Lien entre température et vitesse de ???

Bonsoir à tout le monde,

Je ne me souviens plus.
On peut démontrer qu'il existe un zéro absolu grâce au fait que la vitesse d'une particule (laquelle ? proton ? électron ? ... ?) autour du noyau est liée à "la température" (de quoi exactement ?).

En effet, j'avais entendu cela : quand on refroidit l'atome, la vitesse (de la particule) diminue et la limite est quand cette vitesse est nulle (il me semble que c'est inatteignable d'ailleurs, je veux dire que l'on ne peut pas rendre immobile cette particule).

Ainsi, j'espère obtenir un discours un peu plus rigoureux que ce que je raconte.

Cordialement

Dom

Réponses

  • Bonjour.

    En physique classique, la température est une mesure de l'agitation moléculaire. Au zéro absolu, l'agitation est nulle, rien ne bouge.
    Avec la mécanique quantique, la situation se complique, et plusieurs notions de température coexistent. On utilise par exemple la diminution de la température de spin (alignement des spins) pour faire diminuer la température moléculaire, jamais nulle à cause des effets quantiques.

    Tu devrais pouvoir étudier ça dans des cours de physique statistique.

    Cordialement.

    NB : En quantique, l'électron n'a pas de "vitesse autour du noyau", il a seulement une densité de probabilité (pour un seul noyau et un seul électron).
  • Bonjour,

    @Dom :
    Historiquement, on a étudié les gaz parfaits et la fameuse loi $PV = nR T.$ Et on a observé, par extrapolation, que le volume devient nul pour une certaine température.
    En fait, le gaz devient liquide ou solide avant cette température : la loi des gaz parfaits n’est plus valide dans ce domaine.

    La température au zéro absolu correspond à l’énergie minimale d’un système thermodynamique. C’est la définition (que je cite de tête).

    Par exemple, un gaz formé de molécules di-atomiques, même au zéro absolu, laisse vibrer les molécules (la mécanique quantique est sauve), mais aucune énergie n’est disponible pour être transférée à un autre système : pas de chaleur disponible. C’est donc bien un état d’énergie minimale.

    Pour compléter cette digression, je te rappelle qu’il existe des températures négatives en kelvin dans des systèmes de spins.

    Je déconseille de lier température et « vitesse » pour comprendre le zéro absolu. L’exemple des molécules vibrantes montre bien que des « choses physiques » ont une vitesse de déplacement non nulle même au zéro absolu.
  • Merci à tous les deux.

    Et bien, mon cher Yves, je ne savais pas pour ces « températures négatives en Kelvin ».

    Dois-je comprendre que « mon modèle » (si mal exprimé, c’est surtout ça qui me chagrinait au départ) est complètement faux ou bien est-il légitime de le considérer à un certain niveau historique (a-t-on cru cela un jour ?) ou encore à un niveau de vulgarisation extrême (pour le primaire par exemple) ?
  • Bonjour,

    Pour les températures négatives dans les réseaux de spins, c’est du niveau L3 : dès qu’on commence la mécanique quantique et la physique statistique. Je te laisse découvrir quand tu tomberas dessus.

    Pour vulgariser, et en omettant la mécanique quantique, tu peux garder l’image du zéro absolu comme un état thermodynamique où rien de bouge et donc de vitesse nulle.

    Par exemple dans un gaz parfait sans énergie interne (pas de vibration, pas de rotation), alors la température c’est « l’agitation thermique » et l’absence d’agitation, quand tout s’immobilise, c’est l’état d’énergie minimale et donc le zéro absolu.

    Ça doit marcher au collège, mais au lycée ça doit être fignoler avec l’idée que l’énergie minimale d’un système n’est pas nulle pour des particules élémentaires : la mécanique quantique « force » un mouvement.

    PS : J’ai complément oublié quel est ton niveau. La réponse n’est pas la même pour expliquer le concept à un élève de 6 ans, 12 ans, 18 ans où en L3.
  • Je n’ai aucun niveau en Physique, disons que l’idée m’intéresse pour le secondaire.
    Je te remercie pour ces informations.
  • Imaginons que l'on se place dans le micro-canonique (mais cela n'a pas vraiment d'importance). Puisque $dU = -p_{\text{ext}} dV + T dS$ et que c'est une différentielle exacte, on voit que $\dfrac{1}{T} = \Big( \dfrac{\partial S}{\partial U} \Big)_V$. Ainsi, la température n'est pas une grandeur physique fondamentale : elle correspond simplement à (l'inverse de) la dérivée de l'entropie (grandeur statistique qui mesure l'ordre du système) par rapport à l'énergie (concept fondamental de la physique). On voit qu'elle n'a aucune raison d'être positive. De plus, la bonne notion étant $\beta = \dfrac{1}{k_B T}$, le zéro absolu n'a pas lieu d'être thermodynamiquement. Pour briller en société, on peut mentionner qu'il est assez courant d'atteindre de nos jours le millionième de degré kelvin.
  • bonjour,
    j'arrive un peu tard mais je souhaite préciser que la notion de température s'applique à tout ce qu'on voudra SAUF aux électrons qui tournent autour du noyau d'un atome !
    Il est juste totalement impossible que les électrons d'un atome ralentissent ou accélèrent sous quelque effet que ce soit. Quand ça arrive, c'est la fin de l'atome. Les électrons sont astreints à rester sur des orbitales d'énergie quantifiée et ne peuvent être que là. Et il n'y a pas d'orbitale à énergie nulle, ça voudrait dire que l'électron est "tombé" sur son noyau.
    Par contre, un électron (un proton, un neutron, une molécule, un ion,....) peut être ralenti ou accéléré et on peut effectivement corréler son énergie cinétique Ec=1/2mV2 avec une température : Ec=1/2kBT avec kB la constante de Boltzman.
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