4% de plus

xax
xax
Modifié (December 2022) dans Concours et Examens
D'après un article de Marianne, il y aurait 4% de plus d'inscrits au Capes 2023
https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/baisse-du-niveau-au-capes-de-maths-il-faudrait-peut-etre-arreter-de-se-raconter-des-histoires

Avec un mois de délais supplémentaires pour l'inscription je crois ...

Je trouve l'article inutilement agressif et blessant pour les jeunes candidats, et il n'aborde pas les véritables causes du désastre. Bon, on ne peut certes pas  demander plus de réflexion à un maître taupins, mais quand même ... Ce n'est pas constructif.
"J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
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Réponses

  • xax 
     Bon, on ne peut certes pas  demander plus de réflexion à un maître taupins, mais quand même ...
    Dans le genre réflexion inutilement agressive et pas constructive c’est pas mal aussi...
  • Marianne n’est pas là pour décorer mais pour dézinguer « un peu » les gouvernements récents et l’actuel notamment au sujet du désastre et de la décrépitude qui concerne l’école. 
    Quant au passage sur « la réflexion », xax, tu es mal placé. Toi aussi tu suis une ligne idéologique ou politique. Chacun le fait. Alors arrêtons l’hôpital qui se fout de la charité. 
  • xax
    xax
    Modifié (December 2022)
    Dom, Biely, pardon mais ce sujet est quand même de premier plan, susciter une suspicion  sur les jeunes enseignants de maths alors que 80% du problème est de l'ordre de l'incurie politique me semble malsain.

    Après la question des maîtres taupins est accessoire, mais je ne vois pas beaucoup de confraternité dans ces propos qui tentent la hauteur mais qui sont en fait médiocres. J'ose espérer que cette médiocrité ne reflète pas celle de la majorité des MT.

    Le fait important par contre est qu'il n'y aura pas de rebond des inscriptions au Capes de maths, contrairement à ce qui avait été vendu pour justifier l'effondrement (afflux des nouveaux M2).
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Barry
    Modifié (December 2022)
    Bien sur que les jeunes candidats ne sont pas responsables de cette situation et qu'ils sont probablement de bonne volonté. Maintenant, le souci est que cette session fut catastrophique et que la situation ne va pas s'améliorer, donc il y aura de la méfiance(à laquelle s'ajoute la déconsidération de ce métier par les français en général) envers les jeunes lauréats qui seront de plus en plus nombreux.
  • biely
    Modifié (December 2022)
    Je ne vois vraiment pas en quoi cet article est agressif et blessant pour les jeunes candidats. Le niveau s’effondre et quelques exemples sont édifiants comme par exemple 70% des candidats pensent que dans l’espace muni d’un repère cartésien l’équation 2x+3y=3 est l’équation d’une droite et non d’un plan. On peut facilement imaginer qu’une bonne partie de ces 70% se retrouvent à  enseigner les mathématiques à des collégiens ou des lycéens et ce sera encore plus difficile pour les profs de se faire respecter si ils ne maîtrisent pas leur discipline.
    Remarque: je suis vraiment étonné de ce taux d’erreur de 70%  sur la question 12) car les questions suivantes pouvaient permettre de mettre la puce à l’oreille et de rattraper une éventuelle étourderie. 
  • Il y a deux choses (en mathématiques au moins) : 
    1) le niveau est moins bon car il baisse d’année en année (le collégien sait moins de choses, le lycéen aussi, l’étudiant aussi, le candidat aussi). 
    2) les bons en maths vont faire autre chose que de l’enseignement pour des raisons de vocation (ça se perd), pour des raisons de conditions de travail (« les vacances » ne suffisent pas pour séduire !) et pour des raisons financières (ça compte !). 

    Ce 1) et ce 2) engendrent davantage de copies merdiques contenant des âneries. Et comme il faut des profs (satanée offre et la demande)… on est moins rigoureux sur l’admission au CAPES. 

    Je ne condamne pas les étudiants qui écrivent des âneries. On [l’Éducation Nationale] les a formés comme ça. Ce serait dégueulasse de se moquer d’eux. D’une manière générale, la médiocrité touche tout un tas de métiers si ce n’est « tous ». 
  • La pénurie de candidat et le problème de formation touchent effectivement tout un tas d'autres professions. L'enseignement et les mathématiques ne sont pas les seuls touchée loin de là.
    Je rajoute au problème de niveau chez certains jeunes enseignants, un véritable problème de posture dont on ne parle que trop peu. Il est de mon de point très problématique aussi.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Après avoir regardé en détail, il convient de rectifier les chiffres de l'article de Marianne :

    - il n'y a pas effectivement globalement de hausse significative des inscriptions au concours (malgré la rallonge pour le temps d'inscription) mais pour les maths la situation est meilleure en 2023 :

    https://www.devenirenseignant.gouv.fr/cid98491/candidats-inscrits-aux-concours-second-degre-2022.html (2023 comme l'Url ne l'indique pas)

    agreg : 2805 inscrits
    capes : 3 004 inscrits

    En 2022 :

    agreg : 2888 inscrits
    capes : 2239 inscrits

    Il y a donc de l'ordre de 30% d'inscriptions en plus au Capes, je crois que l'on peut s'en réjouir, puisqu'on passe de l'indermerdable au recrutement critique.

    Comme il y a de l'ordre de 50% qui sont présents aux écrits, je pense que l'on peut tabler sur 800-900 candidats admis cette année.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Ce qui me gène dans les positionnements publics de M. Chevalier, c'est que dans une situation où l'apprentissage des fondamentaux est dégradé, il reste attaché à des procédés de segmentation de la population étudiante, voir par exemple sa croisade contre affelnet, et, encore dans ce texte, l'idée qu'il y a trop de gens qui vont à l'université.

    Le taux de réussite au capes de maths est 55%.
    Le taux de réussite des étudiants et des étudiantes de l'université est 73%.
    source: rapport de jury 2022

    Rien que de très normal, mais ça mérite quand même d'être dit. Tout comme le fait que les étudiants de l'université ne représentent que 35% des présents à l'écrits.

    Trop peu d'étudiants en sciences, qui peuvent trouver tellement plus rémunérateur avec leur diplôme de maths: c'est le coeur du problème.

    Donc finalement, le concours est complété avec plein de gens pour lesquels le capes de maths est un plan qui n'apparaît dans leur projet professionnel qu'après un détour par une formation moins adaptée.

    Tout le monde sera d'accord sur le fait qu'il faut augmenter le niveau mathématique à l'école et au collège. Mais tant que le niveau de maths ne sera pas augmenté et que la profession de prof de maths est socialement, pécuniairement dévalorisée, les solutions qui tentent à fractionner les populations ne feront qu'aggraver la crise de recrutement.



  • Je trouve les propos de l’auteur pertinents. On est en train de retourner à une civilisation du baratin et ce sont nos institutions, ici le Capes et son jury, qui y poussent. S’il était troufion en collège ou dans un lycée normal, il serait aussi au courant du rôle de massacreur joué par le corps inspectoral.

  • julian
    Modifié (December 2022)
  • JLT
    JLT
    Modifié (December 2022)
    aléa a dit :
    Le taux de réussite des étudiants et des étudiantes de l'université est 73%.
    source: rapport de jury 2022
    Rien que de très normal, mais ça mérite quand même d'être dit.
    L'auteur de l'article doute de l'utilité de former des étudiants au niveau bac+5 pour finalement avoir des candidats qui butent sur des questions de niveau collège-lycée, je pense qu'il n'a pas tort sur ce point. Un taux de réussite de 73% est quand même faible pour des étudiants bac+5 vu le niveau du concours.
  • Sur ce sujet je n’ai toujours pas bien compris ce qui s’est passé avec cette masterisation. 
    Avec une L3 on avait des candidats d’un certain niveau. 
    Avec un M2 le niveau semble moins bon. 
    Fait-on des maths en M1 et en M2 quand on se prépare au concours ?

    C’est une vraie question. Ce n’est pas rhétorique. 

    Je ne comprends pas. 
    Admettons qu’un L3 de 2022 est moins aguerri en maths qu’un L3 (appelée alors Licence) en 2002 (pour prendre vingt ans d’écarts). Mais tout de même. Entre « être moins aguerri » et « ne pas savoir résoudre un problème de pourcentage classique », je répète ne pas comprendre.  
  • nicolas.patrois
    Modifié (December 2022)
    JLT a dit :
    Un taux de réussite de 73% est quand même faible pour des étudiants bac+5 vu le niveau du concours.
    Ils n’ont pas bac+5 en maths (sinon la grègue serait nettement plus difficile à obtenir).
    Je ne trouve pas l’article méchant envers les jeunes reçus, il constate seulement les lacunes repérées dans les copies.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Je sais bien que les candidats au CAPES ne font pas beaucoup de math en master, et que les maths sont souvent allégées en L3. Mais quand même, pour ce qu'on demande au concours, 5 ans d'études post bac sont elles nécessaires ?
  • gai requin
    Modifié (December 2022)
    Le Master enseignement a pour but de récupérer un niveau L3, sans garantie de succès comme s’en plaint le jury du Capes dans son rapport annuel.
  • Foys
    Modifié (December 2022)
    Ca fait 10 ans qu'on en parle sur le phorum. Les personnes qui étaient collégiennes ou lycéennes à l'époque et qui on reçu le pédagogisme à la place d'un enseignement mathématique sont les candidats d'aujourd'hui. Il n'y a aucune surprise. Ce qui vient s'ajouter à l'horreur de la situation actuelle est que les décisions politiques en matière d'éducation n'ont jamais d'effet immédiat mais sont payées par la société civile des années après. La France est revenue à la situation d'avant les années 1880.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Sato
    Modifié (December 2022)
    Et avec le lavage de cerveau massif et le recrutement par concours cooptation déguisée des inspecteurs qui sont encore jeunes, c’est parti pour durer des décennies. 

  • xax
    xax
    Modifié (December 2022)
    @nicolas.patrois je trouve quand même gênant dans cet article que soit présenté un tableau extrêmement noir de la nouvelle génération d'enseignants sans une critique construite et bien développée du pourquoi on en est arrivé là en regard - au moins par l'aspect pédagogiste évoqué à juste titre par Foys plus haut. Il faut se mettre à la place des jeunes qui lisent ça. Et se découvrir médiocre au concours alors qu'on a été sans doute d'un niveau correct ou bon avant - tassement des notes vers le haut oblige - ne doit pas être moralement génial. On peut d'ailleurs faire le parallèle avec les constats de troisca qui nous a fait part d'un nombre important d'élèves ingénieurs incapable de suivre correctement malgré une baisse des exigences en école. 

    Après, au premier ordre, et sans doute avant d'être regardant sur le niveau des bizuts, c'est quand même d'en avoir suffisamment. Or je crois que tout le monde sera d'accord que ce sont les difficultés de recrutement qui contraignent le format des enseignements de maths et son affaissement horaire.
    D'ici 2-3 ans on va avoir un nombre très conséquent de départs à la retraite, et cette question du recrutement critique va continuer à se poser.
    Pour le moment je ne vois pas trop de solutions proposées ...

    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Foys
    Modifié (December 2022)
    xax a dit :
    Il faut se mettre à la place des jeunes qui lisent ça. Et se découvrir médiocre au concours alors qu'on a été sans doute d'un niveau correct ou bon avant - tassement des notes vers le haut oblige - ne doit pas être moralement génial.
    Peut-être pas mais il y a un moment où quand quelqu'un a un cancer le médecin est obligé de le lui dire. Plus on retarde l'annonce de l'ampleur des dégâts et plus l'addition est salée.

    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Dom
    Dom
    Modifié (December 2022)
    Je suis assez d’accord avec xax sur ce point là, au moins pour que le fond soit plus clair. 

    Si un candidat passe par cet article, il va se sentir insulté. D’ailleurs c’est une maladresse de l’auteur de l’article. Il manque une phrase au moins disant « mais ce n’est pas de la faute des étudiants ». C’est presque se tirer une balle dans le pied que de ne pas l’écrire. Tiens j’y pense, Y. Barthès serait capable de citer juste le passage le plus blessant et d’ajouter « voilà chers candidats ce que Marianne pense de vous ». Il adore faire ça. Et là, il faut dire, il n’a pas à trop bricoler la réalité.  

    En clair, comme la métaphore de Foys le dit : il faut écrire lisiblement que les premières victimes sont les candidats. 
  • Que les étudiants globalement soient victimes de ce système je suis assez d’accord. Pour les candidats au Capes c’est déjà plus discutable car cette baisse de niveau arrange pas mal de candidats pour réussir un concours. On arrive au bout de la limite de cette baisse de niveau programmée à tous les étages car une fois devenu prof on peut difficilement dire qu’il soit une victime: il devient surtout responsable et les victimes seront alors les élèves. Le cercle vicieux est enclenché avec malheureusement aucune bonne solution pour en sortir.
  • On ne peut pas déconsidérer un métier et se plaindre d’un trop petit nombre de candidats. C’est bien l’institution scolaire, enfin, ses sbires, qui, d’une part, méprisent le savoir chez les impétrants en favorisant le baratin, d’autre part maltraitent grossièrement ceux en poste.
    La solution passe par virer tous les cadres mais pour cela, il faut un courage et une volonté politique sans rapport avec les notions de droite ou de gauche et qu’il n’y a plus ici depuis des décennies.  

  • xax
    xax
    Modifié (December 2022)
    @aléa je viens de regarder les misères supposées faites aux bichons de LLG et HIV par Affelnet et vivement dénoncées par Jean-Yves Chevalier.

    1er point : l'ancienne "sélection" semblait se faire en partie au piston
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/les-lycees-henri-iv-et-louis-le-grand-rejoignent-affelnet-la-fin-d-un-traitement-preferentiel-2511552.html
    "Quand on regarde les résultats que ces élèves obtiennent ensuite au bac, ils sont assez sensiblement inférieurs à ceux des autres élèves du lycée. Ça suggère que certains élèves bénéficient d’un traitement préférentiel au moment du recrutement" (remarque faite à propos de lycéens issus du collège HIV)
    Qui l'aurait cru  :D

    2ème point : rien n'a changé avec affelnet, LLG et HIV restent dérogatoires de facto
    https://fgaume.medium.com/affelnet-2022-les-premiers-enseignements-845c433e5e04
    "Louis-le-Grand et Henri IV
    Aucune information n’a été fournie par le Rectorat dans la fiche-barème aux collégiens qui ont demandé ces 2 lycées. A ceux qui ont contacté le Rectorat pour demander des explications (sur leur vœu non satisfait), il a été répondu qu’en réalité les admissions à ces deux établissements ont été « décidées en commission » (comme avant donc …). Il semblerait qu’Affelnet n’ait servi qu’à saisir ses vœux et éventuellement à calculer un score de base permettant d’établir une première liste de collégiens admissibles. La partie « appariement » d’Affelnet (l’algorithme de Gale & Shapley) ne semble donc pas avoir été utilisée ici"

    3ème point : rien n'a changé ... ou presque
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/07/01/a-henri-iv-et-louis-le-grand-une-plus-grande-ouverture-sociale_6132896_3224.html
    Le taux de boursier a doublé, voire plus.
    Ce qui veut dire que non seulement la "qualité" du recrutement reste identique, voire meilleure, mais aussi qu'il y a plus de boursiers. Évidemment c'est le cœur secret du scandale : un peu plus de mixité sociale qui est pour beaucoup intolérable.

    De ma pauvre province les sentiments que ce cirque m'inspirent ne peuvent s'exprimer crûment sur ce forum compte tenu du point relatif aux "passages exagérément grossiers" de la Charte (3.2.2).
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Je trouve pour ma part beaucoup de choses à redire sur cette tribune. Dommage que le collègue ait manqué de renseignements et ne soit pas allé dans une analyse plus pertinente des choses.

    Je vois en manques :
    - Signaler que la réforme du Capes est une reddite de celle de 2010 (échec cuisant, refaite dans des conditions pires qu'en 2010)
    - l'EN a fait de la rétention d'information pour étouffer les soucis (inscrits en 2022, démissions à diverses années, inscrits en 2023)
    - l'EN ne propose aucune mesure forte pour contrer cela (prolonger la plage d'inscriptions)
    - Comparaison entre les volumes de présents (les inscrits c'est bien, les présents c'est mieux) et entre les volumes d'étudiants (les rapports signalent depuis des années un gros manque d'étudiants)
    - Un parallèle avec la nouvelle année de M2 MEEF dont tous les retours sont catastrophiques (trop de pression pour les étudiants, désistements/dégoûts en masse)
    - Le QCM aux écrits demande des justifications. Même si des questions sont de niveau collège/lycée, un collégien/lycéen lambda actuel ne serait pas en mesure de faire les justifications/preuves et n'aurait pas eu les points.
    - Une vision plus globale du QCM, pour voir quel pourcentage au mieux de candidats a réussi les 5/10 questions les plus simples, est une donnée pas trop dure à estimer et qui aurait été bien plus significative et bien plus parlante.
    - Le niveau mathématique global des écrits a diminué, alors que le niveau de diplôme augmenté. C'est en contradiction totale avec le discours du ministère.
    - Aux deux épreuves de didactique/préprofessionnalisation, 80% des candidats a eu 8/20 ou plus, c'est-à-dire la barre d'admission ou plus.
    Donc, ces épreuves ne sont pas sélectionnantes pour le capes, les seules qui réalisent la sélection sont les épreuves disciplinaires.
    Donc, le contenu vraiment sélectionnant pour le capes est bien plus maigre et mathématiquement encore moins poussé. Donc, on recrute davantage de personnes avec un niveau fébrile en mathématiques.
    - Les étudiants issus de M2 MEEF ne réussissent pas mieux en proportion leurs écrits et oraux que ceux issus d'autres catégories (les reconvertis et les sans emploi).
    Cela ne montre pas de côté satisfaisant à ce M2 MEEF.
    - Les candidats non issus du MEEF réussissent très bien les épreuves de didactique/pré-professionnalisation sans avoir de connaissance de la chose. Le rapport botte donc en touche sur ce sujet (pour ne pas dire qu'il est perché ou menteur), il suffit d'un peu de bagou et de vocabulaire pour s'en sortir. Ces épreuves sont une farce et les résultats le montrent.

    - Les récents capes spéciaux Guyane et Mayotte ne sont pas abordés. Leurs épreuves sont d'une difficulté quasiment absente (un élève de terminale correct obtiendrait des notes pour être admis), ce qui témoigne à nouveau de la volonté "On veut quelqu'un devant les élèves, n'importe qui." et de la pratique de nivellement par le bas pour arriver à recruter un volume d'enseignants.
    Un enseignant recruté étant un certifié plus ou moins comme les autres, c'est un élément qui me semble important vu le propos du collègue.
    De même ces concours ne font pas le plein. En nivellant par le bas on nivelle aussi par le bas le niveau des candidats.
    - Le rajout de 1h30 de mathématiques obligatoires en 1ère pour ceux qui ne prennent pas l'option maths est une chose stupide qui va surtout complexifier encore les emplois du temps au lycée. Cela n'aide personne.
    - Avant de dire qu'il faut reconstruire l'enseignement des mathématiques, il faut déjà dire d'arrêter de le détruire. Toutes les réformes récentes sur le sujet étaient estampillées "pour aider l'enseignement scientifique/pour réconcilier avec les maths/pour l'égalité fille-garçons/pour ..."


    Je suis d'accord avec certains que le ton de l'article peut paraître à charge sur les candidats car l'auteur ne parle pas des autres facettes du concours (l'origine des candidats, la vision du ministère qu'on peut tirer de tout cela, l'après-concours).
    Néanmoins je ne le trouve pas cassant à ce sujet non plus. Dire que l'on a un volume de recrutés au capes qui n'a pas le niveau techniquement suffisant pour enseigner proprement est vrai, et c'est un triste constat. C'est une conséquence directe des choix de l'EN : recruter en nivellant par le bas (on le remarque à nouveau, en recrutant de façon trop simple le niveau des candidats récupérés diminue en conséquence)
    Les plus gênés sont souvent les recrutés eux-mêmes qui se retrouvent en peine pour enseigner certaines notions où ils n'ont pas de recul/maîtrise nécessaire, et qui se sentent livrés à eux-mêmes par l'EN.
    C'est exactement la même chose que pour les contractuels : Oui on recrute des gens qui n'ont absolument pas le niveau ou la réflexion pour faire enseignant, mais c'est la faute de celui qui recrute en ayant sciemment choisi de prendre beaucoup de monde dans cette catégorie.

    C'est plutôt le fond de l'article qui m'a vexé car il n'est pas propre et n'a pas une vision assez globale de la situation.




  • Certes cette tribune libre ne traite pas tous les aspects du problème et on peut le lui reprocher. Elle peut sembler blessante pour les candidats. Mais ce qu'elle dit est juste et notamment son attaque finale contre l'esprit "communicant", la domination de la pensée "sciences po" = parler avec aisance de ce qu'on ne maîtrise pas. Elle le relie à juste titre avec notre effondrement scientifique et industriel.
  • xax
    xax
    Modifié (December 2022)
    @SeismiMine tu nous dis que non seulement le M2 MEEF n'apporte aucune valeur ajoutée en comparaison avec ceux qui ont un autre parcours, mais qu'en plus il met les étudiants en souffrance.

    On trouve facilement des éléments d'ambiance, c'est assez consternant effectivement :
    https://www.vousnousils.fr/2022/10/24/masters-enseignants-des-etudiants-en-m2-a-bout-de-nerfs-664913:smile:
    https://combatuniversitaire.wordpress.com/2021/12/08/burn-out-et-risques-psycho-sociaux-les-etudiants-de-la-faculte-deducation-temoignent/
    https://twitter.com/hatingonmeef
    etc.

    Là il y a un gros problème.
    À chaque fois que je m'intéresse à ce genre de question, je découvre un nouveau truc qui va vraiment pas.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Si j’étais enseignant je ferais ce que je peux pour exercer en contractuel . C’est vraiment la disponibilité géographique qui me gêne . Si j’ai passé ma vie à Rennes je ne veux pas aller en IDF ou en Grand Est. 
    ---> I believe in Chuu-supremacyhttps://www.youtube.com/watch?v=BVVfMFS3mgc <---
  • @xax
    C'est un peu paradoxal, mais d'un côté dans certaines disciplines (maths incluses) le capes est devenu relativement peu difficile à obtenir avec un niveau de connaissances potable (on peut engranger des points sur les épreuves "non-disciplinaires"), et de l'autre les étudiants semblent significativement plus en stress lors de leur année de préparation au concours.

    C'est encore un très gros bazar.
    - Recul à l'année de Master 2, donc 1 an de plus à endurer pour les étudiants avant d'avoir le concours, et engagement d'un an de plus dans une voie "qui ne mène qu'à prof"
    - Devoir valider le diplôme (didactique, mémoire de recherche, etc, pour les crédits ECTS) + préparer le concours + gérer les cours en établissements. Trop de choses en même temps où un échec dans l'un des 3 bloque presque tout.

    Côté diplôme :
    - Les INSPE, responsables des filières MEEF, ont dû changer leurs maquettes de M1 et M2 sans aucune indication ("Débrouillez-vous"), et sans trop de changements niveau budget. Chaque institut a ainsi fait à sa sauce, et certains n'ont pas forcément fait des choix qui marchent.
    - Le diplôme de MEEF, même s'il n'est surtout utilisé que comme bout de papier pour le capef/cafep/crpe, peut techniquement être utilisé à l'étranger (en jouant sur la traduction "Master in science of education" qui à l'étranger se réfère à un vrai master plus sérieux sur la chose). De fait des INSPE restent exigeants quant à la diversité des cours de didactique et autre, aux projets/portfolios de compétences/écrits réflexifs, et à leur validation.

    Côté concours :
    - Les nouvelles épreuves sont préparées avec peu de ressources et peu de recul. Dur de savoir ce qui est vraiment attendu à l'écrit de "mise en pratique" du capes, de mettre en avant son profil lors de l'entretien (quand on est juste étudiant en M2 sans plus, et qu'on veut juste enseigner), et dur d'anticiper les questions sur "agir en tant que fonctionnaire éthique et responsable..." qui touchent à tout et n'importe quoi.
    Le fait que ces épreuves donnent de meilleures notes que les disciplinaires ne contrebalance pas le manque de visibilité, qui fait stresser davantage les candidats. Car même si en moyenne les gens ont de meilleures notes, est-ce qu'ils arriveront eux à avoir une bonne note sur ces épreuves ?

    Côté cours :
    - Les étudiants font 6h de cours par semaine en établissement. Les heures ne sont pas trop mal payées (comme pour un certifié échelon 7/8), mais le total est trop peu pour payer ses charges et trop pour continuer à recevoir certaines bourses/aides.
    - Comme d'habitude ils sont jetés sur le tas et doivent se débrouiller du mieux qu'ils peuvent.
    - Des tuteurs sont techniquement prévus mais cela demande un plus grand nombre de personnes côté tuteurs, la paie n'est pas à la hauteur du travail à fournir (comme d'habitude), ils n'ont pas d'indications pour savoir comment gérer, et les choses semblent avoir été faites au dernier moment. Beaucoup d'étudiants n'ont pas vu l'ombre d'un tuteur ou ont eu un tuteur plutôt peu utile.
    - Les affectations et les emplois du temps des étudiants ne sont pas tous très adaptés (affectation loin, edt à trous), la faute à des sections administratives en sous-service et aux difficultés de création d'EDT causées par les diverses réformes (dont la dernières réforme du lycée très dévastatrice à ce sujet).
    - Le paradoxe "le MEEF vous forme à enseigner devant les classes, on voie envoie sans aide devant une classe et vous serez formés" tant apprécié par l'EN (cela leur évite de payer une vraie formation aux enseignants stagiaires) ne l'est pas par les étudiants.

    Côté général :
    - L'ambiance en MEEF est bien moins bonne, avec moins d'étudiants en général (au vu des volumes d'inscrits aux concours), beaucoup plus d'abandons et démissions (tous ceux qui ont une mauvaise situation et craquent, ceux qui deviennent dégoûtés du métier avant le capes, ceux qui ne se voient pas faire autant de travail et devoir attendre 5/10 ans loin de leur zone natale, ceux qui trouvent l'hebre plus verte ailleurs,...), des études plus longues sans raison pertinente, beaucoup de retours négatifs des élèves de M2/stagiaires présents sur le campus et davantage d'articles/tweets/messages très critiques envers les concours et la formation des enseignants.
    - Cela donne une sorte de spirale où plus des étudiants abandonnent en cours de route dégoûtés, plus d'autres étudiants perdent la motivation/foi et choisissent eux aussi d'abandonner.
    Auparavant, les enseignants "dégoûtés" étaient moins nombreux et se trouvaient surtout chez les stagiaires/néotitulaires, donc dans une population qui a peu d'échanges avec les étudiants de L3/M1. Maintenant l'information circule bien mieux et bien plus fort, et la vision de la filière "enseignement" devrait encore beaucoup se dégrader.
    - Une partie est davantage tentée par la position de contractuel pour ne pas être trop embêté par la zone d'affectation et pour ne pas être embêté par cette année de M2 MEEF, sachant qu'il y a derrière accès au capes interne et qu'ils ne perdent pas énormément financièrement entre les premières années de contractuel et celles de titulaire (surtout s'ils font contractuel après le M1 voire la L3).



    En effet, le bilan de tout cela est catastrophique, et ce en un temps très court.

  • Donc pour résumer :

    - les élèves arrivent au collège avec un niveau effondré en maths (et en français),
    - ils continuent avec des programmes pourris sur fond d'exigences rabaissées,
    - pour une résultante dont il est inutile de rappeler la position dans les classements internationaux et la dynamique d'effondrement continu du niveau mesurée dans les enquêtes nationales,
    - avec une nouvelle génération de profs issue de ces conditions ayant reçu une "formation" au mieux inutile sur fond de maltraitance institutionnelle dont les dernières évolutions sont plus qu'inquiétantes,
    - qui sont inspectés par un corps recruté par cooptation,
    - et on note de surcroît qu'une caractéristique importante du système éducatif français est d'être le plus inégalitaire de l'OCDE, puisque l'enseignement est assuré par les parents qui en ont les moyens.

    Même la Banque commence à s'émouvoir des difficultés de recrutement en maths.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • L'aspect 'enseignement par les parents' me paraît très minoritaire. Je parlerais plutôt des écoles privées, qui permettent à certains enfants de continuer à avoir un enseignement à peu près correct.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Ou alors, plus généralement, on peut dire que quand les parents peuvent (physiquement, financièrement, logistiquement ou d’une manière ou d’une autre…) suivre la scolarité de leurs enfants, ça se passe mieux pour eux. 
    Je dis « suivre » d’une manière très générale : aider soi-même, faire aider par quelqu’un, envoyer dans un établissement plus « sérieux » (désolé pour ce terme), parfois dans le privé mais pas essentiellement, etc.

    Par contre, ça a toujours été le cas, non ?
    Existe-t-il une période où les enfants, livrés uniquement à l’É.N. réussissaient ? 
    Je veux dire, a-t-on une source fiable qui répertorie cela ? [l’élève s’en sort uniquement grâce à l’É.N.]
  • Oui il y a des sources fiables, il y a un prof de Hong Kong spécialiste d'éducation comparée qui a pas mal publié là-dessus (Mark Bray, on trouve des articles libres facilement) et qui répertorie cela à l'échelle planétaire. Ces 20 dernières années ça s'est beaucoup développé.

    En France il y a Sandrine Garcia dans "Le goût de l'effort" 2020 qui fait une segmentation sociale des différentes pratiques. Dans les CSP+ c'est généralisé et intense.
    Par contre c'est caché, les parents n'en parlent pas - sauf s'ils travaillent en réseau - et jamais aux profs autrement que pour évoquer un suivi des devoirs.
    L'intérêt de cette étude sociologique est que, comme c'est anonyme, les parents déballent en détail leurs pratiques. Grosso modo ces pratiques sont apparues quand la confiance en l'école - qui était très forte "avant" - s'est effondrée.

    En anglais le terme est "shadow education" qui est assez parlant ...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Vassillia
    Modifié (December 2022)
    Bonjour, je ne sais pas d'où tu sors que c'est caché xax car les lycées privés sous contrat ont de plus en plus de partenariats avec les prépas privés qui proposent des stages pendant les vacances pour préparer telle ou telle filière. Je ne vois pas pourquoi les parents n'en parleraient pas aux profs alors que c'est carrément recommandé par l'établissement. En même temps je ne connais aucun parent qui met ses enfants dans le public sauf à être bien situé à côté d'un établissement hors norme donc mon échantillon est très biaisé CSP+ justement.
    Je ne comprends pas non plus l'intérêt de l'anonymat, comme si les parents avaient la moindre gêne à assumer qu'ils préparent leurs enfants à avoir le meilleur avenir possible.
    Je pense également que l'aspect "enseignement par les parents" est assez minoritaire dès le collège et quasi inexistant au lycée car il faut du temps, de la patience, des connaissances, une relation avec l'enfant qui le permet (toujours plus délicat d'avoir la bonne distance pour enseigner avec ses propres enfants)... A mon avis les CSP+ ont majoritairement recours à des services privés, seuls les enseignants ou les passionnés d'une discipline, peut-être, continuent à apprendre eux-mêmes à leurs enfants. Par contre, il reste possible pour tous les parents de mettre une certaine pression morale pour que l'enfant "travaille bien" à l'école, c'est toujours mieux que rien.
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • @Vassillia Je sors ça de la référence sus-citée p39

    "En même temps je ne connais aucun parent qui met ses enfants dans le public sauf à être bien situé à côté d'un établissement hors norme donc mon échantillon est très biaisé CSP+ justement."
    J'ai effectivement l'impression que c'est très différent, le privé participant d'une logique à la fois ségrégative et d'amplification des inégalités scolaires, il offre maintenant des dispositifs supplémentaires pour confirmer son rôle.

    Bon ceci dit c'est un fil plutôt sur le recrutement et la formation de la nouvelle génération d'enseignants, mais comme je ne connais pas l'aspect enseignement privé, tu pourrais nous en dire quelque chose ?
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • SeismiMine a dit :
    En effet, le bilan de tout cela est catastrophique, et ce en un temps très court.
    Mais non, ce n’est pas la catastrophe puisqu’on a économisé un pognon de dingue sur ce que coûte l’école.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Vassillia
    Modifié (December 2022)
    @xax Pour les établissements sous contrat (écrasante majorité dans le secondaire), il faut avoir le CAFEP, l'épreuve et le jury étant le même que pour le CAPES. Le statut n'est pas le même car le titulaire enseigne en tant que contractuel de droit public et pas en tant que fonctionnaire même si son employeur reste l'état avec un déroulement de carrière et une rémunération identiques au public.
    L'an dernier (comme les années précédentes d'ailleurs) pour la section mathématiques, tous les postes ont été pourvus. Pour 186 postes ouverts au CAFEP, il y avait 796 inscrits et 378 présents à comparer avec les 1035 postes ouverts du CAPES où il y a eu 2185 inscrits et 981 présents.

    Pour l'enseignement privé hors contrat lors des vacances ou autres, aucun rapport de près comme de loin avec l'état. Chaque prépa intensive a sa propre politique de développement et il peut y avoir un gros turn over donc un établissement voulant des enseignants d'un certain niveau tant disciplinaire que pédagogique est obligé de faire un effort sur le salaire. Il n'est donc pas difficile de recruter à la condition que l'établissement ait une certaine assisse financière liée à son nombre d'inscrits sinon c'est plus compliqué j'imagine.
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • On n'a pas du tout économisé un pognon de dingue, bien au contraire. On a 2 ou 3 fois plus de profs que dans un modèle qui fonctionne normalement.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Force est de constater que certains sites consacrés à la préparation au CAPES de Maths ont jeté l'éponge. On lit par exemple sur l'un d'entre eux, orienté vers la préparation de l'oral  : "Il n'y aura plus désormais de page "oral 2", l'oral 2 étant remplacé par une épreuve eaudeboudinesque".
  • marc0075
    Modifié (January 2023)
    [Inutile de recopier un message présent sur le forum. Un lien suffit. AD]
    Qu'il y ait 70% des candidats qui pensent que 2x+3y=3 est l'équation d'une droite dans l'espace est inadmissible pour de futurs professeurs car c'est basique et cette question a été demandée dans des qcm à des élèves de terminale au bac ...
    c'est lamentable      le niveau va encore plus s'effondrer car de nombreux élèves vont avoir de piètres professeurs ...
    logiquement cette question devrait piéger 15% maximum pour un concours de professeur et logiquement il ne devrait  avoir aucun reçu parmi ces 70% qui se sont plantés sur cette question.
  • samok
    Modifié (January 2023)
    Le tiers-exclu de la logique diminue de -3 point de base !
    Fake news ?
  • Vassillia
    Modifié (January 2023)
    +1 @samok j'aimerais bien savoir quel argument logique permet de justifier ce 15%, c'est toujours drôle d'entendre se plaindre du niveau en maths des autres (même si je comprends l'idée) en donnant des chiffres au doigt mouillé. Ah là là
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • C'est au doigt mouillé certes pas très rationnel mais je veux dire par là qu'un candidat qui veut être prof de maths ignore que 2x+3y=1 n'est pas l'équation d'une droite dans l'espace devrait être exceptionnel ( c"est quasiment rédhibitoire ) et donc 15% est un bon majorant de l'"exceptionnel"
  • L’avocat du diable : et oui mais à part ça, le candidat sait peut-être parfaitement démontrer Dunford (diagonalisable + nilpotente) dans ses moindres détails et maitrise parfaitement les réductions de Jordan ou encore sait à peu près tout faire en analyse avec la fonction Gamma. 
  • Le candidat n’est pas au courant qu’il enseignera au collège ou au lycée?
    On devrait changer le programme du collège et du lycée (programme beaucoup trop difficile et ambitieux avec les équations de droites) pour des basiques comme les réductions de Jordan, fonction Gamma etc.

  • Dom
    Dom
    Modifié (January 2023)
    🤣
    Je suis d’accord que c’est très étrange. 
    Rappelons-nous les échecs cuisants sur des questions de moyennes ou de pourcentages dans un sujet de CAPES récent. C’était digne d’un niveau de 4e… 
    MAIS !!! Il existe j’imagine des candidats ayant échoué sur ces questions et ayant rattrapé leurs copies sur des questions plutôt L1… 

    Rappelons une chose : ce n’est pas le candidat le fautif, c’est le recruteur dudit candidat. 

  • Tant qu'on refusera d'informer (=évaluer) les collégiens/lycéens sur leur réel niveau (=leurs réelles lacunes), on conduit ces gamins dans le mur. Laisser un gamin nul en maths croire qu'il est doué en maths (=la bienveillance), ce n'est pas lui rendre service.  Et ça conduit à ces situations.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Matricule_63
    Modifié (January 2023)
    Je me suis fait avoir sur cette fameuse histoire de "2x+3y=3 est l'équation d'une droite dans l'espace" (il a fallu que j'aille lire un corrigé pour comprendre ma grosse erreur)
    Il se trouve pourtant que j'ai eu le CAPES (il y a 5 ans) en me classant dans les 50 premiers, et que je prépare l'agrégation interne depuis deux ans.
    Je ne pense pas que mon niveau en mathématiques soit mauvais (et, s'il l'est, c'est le cas aussi de 95% de mes collègues si on en croit mon classement).
    Et je ne pense pas être un mauvais prof.

    Si vraiment, selon vous, je ne mériterais pas mon poste, je suis toute ouïe.
    Mais je pense qu'on pourrait dire la même chose de vous : associer cette bêtise à une incapacité à enseigner, c'est vraiment avoir une piètre compréhension de ce qu'est qu'une erreur et de ses causes... Or, analyser une erreur, c'est bien une compétence d'enseignement.
  • Bonjour,
    Ce n'est pas parce-que tu étais classé parmi le top 5% que 95% de tes collègues sont moins forts en maths que toi. Et cela n'empêche pas non plus que ton niveau soit bas. En 5 ans, il peut se passer beaucoup de choses. Si tu n'as pas compris que c'était une erreur alors que c'était bien précisé, c'est quand même un signe que tes compétences sont rouillées, non ?
    Les candidats peuvent avoir fait une erreur d'inattention pour des raisons diverses, mais un matheux avec du temps voit tout seul qu'un hyperplan affine dans l'espace 3D n'est pas une droite.
  • Cette question 12) ne venait pas comme un cheveu sur la soupe. Il y avait deux parties très clairement mentionnées ’’géométrie dans le plan’’ puis ’’géométrie dans l’espace’’. On remettait une couche avec juste avant ’’on se place dans l’espace muni d’un repère cartésien’’. La question 11) permettait de se remettre le cerveau en mode ’’espace’’ et la question 13) juste en dessous indiquait ’’soit une droite définie par un système de deux équations avec des équations du style ax+by=c. Bref, il y avait absolument tout pour éviter une erreur d’étourderie de mon point de vue. Il doit y avoir un autre facteur pour expliquer ce taux énorme d’échecs sur cette question 11) mais je ne sais pas lequel.
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