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Etablissement d'affectation (stagiaires)

Ayant ete recu cette annee a l'agregation externe, et apres avoir formule mes voeux geographiques, je me demande maintenant selon quels criteres sont reparties les classes - de la 6eme a la terminale - a pourvoir.

En particulier, (1) le concours - CAPES ou agreg - est-il un critere important, et si oui (2) quels sont les autres ? (rang, experience, etc.)

J'ai aussi lu sur le site du SNES (syndicat enseignant) que l'on peut avoir recours a leurs services en cas d'affectation jugee insatisfaisante pour le stagiaire. Selon vous (3) quels sont les cas d'insatisfaction susceptibles d'etre pris en compte ?

Merci d'avance pour vos reponses.

(PS : je suis a l'etranger donc desole pour le non-respect des accents)

Réponses

  • Personnellement, je dirais que les cas d'insatisfaction sont plutôt visibles à la longue. Personne ne peut préjuger de l'insatisfaction qu'il ou elle va avoir à enseigner dans telle ou telle classe. Il m'arrive encore de commencer l'année en ayant un avis a priori sur certaines classes en d'en changer très vite, que l'avis soit positif ou négatif...

    Tout ça pour dire que je reconnais bien là l'angoisse du jeune collègue, l'angoisse que j'avais moi-même il y a onze ans.
    Quant au SNES et aux autres syndicats, à les écouter ils peuvent tout arranger, mais la seule chose qu'ils réussissent à faire c'est faire lourder un ministre et faire croire à leur base qu'ils font la loi au ministère (lire à ce propos le très rigolo bouquin de Luc Ferry "Comment peut-on être ministre" ou un certain Gérard A. s'en prend plein la tronche...)
  • Je voulais parler d'insatisfaction au moment de l'affectation, au sens des criteres geographiques, et surtout de la classe attribuee. Par exemple, etant agrege on est le plus souvent amene a enseigner au lycee, et il est donc preferable d'y faire son stage, ne serait-ce que pour preparer les bases d'un niveau d'enseignement (le plus souvent la seconde, d'apres les precedents posts sur ce sujet). Personnellement - et je sais ne pas etre le seul dans ce cas, la perspective de pouvoir enseigner en lycee plutot qu'en college a beaucoup joue dans ma motivation a preparer l'agreg.

    Donc, si certains ont des reponses aux 3 questions supra... (je n'en ai pas trouve dans les fils anterieurs, ni sur le net)
  • Salut!

    Au niveau de l'enseignement collège/lycée pour les agrégés, ça peut-être du grand n'importe quoi...
    Dans l'académie de Lyon l'année dernière, quantité d'agrégés se sont retrouvé en collège (et pas forcément les plus faciles...) et des certifiés se sont retrouvés dans des bons lycées de centre ville.
    On te répondra de toute façon que tu peux avoir les deux niveaux, voire même comme on m'a dit à Montpellier l'année dernière : "Vous avez tous vocation à enseigner les maths de la Sixième au BTS."
    Il y a des jours où on peut se demander pourquoi il y a deux corps d'enseignants...
  • C'est comme ça. Et puis enseigner en collège, c'est très intéressant quoi qu'il en soit. Je ne crois pas qu'il soit possible de choisir pour son année de stage.
    En revanche il y a bonus de points pour les agrégés choisissant un lycée une fois qu'on passe titulaire.
  • Réponse aux trois questions

    (1) cela depend des académie, certaine essaie de mettre plutôt les agrégés au lycée, mais il n'y a aucune règle générale...

    (2) Je ne sais pas

    (3)Quelques motifs d'insatisfaction pour une affectation de stagiaire
    - avoir une classe de 3eme d'insertion
    - être affecté en lycée professionnel

    C'est rare mais cela arrive.
  • "Vous avez tous vocation à enseigner les maths de la Sixième au BTS."
    Il y a des jours où on peut se demander pourquoi il y a deux corps d'enseignants...

    Entierement d'accord. Pourquoi alors preparer un concours d'un niveau culturel et de difficulte beaucoup plus eleves et se voir exige seulement 15h/semaine & pour un salaire plus eleve si c'est au final... pour faire le meme travail et ne rien pouvoir apporter de plus qu'un certifie (ttes choses egales par ailleurs) ??? Cela ne tient vraiment pas debout.

    Sinon, OA, tu connais un peu les 'dossiers' des gens en questions ? Parce qu'en toute logique cela peut s'expliquer par le rapprochement conjoint...

    Pour superfly : De mon point de vue, un motif d'insatisfaction (relative bien sur) serait de me voir affecte en college, et la je crois que j'irais verifier si le SNES joint l'acte a la parole. Qqn a d'ailleurs dit sur un autre fil qu'il ne fallait pas hesiter a "se manifester" dans un tel cas.
  • Je trouve qu'il n'est justement pas inutile de faire un petit passage par la collège avant de se retrouver en lycée, ne serait-ce que pour cerner les difficultés que peuvent avoir nos chères têtes blondes en seconde.
    Moi je suis pour que les agrégés fasse leur stage en collège: 1 an sur toute une carrière ce n'est pas grand chose (et encore 6h/semaine..).
    Perso je suis passé par le collège, et ça me sert beaucoup dans mon enseignement au lycée, notamment au niveau de la connaissance des programmes.
  • Une fois l'affectation prononcée, tu verras bien toi-même si cela te convient ou pas. Et puis, il sera toujours temps de téléphoner à un syndicat de ta région.

    Il ne faut pas oublier que tu deviens fonctionnaire et qu'ainsi tu te mets au service de l'Etat.

    Effectivement, les syndicats ne peuvent pas tout, mais heureusement qu'ils sont là.
    Et pour Eric Lafosse, je rapelle que les syndicats sont une structure démocratique et que ce sont aussi les syndiqués qui font le syndicat.
  • je rejoins un peu l'avis d'Alban : quand on rentre dans l'enseignement, c'est un peu comme dans le service militaire d'antan.. : il ne faut pas chercher d'emblée à trouver "la bonne planque" et il n'est pas inutile de d'abord faire ses classes...
    Il ne faut jamais fuir les réalités au motif que celles-ci nous déplaisent...
  • Pour oblooh:

    non, tu ne pourras pas contester une affectation en collège, ni même ailleurs. Si c'est pour les besoins du service, tu dois enseigner à l'endroit où on t'a nommé.
    En revanche, on ne doit pas te donner un établissement difficile.
    L'établissement ne doit pas te donner de classe à examen. A toi de voir si tu veux aller râler devant le principal ou proviseur si tel est le cas pour changer de classe...
  • "Entierement d'accord. Pourquoi alors preparer un concours d'un niveau culturel et de difficulte beaucoup plus eleves et se voir exige seulement 15h/semaine & pour un salaire plus eleve si c'est au final... pour faire le meme travail et ne rien pouvoir apporter de plus qu'un certifie (ttes choses egales par ailleurs) ??? Cela ne tient vraiment pas debout."

    Tu peux continuer à te poser cette question, sachant qu'en lycée il y a aussi beaucoup de certifiés qui exercent, y compris en TS. D'ailleurs, du point de vue de l'éducation nationale, je me suis toujours demandé pourquoi ils continuaient à se faire cotoyer les deux corps dans le secondaire, sachant qu'un agrégé coute plus et travaille moins d'heures, en effectuant le plus souvent son service dans les memes classes que les certifiés. Pourquoi ne pas imaginer que les agrégés fassent leur service en premier cycle du supérieur - BTS, IUT, CPGE, L1/L2, en créant au passage des postes de PRAG, ce qui au passage réduirait l'échec en fac (plus de cours en petit groupe, vu qu'un PRAG coute moins cher qu'un PU) et soulagerait les profs de facs de certains enseignements qu'ils assurent à contre coeur ...

    Ben, qui est curieux de savoir qui sera le prochain ministre de l'EN !
  • Pour Alban : On 'tâte' forcément du collège puisqu'un stagiaire affecté en lycée doit faire un stage de quelques semaines au collège, et réciproquement. Moi ça me semble très bien, et même suffisant. De plus j'imagine que l'iufm et la discussion entre collègue nous met vite au parfum sur les classes non faites, non ?

    Pour Aleg : je ne cherche aucunement la "bonne planque", d'ailleurs je suis persuadé que pour ceux qui s'y sentent disposés, enseigner dans les zones réputées "difficiles" peut être une expérience formidable. C'est juste que je préfère enseigner en lycée.

    Pour Ben : que des certifiés exercent au lycée c'est tout à fait normal, ils sont formés pour enseigner à ce niveau aussi. D'ailleurs le meilleur prof de maths que j'aie eu dans ma scolarité - celui qui m'a le plus donné envie de faire des maths - était mon prof de 2nde & terminale, qui était certifié. Il méritait largement la place de choix qu'il occupait, et obtenait notamment d'excellents résultats de ses élèves au bac. Je pense cependant que s'il avait été jusqu'à l'agreg il aurait pu nous apporter encore davantage. Ta proposition me semble très intéressante, cependant je pense que les agrégés doivent continuer à être présents au lycée où ils peuvent apporter quelque chose, je pense notamment aux élèves qui envisagent de continuer dans les maths, qu'ils peuvent je crois globalement mieux préparer aux maths supérieures, et ainsi faire que la transition soit mieux vécue par eux, et qu'ils aient des bases plus solides. Le prof est aussi un modèle de référence pour ses élèves, et c'est je crois un plus s'il est tout simplement... meilleur en maths ! Mais ce n'est que mon avis...
  • Donc si j'ai bien tout compris, tant que j'étais certifié j'étais un prof normal sans plus mais du jour où j'ai eu l'agreg, je suis devenu quelqu'un qui « peut apporter quelque chose, je pense notamment aux élèves qui envisagent de continuer dans les maths, qu'il peut je crois globalement mieux préparer aux maths supérieures, et ainsi faire que la transition soit mieux vécue par eux, et qu'ils aient des bases plus solides. »
    <BR>
    <BR>J'étais persuadé que l'agreg ça change un homme (ça doit aussi être vrai pour les femmes), mais à ce point, je ne m'en étais pas rendu compte ...<BR>
  • Et d'ailleurs eric, depuis que je suis agrégé, j'ai pris mes anciens cours, je leur ai mis le tampon agrégé dessus et ils sont devenus vachement meilleurs ;-)
  • Salut.
    Il y a une raison importante qui fait que les agrégés ne restent pas en collège : le prix. C'était du moins vrai il ya quelques années, un service en collège faisait soit 5h sup pour un agrégé. Ce qui est une bonne raison pour les mettre en lycée. Mais ce système à peut-être changé.
  • eric : non tu n'as pas tout compris. Mais si ça t'amuse de déformer ce que j'ai mis qqs ligne à écrire afin d'éviter ce genre de remarque libre à toi, après tout c'est un sport assez répandu sur ce site d'après ce que j'ai pu lire (mais bon sang j'y pense - c'était peut-être de l'humour ! )
  • Je vais répondre aux deux derniers messages en même temps.
    Je suis agrégé, je suis en collège, j'ai une inspectrice qui me conseille vivement d'aller en lycée, cela fait 5 ans que je le demande sans résultat, et j'ai en plus une chef d'établissement (le terme correct pour la qualifier objectivement tombant sous le coup de la charte de ce forum, je vais me contenter de la nommer par sa fonction) qui me reproche de demander ma mut et l'utilise comme prétexte pour dire que je ne suis pas intégré dans l'équipe de math du collège (heureusement qu'en six ans, je n'ai fait que 5 fois la saisie du sujet de brevet blanc et la correction, sinon qu'est-ce que ce serait).

    Alors lorsque je vois un nouveau prof agrégé venir dire que s'il n'a pas un lycée, il va rameuter les syndicats, je me marre ... vaut mieux en rire ...
  • L'agreg n'ouvre pas la porte aux lycées : c'est un statut.

    L'agreg=- de travail + de salaire
    En faisant le même boulot qu'un certifié.

    Alors arrêtez de vous plaindre.
  • Mais je ne me plains pas, en tant qu'agrégé je me retrouve à faire 16 heures ou 16,5 heures en collège, travail minimal et paie ... indécente ?

    Par contre, en tant que contribuable, j'aurai des choses à redire sur l'incurie adminstrative ...
  • - de travail: cela reste à démontrer. Et puis, rien ne vous empêche de passer l'agreg (moi aussi j'ai commencé comme certifié, l'important est de ne pas s'arrêter).).
  • Je suis agrégé, et ce n'est pas la différence de niveau par rapport à mes collègues qui fait la différence.
    D'ailleurs l'agrégation n'est qu'un concours. On peut l'avoir sans aucune aptitude à l'imagination ou à la créativité en mathématiques, juste en bachotant.

    Arrêtez d'avoir la grosse tête, camarades agrégés !

    Sinon, être agrégé, ça permet d'avoir des points supplémentaires pour aller en lycée.
  • "paie ... indécente ?" : faut pas exagérer non plus !
  • "L'agreg=- de travail + de salaire
    En faisant le même boulot qu'un certifié."

    Ce serait la méritocratie poussée jusqu'à l'absurde. Pourquoi pas, dans cet esprit, créer un statut de "super-agrégé", où on ferait toujours le même travail mais avec "--" d'heures & en étant payé "++" ? Tu trouverais ça bien, ou normal ?

    Je suis le premier à reconnaitre, comme je l'ai dit plus haut, que la valeur d'un enseignant dépend surtout de facteurs externes à la discipline. Et je connais des gens que j'admire vraiment pour leur niveau et leur culture en maths, et qui pourtant n'arrivent pas à décrocher l'agreg. Cependant je persiste à penser qu'un agrégé garantit "sur facture" un niveau en maths qui doit suffire à l'épanouissement des meilleurs élèves de lycée (à travers des conseils de lectures, des exos en plus, des discussions mathématiques, etc.). Et si c'est bien le cas, cette garantie (qu'apportent donc aussi de nombreux certifiés) devrait il me semble être utilisée. On justifierait ainsi les avantages accordés aux agrégés. Qu'en dites-vous ?
  • Je pense qu'un certifié peut très bien "garantir un niveau en maths qui doit suffire à l'épanouissement des meilleurs élèves de lycée ".

    Hormis peut-etre les grands lycées Parisiens, ou de province, qui ont tendance parfois à déborder un peu sur le programme de sup, je vois pas en quoi un agrégé peut apporter de plus dans un lycée classique. Je crois que les certifiés ont été formés aussi pour enseigner aux bons élèves de TS...

    Sinon, je pensais vraiment qu'il était facile d'avoir un lycée en étant agrégé.
    Je passe cette année l'agreg dans ce but, ( bon, aussi pour avoir plus d'argent ...) mais je vais finir pas me contenter du CAPES ...
  • Ah, quand les ressentiments rejaillissent...
    Pour Oblooh, je voudrais juste te mettre en garde sur la minimalité avec laquelle tu sembles prendre mon avis.
    Si tu penses qu'une simple "discussion" entre collègue te suffira à avaler le programme de la 6ème à la 3ème et à avoir du recul sur ce programme et sur les exigences du collège, tant mieux pour toi, mais je pense que tu te trompes par inexpérience.
    Quand au stage de pratique accompagné, ok, mais ce n'est pas pareil que d'avoir une classe à charge, seul pendant une année.

    Pour ce qui est du niveau et du recul des agrégés, sur facture, comme tu dis, je suis assez d'accord en théorie.
    Par contre en pratique, comme cela l'a déja été souligné, tu risques de tomber de haut, à moins d'être affecté dans un super lycée et d'obtenir directement les super classes. Mais disons qu'en étant débutant, ce cas de figure est improbable.
    Question d'une première S ce matin (et pourtant pas mauvaise):
    "Mr c'est quoi déja la médiatrice ? C'est comme la médiane ?"...No comment.
  • ... à propos de l'un des posts qui parle du risque d'être affecté en lycée professionnel :
    à ma connaissance, normalement un stagiaire ne doit pas avoir de classes techniques, bien que ce type de situation se produise de temps en temps

    dans ce cas il convient de signaler imédiatement la situation à l'inspecteur qui rectifiera la situation
    (ce type de situation étant tout à fait anormale)

    lors de la première affectation, il faut également être vigilant aux heures attribuées (qu'elles ne dépassent pas les heures reglementaires prévues pour le stagiaire, ce qui peut là encore arriver)


    d'une façon générale, il faut bien comprendre que le choix du lycée dépend de l'inspecteur, mais que le choix de la classe dépend de l'administration du lycée, et à ce titre on peut avoir de mauvaises surprises si le vice-proviseur (en charge de la répartition des classes et des volumes horaires) n'est pas trop regardant sur les principes (ce qui arrive parfois)
    dans ce cas il doit être rappellé à l'ordre par l'inspection


    pour ce qui concerne les premières questions du post initial :
    - théoriquement le classement (par décile) intervient seulement lors de la répartition des postes de stage
    (on en tient plus compte les années suivantes)


    pour le reste, dans la vie d'un établissement, la différence de corps (certifié, agrégé) ne joue pas réellement,
    excepté, parfois (mais ca reste contingent et aléatoire) lors de l'attribution des classes par l'administration ou lors de la répartition des emploi du temps
    (les agrégé disposant parfois, dans certains établissement, des meilleurs classes ou de meilleur emploi du temps)
    mais encore une fois ca n'a rien de systématique


    pour le reste, un stagiaire a tout intéret à s'informer auprès des syndicats en cas de problème (ils aideront toujours un stagiaire en cas de difficulté, même non syndiqué)
  • Rouliane : Personnellement je ne crois pas que la "garantie" soit la même, simpleent de par la différence de niveau de difficulté (et de façon peut-être moindre, de connaissances) des deux concours. Par exemple le prof que j'évoque plus haut (qui était certifié) montrait souvent quelques "lacunes" purement mathématiques (au niveau de la rigueur par exemple), c'est difficile à expliquer clairement, mais ça rejoint l'idée de "modèle de mathématicien" que le prof donne à ses élèves. Ce modèle a je crois son importance quand on aborde la première année du supérieur. Ce que je dis là est sujet à caution j'en ai conscience, c'est moins pour affirmer quelque chose que pour susciter des réactions.

    Alban : tu as certainement raison. Mais peux-tu m'expliquer à quoi cela sert de connaitre à fond le programme et les exigences des classes du collège lorsqu'on enseigne en lycée ? J'imagine que ça peut permettre de dire aux élèves qui ont des manques au niveau des bases (de plus en plus courant apparemment puisque la mode semble être de faire passer en classe supérieure des élèves ayant moins de 5 de moyenne en maths *) : "Reprennez un manuel de 5ème et faites ceci ou cela". Mais les élèves le font-ils ensuite ? (non je pense). Le prof doit donc trouver un compromis entre reprendre certaines bases et assurer le programme, non ?... (mais je ne demande qu'à être convaincu de l'intérêt que ta proposition représente).

    A en croire les différents avis exprimés ici, l'intérêt d'accorder un poste en lycée à un agrégé plutôt qu'à un certifié serait assez faible... Je ne suis toujours pas convaincu, même si certaines interventions m'incitent à réviser ma position de départ. Il me semble que ça donne à la proposition de Ben (Ben, es-tu candidat au poste de ministre de l'éducation ?), en particulier, un intérêt particulier. Et personnellement elle me plaît bien aussi !

    A rizman : Merci pour tes réponses claires (et éclairantes) à mon post initial. Par contre j'avoue être très surpris et même choqué qu'on favorise les agrégés lors de la répartition des emplois du temps.

    A ce sujet permettez-moi un apparté. Un prof m'a raconté qu'à une époque, dans je ne sais plus quel lieu (iufm ? collège ou lycée ?), il y avait un ascenseur réservé aux agrégés et un autre pour les certifiés !!! Ca rappelle le parallèle (évoqué dans un autre fil) au sujet des salles des profs. Ca et la discussion présente, entre autres, m'incitent à croire qu'on est tout particulièrement attaché aux classements en France, et surtout qu'on aime bien les utiliser pour différencier (et 'traiter' différemment) des niveaux assez proches. Je pense aussi aux 'classements' en sport, où la comparaison avec ce qui se fait dans d'autres pays est frappante. Il ne faudrait pas tomber dans l'exagération de ces différences (juste parce qu'elles sont faites), qui peuvent à mon avis être utiles ou nuisibles selon l'utilisation qu'on en fait.
    (si c'est pas du HorsMaths ça ! Je ferme la parenthèse :)

    * A ce propos une anecdote : j'ai un ami qui a corrigé le BEPC cette année, la moyenne de ses 30 et quelques élèves était de moins de 3/20 (sic) !!!...
  • Vous savez, limiter le service des agrégés au supérieur n'aurait à mon avis qu'un effet : réduire le nombre de postes à l'agreg, augmenter le nombre de postes au capes et, au final, les mêmes personnes feraient la meme chose à ceci près que certains qui travaillent actuellement avec un statut d'agrégé travailleraient alors avec celui de certifié.
  • Agrégés, arrêtez de vous prendre la tête! Et ne vous croyez pas meilleurs! Croyez-vous vraiment qu'un prof certifié ne peut pas transmettre de solides bases mathématiques qui permettront à un élève d'aborder sereinement la sup? Faut arrêter!
    Je crois que vous êtes en train de confondre deux choses: le savoir et la transmission du savoir, et là certains agrégés que je connais n'arrivent pas à la cheville de certains certifiés!
    Ceci dit, je viens d'avoir mon agrégation et ne défend pas ma cause. Je ne veux vexer personne, mais tout simplement faire redescendre certains sur Terre!
  • Merci giny pour ces propos que certains trouveront démagogiques mais qui me semblent frappés au coin du bon sens. Et je suis agrégé! Quant à notre jeune collègue oblooh, tu verras en enseignant à quel point il est important de savoir ce que les élèves savent ou devraient savoir, rien que pour connaître les bases des cours que tu vas préparer...
  • Personne ne se prend la tête ici je crois. Les gens qui ont envie de discuter ce(s) sujet(s) en discutent, les autres non (enfin je croyais :). Certains fréquentent ce forum essentiellement pour faire des maths, d'autres essentiellement pour le HorsMaths (en se réservant un autre cadre pour les maths). Alors pourquoi ne pas tenter d'approfondir des sujts HorsMaths ? Si pour certains c'est juste de la "prise de tête", eh bien ça les regarde. De plus les divergences de vues entre les participants sont assez colossales je trouve (elles le seraient peut-être moins de vive voix), personnellement j'ai l'impression de discuter tranquillement avec mes (futurs-)pairs de sujets intéressants. Et ce fil m'a appris plein de choses utiles. Internet c'est trop bien quand même !

    Dans ce genre de discussion on est obligé de généraliser un peu ce qui n'est en toute rigueur pas généralisable, je prend donc des pincettes, comme la plupart d'etre nous, et il faut que les réactions prennent en compte cette nuance sinon en s'en sort plus, et surtout on n'avance pas. Au risque de me réréré(ré)péter je ne considère pas qu'un agrégé soit meilleur en maths ou en pédagogie qu'un certifié, il y a des tendances, des moyennes en termes statistiques, et pas grand chose de plus. Mais je n'aimerais pas vivre dans un monde où on conserve un concours essentiellement (hors classes prépa) pour permettre à certains de faire moins d'heures pour un meilleur salaire. Ca me paraîtrait complètement abérant. Mais peut-être cet avis est-il minoritaire..

    "Croyez-vous vraiment qu'un prof certifié ne peut pas transmettre de solides bases mathématiques qui permettront à un élève d'aborder sereinement la sup?"

    Si tu parles de façon générale alors je répond oui, tout simplement, au risque d'apparaître politiquement incorrect à certains, ou anti-démagogique si tu préfères :). Certains certifiés le peuvent tout à fait ce n'est pas ça le sujet ok. D'autres moins bien, je parle du niveau en maths - ce qui inclue réflexion personnelle, aisance, culture - et pas des qualités pédagogiques. Je fais partie de la minorité (apparemment) qui considère qu'il y a une différence importante de niveau entre le dernier reçu au CAPES et le dernier reçu à l'agreg. Pour prendre un exemple concret, tout le monde sans exception vénérait le prof dont j'ai parlé plus haut mais ceux que je connais qui ont ensuite fait une sup (dont moi) estiment qu'en contre-partie de qualité pédagogiques exceptionnelles, les bases transmises étaient moins solides que celles des autres élèves de sup. Mais je reconnais que je n'ai pas été vérifier si leurs profs de terminale étaient agrégés ou pas.
    L'un d'entre vous a t-il fait sa terminale avec un prof agrégé qui l'a mal préparé au supérieur au niveau des bases mathématiques ? (pour voir)

    Pour AlexB : Tu oublie que la proposition de Ben inclue une création importante de postes de PRAG dans le supérieur, donc certes il y aurait cette évolution en terme de postes mais beaucoup plus d'agrégés (disons parmi les 100 premiers du concours) travailleraient dans le supérieur, qui serait le bénéficiaire avec un suivi plus individualisé des étudiants. Ce ne serait pas une bonne chose pour tout le monde ? Moi je vote pour le parti de Ben en 2007.

    Pour Eric Lafosse : OK, j'y avait tout simplement pas pensé. Mais alors faut-il 'connaître' de la même façon les programmes des classes avant le collège pour y enseigner ? (on s'en sort plus :)
  • Pour répondre à ta dernière question:
    je cite"Pour Eric Lafosse : OK, j'y avait tout simplement pas pensé. Mais alors faut-il 'connaître' de la même façon les programmes des classes avant le collège pour y enseigner ? (on s'en sort plus :)"

    J'enseigne au collège ( je suis agrégé depuis 2ans) et je vais régulierement voir des cours en primaire chez des instits qui m'ouvrent la porte. Pourquoi ?
    Et bien tout simplement pour comprendre ce qui se passe dans la tête d'un enfant de cet âge.
    Je resssors de ces séances avec toujours beaucoup d'idées et je comprends beaucoups mieux les erreurs de mes élèves de 6eme 5eme. Je comprends aussi beaucoup mieux ce qui leur pose problème. Je regrette qu'il ne soit pas possible d'y passer plus de temps.
    Je pourrais me contenter de lire les programmes, mais en fait cela ne donne pas un vraie vision de l'élève avec ses problèmes et sa manière de pensée.

    Un de mes collègues a eu la chance d'enseigner toutes les classes du cp à la terminale C( à l'epoque). IL a une vision de l'élève avec son passé probable et son hypothétique futur que j'aimerais avoir ( et que je souhaite à tous les collègue).
  • "Moi je vote pour le parti de Ben en 2007."

    D'une part je ne suis pas "candidat à la candidature", selon l'expression consacrée, d'autre part je pense qu'il y a certaines choses plus importantes à changer avant de s'attaquer au statut agrégé-certifié, enfin je me sens, à titre personnel, assez peu en phase avec la notion de "parti politique", cela fait donc trois bonnes raisons pour que ma proposition reste en l'air un assez long moment !
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