Retours d'élèves
Comme on n'entend pas ici le point de vue des élèves à part celui de quelques grands, voici quelques retours de collégiens (6e, 4e et 3e) à la question "Aimes-tu les mathématiques? Pourquoi?". Question posée le dernier cours de l'année. Bien sûr je choisis les extraits et ceux-ci proviennent quasiment tous d'élèves faibles, mais ils témoignent bien de l'état d'esprit des élèves.
"Oui quand je comprend"
"J'ai mieux compris les leçon et plus aprécier les mathématiques"
"Moyen car je ne comprends pas tout"
"Oui et non parfois c'est compliqué"
"Oui parce que je comprends pour une fois."
"Moyennement, souvent les chapitres sont simples c'est donc plus facile mais quand les chapitres se corsent cela devient plus dur et plus ennuyant"
"Non, j'ai des mauvaises notes, et je ne comprend pas toujour les consigne"
"Je dirai oui et non car quand je n'y arrive pas je me perd directement"
"Oui car quand on arrive à comprendre c'est amusant"
"Oui et non. Cette matière m'est parfois compliquée."
"Oui parce que je comprend enfin quelque chose à l'école"
"J'ai mieux compris les leçon et plus aprécier les mathématiques"
"Moyen car je ne comprends pas tout"
"Oui et non parfois c'est compliqué"
"Oui parce que je comprends pour une fois."
"Moyennement, souvent les chapitres sont simples c'est donc plus facile mais quand les chapitres se corsent cela devient plus dur et plus ennuyant"
"Non, j'ai des mauvaises notes, et je ne comprend pas toujour les consigne"
"Je dirai oui et non car quand je n'y arrive pas je me perd directement"
"Oui car quand on arrive à comprendre c'est amusant"
"Oui et non. Cette matière m'est parfois compliquée."
"Oui parce que je comprend enfin quelque chose à l'école"
J'espère que cela appuie par des points de vue extérieurs au mien le fait que pour faire aimer les mathématiques il n'y a aucunement besoin de faire du concret (disons 5% de mon temps) ni de mettre de jolis dessins ou de jolies animations (0% de mon temps), il suffit que les élèves comprennent (au sens condition suffisante, pas au sens yakafokon). J'ai maximum un élève par an qui en ayant de bons résultats dit ne pas aimer les mathématiques. Dans ce registre, une réponse qui m'a à la fois sidéré et beaucoup amusé:
"A titre personnel je n'aime pas vraiment les mathématiques, car tout y est démontrable prouvable et on ne peut rien y redire. Il m'est cependant arrivé cette année à plusieurs reprises de les apprécier."
The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
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Réponses
Peu importe la façon utilisée pour qu'ils comprennent.
Il y a parfois un débat digne de la poule et de l'oeuf : s'ils aiment alors ils comprennent, ou bien, théorie opposée, s'ils comprennent alors ils aiment.
Il y a certainement autant de vérités qu'il y a d'enfants.
Il y a une tendance pédagogique à inverser cette proposition : faites que les enfants aiment telle discipline, et alors ils réussiront.
Evidemment, il y a aussi une part de vrai là-dedans. Si on part d'une situation où les enfants disent détester les maths, il faut d'abord casser cela.
Comme toujours, une fois que des dégâts ont été faits, une fois que des gamins détestent telle matière, ça devient très difficile de rattraper la situation.
D'où la nécessité que très tôt, tout soit fait pour que l'enfant réussisse.
Si on fait en sorte que les enfants comprennent, alors ils aiment et ils comprennent.
Si on fait en sorte que les enfants aiment, alors ils aiment, mais ils ne comprennent pas forcément.
Mais bon sang, qu'est-ce qu'on vous apprend en formation continue ?
Ce n'est pas de la folie, cela me semble évident. Je suis entièrement d'accord sur le fait que la note n'a pas tant d'importance dans le sentiment de valorisation ou de dévalorisation, ce qui va compter c'est la perception de l'entourage principalement donc l'image que renvoient les profs et parents à l'élève.
A un élève doué qui ne travaille pas, je peux mettre 14 et lui dire "dommage, je suis déçue que tu n’aies pas réussi la question x ou y, je sais que tu en es capable, la prochaine fois, j'attends mieux de toi"
Skinner proposait même d'aller plus loin, c'est-à-dire de toujours commencer les interrogations par des questions ultra bêtes type 2+3=? et de poser une quantité massive de toutes petites questions faciles pour faire gonfler le sentiment de satisfaction de l'élève avant de le lancer sur les véritables questions dont on désire qu'il sache y répondre.
Les adolescents sont des monstres d'égo. Flattez-les (mais pas dans le vide), renforcez leur vision positive d'eux-mêmes et vous en obtiendrez beaucoup.