Du niveau des mathématiques en France
Bonjour,
Voici un lien vers un article du figaro :
https://www.google.com/amp/s/amp.lefigaro.fr/vox/societe/pourquoi-le-niveau-des-eleves-en-mathematiques-est-il-si-mauvais-en-france-20220401
Je suis d'accord avec l'analyse mais malheureusement je ne pense pas que les choses vont changer... (peu importe qui sera notre futur président).
Voilà voilà,
W.
Voici un lien vers un article du figaro :
https://www.google.com/amp/s/amp.lefigaro.fr/vox/societe/pourquoi-le-niveau-des-eleves-en-mathematiques-est-il-si-mauvais-en-france-20220401
Je suis d'accord avec l'analyse mais malheureusement je ne pense pas que les choses vont changer... (peu importe qui sera notre futur président).
Voilà voilà,
W.
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Réponses
Bon, comme ça va dégénérer, je retourne vaquer.
J'irai voir le Figaro Vox à l'occasion, pour voir ce que c'est.
🤣
- 2) quels sujets ne sont jamais abordés
- 3) la propagande pro-machin ou pro-truc
le 1) et le 3) sont dans ce que l’on appelle « la ligne éditoriale » me dis-je.
le 2) m’agace le plus, je pense, même si c’est la continuité du 1)-3)
remarque : j’ai mis des numéros mais il faut considérer mes items sans hiérarchie.
La baisse du niveau, le tabou de la sélection universitaire, la fétichisation du ludique et du numérique dans les apprentissages, la glorification de la formation au détriment de l'instruction et une forme d'aversion égalitariste de l'excellence sont les ferments de la déliquescence de notre système qui a pourtant tout pour réussir : des personnels d'enseignements dévoués, une tradition glorieuse et des familles en demande. Cependant, les œillères du pédagogisme et la militance inappropriée de certains décideurs sacrifient chaque jour un peu plus ce capital.
Encore un tissus de conneries digne de Brighelli.
Évidemment l'article ne met pas en évidence que le système éducatif est censitaire ...
Citation: Laurent Lafforgue, dans "Défense de l'école et politique".
Lien: https://www.laurentlafforgue.org/textes/ecoleetpolitique.pdf
Les textes de L.Lafforgue sur ces sujets sont à lire. Ils datent d'une quinzaine d'années pour la plupart et décrivent tout ce qui s'est passé dans le système éducatif français (et a continué à se produire jusqu'à aujourd'hui); je pense qu'il a fini par se décourager. En tout cas, bonne lecture.
Mais en pratique ce n'est pas si compliqué de passer outre, à condition bien sûr de ne pas croire une seconde les PE ("oh vous savez ils ont jusqu'au lycée pour apprendre l'orthographe" et gna gna et gna gna), et il y en a toujours un ou deux qui ne suivent pas les "consignes".
Cependant pour les maths le problème est très différent, même si le résultat catastrophique est analogue.
Au collège j'ai sympathisé avec un prof, objectivement bon (dans le très haut du panier au Capes), qui se désespère de devoir enseigner un programme pourri et trouve son inspiration dans les anciens bouquins (dont les contenus l'émerveillent à juste titre) , donc oui j'ai conscience que cet état d'esprit est présent. Par contre le résultat global laisse quand même penser qu'on est loin d'un résultat tangible.
Dans l'article du Figaro il est indiqué que la Turquie nous est passé devant, mais c'est aussi le cas du Kosovo ...
Quand on ouvre une école, on ouvre deux prisons : l'école elle-même, et la prison qu'il faudra construire pour y placer les délinquants produits par ce temple de la paresse et de la bêtise qu'est l'école.
A+
Passons au digestif tout de suite.
A sa prise de poste, pour connaître sa population, le directeur a enquêté et estimé que la moitié des familles vivait sous le seuil de pauvreté. L'école accueille des enfants sourds, des enfants de forains qui vont qui viennent, des primo arrivants qui ne parlent pas un mot de notre langue, et, bien sûr, une kyrielle de nationalités. L'équipe est jeune (moyenne 40 ans). Le quartier est bétonné, l'école est coincée entre une autoroute, une ligne de chemin de fer et un énorme Carrefour. Ca pourrait être tendu mais l'ambiance est sereine. Les enseignants ne viennent pas stressés au boulot et les familles leur font confiance. L'école fait du lien entre personnes qui ne se rencontreraient sans doute pas autrement. Je ne pense pas que le cas soit unique. Tout ça pour nuancer un peu les constats amers sur l'école et, plus généralement, sur l'état de notre société dont certains nous explique qu'elle est au bord de la guerre civile.
L'école souffre moins des orientations pédagogiques - toujours critiquables - que des projets de société qui consistent à ne pas organiser la mixité et, de fait, séparer les gens selon leur classe ou leur identité supposée.
Timms https://www.education.gouv.fr/timss-2019-resultats-en-mathematiques-et-en-sciences-des-eleves-de-cm1-et-4eme-307829
Rétrospective 1987 - 2015 : http://ien-saverne.site.ac-strasbourg.fr/wp-content/uploads/2019/04/depp-ni-2019-19-08-evolution-des-performances-en-calcul-des-eleves.pdf
Accessoirement pour le français (orthographe) : https://www.education.gouv.fr/les-performances-en-orthographe-des-eleves-en-fin-d-ecole-primaire-1987-2007-2015-1991
Après discussion avec les PE il ressort qu'ils n'ont strictement rien appris d'utile à l'IUFM. Beaucoup de bonne volonté, plutôt sympathiques, mais j'ai vraiment senti qu'ils n'avaient pas leurs repères question apprentissage. Le résultat global n'est pas du tout un constat amer, c'est une mesure qui met en évidence le manque de sérieux du pilotage politique.
Magnéthorax tu as de la chance ... après les problèmes disciplinaires c'est surtout au collège d'après ce que j'en vois et ce que j'en lis. Après regarde bien le niveau escompté d'après le descriptif des épreuves en maths pour la fin de CM2 (et éventuellement la dictée), tu pourrais avoir des surprises.
Heureusement que le nouveau slogan "l'école de la confiance" nous rassure sur ces broutilles
Ce qui ne m'empêche pas d'être d'accord avec la "défaillance" de certains PE en maths. Comme il y a 30 ou 40 ans d'ailleurs.
Enfin bon, tout le monde sait qu'on peut faire confiance à l'école, il n'y a pas besoin d'en rajouter, les résultats sont là pour en parler.
La réalité pratique française n'est pas très compliquée, puisque le corollaire d'un niveau dans les chaussettes, c'est l'existence d'inégalités spectaculaire (les plus élevées de l'OCDE).
Bon brefs, je comprends bien que le corporatisme commande de défendre les collègues, mais bon ... Ce n'est pas nécessaire, puisque la responsabilité c'est le politique défaillant.