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Les notes du bonheur

La Suède face au fléau scolaire des « notes du bonheur »
Dans le royaume scandinave, les scandales se multiplient, révélant l’étendue du phénomène des notes gonflées artificiellement, sans aucun rapport avec le niveau des élèves, par des établissements se livrant à une concurrence féroce.
Heureusement ce n'est pas en France que cela pourrait arriver, troicas et Dsp peuvent en témoigner.
"J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert

Réponses

  • Bonjour

    Il ne s'agit pas de notes du bonheur mais des notes de complaisance ;
    pour autant est-ce un fléau scolaire ?
    si l'enseignant est compétent et les élèves (en petit effectif dans les établissements suédois)
    satisfaits de son cours, où est le problème ?

    plus tard ces jeunes devenus adultes, profiteront des acquis de cette formation
    et reconnaîtront les qualités de l'enseignant, 
    c'est l'essentiel pour tout le monde

    Cordialement
  • Dans l'article original en suédois, il est proposé de mettre sur une liste les lycées qui surnotent.

    Bon bref, en France on attends avec impatience qu'un taulier du supérieur s'exprime bruyamment ...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Modifié (May 2023)
    Il semble bien que le problème se pose pour l'admission à de nouveaux établissements (équivalent à après le brevet et après le bac chez nous). Là les notes sont prises en compte. La tendance est grande pour ceux-ci d'instaurer alors un concours séparé d'admission puisque les notes ne sont pas fiables.
    Lars Strannegard [, responsable d’une importante école de commerce] [...] estime qu’il est impossible désormais d’être sûr que « ce sont les bons étudiants qui entrent dans les universités les plus recherchées après avoir terminé leurs études secondaires ». Pour Lars Strannegard, « les piliers mêmes du modèle social suédois » que sont « la méritocratie, l’égalité et la confiance » sont en danger, et à terme, « la démocratie ».

    Toute ressemblance avec parcoursup , et le scandale soulevé par l'AORES, etc.

  • Eh oui, pas besoin d’avoir fait du X pour savoir que si on demande aux gens de faire du chiffre, ils en font.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Modifié (May 2023)
    xax a dit :
    Dans l'article original en suédois, il est proposé de mettre sur une liste les lycées qui surnotent.
    Bon bref, en France on attends avec impatience qu'un taulier du supérieur s'exprime bruyamment ...
    Avec 16 de moyenne en maths au bac, la question est vite répondue...
  • Modifié (May 2023)
    si l'enseignant est compétent et les élèves (en petit effectif dans les établissements suédois)satisfaits de son cours, où est le problème ?plus tard ces jeunes devenus adultes, profiteront des acquis de cette formationet reconnaîtront les qualités de l'enseignant,
    Bien souvent c'est le contraire qui se passe dans ce cas de "notes de complaisance". Plus tard on se rend compte que l'on a été floué et que la formation était plus "vide" qu'autre chose. Il m'est arrivé en revanche de revenir voir un prof et lui dire un grand merci quelques années plus tard alors que sur le moment je l'avais estimé un peu trop "dur"...
  • JL précise bien "si l'enseignant est compétent".
  • Bonjour, ce n'est pas forcément que la formation est plus "vide" initialement, c'est surtout qu'elle sera en moyenne moins assimilée même si elle est aussi "remplie". La plupart des individus qui acceptent d'être formés calibrent leurs efforts pour répondre aux exigences attendues d'eux donc moins il y a d'exigence, moins il y a d'effort. Du coup, comme la formation est en moyenne moins assimilée, le formateur se sent obligé de la vider par la suite pour être en adéquation avec le travail des élèves... 
    C'est un processus assez compréhensible et difficile à arrêter même localement à cause des dossiers scolaires. L'une des conséquences est que les bons étudiants ne travaillent plus du tout et deviennent invisibles. Ce n'est un secret pour personne dans l'enseignement supérieur. Il est toujours possible qu'un taulier gueule si ça lui fait plaisir mais comme la population s'en fiche globalement tant que les chiffres d'admission sont bons et que leurs enfants chéris ont de bonnes notes et bien le gouvernement s'en fiche aussi. A mon avis, ce sera à peu près autant efficace que de se plaindre pour la nième fois de ce problème sur ce forum.
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • « Les élèves satisfaits de son cours ». 
    Ça ce n’est pas pertinent. 
    Demander l’avis d’un élève sur le cours de son prof, c’est la dernière chose à faire. Ça n’a aucune valeur. 
  • Modifié (May 2023)
    Demander l’avis d’un élève sur le cours de son prof, c’est la dernière chose à faire. Ça n’a aucune valeur.

    Je n'en suis pas si sûr. Au collège et au primaire, oui évidemment. Mais au lycée, cela peut être informatif, même si ce n’est pas à être pris pour argent comptant. Dans le supérieur, c'est davantage significatif.

  • Modifié (May 2023)
    xax a dit :
    Bon bref, en France on attends avec impatience qu'un taulier du supérieur s'exprime bruyamment ...
    Comme si ça n'avait jamais été dénoncé :#
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Je crois qu'ici, à part un irréductible, tout le monde a conscience (voire est témoin) de cet état de fait et de ses implications. Juste une petite correction de sémantique qui peut avoir son importance médiatique: le terme à employer ne semble pas être "complaisance" mais plutôt "bienveillance".
    Je rebondis également sur la déclaration de Dom, je crois qu'au contraire il est important voire primordial d'écouter ce qu'ont à dire les élèves, pour de multiples raisons, l'une d'elles étant que si l'on enlèves les valeurs aberrantes on obtient une information relativement fiable.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Soc a dit :
     l'une d'elles étant que si l'on enlèves les valeurs aberrantes on obtient une information relativement fiable.
    Quand on édite une information on obtient un autre message (est-ce encore une information?). Sur la base de quoi une valeur est-elle déclarée "aberrante"? De plus y a-t-il une autre raison de faire ça que de vouloir donner raison à un modèle théorique contre la réalité expérimentale?
    Pendant presque toute l'histoire les gauchers ont été traités en "valeurs aberrantes" d'une humanité utilisant préférentiellement sa main droite par nature, dans un paradigme à défendre (en l'espèce: "100% des gens sont droitiers sauf des trolls").
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Pour répondre de façon courte, les élèves qui vont répondre avec beaucoup d'affect, dans un sens ou dans l'autre, risquent de ne pas fournir les réponses les plus objectives, mais si un phénomène ressort dans presque toutes les réponses il témoigne sans doute de quelque chose.
    Cela dit si tu as une solution pour lire scientifiquement les réponses de collégiens, ton axiomatique m'intéresse.
    Je ne sais pas trop quel modèle théorique tu m'imagines défendre ici, mais sur le thème de ce fil je demande en fin d'année ce que les élèves pensent de ma notation (trop stricte ou pas assez) sachant que j'ai facilement plusieurs points de moins que mes collègues, et ils ne s'en offusquent pas.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Modifié (May 2023)
    @Soc si tu fais un sondage les données brutes et la moyenne des items chiffrés ne se suffisent pas à elles-mêmes ? Il y a une différence entre "la majorité pense que" et "tous pensent que".
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Modifié (May 2023)
    Pour ce qui est de la terminale en France spécialité maths. Il faut surtout arrêter de se culpabiliser, ce sont certainement pas les enseignants qui surnotent, mais les sujets qui sont ras des pâquerettes ! On ne va pas dire aux enseignants d'avoir 9 de moyenne toute l'année et au bac les gamins ont 17 de moyenne. Le baccalauréat donne dans une certaine mesure le LA. Les sujets sont tout pourris donc les élèves les réussissent facilement, Voilà je ne vois aucune surnotation.
    C'est comme si au saut en longueur, il fallait faire il y a 20 ans, 4,80 mètres pour avoir 20/20 et si aujourd'hui on décide que le 20/20 est à 3,20 mètres, ce n'est pas de la faute du prof.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Modifié (May 2023)
    Les implications ?
    Si je lis bien, En Suède et en Norvège, il n’y a pas d’examen final à la sortie du lycée
  • SocSoc
    Modifié (May 2023)
    @Foys Je ne sais pas trop où tu veux en venir. Pour ma part les questions que je pose aux élèves sont toutes qualitatives et non pas quantitatives et n'ont pas pour but d'en déduire la loi de la gravité ou l'existence de dieu mais juste de m'éclairer sur leur ressenti et sur d'éventuelles causes de ce ressenti.
    Qui plus est l'enseignement de masse s'adresse malheureusement à la masse et ne peut gérer toute la gaussienne. Mon choix personnel est de viser le milieu de la gaussienne que j'ai en face de moi, ce qui implique que les meilleurs s'ennuient et que les moins bons ne comprennent rien, donc de fait je ne traite pas les valeurs aberrantes, non par conviction mais par impossibilité de tout faire en même temps... ah mais non, j'oubliais la pédagogie différenciée!
    PS: de nos jours la gaussienne ne ressemble plus trop à une gaussienne!
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • DomDom
    Modifié (May 2023)
    Même dans le supérieur, je ne crois pas, Mathurin.
     « Le bon prof au cours impeccable » rend souvent l’étudiant spectateur et passif. Il boit ses paroles, etc. 
    Je caricature encore : « le très mauvais prof où personne ne comprend » oblige les assidus à se décarcasser et ces étudiants là deviennent actifs. 
    Je dis à nouveau que j’ai forcé le trait. 
    Comment juger finalement ? « Il est sympa », « on comprend » et tout ce qui est affectif, ça ne sert à rien si tout le monde se tape 2/20 au partiel. 
    Pour moi on n’interroge pas l’Élève, car il y a un biais trop fort notamment lié à des impressions et de l’affectif. Ça n’a rien à voir avec une relation « entreprise/client » par exemple. Ou alors, le « client », il juge au résultat… et ça lance un sujet vieux comme le monde et surtout difficile à trancher.  
    Pour le parallèle : on goûte le pain du boulanger, mais on n’est pas allé voir sa manière de travailler.
    C’est très risqué cette métaphore, je sais déjà que je n’aurais pas dû la faire…
  • Si on parle de comparaison avec nos voisins européens, voici un état des lieux. Ca date de 2017, la fin est 'partisane', mais c'est intéressant.

    La dernière phrase : Si notre système ne sélectionne pas à l’entrée, il sélectionne donc ensuite par l’échec, avec un coût humain très lourd.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • xaxxax
    Modifié (May 2023)
    @Foys "Comme si ça n'avait jamais été dénoncé" par des individualités certes, et même de premier plan, mais pas trop par des présidents d'université ou d'écoles. Et au niveau de l'IG il n'y a qu'un rapport qu'on retrouve seulement sur le site du regretté JP Demailly qui critique vertement le délabrement des programmes (après l'IG a été fermement reprise en main semble-t-il).
    Je pense qu'en maths (et certainement en français aussi) cette dérive est LE gros sujet sur la question de l'orientation évidemment. L'AORES est effectivement née de ça.
    Je partage aussi le constat (cf. le fil initié par Mathurin et fermé à cause du pourrisseur habituel) d'une prise de conscience des jeunes sur le fait qu'on les prends pour des cons.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Tout dépend la question que tu poses @Dom,
    - si la question est du genre "est-ce que vous aimez bien le prof ?" C'est effectivement peu pertinent
    - si la question est du genre "est-ce que le prof vous a préparé correctement pour l'examen ?" C'est pertinent d'autant plus facilement quand ce n'est pas le prof en question qui pose l'examen (sinon le biais est évident pour avoir une bonne évaluation artificiellement)
    Cette évaluation peut et doit ensuite être contextualisée et je t'assure qu'on peut en tirer des informations analytiques intéressantes. Et oui, l'affect compte dans l'évaluation mais c'est normal, un étudiant travaillera mieux avec un prof qu'il aime qu'avec un prof qu'il n'aime pas. C'est un métier qui nécessite aussi des compétences sociales.
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • DomDom
    Modifié (May 2023)
    « est-ce que le prof vous a préparé correctement pour l'examen ? »
    Inutile de demander ça : tu regardes les résultats. 
    Et ça peut être « grâce » à un mauvais prof d’ailleurs. 
    Un « bon », encore une fois, peut te rendre passif.
    Donc « un étudiant travaillera mieux avec un prof qu'il aime qu'avec un prof qu'il n'aime pas » n’est pas si vrai que ça.   
    « Bon » ou « mauvais » n’est pas définissable. Sauf si l’indicateur est la proportion de reçus. Mais l’affectif ne compte pas, ni le relationnel, etc.
  • Modifié (May 2023)
    Si je prépare des étudiants à l'entrée de l'ENS ou si je prépare des étudiants à l'entrée d'un concours quelconque d'une petite école d'ingénieur, il ne suffit pas de regarder mon % d'admis pour savoir si je fais du bon boulot.
    Seul l'étudiant peut estimer si je me suis adaptée à son niveau de départ et au niveau d'arrivée qu'il voulait avoir pour passer tel ou tel examen, estimation qui peut ensuite être retravaillée en fonction du contexte justement. Que je le rende actif ou passif, c'est mon problème, le tout étant que je lui propose la meilleure progression possible.
    L’expérience me fait savoir qu'il vaut mieux le rendre actif, le tout en faisant un cours le plus efficace possible. Et vu la masse de travail qui lui est demandée entre mes collègues et moi, il n'a pas trop de temps à perdre avec un cours mal ficelé.
    Bref, le refus de demander leurs avis aux étudiants est souvent un manque de remise en question de la part des profs qui se disent que "ça va bien comme ça". En ce qui me concerne, c'est mon principal indicateur pour progresser dans mon enseignement mais bon, je suis dans le privé, l'enjeu n'est pas le même, j'ai une obligation de résultat.
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • Obligation de résultats certes, mais d'un autre côté l'objectif n'est pas exactement le même. Viser de bons résultats au brevet/bac ou bien donner des bases solides pour aborder la suite ce n'est pas le même type d'enseignement. Il y a par exemple des écoles privées hors contrat qui font bachoter aux élèves les "examens" de retour dans le public pour que ceux-ci puissent sauter une classe... pour avoir ensuite du mal à suivre.
    Je ne dis ni ne pense que ce soit ton cas, mais chaque système a ses travers.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Modifié (May 2023)
    Sur l'opposition entre Dom et Vassillia, je suis du côté de cette dernière.
    Qu'est-ce qu'un bon, prof ? C'est complexe et il faut laisser l'élève apprécier, de son point de vue les qualités qui peuvent être contradictoires du prof. J'ai connu en école des profs au polycopié tellement impeccable, que les élèves ne venaient plus en ses cours. D'autres au poly tellement nul, que les élèves venaient, pour constater que le cours ne valait guère mieux.
    La solution nous la connaissons, un bon prof est un prof qui fait travailler ses élèves, car c'est du travail personnel que tout nait.
    Un poly et des exercices doivent avoir leurs qualités, un cours oral doit en avoir d'autres et notamment faire travailler les élèves sur le poly avant le cours.
    Dans le supérieur, les élèves ressentent cela, donc on peut utilement leur poser la question.
    Bien sûr, comme je ne suis pas prof, il est possible que je me trompe totalement. (Je donne des petits cours particuliers, mais être prof c’est être face à un groupe.)
  • DomDom
    Modifié (May 2023)
    « Seul l'étudiant peut estimer si je me suis adaptée à son niveau de départ et au niveau d'arrivée qu'il voulait avoir pour passer tel ou tel examen »
    Je persiste à dire que c’est faux. 
    L’étudiant branleur dira sans cesse que c’est à cause de son prof.
    « Bref, le refus de demander leurs avis aux étudiants est souvent un manque de remise en question de la part des profs qui se disent que "ça va bien comme ça" »
    La remise en question n’a aucun rapport avec l’avis des étudiants. C’est encore de mon point de vue un égarement. J’ajoute que c’est assez démagogique « ils disent qu’ils m’aiment bien et que je les prépare bien donc c’est bon ». 
    On peut adorer, voire idolâtrer un prof qui ne nous apprend rien. C’est son charisme qui nous interpelle.
    Par contre je suis d’accord : un des objectifs c’est de faire travailler l’étudiant. C’est bien difficile à mesurer, et notamment par l’étudiant lui-même.
  • Modifié (May 2023)
    Un professeur certifié qui ne sait pas résoudre des problèmes élémentaires de niveau collège ou lycée, un professeur agrégé qui ne sait pas résoudre un problème élémentaire de probabilité, cela existe. Peut-il être un bon professeur ?
     
  • Oui, il peut être bon professeur sur d’autres aspects. 
    Et le major de l’agrégation externe peut très bien être mauvais enseignant. 
    Il n’y a pas de règle. 
    Bien entendu, je préfère quand même que la discipline enseignée soit maîtrisée… mais c’est personnel, et ça n’a pas forcément de bonne corrélation avec « transmettre ». 
  • SocSoc
    Modifié (May 2023)
    Les mathématiques ne sont qu'une partie de l'enseignement des mathématiques. Pis encore, les mathématiques ne font pas toujours partie de l'enseignement des mathématiques. Autrement dit ce que l'on enseigne dans le primaire/ secondaire s'éloigne parfois/souvent des mathématiques tout simplement car introduire ZFC en CP risque de ne pas bien fonctionner.
    Tout le début de l'enseignement des mathématiques correspond davantage à une approche historique/empirique des mathématiques puis l'on opère progressivement une transition vers le raisonnement axiomatique. C'est bien ce qui rend cet enseignement à la fois compliqué et intéressant. Le problème est qu'ils se trouvent peu d'interlocuteurs avec qui l'on puisse en discuter, les uns ne jurant que par la pédagogie sans vraiment se soucier de la rigueur des mathématiques, les autres ne jurant que par les mathématiques, sans vraiment se soucier de ce que peuvent en comprendre les élèves ni réaliser que la majorité d'entre eux n'est pas destinée à poursuivre les mathématiques.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Modifié (May 2023)
    Il y a souvent une ambiguïté dans les objectifs de l'enseignement des mathématiques qui est préjudiciable.

    Par ex. on peut enseigner les mathématiques comme une collection de recettes, une "méthodo" à appliquer ayant des répercussions et applications dans la vie pro et quotidienne sans se préoccuper de la formation proprement mathématique ni de l'unité : un peu de saupoudrage de chaines de markov, de graphes, de calcul de dérivées, de vecteurs, de cryptage RSA, de pagerank, de modèle proie-prédateur, d'algorithmes dans des formalismes divers (géogébra, tableurs, python), de calcul matriciel, avec des exos stéréotypés ayant toujours le même but. On laisse tomber des tas de choses qui restent sous entendues, la rigueur et des tas de démonstrations, de constructions, de théories, par peur de laisser trop de gens sur le bord de la route, au risque de handicaper une formation de long terme qui nécessite des fondations solides, et de provoquer la lassitude chez ceux qui cherchent une certaine stimulation intellectuelle (enseignement actuel en lycée général)

    On peut viser un enseignement qui vise à des niveaux très élevés en laissant tomber des tas de choses intéressantes mais accessoires : courbes elliptiques, homologie, géométrie algébrique. (formation de chercheurs dans des domaines précis)

    Et on peut avoir un enseignement qui vise la profondeur et la cohérence, la capacité à mettre des choses en relation, ainsi que l'exploration de nombreux chemins de travers. (l'esprit du programme de l'agrégation)

    A mon avis la première approche serait plus adaptée à des formations de techniciens ou des bacs technologiques ayant déjà des bases correctes, que à une formation visant une préparation à des études longues en sciences. Cette première approche est souvent aussi faite par des profs de physique/méca qui ont besoin de donner des outils à leurs étudiants pour ce qu'ils ont besoin de faire. Un peu d'ékwadifes en maths sup, d'analyse vectorielle en maths spé, de tenseurs ou de distributions en école d'ingé, sont parfois nécessaires et dommage que l'étudiant n'y comprenne rien pourvu qu'il sache à peu près calculer.
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