Le pire enseignant que vous ayez eu en mathématiques ou dans une autre discipline
Chacun de nous, a été confronté durant le cycle secondaire ou supérieur de ses études
a des professeurs imbuvables, prétentieux, et puants. Quel est le pire d'entre eux ?
moi-même j'ai le souvenir d'un enseignant parfaitement insupportable, en économie à l'Université de Lyon
il sortait des mots mathématiques comme sygma-algèbres ou isomorphismes qu'il ne comprenait manifestement pas
ou des citations d'auteurs économistes sans aucun rapport avec le chapitre du cours
et son comportement vis-à-vis des étudiants était celui d'un parvenu hautain et méprisant
à son contact je m'inquiétais de savoir si à son âge j'atteindrais un tel niveau d'abêtissement et d'abrutissement
qu'en pensez-vous ?
a des professeurs imbuvables, prétentieux, et puants. Quel est le pire d'entre eux ?
moi-même j'ai le souvenir d'un enseignant parfaitement insupportable, en économie à l'Université de Lyon
il sortait des mots mathématiques comme sygma-algèbres ou isomorphismes qu'il ne comprenait manifestement pas
ou des citations d'auteurs économistes sans aucun rapport avec le chapitre du cours
et son comportement vis-à-vis des étudiants était celui d'un parvenu hautain et méprisant
à son contact je m'inquiétais de savoir si à son âge j'atteindrais un tel niveau d'abêtissement et d'abrutissement
qu'en pensez-vous ?
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Réponses
Vague souvenir aussi d'un chargé de TD (probablement vacataire) en Deug 1, il avait loupé la première semaine et après, ça se voyait clairement qu'il n'en avait rien à faire. Bon, comme bisam, je n'ai pas insisté dans ses TD...
Au contraire, beaucoup de profs m'ont marqué positivement.
Moi c'est mon prof de musique de collège (le seul de l'établissement, donc je l'ai eu pendant 4 ans !). C'est un catholique prosélyte qui nous expliquait que ceux qui ne croient pas en Dieu sont des imbéciles. Son argument est "il est stupide de ne pas croire en Dieu parce qu'on a pas de preuve de son existence, alors qu'on croit tous en l'existence de notre cœur sans l'avoir vu de nos yeux". C'était dans un établissement privé catho, mais c'est quand même le seul prof qui s'est permis de nous parler de religion en cours. Il parait qu'il a plein de crucifix arrochés partout chez lui (d'après mon ancienne prof de piano qui le connait).
Les interrogations orales de pipeau et de chant devant toute la classe étaient aussi une vraie torture !
Donc belote coinchée à la place
En licence et en maîtrise, un MC jeune qui faisait TD de géométrie élémentaire et différentielle. Il ne préparait pas les exercices qu'il donnait et passait des heures au tableau à chercher les réponses aux questions, souvent sans y parvenir ou en agitant les mains. Une heure pour ne pas aboutir à démontrer le théorème de l'angle au centre. Gênant.
Alors que je consultais assez peu les manuels dans les classes antérieures, j'ai dû cette fois-ci en faire usage pour comprendre le cours. Je ne me rappelle plus de l'auteur bouquin, mais c'était bien expliqué. Au passage je pense que dans ce genre de cas un bon livre est vraiment important.
Au final mes notes étaient très bonnes - et malgré ses défauts le cours du prof était correctement structuré - mais ceux qui n'avaient pas pensé à travailler comme ça ont vu leurs notes s'effondrer. Il était connu pour noter sec, avec une certaine "bienveillance" quand même : il ne mettait jamais 0, mais 1 "pour l'encre".
Un type très intelligent, le seul à m'avoir plusieurs fois battu aux échecs pendant ma scolarité, mais médiocre en lettres langues, a été "orienté" (envoyé en BEP dans un LEP) à cause de ses mauvais résultats en maths.
Le pire enseignant que j'ai eu en mathématiques?
Après réflexion et sans conteste mon prof de seconde C en 1969/70: début de l'enseignement des maths modernes en lycée. Le pauvre n'avait visiblement pas eu de formation, une connaissance très insuffisante du sujet et surtout il avait une peur bleue des élèves (lycée ce garçons) qui étaient impitoyables avec lui.
Le pire enseignant que j'ai eu, toutes disciplines confondues? Il y a certes de la concurrence, mais je crois que c'était le prof de français de sup, qui ne nous parlait que de Gaston Bouthoul (1972/73).
Mais je tiens à dire que dans toute ma scolarité, de l'école primaire à maths spé, voire ensuite en école d'ingénieurs, j'ai eu une écrasante majorité de profs corrects, ou bons, ou très bons, ou carrément excellents (d'après mes critères subjectifs bien sûr!). Je dirais volontiers plus de 90 % d'entre eux.
PG
PG
Par contre, un souvenir d'un couple 'élève ultra provocateur / prof réagissant mal', en 4ème et 3ème.
Une prof de philo devait changer de salle pour tenter de poursuivre son cours de façon audible (cours qui n'en était pas vraiment un).
Une prof de physique en sup qui faisait des démonstrations du genre "Les infinis se rejoignent donc ça fait 0." ou encore "La particule au centre d'un cube à 1 chance sur 6 de sortir par chacune des faces d'où le 1/6 dans la formule."
Un chargé de TD qui bloque une heure sur une démonstration. Il revient le cours d'après et rebloque sur la même démonstration.
Un autre chargé de TD qui se trompe sur des démonstrations simples, mais qui même avec la correction sous le nez refuse d'admettre ses erreurs. (à leur décharge les chargés de TD se retrouvent souvent à enseigner en dehors de leur champ de compétences, mais bon...)
... et bien sûr un certain nombre d'autres extraterrestres, mais à côté de cela j'estime avoir eu beaucoup de chance car beaucoup d'enseignants de très grande qualité (j'ai d'ailleurs recherché il y a peu la tutrice de mon année de stage pour la remercier mais je ne l'ai pas retrouvée).
que c’est moi qui ne suis pas à la hauteur [pour] comprendre son cours.
J'ai parlé de mon professeur de français de sup., vraiment très mauvais sur tous les plans
Par contre, l'année suivante, en spé, professeur de français absolument remarquable. Il nous a passionnés avec le surréalisme (Nadja d'André Breton).
Ce qui était remarquable en prépa. à l'époque était la compétence des enseignants des matières scientifiques.
Par contre, la "bienveillance" n'était pas toujours au rendez-vous, et il n'est pas trop fort de dire que certains taupins ont été traumatisés par des commentaires très durs.
PG
Une préparation à l'agrégation sur les équations différentielles qui recopiait le Gourdon (en plus très mauvaise référence pour ça, le Gourdon a plein de qualité mais le programme de CPGE sur les équa diff est pas génial), un cours sur les distributions où le prof pompait le Zuily...
des personnages animés avec du carton.
-- Schnoebelen, Philippe
J'ai aussi eu un instit qui m'a marqué en CE1. Et quelques profs à la fac, à la fois pédagogues et pointus dans leur domaine.
PS. le nom de la chaîne Youtube est shittyflute
PS2. j'aurais dû faire gaffe aux pales aussi...
Sur le livret scolaire, le conseil devait donner un avis sur la classe dans le but d'éclairer le jury du bac.
avis très favorable 0
avis favorable 8
avis assez favorable 9
doit faire ses preuves à l'examen 15
* au moins un X (M'), un ENS Lyon (P'), un ENSAE (M'), un Centralien Paris (M), et une fille avait refusé Centrale Lyon en 3/2, je ne sais pas ce qu'elle est devenue
* un ESSEC et un HEC, dont l'un 1des deux devait faire ses preuves à l'examen (et l'autre n'était pas non plus en tête de classe, je doute qu'il soit dans l'effectif de 8)
Il paraît que nous aurions également eu un Science Po (Paris) ainsi qu'une normalienne A/L
Désolé un peu hors sujet : pas pire prof mais anecdote sur des profs, que je vous fais partager.
Cela date un peu.
1) Grand lycée parisien, classe de terminale C.
Moi : élève venant d'une première C "moderne" (sans option, sans seconde langue, Anglais 1ère langue)
démantelée, intégré (avec 5 ou 6 camarades) à une terminale C "classique" (avec option Latin et/ou Grec, Russe ou Allemand 1ère langue, Anglais 2ième langue).
Plus proche du radiateur et de la fenêtre que de viser une classe prépa.
La prof : femme du président du syndicat des agrégés de France, enseigne en blouse blanche.
Bac blanc : 1 problème sur 12 points, 2 exercices de 4 points chacun, extrait d'annale (à l'époque un sujet par académie et année).
Extrait d'une ancienne année et d'une "obscure" académie.
Je n'ai pas eu la meilleure note (prestation calamiteuse aux 2 exercices), mais celle meilleure au problème (et de loin) 11,5 ou 12/12.
La classe était sidérée (vu mes prestations avant et ma réputation) et la prof encore plus, alors la prof a fait ce qu'elle n'avait pas l'habitude de faire :
ne pas corriger elle même le sujet, elle m'a appelé au tableau pour voir s'il n'y avait pas eu "anguille sous roche".
Aucun problème pour corriger le sujet (le problème uniquement) sans la moindre note (de tête) et répondant à toutes les questions (état de grâce).
A la fin, la prof a admis que j'avais même pensé à un cas particulier qui n'était pas dans la correction des annales.
2) Université, DEUG MASS.
Examen de 2ième année.
Le prof un maître assistant qui est devenu président d'université (je l'ai vu à la télé lors de grève d'élève).
Au bout d'une heure, il nous dit de ne pas commencer par le problème 1 et de le passer le cas échéant (gros sifflets).
On a su pourquoi après. Il était en train de faire le sujet (en même temps que nous) et n'y arrivait pas.
En fait c'était une sorte de conjecture qu'il pensait pouvoir résoudre, je n'ai jamais su si elle était démontrable.
3) Université, Licence de Maths, cours sur les équa. diff. de mémoire.
Partiel de 3H, moins de 10 élèves qui suivent le cours.
A la fin du partiel, je rends ma copie en premier, le prof la prend et me dit d'attendre quelques minutes.
Au bout de moins de 3mn, il me la rend corrigée et avec ma note, idem pour tous les autres.
Le prof (jeune) sera médaillé Fields, son père président du CNES à l'époque.
4) Université, Licence de Maths, cours de Proba.
Partiel de 3H, plus 30 élèves qui suivent le cours.
On peut apporter tout document, j'apporte plein de livres, et on se regroupe par affinité.
Gros brouhaha lors de l'épreuve (tout le monde discute), personne ne comprend un problème, le prof dit qu'on doit faire "moins de bruit" car il est en train de travailler.
Je trouve la solution dans un livre ou plutôt comment il a modifié le problème par rapport à celui du livre.
Je me dépêche de rédiger avant la fin, j'ai eu la meilleure note et tous mes copains/copines autour de bonnes notes (j'ai passé le bouquin et dit comment faire).
Le prof (président de l'Inria à l'époque) n'était pas du tout motivé par l'enseignement.
Pour poser une question sur son cours, à la fin du cours on devait prendre rendez vous (pour dans 2 semaines au minimum).
Plus tard je l'ai revu à la télé lors d'un reportage sur le lancement d'Ariane, assis au 1er rang.
5) Université, DEA de Maths.
Oral de rattrapage, j'accompagne une copine pour la soutenir.
A l'heure, on attend devant la porte du prof (barrage de sa secrétaire).
Au bout de 20mn, le prof sort genre pressé et nous demande ce que l'on fait là, ma copine explique, il répond qu'il n'a pas le temps là et lui demande de revenir.
Elle répond qu'elle ne peut pas car elle vient de province.
Le prof lui demande de citer un théorème et un exemple d'application.
Bilan : en moins 30 secondes (en restant debout et sans même écrire quoi que ce soit) : 15 et reçue à l'UE, à voir avec sa secrétaire dixit le prof.
Conclusion : l'enseignement des maths réserve parfois des surprises.
Bonne journée.
Jean-Louis.
73/74 Collège naval à Brest en première C , un jeune appelé du contingent , M Joyeux ( Le bien nommé),
à peine plus âgé que ses élèves.
Professeur très humain et enthousiaste , j’admirais sa facilité devant les exercices qu il cherchait en même temps que nous avec son regard qui s’illuminait dès qu il trouvait la solution ce qui ne tardait guère .
Avec la beauté de la rade de Brest que l’établissement dominait et donnait à voir à toute heure puisque interne , il reste mon meilleur souvenir scolaire et a largement contribué à me faire aimer cette matière reine.
Deux plus tard dans un autre établissement militaire non moins historique , le prytanée , en Sup 1 un professeur de Maths qui entrait et sortait de son cours sans un regard ni un mot pour ses élèves.
En fait avec le recul j’avais presque peur de lui...
je me souviens un jour en colle l’entendre me dire que je courrais à la catastrophe.
Ce fût en gros le seul échange personnel que nous eûmes durant cette triste année.
Ce qui m’amuse à postériori est que je devais être l’un des rares élèves de cette classe à aimer vraiment les mathématiques , enfin suffisamment pour taquiner encore un peu cette muse pour le plaisir et sans espoir de gratification scolaire, 47 ans plus tard ...
(passé simple de l'indicatif et non imparfait du subjonctif)
https://la-conjugaison.nouvelobs.com/du/verbe/etre.php
Nous avons comme un pain partagé notre aurore
Ce fut au bout du compte un merveilleux printemps
Elle notait extrêmement sec (on était 2 à avoir la moyenne, pour ma part autour de 12) et le jour du bac seuls 2 élèves ont eu 8 et tous les autres au dessus de la moyenne. L'année avant moi un élève a réussi l'exploit d'avoir 20 avec elle (de moyenne, mais un seul 20 était déjà un exploit) mais cet élève a fait major aux olympiades de mathématiques, puis à l'X et à Ulm deux ans plus tard.
Le pire : prof de dessin en 6ème (lycée DdU Toulon), très antipathique de prime abord, commence son premier cours par "Le dessin c'est très important, à Centrale il y a du dessin, à Polytechnique il y a du dessin". (Personne dans la classe ne connaît Centrale ni Polytechnique.)
Le meilleur : Monsieur Robertin, prof d'allemand en 3ème (toujours à Toulon), j'étais déçu quand la cloche sonnait la fin du cours ; il insistait beaucoup sur l'expression orale ; avec lui, j'avais enfin l'impression d'apprendre quelque chose.
A+
Mes pires souvenirs m’ont permis de me rappeler de ne jamais reproduire ce genre de comportements tout à fait inconvenants avec mes propres élèves. Le premier semble incroyable mais on était 30 dans la classe quand ça s’est passé.
CM1: clope à longueur de journée en salle de classe, cris et baffe double (pub « économisons l’énergie » avec ma tête à la place de l’ampoule) car j’étais dans la lune et incapable de répondre à une question de grammaire. «Et si tu pleures, tu n’iras pas à la cantine! ».
1ère: Vous faites quoi quand un élève voit la réponse à une question d’incidence de géo dans l’espace et oublie de lever la main pour demander la parole tellement il est content d’avoir trouvé? Vous lui criez dessus devant tout le monde en disant qu’il vous a empêché de montrer le chemin, et vous plombez bien l’ambiance?
Sup: colle #1, chimie. N’ayant pas réussi à assimiler le concept de prévision du pH, suivi des calculs, et acceptation si l’on reste dans les hypothèses, je reçois de la part de Mme un « grosse nouille, va! » accompagné du regard idoine; lot de consolation de mes acolytes: « Nouille, peut-être, mais grosse, quand même pas. » (noter que l’un d’eux assurera en colle de maths la même semaine « qu’il y a toujours un naturel entre deux réels » et que le colleur ne l’a pas traité de gros macaroni, lui.)
Un autre très mauvais souvenir (quelqu’un qui fut et reste adulé par bon nombre de gens, comme quoi, on ne peut pas plaire à tout le monde): un oral blanc marqué par la hargne; j’ai mis à off en attendant que l’orage passe « C’est NUL, c’est NUL, c’est NUL (tableau entièrement barré, craies qui valsent) C’EST QUI LE C** QUE TU AS EU EN SPÉ !?! (Il criait tellement fort, j’ai cru qu’il allait claquer). Au point où on en était, avec les autres dans la salle qui étaient aussi mal que moi, je pense qu’il aurait dû arrêter la séance au lieu de s’acharner verbalement; je me suis demandé s’il avait seulement cherché à me faire craquer, parce qu’il était impossible de sortir quelque chose de positif de là (je n’ai pas craqué … devant lui). Le gars prévu la semaine suivante ne s’est pas pointé et les autres ont fait ce qu’ils ont pu pour aider: On n’en meurt pas/Il était tellement infect, j’aurais quitté la salle à ta place/je lui aurais mis mon poing dans la …
Voilà en réponse au sujet initial. Heureusement, il y a tous les nombreux autres excellents souvenirs, qui compensent largement ceux-là.