Redoublement et ECTS
Je viens de faire face à un dossier (demande cumulative) d'un étudiant d'un lycée parisien que je croyais un minimum sérieux.
L'étudiant se plaint car une équivalence de L2 ne lui a pas été accordée, bien que les 120 ECTS lui aient été donnés par l'établissement.
En première lecture du dossier, l'équivalence ne lui avait pas été accordée, car d'une part il n'avait pas fourni des résultats d'admissibilité ni des notes aux concours que nous demandons, et aussi parce que l'expérience prouve qu'avec ses notes le redoublement était quasi-systématique en L3.
À la relecture du dossier, je viens de me rendre compte qu'en réalité l'étudiant n'était même pas en deuxième année de prépa, mais en première année, qu'il redoublait !
J'avais déjà remarqué que nombre de lycées accordent les ECTS un peu n'importe comment, ou des "A" en maths à des gens qui ont ensuite 05/20 chez nous en redoublant (donc A en prépa c'est à partir de 03/20 à la fac ???), donc je n'accorde plus la moindre importance à cela, cependant je suis un peu surpris qu'avec un redoublement en première année on puisse avoir 120 ECTS. Et pour quelqu'un qui en plus ne suivrait sans doute pas en L3, même s'il avait eu les mêmes notes en deuxième année.
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Réponses
Actuellement les prépas, c'est pile je gagne, face je gagne aussi. Les étudiants qui échouent en L1 et L2 sont ceux qui n'ont rien compris au système: aller branler le mammouth en prépa, on vous filera les ECTS pour vous inscrire en L3.
En fait ils réussissent aux concours.
Et 80% des diplomés de "maths appliquées" des "grandes écoles" n'ont jamais entendu parler du théoreme de Sylow, du théoreme des fonctions implicites, utilisé le lemme de Borel Cantelli ou meme le théoreme des résidus.
Mais bon ils ont appris á faire une régression linéaire, c'est ca les "maths appliquées" d'école d'ingé.
Donc non, si on échoue á la fac alors que qu'on doit seulement se concentrer sur une matiere et pas 4 avec la fameuse expérience de "prépa" $ \Leftrightarrow $ on est nul.
@Positif, dans une école d'ingénieur, on apprend les mathématiques utiles au métier d'ingénieur, c'est normal, et on dépasse quand même la régression linéaire.
Par exemple, à l'école des Mines d'Alès, il y a de la résolution d'équations non linéaires (Newton en dimension jusqu'à $3$), de l'interpolation polynômiale, des splines cubiques, de la résolution de systèmes linéaires par diverses méthodes (exactes ou approchées), avec étude de la complexité, de la recherche de valeurs propres, des intégrales, des EDO, des EDP, des ondelettes ... avec programmation du tout etc ...
Il n'y a pas que Sylow dans la vie ...
Cordialement,
Rescassol