L’homme ne vit pas seulement de pain
Bonjour,
je me « régale » parfois de lire les compte-rendus et les notes pédagogiques parus dans de très anciens numéros de revues comme le « Bulletin des sciences mathématiques » ou la « Revue de mathématiques spéciales ». La plupart sont facilement accessibles sur le net. J’en ai déjà publié un bon nombre dans l’ancien forum.
On comprend vite que le déclinisme, la réaction, les passions plus ou moins tristes se déclinent justement à toutes les époques.
Il y a toujours eu des déclinistes de l’enseignement même si, clairement, ceux d’aujourd’hui ne sont pas au niveau de ceux d’hier !
Il suffit de comparer leurs proses pour s’en convaincre.
Je cherchais dans le fouillis de mon disque dur un extrait d’une note de 1890, rédigée par un professeur de maths disant tout le mal qu’il pensait de Polytechnique et Centrale, lieux de reproduction automatique des élites. Ce qui m’avait frappé était le ton très désabusé et moderne du texte décrivant des élèves qui, pour beaucoup, s’ennuient ferme et ne sont là que pour faire plaisir à papa-maman. Enfin, ce n’était pas dit comme ça mais presque !
Entre-temps, je suis tombé sur les extraits suivants, tous issus des « Nouvelles annales de mathématiques » des années 1848 et 1891.
Le premier, « L’homme ne vit pas seulement de pain (…) », en est presque comique tant il est à l’opposé du discours actuel: « on ne fait plus de géométrie etc… »
Le deuxième en appelle à l’Ecclésiaste ! L’objet du scandale ? Le collège Louis-le-Grand va devenir le lycée Descartes.
Pourquoi remplacer « collège » par le terme « pédantesque » de « lycée » ? Tel est l’objet de cette note indignée !
Le troisième extrait préconise un changement dans les programmes, en particulier celui de Polytechnique: le plus utilitaire, «le plus insuffisant, le plus arriéré de tous ». Il faut en finir avec « les théories qui se payent » !
Bonne soirée !
je me « régale » parfois de lire les compte-rendus et les notes pédagogiques parus dans de très anciens numéros de revues comme le « Bulletin des sciences mathématiques » ou la « Revue de mathématiques spéciales ». La plupart sont facilement accessibles sur le net. J’en ai déjà publié un bon nombre dans l’ancien forum.
On comprend vite que le déclinisme, la réaction, les passions plus ou moins tristes se déclinent justement à toutes les époques.
Il y a toujours eu des déclinistes de l’enseignement même si, clairement, ceux d’aujourd’hui ne sont pas au niveau de ceux d’hier !
Il suffit de comparer leurs proses pour s’en convaincre.
Je cherchais dans le fouillis de mon disque dur un extrait d’une note de 1890, rédigée par un professeur de maths disant tout le mal qu’il pensait de Polytechnique et Centrale, lieux de reproduction automatique des élites. Ce qui m’avait frappé était le ton très désabusé et moderne du texte décrivant des élèves qui, pour beaucoup, s’ennuient ferme et ne sont là que pour faire plaisir à papa-maman. Enfin, ce n’était pas dit comme ça mais presque !
Entre-temps, je suis tombé sur les extraits suivants, tous issus des « Nouvelles annales de mathématiques » des années 1848 et 1891.
Le premier, « L’homme ne vit pas seulement de pain (…) », en est presque comique tant il est à l’opposé du discours actuel: « on ne fait plus de géométrie etc… »
Le deuxième en appelle à l’Ecclésiaste ! L’objet du scandale ? Le collège Louis-le-Grand va devenir le lycée Descartes.
Pourquoi remplacer « collège » par le terme « pédantesque » de « lycée » ? Tel est l’objet de cette note indignée !
Le troisième extrait préconise un changement dans les programmes, en particulier celui de Polytechnique: le plus utilitaire, «le plus insuffisant, le plus arriéré de tous ». Il faut en finir avec « les théories qui se payent » !
Bonne soirée !
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Réponses
Le deuxième extrait est signé Tm, en clair Terquem.
A+
L'homme ne vit pas que de pain est la devise préférée de ceux qui font deux repas copieux par jour.
A+
-- Schnoebelen, Philippe
Il n'y a dans ce constat aucun biais de confirmation, et comme mes collègues je préférerais de loin y trouver autre chose. Il n'y a pas non plus de nostalgisme (j'ai le droit d'aimer les néologismes, il faut bien que la langue évolue!). Juste le triste constat de l'effet de politiques successives qui malheureusement vont toutes dans le même sens. C'est d'ailleurs à mon avis un des facteurs majeurs du nombre de dépressifs dans le métier: on assiste impuissants à une dégradation continuelle du mammouth après que chaque ministre ait tiré ses cartouches dessus.
En même temps, dans quel autre endroit au monde pouvait-on trouver un « quai Charles Pasqua » ? Si ce n’est peut-être en Enfer ? Et encore !
-- Schnoebelen, Philippe
Le progrès ne laisse que des regrets.
A+