Théorème du libre arbitre (pour Georges A)
Je viens de lire ton MP Georges, mais je l'ai lu directement dans ma boite mail, qui va disparaitre le 31/12/2021 (je cherche un moyen pour en sauvegarder les archives un peu lourdes 1.5 giga).
Avant tout, le combat contre le ministère que je mène vient de me conduire à l'épuisement puis à la dépression, je ne te garantis donc pas que je pourrai assurer une suite à l'échange, mais n'hésite pas à poser quand-même tes questions au cas où dans l'éventualité d'un internement on me laisse mon portable ou un ordinateur. Je suis encore en liberté, mais assez fragile, donc prudent. A tout moment je peux, par précaution m'auto-priver de liberté pour éviter des risques.
Le théorème du libre-arbitre est juste le théorème qu'il existe des degrés FMQ non triviaux, rien de plus (pour reprendre le vocabulaire que j'ai mis en place dans "phone paradigm")
Le reste, ne t'inquiète pas, c'est du blabla. En fait ce que font les 2 auteurs en 2006, c'est juste redécorer pédagogiquement le théorème de Kochen Specker.
Et non, je ne pense pas avoir dit qu'ils m'avaient plagié. Dans mon souvenir, en tout cas, ce que j'avais regretté n'a rien à voir avec cet article, mais avec l'expression "libre-arbitre". Elle avait longtemps été sur mon site, puis, cherchant probablement de la documentation pour ses articles mensuels, Delahaye avait téléchargé la page, puis fouillé les sources et écrit, sauf erreur de ma part, le mois suivant un article dans "pour la science" où il faisait une erreur terrible par rapport à ce que j'avais écrit.
Comme je n'étais pas allé vérifier l'article-source de Conway qu'il évoquait, j'ai cru que c'était lui, JPD, qui faisait l'erreur et m'en étais peut-être un peu désolé sur le forum.
Tout ceci n'a pas d'importance, ces histoires dérisoires d'autorat ne rapportent rien à mon âge.
Depuis, j'ai pu largement voir que ce sont Conway et le coauteur qui ont commis l'erreur et non JPD (qui n'a probablement qu'une compréhension partielle de tout ça, car il écrit sur plein d'autres sujets). Je décris cette erreur "grave" :
1/ elle consiste à prétendre que le libre-arbitre humain est nécessaire pour prétexter que la machine (le téléphone) est non trivial. Ce serait "la liberté d'appuyer sur les touches" qui garantirait qu'on qualifie de non local la magie quantique à l’œuvre.
2/ Et cette faute serait la raison du TITRE de l'article (qui ne nécessite aucunement qu'on en lise le titre pour être compris je pense)
3/ Ces discussions ont ça et là été parfois répercutées sur le forum entre Foys et moi, mais avec le nouveau forum, je suis bien incapable de te dire où les trouver.
4/ Je te décris maintenant POURQUOI cette faute des auteurs (enfin de leur titre) peut induire en erreur.
4.1/ Pour ce faire ET CA NE CHANGE RIEN pense à la preuve de l'inexistence d'une machine qui prédit l'avenir, que je vais formaliser à nouveau ci-dessous.
4.2/ La machine est constituée de 2 boutons, un vert et un rouge.
4.3/ Deux couleurs peuvent s'afficher à l'écran, vert et rouge
4.4/ La machine devine à l'avance sur quel bouton tu vas appuyer au sens ou très exactement 1H avant que tu appuies sur un bouton, elle affiche la lumière correspondant au bouton.
4.5/ Évidemment, en tant qu'humain, pour mettre en défaut la machine, voyant s'afficher rouge à 15h12, tu vas faire exprès d'appuyer vert à 16h12
4.6/ C'est cela que le terme libre-arbitre désigne.
4.7/ C'est une faute scientifique : en effet, tu vois très bien qu'un robot doté d'aucun libre arbitre est capable d'exécuter l'opération :
if vert vu then appuyer sur rouge 1H après else if rouge vu then appuyer sur vert 1H après else attendre
4.8/ Ainsi, il ne s'agit pas de libre - arbitre, mais de simple "possibilité matérielle" d'afficher l'autre couleur.
5/ Dans mon petit article de l'époque (1997) ce que j'avais appelé libre-arbitre était l'absence d'une fonction pouvant réaliser les prodiges quantiques évoqués et non pas les capacités de l'humain qui teste les machines
5.1/ Tu peux retrouver dans "phone paradigm" un théorème qui traduit ça qui est le suivant :
"si une fonction est non triviale (en tant que degré ludique) alors elle est TSD"
5.2/ Je crois aussi que le chapitre7 donne une version encore plus formelle (enfin quand je dis "je crois", je veux dire que je crois que c'est le numéro7 qui en parle en détails)
6/ In the real life de tous les jours, sans laboratoire de physique ni grand moyen, notre caractère multi (notre libre-arbitre) est visible tout à fait autrement : il l'est en prenant conscience que nous gagnons (et en avons facilement conscience) au jeu :
voyant $x\in [0m, 10m]$, nous répondons TOUJOURS FACILEMENT par un $y\in [0m,10m]$ tel que $dist(x,y)>2m$
alors que nous n'avons rien d'une fonction discontinue à notre disposition pour réussir ça.
Voilà, j'espère avoir suffisamment détaillé. Donc en résumé, ce qui m'avait un peu dérangé c'était cette expression "libre-arbitre", que j'avais introduite en 1997 (et en fait bien avant hors quantique, le jeu précédent, j'y pense depuis enfant, puisque c'est ce qui m'a toujours évité d'adhérer à des théories fatalistes depuis l'adolescence) publiée sur mon site avec ces explications, vu l'IP de JPD s'y connecter et télécharger le texte, et retrouver (c'est d'ailleurs quelqu'un qui m'avait envoyé l'article de PLS) une utilisation TOTALEMENT à l'opposé de l'usage que j'en avais faite.
Les vrais auteurs de cette découverte quantique sont Gleason, Kochen, Specker.
En version statistique, c'est avant, Bell.
Mais, on ne le dit pas assez, c'est EPR dans les années 20-30 dont on présente l'argument comme philosophique alors qu'il EST DÉJÀ mathématique. Le manque de formation en logique a empêché les gens de voir EPR comme un énoncé mathématique et donc les a conduit à décerner à Bell l'autorat de la mathématisation de la non localité quantique.
Avant tout, le combat contre le ministère que je mène vient de me conduire à l'épuisement puis à la dépression, je ne te garantis donc pas que je pourrai assurer une suite à l'échange, mais n'hésite pas à poser quand-même tes questions au cas où dans l'éventualité d'un internement on me laisse mon portable ou un ordinateur. Je suis encore en liberté, mais assez fragile, donc prudent. A tout moment je peux, par précaution m'auto-priver de liberté pour éviter des risques.
Le théorème du libre-arbitre est juste le théorème qu'il existe des degrés FMQ non triviaux, rien de plus (pour reprendre le vocabulaire que j'ai mis en place dans "phone paradigm")
Le reste, ne t'inquiète pas, c'est du blabla. En fait ce que font les 2 auteurs en 2006, c'est juste redécorer pédagogiquement le théorème de Kochen Specker.
Et non, je ne pense pas avoir dit qu'ils m'avaient plagié. Dans mon souvenir, en tout cas, ce que j'avais regretté n'a rien à voir avec cet article, mais avec l'expression "libre-arbitre". Elle avait longtemps été sur mon site, puis, cherchant probablement de la documentation pour ses articles mensuels, Delahaye avait téléchargé la page, puis fouillé les sources et écrit, sauf erreur de ma part, le mois suivant un article dans "pour la science" où il faisait une erreur terrible par rapport à ce que j'avais écrit.
Comme je n'étais pas allé vérifier l'article-source de Conway qu'il évoquait, j'ai cru que c'était lui, JPD, qui faisait l'erreur et m'en étais peut-être un peu désolé sur le forum.
Tout ceci n'a pas d'importance, ces histoires dérisoires d'autorat ne rapportent rien à mon âge.
Depuis, j'ai pu largement voir que ce sont Conway et le coauteur qui ont commis l'erreur et non JPD (qui n'a probablement qu'une compréhension partielle de tout ça, car il écrit sur plein d'autres sujets). Je décris cette erreur "grave" :
1/ elle consiste à prétendre que le libre-arbitre humain est nécessaire pour prétexter que la machine (le téléphone) est non trivial. Ce serait "la liberté d'appuyer sur les touches" qui garantirait qu'on qualifie de non local la magie quantique à l’œuvre.
2/ Et cette faute serait la raison du TITRE de l'article (qui ne nécessite aucunement qu'on en lise le titre pour être compris je pense)
3/ Ces discussions ont ça et là été parfois répercutées sur le forum entre Foys et moi, mais avec le nouveau forum, je suis bien incapable de te dire où les trouver.
4/ Je te décris maintenant POURQUOI cette faute des auteurs (enfin de leur titre) peut induire en erreur.
4.1/ Pour ce faire ET CA NE CHANGE RIEN pense à la preuve de l'inexistence d'une machine qui prédit l'avenir, que je vais formaliser à nouveau ci-dessous.
4.2/ La machine est constituée de 2 boutons, un vert et un rouge.
4.3/ Deux couleurs peuvent s'afficher à l'écran, vert et rouge
4.4/ La machine devine à l'avance sur quel bouton tu vas appuyer au sens ou très exactement 1H avant que tu appuies sur un bouton, elle affiche la lumière correspondant au bouton.
4.5/ Évidemment, en tant qu'humain, pour mettre en défaut la machine, voyant s'afficher rouge à 15h12, tu vas faire exprès d'appuyer vert à 16h12
4.6/ C'est cela que le terme libre-arbitre désigne.
4.7/ C'est une faute scientifique : en effet, tu vois très bien qu'un robot doté d'aucun libre arbitre est capable d'exécuter l'opération :
if vert vu then appuyer sur rouge 1H après else if rouge vu then appuyer sur vert 1H après else attendre
4.8/ Ainsi, il ne s'agit pas de libre - arbitre, mais de simple "possibilité matérielle" d'afficher l'autre couleur.
5/ Dans mon petit article de l'époque (1997) ce que j'avais appelé libre-arbitre était l'absence d'une fonction pouvant réaliser les prodiges quantiques évoqués et non pas les capacités de l'humain qui teste les machines
5.1/ Tu peux retrouver dans "phone paradigm" un théorème qui traduit ça qui est le suivant :
"si une fonction est non triviale (en tant que degré ludique) alors elle est TSD"
5.2/ Je crois aussi que le chapitre7 donne une version encore plus formelle (enfin quand je dis "je crois", je veux dire que je crois que c'est le numéro7 qui en parle en détails)
6/ In the real life de tous les jours, sans laboratoire de physique ni grand moyen, notre caractère multi (notre libre-arbitre) est visible tout à fait autrement : il l'est en prenant conscience que nous gagnons (et en avons facilement conscience) au jeu :
voyant $x\in [0m, 10m]$, nous répondons TOUJOURS FACILEMENT par un $y\in [0m,10m]$ tel que $dist(x,y)>2m$
alors que nous n'avons rien d'une fonction discontinue à notre disposition pour réussir ça.
Voilà, j'espère avoir suffisamment détaillé. Donc en résumé, ce qui m'avait un peu dérangé c'était cette expression "libre-arbitre", que j'avais introduite en 1997 (et en fait bien avant hors quantique, le jeu précédent, j'y pense depuis enfant, puisque c'est ce qui m'a toujours évité d'adhérer à des théories fatalistes depuis l'adolescence) publiée sur mon site avec ces explications, vu l'IP de JPD s'y connecter et télécharger le texte, et retrouver (c'est d'ailleurs quelqu'un qui m'avait envoyé l'article de PLS) une utilisation TOTALEMENT à l'opposé de l'usage que j'en avais faite.
Les vrais auteurs de cette découverte quantique sont Gleason, Kochen, Specker.
En version statistique, c'est avant, Bell.
Mais, on ne le dit pas assez, c'est EPR dans les années 20-30 dont on présente l'argument comme philosophique alors qu'il EST DÉJÀ mathématique. Le manque de formation en logique a empêché les gens de voir EPR comme un énoncé mathématique et donc les a conduit à décerner à Bell l'autorat de la mathématisation de la non localité quantique.
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Réponses
où je suis tout à fait d'accord !
Pour l'histoire de leur erreur d'appeler ça "libre-arbitre", je suis pas sûr de comprendre, mais je crois quand même avoir un peu compris.
Ils disent la phrase $A$ : "si nous on peut décider d'appuyer sur le bouton qu'on veut, alors les particules (ou la région de l'espace-temps autour d'elles) peuvent choisir les réponses qu'elles donnent à nos questions", et toi tu dis la phrase $B$ : "il y a un dispositif programmable en Scratch qui, face à toute prédiction (qui est sous la forme d'une fonction contenue dans la relation ludique), soit falsifie la prédiction, soit envoie une fois un bit plus vite que la lumière".
Alors toi tu dis que $A$ ne parle pas vraiment de libre-arbitre, mais que $B$, si ?
Hum, à la relecture de ton message, je crois que c'est exactement ça et que je viens de te paraphraser ; je suis donc presque sûr d'avoir compris, maintenant !
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Pour cette affaire de plagiat, c'est moi qui ai dû mal comprendre cette histoire de Delahaye que tu avais racontée. Pas de souci !
Pour l'autorat de la non-localité, ben... EPR est quand même un énoncé interne au formalisme MQ, alors que les inégalités de Bell sont (à mon goût) hors formalisme, non ?
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En ce qui concerne ce qui t'arrive, je suis désolé d'apprendre que ça s'aggrave ! Je croyais que ce que tu nous avais raconté l'année dernière et la précédente se résolvait peu à peu. J'espère que tu es bien entouré et te souhaite bien du courage