Bac (à sable)

Félicitations à tous les nouveaux bacheliers ! Les taux de réussite au baccalauréat n'ont jamais été aussi élevés. En particulier, les 89.1 pourcent de succès dans la filière "scientifique" constituent une source de satisfaction remarquable pour nous tous, professeurs comme étudiants.
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<BR>Gilles de Robbien affirme par ailleurs que : "Lorsque les élèves réussissent, c’est aussi toute l’Ecole qui réussit. De cela nous pouvons légitimement être fiers."
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<BR>Soyons fiers !
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<BR>Source : <a href=" http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=2006712107"&gt; http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=2006712107</a><BR><BR><BR&gt;

Réponses

  • C'est proprement miraculeux en effet... Les élèves ratent un mois de cours et hop! record national de succès au bac... Qui aurait cru que ce fut la solution? Il ne reste plus qu'à programmer un mois de grèves chaque année pour constater une nette amélioration du niveau!
    A moins que le bac ne sanctionne pas réellement un niveau...

    Cordialement,
    GEB
  • J'avais entendu cette déclaration à la radio, et failli créer un sujet sous le coup de l'énervement...
    (pas tellement contre Robien, qui ne fait guère que manier la langue de bois, mais contre l'absence de sens critique des journalistes)
  • Yeah ! Belle citation Burtlib ;)

    Bravo, en effet ! A lire la déclaration de M. De Robien, on se sentirait presque face à un papier de propagande stalinienne, où l'on vante la soi--disant progression de "l'égalité des chances", en recul permanent depuis de nombreuses années...

    Si les résultats sont meilleurs, c'est peut-être parce qu'on les y a un peu aidés non ? Avec des programmes meurtris et des sujets de plus en plus facile (le QCM règne en maître maintenant), un chimpanzé pourrait l'avoir en cochant au hazard...
  • <http://www.liberation.fr/actualite/societe/193123.FR.php&gt;

    Il semble qu'il n'y a plus grand monde pour croire aux discours officiels, excepté ceux qui veulent s'autopersuader.
    Petite question, à mon époque, les épreuves des DOM-TOM et en particulier Papeete étaient réputées plus difficiles, est-ce toujours vrai ?
  • Bonjour à tous,

    Je vais me faire (un peu) l'avocat du diable. ..

    > Si les résultats sont meilleurs,
    > c'est peut-être parce qu'on les y a un peu aidé non ?

    Je ne peux parler que de l'épreuve de maths (c'est le seul sujet que j'ai vu), et je trouve quand même que le sujet appelait plus de réflexion que de mon temps (j'ai passé le bac en 2000).

    - En spécialité, on demandait les énoncés de Gauss et Bézout puis carrément de montrer l'un à partir de l'autre. Même si c'est une démo qu'ils sont censés avoir vue pendant l'année ça demande pas mal de recul je trouve.

    - En proba si je me souviens bien il était question de loi géométrique, en tout cas d'une loi dont le support est N tout entier. Ca demande plus d'abstraction que ce qu'on faisait à mon époque. Pour être enseignant en IUT, je peux vous dire que ça retourne les élèves, même après le bac.

    Par contre pour le coup du QCM alors là franchement, c'est indéfendable, je comprends pas très bien. La moindre des choses c'est de faire un dessin avec la projection orthogonale.

    Sinon pour l'histoire des sujets DOM, ce problème n'a plus lieu d'être puisqu'il y a des sujets nationaux maintenant, il me semble.

    Lucas.
  • tiens Lucas salut, je ne savais pas que tu postais ici :)
  • Zut. J'avais pas vu qu'il mettait iecn.u-nancy.fr après mon nom quand je postais. Je suis démasqué.
  • Tiens Lucas n'a pas lu les fils sur les baremes.
  • Ce n'est pas souvent les sujets qui sont en cause, c'est ce qu'on en fait.
    S'il y a 89 % de réussite, c'est parce qu'on veut qu'il y ait 89% de réussite...
  • Je rebondis sur les propos (intéressants) de Lucas : en effet, en Maths, on tente, depuis 2003, de revenir à plus d'abstraction et de réflexion que dans les années 1992 - 2002 (période contenant ton bac). Ceci dit, depuis 3 ans, on cherche encore la forme cohérente que devrait prendre l'épreuve, la recherche se faisant essentiellement par tâtonnement, à l'aide des retours que l'on peut avoir des élèves qui passent l'épreuve.

    L'exercice de spé (le théorème chinois détaillé) demandait certes de savoir son cours (mais, ça, les élèves sont prévenus dès le début de l'année), puis de savoir faire quelques raisonnements, le plus dur étant ici l'équivalence $n \equiv n_0 \pmod {19}$ et $n \equiv n_0 \pmod {12}$ $\Longleftrightarrow$ $n \equiv n_0 \pmod {12 \times 19}$. Ceci étant, le reste des questions ne posait pas de problèmes particuliers.

    Il faut aussi savoir que, dans le secondaire, les mathématiques entrent "en concurrence" avec les autres matières scientifiques (Physique et SVT) : depuis 2 ou 3 ans, ces deux disciplines ont mis en place un système nouveau, consistant, en gros, à séparer la note en deux groupes : l'écrit proprement dit est sur 16, et une partie TP est sur 4, le tout formant la note sur 20 de Physique ou SVT. Aux dires même des élèves, il paraît difficile d'avoir moins de 3 sur 4 aux TP, rendant les épreuves de Physique et SVT beaucoup plus "confortables". C'est, je pense, pour cette raison qu'il y a eu, cette année, ce fameux VRAI/FAUX (et non QCM, comme on le voit à la TV) qui n'enlevait aucun point (c'est la première fois !).

    Borde.
  • J'avais jamais entendu parler de ces tp.
    C'est quoi, un contrôle continu?
  • Non, c'est une épreuve spécifique se déroulant un peu avant l'écrit. La note est ensuite intégrée à l'écrit après correction de celui-ci, ce qui fait que le correcteur de Physique ou de SVT ne connaît pas la note globale du candidat qu'il corrige avant d'aller aux délibérations du jury.

    Dans mon jury, on a fait quelques "expériences" sur le tas, cette année, juste pour voir : en gros, les notes d'écrits gagnent en moyenne 3 points, et la moyenne générale de Physique ou SVT est meilleure d'1 point à 1,5 point par rapport aux années où ce système n'existait pas.

    On comprend bien, alors, que, face aux élèves, les maths deviennent la matière "bête noire", et cela peut expliquer le peu d'engouement des jeunes vers les maths dans le supérieur. Les IG ont pris en compte ces données depuis quelques années, et il est vrai qu'il n'est pas facile de retourner la tendance. Ainsi, vu sous cet angle, je comprends l'idée de ce V/F.

    Borde.
  • Evidemment on a appliqué la même politique pour les filières post-BAC, de façon à éviter d'avoir à embaucher plein de profs en plus pour supporter l'année de redoublements accrus qui aurait du suivre logiquement une année avec 1 mois d'absences...

    J'avais dit sur un fil, il y a quelques temps, non sans un certain lynchage par la suite, que ca risquait de faire, après un BAC au rabais, une Fac au rabais...
  • "On comprend bien, alors, que, face aux élèves, les maths deviennent la matière "bête noire", et cela peut expliquer le peu d'engouement des jeunes vers les maths dans le supérieur."

    C'est à mon sens une erreur monumentale que de vouloir copier le laxisme avec lequel sont donnés les examens en sciences sociales du bac au premières années universitaire. Comme dans d'autres pays européens le nombre de postes d'enseignants chercheurs et fonctions du nombre d'étudiants et pas de la qualité de ceux -ci ni des débouchés que l'enseignement peut procurer. Cela explique sans doute la continuation de cette absurdité. Quoiqu'il en soit les maths ne pourront pas battre les autres disciplines dans le domaine du laxisme , elles y ont trop d'avances historiquement, il me semble qu'elles feraient mieux de se durcir et de (re)devenir la filière d'élite où "ceux qui réussissent sont bons à tout" , c'est à mon avis leur seule chance contre la désaffection étudiantine .

    lolo
  • Lolo,

    Sur le fond, tu as raison, mais, en pratique, lorsque l'on est face au problème que je soulevais plus haut, on cherche des solutions.

    On le voit bien par exemple en fin de 1ère S, lorsque les élèves doivent choisir leur spécialité pour la terminale S... Et, souvent, le choix est (très) vite fait, crois-moi !

    Borde.
  • "il me semble qu'elles feraient mieux de se durcir et de (re)devenir la filière d'élite où "ceux qui réussissent sont bons à tout" "
    A mon humble avis, LA méthode parfaite pour que les étudiants en maths soient une bande de petits glandus prétentieux issus de milieux favorisés.
  • Salut tout le monde,

    On peut comprendre ce "V/F" sans doute, après tout pourquoi pénaliser les étudiants choisissant les maths comme spécialité ou autre?. C'est cependant dommage d'en arriver là et quelque part un peu surréaliste. La désaffection pour les maths (en général) je n'y crois pas trop les élèves sont juste pragmatiques et les gars qui poursuivent dans le supérieur doivent être vraiment motivé (sachant que la fac d'en face de droit/psycho/socio a des attributs qu'une fac de science (ou pire une prépa techno) n'aura jamais).
    Faire des maths une filière d'élite je veux bien mais what for (surtout pour un pays qui n'a que peu d'ambition scientifique et industrielle) ? Je trouve perso que la fillière S attire déjà , sur son seul prestige, trop de monde n'ayant que peu de gout pour les sciences.

    ++
  • Borde,

    Bien sûr qu'on cherche des solutions, actuellement c'est la solution de facilité immédiate qui est employée. Quand va -t-on arréter de mentir aux élèves ? Vont-ils comprendre qu'un diplome sans valeur ne donne pas d'emploi ? Ces informations doivent être transmises par les enseignants, je ne crois pas que la majorité des élèves ni des parents y ont accès, pourquoi travailler en classe si les diplomes sont donnés à tous ?
    D'ailleurs le récent V/F du bac incite à penser qui'l valait mieux ne pas réflèchir ni travailler : 2,5 points sans perte de temps ne valent-ils pas mieux qu'un peu plus en perdant du temps et de l'énergie à réfléchir à ces questions au détriment des autres questions du sujet ? Comment tenir les lycéens au cours de l'année sans qu'ils vous disent "de toute façons vos notes on s'en moque (pour rester soft) on aura notre bac "?

    lolo
  • Les diverses interventions sur ce sujet montrent bien, en tout cas, que le problème est très délicat, surtout que l'on peut interpréter différemment, selon ses sensibilités, les divers points de vue évoqués plus haut : par exemple, Majdi pense que "la filière S attire [...] trop de monde n'ayant que peu de goût pour les sciences". Oui, mais justement : si cette section S arrivait à faire changer d'avis certains et puisse leur permettre de leur (re)donner le goût des sciences ? Qui sait ?
    <BR>
    <BR>Mais je voulais faire avant tout comprendre comment les maths peuvent être perçues, <I>en général</I>, dans le secondaire (et surtout en S, car je n'ai pas parlé des ES, L option, ou STI qui, elles aussi, utilisent les maths à des degrés divers).
    <BR>
    <BR>Majdi "ne croît pas trop à la désaffection des maths", et pense plutôt que les jeunes sont "pragmatiques"...Peut-être, mais le résultat n'est-il pas le même ? Qu'ils choisissent d'autres filières par pragmatisme ou non, il n'en reste pas moins que les amphis des premiers cycles se vident...
    <BR>
    <BR>"Il est dommage d'en arriver là"...C'est exact, mais il faut affronter le problème, et chercher des solutions...pas franchement évidentes, à mon avis !
    <BR>
    <BR>Borde.<BR>
  • corentin à écrit : "A mon humble avis, LA méthode parfaite pour que les étudiants en maths soient une bande de petits glandus prétentieux issus de milieux favorisés "

    je ne crois pas au contraire , on peut reprocher beaucoup de choses à la sélection par les maths (notamment la bêtise de ne pas laisser la place à d'autres ) mais pas du tout son favoritisme pour les classes aisées. Le % de gens de milieux peu aisé en prépa scientifique est nettement plus élevé (même s'il a bien baissé et qu'il n'est pas terrible) que dans les filières littéraires ou autre. Quand j'étais en prépa j'étais extrémenment frappé par les habillements des Khagneux qui contrasté avec les jean's quelconques des Matheux.

    lolo
  • Bonjour Maldi,

    Je précise mon propos , je ne plaide pas pour que les maths soit LA filière d'élite ....dans le meilleur des mondes toutes les filières devraient amener tout le monde à l'excellence.....mon propos était surtout de dire " arréter de casser la filière des maths ce n'est pas cela qui la fera avancer" et aussi "inutile de copier les mauvaises recettes d'autres filières" ce n'est pas parce que certaines fac en sciences humaines ou ailleurs (svt, physique chez nous ...) font du clientellisme qu'il faut suivre bétement. On est ici entre matheux , ce n'est pas l'endroit pour donner des conseils aux gens d'autres filières (même s'ils semblent en avoir besoin).

    lolo
  • La solution existe , mais elle demande des moyens : redoublements et encadrement suffisant ....bref avec les policticiens actuels (au sens large) c'est sans espoir.

    (tiens l'académie de Rennes commence à faire baisser son taux de redoublement paraît-il....elle va rentrer dans le rang de la médiocrité très bientôt....à suivre)

    lolo
  • lolo33, je suis d'accord sur ta comparaison avec les études en filières littéraires, mais il faut comparer ce qui est comparable.
    Les études scientifiques ont massivement plus de débouchés que les études littéraires, donc mécaniquement les gens qui y vont ne sont pas les mêmes. Je pense que le problème avec les filières dites d'élite c'est qu'elles entrainent trop d'autocensure. En l'état, il me semble que les classes représentées en prépa sont excessivement homogènes (et de plus en plus!) et que ce n'est pas en érigeant les études scientifiques en bastion de l'élite que les choses changeront dans le bon sens.
    Sur ce bonne nuit, je me lève tôt demain pour cause de départ en vacances (façon plus ou moins élégante de justifier que je ne suivrai pas la suite de la discussion).
  • Salut Borde, en fait les amphis se vident mais les prépas sont pleines (enfin je crois, si quelqu'un me démentait ce serait une information intéressante), c'est essentiellement pourquoi je pense qu'il n'y a pas de désaffection pour les maths ou les sciences. On peut aussi constater que les facs de médecine sont archi bondées en première années, donc il faut chercher les raisons du désemplissement des facs de sciences (bien que modérée en comparaison d'autre pays) plus dans l'absence de débouchés (ou de perspectives difficiles) plus que dans le cadre d'un rejet intrinsèque. Je retiens également tes arguments Borde et nous comptons sur des professeurs passionnés pour faire passer le goût des maths aux élèves rétifs, et ils sont nombreux :), et en ce sens la filière S est un filet assez larges. Est-tu un bon pécheur Borde ? (pas obligé de répondre si ta modestie devait en souffrir :), mais cela donnerait de l'espoir au professeur que j'ambitionne de devenir)

    Salut Lolo, j'étais et je suis d'accord avec toi, je veux juste que la filière soit valorisée pour de bonnes raisons et accompagnée d'une réelle politique de promotion des sciences. Et même entre matheux (enfin je ne prétends pas encore à ce titre) il n'y a pas de raisons objectives pour que les mathématiques soient plus la filière d'élite (au sens intellectuel) que ne le fut le Latin/Grec de nos aïeux, un bon philosophe "vaut" un bon mathématicien etc...

    Pour l'anecdote certains bons mathématiciens sont des philosophes ratés (je pensais à P. Halmos dont je recommande la lecture de son "automatographie").

    ++

    [remplacé selon ta demande. AD]
  • Pour précision je comprends bien Lolo que tu ne mets pas les maths sur un piedestal (même si au fond de toi quand même un peu :), mon propos était plus une réflexion personnelle destinée à me convaincre de la chose ce en quoi, après mure introspection, il semble avoir échoué. Long live the Math +
  • [Si un modérateur pouvait changer mon avant dernier message avec ce texte un peu épuré de ses fautes d'orthographes il aurait ma reconnaissance sincère et éternelle. Et je promets de relire mes messages avant la prochaine fois. ]



    Salut Borde, en fait les amphis se vident mais les prépas sont pleines (enfin je crois, si quelqu'un me démentait ce serait une information intéressante), c'est essentiellement pourquoi je pense qu'il n'y a pas de désaffection pour les maths ou les sciences. On peut aussi constater que les facs de médecine sont archi bondées en première années, donc il faut chercher les raisons du désemplissement des facs de sciences (bien que modérée en comparaison d'autre pays) plus dans l'absence de débouchés (ou de perspectives difficiles) plus que dans le cadre d'un rejet intrinsèque. Je retiens également tes arguments Borde et nous comptons sur des professeurs passionnés pour faire passer le goût des maths aux élèves rétifs, et ils sont nombreux :), et en ce sens la filière S est un filet assez larges. Est-tu un bon pécheur Borde ? (pas obligé de répondre si ta modestie devait en souffrir :), mais cela donnerait de l'espoir au professeur que j'ambitionne de devenir)

    Salut Lolo, j'étais et je suis d'accord avec toi, je veux juste que la filière soit valorisée pour de bonnes raisons et accompagnée d'une réelle politique de promotion des sciences. Et même entre matheux (enfin je ne prétends pas encore à ce titre) il n'y a pas de raisons objectives pour que les mathématiques soient plus la filière d'élite (au sens intellectuelle) que ne le fut le Latin/Grec de nos aïeux, un bon philosophe "vaut" un bon mathématiciens etc...

    Pour l'anecdote certains bons mathématiciens sont des philosophes ratés (je pensais à P. Halmos dont je recommande la lecture de son "automatographie").

    ++
  • Bonjour Majdi,

    et, avec un peu d'avance, bienvenue parmi nous.

    Il est clair que devenir professeur est un engagement qui va bien au-delà de ce que l'on pourrait penser. Mais ceci n'est pas nouveau : lire à ce propos toutes les interventions d'Oumpapah, de Bruno ou de GPP29, par exemple.

    Suis-je un bon "pêcheur" ? Je l'ignore, mais, comme tous mes collègues de première et terminale S, à chaque cours que l'on fait, on pense immanquablement à essayer de leur donner le goût des maths (sans tricher, si possible, avec celles-ci), et, avec certains élèves, on tente de les orienter vers les filières maths, que ce soit CPGE ou Fac.

    A propos, il faut savoir que certaines classes prépas (de province, essentiellement) commencent, elles aussi, à avoir quelques soucis de recrutement...

    Borde.
  • Non majdi : Un bon philosophe est au moins à moitié un mathématicien, un bon mathématicien est au moins à moitié un philosophe.
    Question subsidiaire : c’est de qui ?
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Comme Lolo33, je pense que rendre les Maths de Lycée plus sélectives ne les rendraient pas plus inégalitaires socialement.

    Je me souviens avoir lu (peut-être était-ce ici), un article montrant que la désaffection des élèves pour les Sciences et Techniques dans le supérieur avait peut-être un lien avec la baisse des exigences consécutives aux baisses d'horaires de la réforme Allègre. L'auteur, chiffres à l'appui, disait que les étudiants n'osaient pas s'orienter vers des filières scientifiques parce qu'ils trouvaient le niveau mathématique demandé trop élevé, preuve qu'ils ont été mal préparés au lycée.

    Ce qui est amusant, c'est que Davidenkopf, sur France Info, à l'aide des mêmes constatations, est tombé sur la conclusion opposée.
  • Bonjour,

    Sympa Borde, disons que je travaille sans certitudes mais avec un réel plaisir et sans compter pour y parvenir, seule la préparation de l'oral du capes m'a un temps vidée.
    Si les prépa commencent à avoir des soucis de recrutement effectivement ...

    Nicolas je ne sais pas de qui est la citation si tu pouvais nous éclairer. Il est vrai que l'intrication math/philo est présente et que les carrières de matheux et de philisophes oscillent parfois de l'une à l'autre ou se conjuguent (Russel entre autres).

    +
  • Non, pas Russell mais tu chauffes sérieusement.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Oui c'était proche (bien qu'involontaire), il s'agit de Frege. +
  • J'aimerais bien savoir, majdi, où tu as vu que les prépas étaient pleines...
    J'entends plutôt parler de problèmes de recrutement. Je parle des prépas MP et PC, parce que c'est vrai que les BCPST (ex sup-bio) et HEC ne se portent pas mal...

    Quand au sujet de bac, la prétendue réflexion attendue est torpillée par le barème, de toute façon...
    J'étais correcteur en ES cette année, et c'était totalement affligeant aussi. Je suis content d'avoir quitté l'enseignement cette année, j'en avais trop marre de toute cette hypocrisie institutionnelle.
  • Pour Majdi et nicolas.patrois.
    <BR>
    <BR>Russel s'est également considéré comme philosophe, on lui attribue cette phrase :<BLOCKQUOTE>"<I>Quand je n'ai plus été assez intelligent pour faire des mathématiques, j'ai fait de la philosophie et quand je n'ai plus compris la philosophie, j'ai fait de la politique.</I>"</BLOCKQUOTE>
    <BR>
    <BR>Bruno<BR>
  • zéro tu peux consulter les parties Rapports/Statistiques de ce site:
    <BR><a href=" http://ccp.scei-concours.org/html/cpge/accueil_cpge.htm"&gt; http://ccp.scei-concours.org/html/cpge/accueil_cpge.htm</a&gt;
    <BR>
    <BR>Tu constateras qu'il n'y a pas de baisse des candidats au concours d'écoles d'ingé (ici ENSI) que ce soit en MP, PC ou ailleurs sur un peu moins de dix ans, j'en déduis audacieusement que le nombre d'élèves en prépa est bien portant et que d'après l'info de Borde le retournement de tendance doit être récent. Il faut considérer également que de nombreuses classes prépas ont été créées en parallèle avec la création de nouvelles écoles d’ingénieurs. Cela ne constitue pas une étude scientifique mais objectivement je ne pense pas que les classes prépa soient en crise (peut être à tord je ne suis pas un expert).
    <BR>
    <BR>Salut Bruno, j'aime bien ta citation, à sortir à ses collègues de philo (enfin ceux qui ont de l'humour). Il y a pas mal de mathématiciens aussi qui finissent en historiens des sciences.+
    <BR>
    <BR>Au fait merci au modérateur qui m'a rendu service hier soir.<BR>
    <BR><BR>[A ton service. AD]
  • J'ajoute également ce lien:
    <BR>
    <BR><a href=" ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2005/ni0522.pdf"&gt; ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni/ni2005/ni0522.pdf</a&gt;
    <BR>
    <BR>Ne vaut que pour l'année 2004 et 2005 mais il y ait dit :
    <BR>"Les classes scientifiques confirment leur dynamisme
    <BR>en enregistrant pour la quatrième
    <BR>année consécutive, une hausse d’effectifs
    <BR>(+ 2,4 <BR>
  • Pour majdi : oui, ton embryon d'analyse est bon. Les effectifs de prépa ont un peu gonflé, quelques écoles sont récentes, et l'effectif commence tout juste à entamer la pente de l'auto-destruction, effet rétro-actif d'années de collèges et de lycées bâclées par des programmes débiles...

    On notera que le problème ne se pose pas pour tout le monde : la "sectarisation" des très grandes écoles se poursuit, celles-ci étant de plus en plus briguées par des étudiants issus d'un foyer de cadres supérieurs, de hauts fonctionnaires et/ou d'enseignants du supérieur.

    Merci pour la promotion de "l'égalité des chances"
    et l'inertie criminelle du Ministère, M. De Robien !
  • Bon je n'ai pas tout lu mais sachez que s'il y a "désaffection" pour les maths, que dire de la physique ? Cette année à Rouen, en L3 Maths, je dirais en gros
    30 à 40 étudiants dans l'amphi (plus moi, cherchez l'intrus ;-)). En L3 physique: sur 20 inscrits, on était le plus souvent moins de 10.

    Il n'empêche que 89 % de réussite au bac, c'est scandaleux. Evidemment quand on est reçu on est content, mais si le pourcentage de réussite est si élevé, A QUOI SERT CET EXAMEN ? Réponse: à donner un passeport officiel pour l'entrée dans l'enseignement supérieur, ni plus ni moins. De même qu'il faut un papier pour changer de pays, il en faut un pour passer du secondaire au supérieur...C'est stupide. Soit on passe directement sans formalité aucune, soit on opère une sélection véritable.
    Mais franchement être fier de ces 89% de bacheliers est lamentable. Ou alors il faut vanter les compétences culinaires de tous ceux qui savent faire cuire des nouilles...
  • Tiens c'est marrant dans ma fac y'avait plus de gens en physique que de gens en maths.
  • je crois qu'il y a une erreur , normalement c'est 81,9%
    même aux chaînes nationales ils ont dit : 81,9%
  • Ce qui est lamentable c'est de se focaliser sur ce 89% de réussite. Parce que 89% de réussite, en soi, ce n'est ni bien ni mal, ça peut vouloir dire tout et son contraire. On peut avoir 89% de réussite sans pour autant que le diplôme ait été « bradé ». Il n'y a pas un pourcentage fixe d'ahuris dans la population.
    <BR>
    <BR>Dire « Le bac a été dévalué <B>car</B> le taux de réussite augmente » est au mieux une erreur de logique, au pire de la malhonnêteté intellectuelle. Le bac n'est pas un concours, c'est un examen, et on ne peut tirer AUCUNE conclusion du seul taux de réussite. Ce n'est tout simplement pas pertinent.
    <BR>
    <BR>Si on veut dire que le niveau du bac baisse, eh bien c'est du bac lui même qu'il faut parler. Voir que les barêmes ne laissent que peu de place à la réflexion, voir que les épreuves se limitent souvent à la stricte application, voir que des heures de cours sont supprimés et les programmes allégés. C'est déjà plus pertinent.<BR><BR><BR>
  • Pour Yalcin :

    81.9 % toutes séries (générales et technologiques) confondues.
    89.1 % pour la série scientifique uniquement.

    Cordialement.
  • +1 pour Guimauve.
  • Guimauve,

    Tu affirmes que "le pourcentage d'ahuris dans la population" n'est pas une constante du temps... Moyennant une fluctuation d'échantillonage, il semblerait qu'en fait si.

    Plus sérieusement, je suis d'accord avec toi : parler du bac lui même semble être en effet un argument plus pertinent que l'évocation du taux de réussite.

    Cordialement
  • Tout le monde semble tomber d'accord sur un point : le niveau en maths (entre autre, mais parlons de ce que nous connaissons) des élèves sortant de terminale est affligeant.
    L'origine est simple : nivellement par le bas de tous les programmes depuis le primaire, avec baisse des horaires alloués, il n'y a donc rien que de très logique dans cette conséquence.
    La question reste : que peut-on faire ?

    Je parle pour vous. Je m'explique. J'ai été une quinzaine d'années enseignant en lycée, plutôt bien considéré (sauf par un inspecteur stupide qui me reprochait de faire travailler mes élèves), j'ai toujours eu de bons résultats dans diverses séries, je donnais quelques heures de cours en sup ou en spé (privé), et au bout de ces années, j'en ai eu ras-le-bol de participer à cette gabegie intellectuelle, j'ai donc pris une diponibilité et quitté la France. L'enlisement de mon travail, malgré ma résistance intérieure (on pourrait presqu'écrire Résistance) m'a usé, j'avais peur de devenir aigri et aussi blasé que la plupart de mes collègues plus âgés.

    Je ne me vante pas de ma décision, c'est une forme de lâcheté de quitter ainsi le navire, mais je veux simplement illustrer certaines conséquences personnelles que peut avoir le sabotage du travail de certaines bonnes volontés, parce que j'étais un prif motivé et aimant son métier, mais vraiment, je ne pouvais plus cautionner ce foutage de gueule. Mon dernier rôle fut de participer à la correction du bac de cette année : si on avait voulu me donner d'ultimes raisons de partir, on ne pouvait pas faire plus efficace.
  • Guimauve je suis d'accord avec toi.

    Mais lorsque l'on a en main, le sujet et le barème de l'épreuve, on n'a pas besoin de corriger les copies pour savoir que le taux de réussite sera exceptionnel. Le problème de la qualité des élèves, des programmes, des enseignants n'intervient plus. S'il y avait par hasard une année relativement exceptionnelle, le taux de réussite ne serait sûrement pas meilleur ( peut-être même pire ). Ce taux n'a donc aucune importance et pourtant, médias et politique le commente allègrement .

    Domi
  • Entièrement d'accord Guimauve. Personne ne se plaint du taux de réussite en soit, mais du fait qu'il soit atteint par une baisse des exigences. Il est évident que si les taux d'aujourd'hui étaient atteint avec le même niveau d'il y a 30 ans, tout le monde s'en réjourait. Maintenant, il n'est pas non plus question de vouloir revenir à un système qui excluait beaucoup d'enfant pour de mauvaises raisons (ça c'était quand même il y a plus de 30 ans). Seulement maintenant, les enfants n'ont plus forcément l'occasion d'utiliser toutes leurs capacités, et c'est dommage.
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