Nouvelles règles d’affectation dans deux lycées parisiens
https://www.marianne.net/agora/les-mediologues/affectation-des-lyceens-via-affelnet-parents-si-vous-saviez
Sera-t-il plus difficile d’obtenir ces deux établissements pour un(e) collégien(ne) brillant(e) ?
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Réponses
par exemple... dans les meilleurs lycées privés !
Je suis curieux de voir le palmarès du Concours Général dans 3-5 ans.
https://www.lemonde.fr/education/article/2022/01/22/les-lycees-louis-le-grand-et-henri-iv-integrent-affelnet_6110506_1473685.html#:~:text=Les%20lyc%C3%A9es%20Henri%2DIV%20et,ainsi%20leur%20r%C3%A9gime%20d'exception.
De manière générale, je crains le pire sur l'"élite scientifique" :
où formera-t-on les élèves brillants en sciences ?
Les top-prépas ont de plus en plus de mal à détecter les élèves à fort potentiel :
Ginette a récolté des statistiques très intéressantes sur les 8 dernières années
https://www.youtube.com/watch?v=F_uLhy--ou0
https://www.facebook.com/AORESasso/
Un petit clic sur le lien, histoire de vérifier: Bingo !
Henri IV et Louis le Grand, à Paris, recruteront leurs élèves de 2de par la procédure en ligne Affelnet
Pour « préserver un équilibre », cette intégration dans Affelnet doit se faire « de manière progressive ». Les deux lycées vont bénéficier d’aménagements pour leur première année sur la plateforme. Tous les collégiens parisiens pourront candidater à Henri IV et à Louis le Grand sans distinction de secteur.
Le recours à un algorithme, qui devient la norme en France pour l’entrée au lycée comme pour l’accès à l’enseignement supérieur, est déploré. « Il est important que les enseignants s’impliquent et regardent les dossiers scolaires, les notes mais aussi les appréciations, pour voir de qui on va pouvoir obtenir le meilleur. Cet élitisme scolaire fonctionne. Il n’y a qu’à voir le nombre d’élèves que nous plaçons aux concours généraux », met en avant Anne Paradas, enseignante en mathématiques et responsable du SNES-FSU à Louis le Grand. « Affelnet est une usine à gaz et ne détectera pas certains profils atypiques comme aujourd’hui », affirme de son côté Leonard Im.
Parents, enseignants et élèves craignent une baisse du niveau, et avec elle de « l’excellence à la française ». « Le traitement algorithmique ne permet pas de distinguer les bons, les très bons et les excellents élèves, s’inquiète Antoine Bonneval, responsable de la FCPE à Louis le Grand.
On ne cherche pas à défendre la bourgeoisie parisienne mais l’excellence au sein du service public. » « Les informations sont encore parcellaires. On ne sait pas comment les critères vont être gérés », tempère Catherine Roux, la représentante de la PEEP à Louis le Grand, mais il est important de « ne pas perdre ce sur-mesure qui fait partie de l’identité de nos lycées ». Beaucoup y voient un « cadeau fait aux lycées privés » du centre de Paris. « La décision est présentée comme une recherche de mixité sociale, mais elle s’attaque à l’excellence publique pour la livrer au privé », déplore Anne Paradas.Les familles dénoncent aussi une rupture d’égalité entre les élèves parisiens et non parisiens.
Les collégiens hors de l’académie de Paris, qui représentent environ 40 % des élèves de 2de à Louis le Grand et 25 % à Henri IV, continueront à postuler à travers une procédure sur dossier, légèrement rénovée, en 2022.
etc. etc. Pauvres bichons.
Je n'ai pas compris ce qu'il y avait de drôle.
Je ne savais pas que les difficultés dans lesquelles l'enseignement est de plus en plus embourbé pouvaient faire rire.
Mon fils a mis ses enfants dans le privé depuis le début, ils sont maintenant en lycée, je le comprends.
Cordialement,
Rescassol
Comme d'habitude en France, sous convert d'élitisme méritocratique, on a des machines à reproduction sociale. Ces deux lycées n'y dérogent pas.
Quelques exemples :
https://www.le-lycee-autrement.com/
Pour le premier, vous pouvez regarder la rubrique association : vous reconnaîtrez peut-être quelqu’un.
L’enseignement d’excellence doit être accessible à tous les jeunes partout sans avoir à débourser
des milliers d’euros.
1) en ce moment il y a de la reproduction sociale
oui ou non ?
2) pour la contrer on va décider de faire des quotas
oui ou non ?
3) cela conduit à ne plus sélectionner les meilleurs bulletins
oui ou non ?
4) le niveau global est donc amené à baisser dans ces établissements
oui ou non ?
— fin du petit questionnaire —
Une remarque : en ce qui concerne la nouvelle sélection avec quotas, il est évident que l’on va écarter les bulletins qui évoquent les problèmes d’attitude voire les simples bavardages.
Par souci de justice faudrait-il aussi mettre des perturbateurs dans ces établissements ?
Sachez que les perturbateurs « bourgeois », « parisiens », ne sont pas dans ces lycées…
Ceux qui n’aiment pas que l’on généralise, que l’on essentialise, adoptez donc vos principes dans vos discours !
faut débourser plusieurs milliers d’euros ce qui n’est à la portée d’un jeune dont les parents ont des revenus modestes.
oui
2) pour la contrer on va décider de faire des quotas
Peux-tu définir précisément ce que tu veux dire par "quotas" ?
3) cela conduit à ne plus sélectionner les meilleurs bulletins
Cela m'étonnerait que dans les critères retenus on ne s'intéresse pas aux résultats scolaires des postulants.
4) le niveau global est donc amené à baisser dans ces établissements Pas nécessairement.
Aussi, pour LLG et les CPGE, que signifie « depuis longtemps » ?
J’ai souvenir qu’il n’y avait pas besoin d’argent pour être pris juste avant les années 2000.
@Fin de partie : De mon point de vue, les choix des jeunes sont bien plus influencés par leur environnement familial (connaissance du système, encouragement à poursuivre les études,…) que par l’argent directement. Ensuite, on entre dans débat social : ces différentes variables sont corrélées, mais je ne pense pas qu’il y ait un lien de causalité.
Ensuite, il y a la question de l’argent. Si on ne choisit pas la solution de l’internat, il faut que les familles puissent investir 500 euros par mois pour un meublé de 14 m2 ou 900 euros pour un 20 m2 dans le secteur du lycée.
Tant qu'on dira : il faut que les chiens puissent faire des chats, et que les chats puissent faire des chiens, on se plantera.
Il me semble que rien n’oblige à habiter dans le secteur proche de LLG (le métro existe par exemple...). Il y a d’autres lycées à Paris et l’argument ’’il faut être riche’’ est également valable pour ces lycées.
Pour les formalités je lis ceci:
https://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p2_1996846/henri-iv-et-louis-le-grand
Au nom de l'égalité, ils ont droit eux aussi à des classes de 20 élèves. Près de leur domicile.
Accordons ce droit aux défavorisés de LLG.
Et si les élèves de LLG veulent absolument ces conditions déplorables, imposons leur une école digne, une école qui échoue, ils y ont droit eux aussi.
- 40% des lycéens de LLG résident en banlieue.
- Les classes du secondaire sont en général proches de la quarantaine d'élèves.
Ça a peut-être été vrai jusqu'à il y a une quinzaine d'année, (vrai que ces deux lycées contribuent un peu à la méritocratie et à l'ascenseur social), mais je pense que depuis une dizaine d'années ça ne l'est plus que de manière très marginale.
D’accord ! Mais alors, pourquoi le ministère impose-t-il à l’établissement ce logiciel d’affectation « AFFELNET » ? jean-Michel Blanquer a-t-il constaté des ratés dans la politique de mixité sociale vantée par l’établissement lui-même ? A-t-il eu une révélation sous le soleil d’Ibiza ?
Sur l’Histoire et son ironie: l’hôtel de la cour de Langres, « cellule initiale » de l’établissement, est acheté en 1563 par les jésuites dans le but « d’assurer la subsistance de six pauvres escholiers ».
La Révolution Française voulait promouvoir ce modèle d’excellence et l’étendre à tous les collèges de France. Et de ce côté-là, on peut dire que ça a foiré. Les idéaux révolutionnaires ont vécu. De même, l’hôtel de Crillon n’est pas devenu le modèle inspirant des hôtels de France mais on peut toujours trouver un Ibis Budget au bord du périphérique ou bien un Formule 1 en sortie d’autoroute.
PS: le site mentionne enfin la chronique d’André Warusfel sur les mathématiciens de Louis le Grand.
Est-ce un pas politicien à gauche ? (Je ne pense pas)
Qui décide d’ailleurs ? Le ministère ? L’établissement ?
Dans mon souvenir, c’était une rue montante et on avait une vue sur la Tour Eiffel.
Les (des ?) égalitaristes souhaitent d’abord que les (ou au moins des) défavorisés aient une place, une chaise où ils puissent s’asseoir, quels que soient leurs niveaux scolaires dans la même classe que les favorisés qui sont dans ces établissements.
Comme il n'y a que quelques centaines de place dans les lycées en question (mais des centaines de milliers d'élèves) ça ne va pas être possible. Par contre ce qu'il est possible de faire est de refaire des lycées des lieux d'excellence, en revoyant les programmes à la hausse (en leur donnant le droits de faire ce que les grands lycées parisiens font - ou faisaient dira-t-on bientôt apparemment). Vive la méritocratie et l'élitisme républicain pour tous.
-- Schnoebelen, Philippe