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Agrégation externe niveau modeste

Bonjour à tous
Excusez-moi par avance si ce n’est pas le bon endroit pour poster ceci ou si le sujet a déjà été abordé ailleurs.
Je souhaite devenir enseignante en mathématiques. Tout le monde (enseignants de lycée et proches enseignants) m’ont très fortement conseillé de passer l’agrégation plutôt que « seulement » le CAPES parce que ce n’est pas du tout rentable niveau salaire, travail fourni, et surtout si je veux être mutée très vite là où je vis (un Dom Tom).
À cet effet, j’ai fait prépa MPSI/MP j’avais un niveau médiocre j’étais constamment stressée, peu sûre de moi et je n’ai pas retenu grand chose au final donc énormément de lacunes. Puis j’ai fait L3 à la fac où avec beaucoup de travail j’ai fini 2e de ma promo mais encore une fois au final j’ai appris pour tout recracher aux examens sans vraiment retenir grand chose au final.
Enfin, j’ai été acceptée au M1 Mathématiques Fondamentales à Paris Saclay que j’ai validé avec énormément de travail et de difficultés.
Je suis maintenant inscrite en M2 spécial prépa agrégation. Et c’est là où les doutes commencent. Avec toutes les lacunes accumulées je me dis que c’est impossible de réussir pour quelqu’un de mon niveau à moins de travailler jour et nuit et je pense que mon moral ne tiendra pas car je suis de nature extrêmement stressée et le M1 m’a déjà beaucoup épuisé.
Je pensais donc arrêter pour aller en M1 Meef pour préparer le CAPES et peut être, un jour, passer l’agrégation interne.
Mais bon, bye bye la mutation, le salaire apparemment pas terrible et puis des années en prépa et M1 qui n’auront finalement servi à pas grand chose.
Là où je veux en venir c’est : je doute énormément de mes capacités et je ne sais pas si ça vaut la peine de tenter cette année et sacrifier mon mental pour finalement rater. Je veux connaître si on peut réussir avec mon niveau actuel. Toutes mes lacunes accumulées depuis prépa.
Sur internet quand je regarde quelques idées de développements, leçons, je n’y comprends rien. Serait-il possible de faire des leçons totalement plus simples et de les apprendre par cœur pour les recracher le jour de l’oral ? Je n’ai pas du tout l’esprit logique et intuitif de tous les grands mathématiciens de ma promo..
Et puis, j’ai extrêmement peur de l’option Calcul scientifique. L’informatique ce n’est vraiment pas ma tasse de thé depuis toujours. Mon professeur de cette année me dit qu’avec beaucoup de travail cette année je pourrais réussir et me remettre à niveau mais pour moi je n’ai pas de temps à consacrer à l’option car j’ai déjà tellement de lacunes à combler, de livres à lire (une 40aine de bouquins sérieusement ? Comment faites-vous ?), des leçons à préparer.. bref.
Désolée pour ce pavé mais j’aimerais vraiment connaître l’avis de personnes de niveau fort modeste qui auraient passé l’agrégation externe.
Merci d’avance !

Réponses

  • Difficile de te répondre, on ne connaît pas ton niveau réel. Et ta vision n'est peut-être pas totalement objective, il se peut que tu te sous-estimes.

    Cependant, si tu as réellement passé ces dernières années à surtout apprendre par cœur sans comprendre, il y a peu de chance que ça marche.
    Peach a écrit:
    Serait t-il possible de faire des leçons totalement plus simples et de les apprendre par coeur pour les recracher le jour de l’oral?

    NON ! Les maths ce n'est pas du par cœur. En maths on comprend. Quel que soit le niveau de la leçon, le jury verra très vite si c'est du craché par cœur ou si c'est compris. Et le jury veut du compris, pas du appris par cœur. Par ailleurs, le niveau attendu de l'agreg est un niveau L3 correct. C'est à dire qu'on maîtrise correctement les notions de L3 et qu'on maîtrise bien les notions antérieures.

    Mais ce n'est pas sur ce forum que tu obtiendras des réponses, mon conseil serait de poursuivre au moins quelques semaines de faire au moins un ou deux concours blancs, de préparer au moins une ou deux leçons et d'en parler avec tes professeurs. Eux-même, ayant vu tes écrits et tes leçons seront plus à même de te juger.

    Rien ne presse, tu peux continuer jusqu'à la Toussaint et décider à ce moment là de t'orienter ou non vers le CAPES. Tu pourras toujours passer celui-ci en candidat libre de toute façon (n'oublie pas de t'y inscrire au cas où, les inscriptions se font probablement en septembre).
  • Comme l'a si bien dit omega, on ne peut pas donner de bonne réponse. Je ne sais pas ce que tu appelles apprendre par cœur et tout recracher, et j'ai un peu l'impression que tu te sous-estimes. Personnellement je pense que 80 ans c'est long dans une vie, tu as du temps à perdre, je t'aurais donc conseillée de poursuivre ton M2 jusqu'au bout, si tu réussis tu seras très heureuse, mais si ça se passe moins bien alors tu n'auras rien perdu et tu seras simplement revenue à ton état actuel.
    Que disent tes professeurs à propos de ton niveau ?
  • Je ne peux répondre en toute généralité que par un message d'encouragement à ce témoignage de volonté.
    Maintenant, question de méthode. Moi je n'ai pratiquement jamais lu un livre de mathématiques de la première à la dernière page, alors pour moi pas de quarante livres à lire en entier. Je préfère attaquer les mathématiques par les problèmes, et notamment les sujets d'oral, en regardant pour chacun les ouvrages appropriés, de façon à savoir au bout du compte ce qu'on pourra trouver d'utile dans chacun, sans avoir eu besoin de l'apprendre en entier.
    C'est peut-être personnel, mais au fond les mathématiques, c'est l'art de résoudre les problèmes, et c'est ainsi qu'on acquiert petit à petit une maîtrise convenable, je pense.
    Peach mérite de réussir, et je suis certain qu'elle trouvera toute l'aide possible sur ce forum.
    Bien cordialement,
    Fr. Ch.
  • Bonjour Peach.

    1/ La grègue est un bestiau qui se chasse à l'affut. Avec ton sérieux, si tu ne l'as pas une année, tu l'auras une autre année.

    2/ La quantité de travail est importante. La qualité de ce travail - c'est-à-dire le recul que tu prends sur ce travail - l'est encore plus. Autrement poses-toi des questions : qu'est-ce qui se passe si je change cette hypothèse. Est-ce que je peux trouver un contrexemple ?

    3/ Tu prétends avoir "appris pour tout recracher aux examens sans vraiment retenir grand chose au final".
    C'est parce que tu n'as pas eu à réinvestir (comme on dit à l'INSPE) ces connaissances. Il faudra voir à l'usage.

    4/ Serait [t-] il possible de faire des leçons totalement plus simples.
    Oui, bien entendu. N'hésite pas à faire une leçon à ras des pâquerettes. Le niveau L2,4 permet de décrocher de très bonnes notes. Tu peux même annoncer au jury (déjà fait): "Je vais traiter la leçon au niveau des pâquerettes".
    Le jury remisera au hangar les bombardiers stratosphériques et vous testera, toi et tes pâquerettes.

    5/ et de les apprendre par cœur pour les recracher le jour de l’oral ?
    Probablement une très mauvaise idée. Le jury va s'en rendre compte et sera sans pitié dans la partie importante : les questions. De plus dans le tout par cœur, tu risques de manquer de contrôle sur les erreurs que tu peux commettre.

    Du par cœur, il en faut, des leçons toutes faites c'est utile (et dangereux). Mais ce n'est pas l'alpha et l’oméga (que je salue).

    6/ Tu comprendra bien vite qu'il n'y a pas de recette miracle qui traite tous les cas pour tous les candidats.

    7/ Si tu hésites encore à te faire du mal pendant un, deux ou trois ans (voir le 1/) dis-toi que la vie est courte. Si tu n'as rien d'aussi intense à mettre en face, fonce dans la prépa à grègue. Tu t'y prendras des mornifles, mais tu régleras tes comptes à tes lacunes ou prétendues lacunes.

    8/ Je ne sais plus si c'est Sénèque, Évelyne Dhéliat ou moi qui disait : "La vie n'est pas attendre la fin des orages, c'est apprendre à danser sous la pluie."

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Je ne partage les points de vue "tu es jeune, tu n'as rien à perdre". Certes, une année au regard d'une vie entière, cela peut paraître peu de choses. Cependant, une année difficile psychologiquement ça peut avoir un impact fort...

    Alors bien sûr en baver pendant un an si la réussite est au bout, ça paye. Mais si au bout c'est l'échec... si on ressort de cette année épuisé nerveusement, psychologiquement et avec en plus un échec, ben c'est peut-être pas qu'une seule année de perdue.
    Pour illustrer à titre d'exemple, j'ai un copain de prépa qui a fait 5/2 "parce qu'il n'avait rien à perdre" (il n'avait effectivement eu aucune école qui l'intéressait). La seconde année a été très dure psychologiquement parce qu'il ne progressait pas malgré un travail acharné... Bref, les concours ne se sont pas mieux passés la seconde année. Il est tombé en dépression pendant plusieurs années et encore aujourd'hui (soit une quinzaine d'année plus tard) il se considère comme un looser.
    Inversement, j'ai une jeune cousine, même histoire, en prépa école de commerce cette fois-ci : 5/2 et pas mieux après en avoir bavé (elle a même été hospitalisée pendant une dizaine de jours au printemps de sa deuxième deuxième année peu de temps avant les concours). Elle s'est inscrite en fac de langues après sa prépa et s'y est énormément épanouie. L'échec et les années difficiles furent donc vite oubliée...

    Par ailleurs, je ne suis pas d'accord avec ev qui dit que Peach aura à coup sûr l'agreg dans au plus deux ans.
    Des gens très bosseurs, très sérieux qui ont validé des M1 et se sont plantés deux ou trois fois à l'agreg, j'en connais quelque-uns. Des de mon âge (je suis aux alentours des 35 ans) et des plus jeunes (dont une qui vient de la louper pour la troisième fois là en 2021). Je parle de gens vraiment travailleurs et qui étaient dans des prépas agreg.
    Bref, donc non, il ne suffit pas de travailler dur pour avoir l'agreg.

    Je rejoins Omega et Grenouille factorielle : ce sont tes professeurs de prépa agreg qui pourront le mieux répondre à cette question.

    Pour le reste, sur le "vas-y fonce tu n'as rien à perdre", il n'y a que toi qui peut savoir. Il n'y a que toi qui peut avoir une idée de l'impact psychologique qu'aurait sur le long terme une année difficile sur ta vie. J'insiste sur le long terme et en cela je rejoins ceux qui disent "une année ce n'est rien", si c'est juste une année difficile mais qu'après, quelle que soit l'issue, tu parviens à t'épanouir, effectivement, ça vaut le coup de tenter. Si au contraire tu penses que cela peut te miner pendant longtemps... Encore une fois, il n'y a que toi qui peut savoir.
  • J'ai survolé ton message et ceux des répondants.

    Je suis d'accord sur le fait que l'on est rarement le meilleur juge de soi-même.

    Personnellement je n'ai quasiment rien appris par coeur en maths, et je n'ai jamais travaillé à fond 40 bouquins ... Les bouquins peuvent de servir parfois pour retrouver un truc ou deux seulement dedans.

    Ce qui est sûr, c'est que l'agrégation c'est beaucoup de travail (même encore maintenant).

    Si vraiment tu sens que ça risque de ne pas passer, tu peux effectivement un peu plus te concentrer sur le CAPES, cependant, si tu envisages un jour le passage de l'agrégation interne, je te suggère fortement de t'y préparer (doucement) dès le CAPES obtenu. Mieux vaut éviter de couper le fait de faire des maths à haut niveau, ton travail et ta vie de famille seront déjà très prenants, donc mieux vaut le faire sereinement, tranquillement, mais sur une longue période. Et même cette année, rien ne t'empêche d'aller à l'agreg "pour voir".
  • Je suis maintenant inscrite en M2 spécial prépa agrégation.

    dans ce cas, d'ici un mois tu auras sûrement des notes qui te permettront de te situer par rapport au reste de la promo. Pour l'instant il est peut être un peu trop prématuré pour juger de tes chances. Quoi qu'il en soit, si tu es titulaire d'un M1 de mathématiques fondamentales, tu n'auras sûrement aucun mal à obtenir le capes,1 mois de travail suffira.
  • Comme d’autres, je te conseillerais de ne pas lâcher tout de suite, de t’inscrire aux deux et de demander l’avis de tes profs quand tu auras eu tes premières notes d’écrits blancs ou que tu auras présenté ta première leçon.

    Vois aussi le positif, tu as fini deuxième de ta L3, donc il est possible que tu te sous-estimes, d’autant que la prépa agreg d’Orsay est de très haut niveau, tout simplement à cause de la présence de normaliens.

    Personnellement, j’ai passé et obtenu l’agrégation externe après 20 ans comme ingénieur dans le privé ; je l’ai eu grâce à une année de prépa agreg, que j’ai faite à Paris Diderot. Clairement mon niveau n’était pas « flamboyant », et je l’estime plutôt à un bon niveau L3 dans un peu tous les domaines ; j’ai été reçue dans le milieu du classement (environ 200ème). Quand je lisais certains développements sur internet, c’était vraiment de trop haut niveau pour moi, et je ne comprenais pas toujours tout, donc j’ai fait des développements à mon niveau, et ça a suffit au jury.
    J’ajoute que je n’ai commencé à vraiment me sentir à l’aise en prépa agreg que vers la Toussaint, quand j’ai réussi à avoir un peu d’avance sur les cours pour arriver en cours avec mes questions et aux présentations de leçons en ayant essayé d’en faire une ébauche à la maison.

    Allez, courage ! Persiste au moins jusqu’à la Toussaint.
    Si tu penses que cette prépa est de trop haut niveau, as-tu la possibilité d’en changer pour une plus petite structure ?
    A Diderot nous étions une trentaine d’inscrits, dont environ 25 élèves présents à tous les cours, environ 50% de « jeunes » et 50% de reconversions, avec environ 6 leçons à présenter par semaine, ça permettait à tout le monde de passer au moins une fois par mois, et ça m’a vraiment aidée. Personne n’avait un niveau stratosphérique (je crois que le meilleur de la promo a dû être classé environ 50ème), et il y avait une bonne entraide.
  • Bonsoir,

    La prépa agreg d'Orsay est de qualité parce que les profs et les élèves y sont bons. Il n'y avait aucun normalien l'année dernière, si ce n'est en cours d'option. Je crois qu'il n'y en avait qu'un l'année précédente.

    Pour tes inquiétudes Peach, je rejoins moi aussi les autres participants : attends de voir à quoi ressemblent les premiers devoirs et n'hésite pas à en discuter avec les profs. Il y aura peut-être aussi des élèves avec qui tu pourrais travailler, ça aide pour les leçons et les développements.
  • Il y a deux prépas agreg à Orsay ? Parce que le lien ci-dessous semble confirmer mes souvenirs (je l’ai passée en 2016 :
    http://math.ens-paris-saclay.fr/version-francaise/formations/preparation-a-l-agregation/

    Il y est écrit en clair que la formation « s’adresse en priorité aux normaliens » avec la possibilité de s’y inscrire sur dossier en « auditeur libre » sur dossier.
  • Il y a effectivement deux préparations à l'agrégation de mathématiques à l'unversité Paris-Saclay.

    D'une part la formation de l'ENS (ex-ENS Cachan devenu ENS Paris-Saclay, qui fait partie de l'université Paris-Saclay, et qui se trouve à Gif-sur-Yvette, juste à côté d'Orsay) qui est réservée a priori aux étudiants de cette ENS et d'autre part la formation de l'université Paris-Saclay qui se situe à Orsay (c'est celle-là dont on parle quand on parle de la prépa agreg d'Orsay).
  • Merci pour cette précision, qui m’évitera de dire des bêtises à l’avenir :-)
  • Je te conseille de passer le capes comme moi.

    J'étais faible en prépa MPSI/MP j'ai préparé le capes tout seul en bossant, pendant 2-3 ans à raison d'un heure par jour pendant les périodes de travail et 3-4 heures par jours durant les vacances, j'ai fini 700 ième.

    Mais contrairement à toi, je n'ai pas fait de maths après la prépa. Je me suis arrêté à la MP. En école d'ingénieur on ne fait pas de maths.

    Ce qui ont fait L3-M1 ont un avantage considérable pour l'agreg.

    @Gimax
    Ton commentaire est intéressant. C'est pour cela que je ne veux pas me lancer dans une préparation à l'agrégation interne de maths. J'ai peur de passer 4-5 ans de ma vie à devenir fou pour un concours et ne jamais le réussir. En plus, il y a que 100 postes pour 1200 candidats. Et mon niveau est très moyen.

    Surtout que j'ai fait un burnout juste avant de passer le capes. Un vrai burnout j'avais un stress rien qu'en voyant un exercice de maths.

    On peut vivre et travailler sans agreg.
  • @OS l'année dernière 160 postes pour presque 2000 candidats...
  • > En école d'ingénieur on ne fait pas de maths.
    Ce n'est pas vrai : on fait en général une centaine d'heures de "maths pour l'ingénieur" (transformée de Laplace, filtrages divers, Kalman, instabilités, équa. dif. appliquées, un peu de distributions, du numérique etc.). Et bien plus pour les cursus qui en demandent.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • OShine
    En école d'ingénieur on ne fait pas de maths.

    Ha si, j’en ai fait : des probabilités, des transformées de ceci ou de cela, du calcul différentiel…
    Par ailleurs, mes cours de prépa m’ont été d’un grand secours pour le CAPES (ils volaient parfois largement au-dessus).
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Bonjour,

    OShine, j'ai enseigné des mathématiques à l'école des mines d'Alès pendant quelques années.

    Cordialement,

    Rescassol
  • Oui,

    mais O Shine, lui, n'en a pas fait, même dans les cours de maths. Pas non plus en prépa (il dit lui même qu'il n'a rien compris) et il a montré souvent qu'il n'a pas acquis grand chose des programmes de lycée.
    Rappelons-nous qu'une bonne partie de ses messages lui servent surtout à parler de lui.
  • Gérard0 a écrit:
    OShine, lui, n'en a pas fait, même dans les cours de maths. Pas non plus en prépa (il dit lui même qu'il n'a rien compris) et il a montré souvent qu'il n'a pas acquis grand chose des programmes de lycée.

    OShine a été reçu au CAPES en 2020. Il a donc été jugé apte à enseigner la spécialité maths et les maths expertes en terminale. Il peut aussi enseigner les maths en BTS.
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Eh oui, il y en a toujours qui passent entre les mailles...
  • J'ai aussi fait pas mal de maths en école d'ingénieur, et comme beaucoup c'était d'un niveau bien au dessus du niveau L1-chinois Oshine....
  • Je viens de réussir l'agreg cette année. Les plans que tu vois et les propositions de développement aussi sont de très haut niveau car ils sont généralement faits par des normaliens pour des normaliens. Ils sont payés pour préparer l'agreg...
    Si on revient au monde réel (lol) un niveau L2 bien connu suffit pour avoir l'agreg a partir du moment où tu touches un sujet adéquate (facteur chance).
    Sérieusement si tu veux moins stressé : regarde le sujet du capes de l'année qui se termine et rigole bien. Tu verras qu'il est quasiment impossible de ne pas réussir le capes dans ton cas. Prépare l'agreg et passe les deux. Dans tous les cas tu auras un boulot l'année prochaine.
    Après si tu penses retourner dans les DROM dès que tu as l'agreg tu te mets le doigt dans l'œil..agreg comme capes pour les mutations tu auras quedal (selon ce que tu demandes bien sûr).
  • Bientôt les établissements choisiront leur prof et il n'y aura plus de mutation.

    Ils sont déjà en expérimentation.

    Sinon au capes c'est 55% de réussite l'année où je l'ai passé. Il faut vraiment avoir un niveau en dessous de L1 pour le louper ou stresser et faire n'importe quoi.
  • Os a écrit:
    Il faut vraiment avoir un niveau en dessous de L1 pour le louper ou stresser et faire n'importe quoi.

    Un vrai moment rare de lucidité. :-)
     
  • OShine a écrit:
    Bientôt les établissements choisiront leur prof et il n'y aura plus de mutation.

    Je ne suis pas certain que la majorité des chefs d’établissement aient envie d’avoir cette responsabilité supplémentaire.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Certes OShine, mais tu l'as passé une année où beaucoup ne sont pas présentés d'une part et d'autre part, il n'y a pas eu d'oral. Et ça change beaucoup de choses....
  • @eryoh Je ne sais pas trop où tu es allé chercher tes développements, mais la majorité des normaliens que je connais utilise les développements "classiques" trouvables et utilisables par tous, puisque présenter un développement de niveau "acceptable" avec brio permet d'obtenir la note maximale (si tout le reste est bon), et que préparer un développement plus difficile demande plus de temps (travail du dev, plan éventuellement plus poussé, recasages moins bons) pour virtuellement aucun bénéfice.
    Sauf si tu considères que l'entièreté des développements classiques de l'agreg sont faits pour les normaliens.

    Parler de jouer sur le facteur chance à quelqu'un qui se sent perdu et est en stress me semble fort déconvenu, le tirage des leçons à l'oral étant un gros point de stress pour beaucoup de candidats (et pire encore pour ceux qui ont fait beaucoup d'impasses)...
    Attention à ne pas confondre "celui qui tire une leçon de niveau L2 et qui n'a travaillé que ça peut sortir une bonne note" et "il suffit de travailler le niveau L2 et ça passera crème".

    Pour ce qui est de la dualité capes-agreg, je trouve que juste dire que le capes est très simple est une grosse source de démotivation et de travail mal fait. En effet, face à une notion au programme (et donc techniquement à travailler) sur laquelle on a des difficultés à rentrer/découvrir, il est bien plus simple de se résigner, de baisser les bras, et de cacher la chose sous le tapis en disant "Boh, de toute façon j'aurai le capes."
    Et puis cette pratique s'accumule, les impasses aussi, le hasard se pointe pour les oraux, et le stress aussi.
    Je suis triste d'avoir autant entendu cette phrase et d'avoir vu quelques candidats se déliter au cours de l'année pour craquer le jour des oraux, surtout à cause d'une préparation trop bancale.
    Ces candiats étaient souvent totalement sourds à mes dires car "non mais toi tu es normalien, je n'ai pas ton niveau", comme si tout ce qui sortait de ma bouche était instantanément labellisé "normalien" et pas pensé pour le petit peuple.

    Au contraire, une vision positive de la chose c'est de dire de tout donner à l'agrégation, car le concours n'est pas compétitif et peut être retenté. Certes en maths il y a moins tendance à retenter l'agreg que dans d'autres matières, ce qui laisse plus souvent des gens dubitatifs quant à cette idée (et cela coûte des sous), mais bon je trouve que ceux qui stressent beaucoup sur le concours se font une montagne d'implications à l'idée de "ne pas réussir", de "ne pas être à la hauteur", de "n'être bon qu'à avoir le capes" (ce capes si simple qu'un petit L2 peut l'avoir), et que crever cet abcès les aiderait beaucoup.


    Enfin, en étant originaire d'un DOM-TOM-COM, Peach pourra bénéficier pourra attester un CIMM et donc avoir un bonus de points pour rejoindre son académie d'origine, ce bonus de points étant suffisant dans un certain nombre d'entre elles pour y revenir instantanément (ou avec un tout petit nombre d'années d'attente).
  • Je vous remercie tous pour vos réponses, je ne pensais pas en avoir autant et avec autant d’implication de votre part.
    Pour l’instant j’ai décidé de continuer. J’essaye de combler mes lacunes un petit peu chaque soir, et puis je verrais bien ce que ça donne au premier devoir sur table de 6h ce samedi. De toute façon je me suis dit que si vraiment je suis dans un état catastrophique au bout de quelques semaines, j’arrêterais et puis ce n’est pas grave tant pis. Quelqu’un m’a conseillé de juste aller en cours sans réfléchir, sans penser à rien, sans penser qu’il y a un concours à la fin de l’année et pour l’instant ça fonctionne un peu!
    Par contre si vous avez des références, des sites d’anciens agrégés ou de professeurs qui proposent des leçons niveau « classique », je suis très preneuse.
    J’ai assisté aux premières leçons par des étudiants de la promo aujourd’hui, un plan ça fait beaucoup de choses autour qu’il faut maîtriser donc j’imagine qu’il faut prendre énormément de temps pour préparer sa leçon.
    Pour le facteur chance au tirage, bon j’y crois pas trop, je voudrais bien ne pas faire d’impasse mais pour l’instant j’arrête d’y penser et retour à mes lacunes conséquentes pour ce soir… (demain TP de calcul scientifique, ma bête noire.. Ouch!)
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