Sujet zéro capes 2022, 2 ème épreuve écrite

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Réponses

  • On peut aussi ne rien apprendre en souffrant.

    C'est relativement moyen comme approche, voir ici.

    À bientôt.

    Cherche livres et objets du domaine mathématique :

    Intégraphes, règles log et calculateurs électromécaniques.

  • Chaurien "Je rappelle qu'avant la désastreuse réforme Haby installant le néfaste collège unique, le lycée avait des classes de la Sixième à la Terminale."
    Réforme désastreuse ? Vraiment ? Le plus gros effort de construction d'établissements et de formation d'enseignants de l'histoire de France (un établissement ouvert par jour en moyenne sur 20 ans). Avec à la clef une élévation considérable du niveau moyens et des scores en maths dans les comparatifs internationaux dans élèves au collège dans la très bonne moyenne jusqu'en 1995. Cette réforme n'est qu'un prolongement de la loi de 1959 portant l'enseignement obligatoire à 16 ans.

    La réforme désastreuse c'est la loi de 1989 qui a enclenché le délabrement actuel, suivi par les lois Bayrou, il ne faut pas se tromper ...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Fin de partie
    Je ne vois pas en quoi je me dévalorise...
    Ne rien apprendre en souffrant c'est un peu l'idée de Fin de partie avec son certificat de présence.
    Je te rejoins sur un point: il faut clarifier le but poursuivi. Pour le moment ce n'est pas clair mais de plus en plus on parle de former un "bon citoyen" ce qui m'inquiète assez pour dire la vérité.
    Tu relies sans cesse éducation et chômage et tu rappelles à juste titre que à une certaine époque la sélection n'était pas si dramatique car il n'y avait pas de chômage de masse. Je te retourne ton argument: penses-tu que si 100% des enfants obtiennent aujourd'hui un bac +5 le taux de chômage baissera drastiquement en France pour ceux qui rentreront dans le marché du travail? Personnellement je ne ne le crois pas...
  • Biely: si tu crois que les élèves n'apprennent rien, on peut imaginer que tu parles aussi de tes élèves: cela doit être inconfortable d'être enseignant et d'être persuadé que les élèves n'apprennent rien.
    Biely a écrit:
    enses-tu que si 100% des enfants obtiennent aujourd'hui un bac +5 le taux de chômage baissera drastiquement en France pour ceux qui rentreront dans le marché du travail? Personnellement je ne ne le crois pas...

    Tu entretiens une vision binaire des choses: on apprend tout, on n'apprend rien, tout le monde a bac+5, personne n'a bac+5...
    Je suis persuadé que le fait que le plus de gens fassent des études les plus longues possibles a un effet bénéfique sur la société même si tous ces gens n'obtiennent pas des diplômes.
    L'école n'est pas qu'un centre de tri, c'est aussi un lieu de socialisation (au sens de la sociologie) un lieu où on peut agrandir son univers mental: en tout cas, c'est le souvenir que j'ai de mon parcours scolaire: un ensemble de rencontres qui n'auraient pas été possibles sans la poursuite d'études.

    Etaler certains phénomènes dans le temps* est peut-être la raison pour laquelle la société n'implose pas: je pense que ta vision bureaucratique des choses si elle s'imposait serait une catastrophe.

    *: les jeunes gens mettent du temps à se trouver mais beaucoup finissent par trouver une place acceptable dans la société. Mettre des barrages bureaucratiques dans la formation des jeunes qui vont normer l'ensemble des activités humaines va empêcher cette fluidité: on arrivera progressivement à une situation de ségrégation assumée qui ne veut pas dire son nom.
  • En fait, le but poursuivi (pour reprendre le terme de FdP) de l'enseignement mathématique du primaire et du secondaire n'est pas de former les futurs enseignants/chercheurs car en fait, je ne sais pas, disons 80-90% des gens de la société n'utilisent pas de mathématiques et ils vivent très bien comme cela.

    A quoi ça sert de savoir ce qu'il y a au programme du Togo en 3ème pour un 3ème ? S'il souhaite vivre des mathématiques, ok très bien, sinon et bien, soyons lucides, ça ne sert à rien !

    Oui, le niveau d'exigence (et pas qu'en mathématiques) a baissé en France mais ce qui y est enseigné en maths n'a pas vocation à former les futurs profs de maths. Les profils matheux, ceux pour qui la mathématique est naturelle, seront toujours les premiers de la classe en maths et pourront passer le capes et/ou l'agreg s'ils le souhaitent.

    Peut-être certains intervenants ici sont nostalgiques de l'époque où en conseil de classe, le principal se retournait vers le prof de maths tout-puissant qui d'un hochement tête validait ou non le passage en première.

    Mais, attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Je suis loin d'être d'accord sur tout ce qui est fait dans l'EDNAT, je dis juste que mon boulot, au quotidien, est de transmettre des savoirs mathématiques à des collégiens qui les réinvestiront ou pas mais aussi et surtout de les faire évoluer personnellement.
  • Jaymz a écrit:
    surtout de les faire évoluer personnellement.

    [large][size=x-large][large][large]
    [large]KÉXÉXA ???????[/large]
    [/large][/large][/size][/large]
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Jaymz le bon point de vue est d'envisager le niveau moyen d'une nation et de considérer qu'il y a un lien fort entre celui ci et le développement social, culturel et économique.

    Math Coss http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,2268946,2269450#msg-2269450 avait indiqué un article mettant en évidence les bienfaits généraux de l'enseignement des maths pour le cerveau, je pense qu'on doit avoir des résultats similaires avec un enseignement de langue décent, et pourtant on ne fait pas de la grammaire tous les jours ni de la littérature.

    Par contre si c'est pour dire qu'on n'a pas besoin de maths dans sa vie, l'enseignement de boko haram ("le livre est interdit" traduction littérale) suffit largement et tu pourras envisager une seconde carrière dans un néo-califat au climat chaud.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Mais bien évidemment que les maths servent à développer l'argumentaire, la réflexion, bref le débat. Je ne remettrai jamais en cause cet aspect du métier qui est très important. Je te rejoins, xax, sur le lien entre niveau moyen d'une nation et développement social, culturel et économique. Mon propos n'a jamais été à l'encontre de ce point.

    Par contre, ta dernière phrase m'interpelle. Tu semble choqué quand je dis que la majorité des personnes vivante sur cette Terre n'a pas besoin de maths (au risque de te lancer dans une sorte de comparaison très périlleuse avec cette immondice qu'est boko haram) mais c'est pourtant vrai. Tout comme il n'est pas utile d'être un artiste de l'analyse complexe ou un as du théorème des restes chinois pour pouvoir enseigner dans le secondaire.
  • Ramon,

    La confiance en soi, le goût de l'effort, la vie en communauté et le respect d'autrui par exemple.
  • jaymz a écrit:
    Tout comme il n'est pas utile d'être un artiste de l'analyse complexe ou un as du théorème des restes chinois pour pouvoir enseigner dans le secondaire.

    Mon pauvre ami, on n'en est même plus là en 2021.....Aujourd'hui de nombreux candidats (voire des reçus) au CAPES sont incapables de faire un raisonnement par récurrence ou un raisonnement par l'absurde....lis donc les rapports des jurys....

    Tu préfères peut-être recruter des champions de ce genre de choses:124502
    124506
    Liberté, égalité, choucroute.
  • jaymz a écrit:
    la confiance en soi, le goût de l'effort, la vie en communauté et le respect d'autrui par exemple

    Le rôle d'un prof de maths est de faire cours de maths et de transmettre des connaissances.....

    Ce que tu énumères (hormis le goût de l'effort) incombe principalement aux parents....

    Tu confonds éducation et instruction....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Bonjour,

    Tout à fait, Ramon.
    Une question: comment se fait il que lorsqu'on clique sur ta deuxième image, il apparaisse un petit bout en plus en bas contenant du texte qui était caché avant ?
    Également à l'extérieur du carré, des quatre côtés ?

    Cordialement,

    Rescassol
  • Rescassol a écrit:
    Une question: comment se fait il que lorsqu'on clique sur ta deuxième image, il apparaisse un petit bout en plus en bas contenant du texte qui était caché avant ?
    Également à l'extérieur du carré, des quatre côtés ?

    Désolé, je ne sais pas mais tu as raison: il faut cliquer sur l'image pour pleinement profiter de ce "chef d'oeuvre".....

    Pour en revenir à ce schema, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes avec ce pédagogisme de papier....il n'est nullement question "d'apprenant bordélisateur" ou "d'apprenant glandouillateur" par exemple....alors que dans la vraie vie, ces deux catégories sont très largement représentées....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Fil intéressant s'il en est, je remercie Ramon Mercader et Fr. Chaurien pour les documents et leurs éclairages sur ce qui se faisait avant et ailleurs dans le monde.

    Il est intéressant aussi de voir à quel point certains intervenants, pourtant ayant a priori étudié les mathématiques, méprisent l'apprentissage de celles-ci et commettent encore et toujours les mêmes erreurs de logique grossières qui consistent à confondre conditions nécessaires et suffisantes pour bien enseigner. Mais ne voulant pas polluer plus ce fil, je laisse ces intervenants à leurs idées stériles.

    Par contre, j'aimerais savoir xax, en quoi la réforme de 1989 est-elle celle qui a réellement enclenché le désastre ? Le collège unique est-il viable dans un autre environnement que le nôtre ?
  • Bonjour
    je lis votre fil de discussion et je comprends comment un gouvernement a pu se permettre de "tuer " le série S sans la remplacer sauf par du vide vu que les profs de maths ne sont même pas d'accord entre eux et encore moins pour défendre les maths ..
    Les maths servent à structurer notre esprit et avoir des raisonnements cohérents (normalement) comme les échecs sauf que l'on enseigne pas les échecs au collège pour l'instant.
    Je vous joint une des épreuves que j'ai passé pour avoir le capes en 93!!
    Cela permettra de reparler de maths peut être??
  • « je ne veux pas que les gosses apprennent dans la douleur et la brutalité »

    Mais personne souhaite cela !
    Je te soupçonne encore d’utiliser cette sémantique à dessein.

    Ou alors tu dois être plus précis avec ce terme « douleur » et l’autre, « brutalité ».
  • Doudou97 a écrit:
    les profs de maths ne sont même pas d'accord entre eux et encore moins pour défendre les maths ..

    Que veut dire cette phrase? Je n'ai pas l'impression que les mathématiques soient menacées. Les mathématiques sont des gens dont il faut prendre soin en priorité?

    PS:
    Pourquoi des gens se mettent à coller ici le sujet de concours de l'année où ils l'ont obtenu? Ils ont peur qu'on les prenne pour des imposteurs?

    PS2:
    Les mathématiques sont menacées alors fermons les portes aux études à tous ces gens qui ne le méritent pas. C'est sûr que cela va améliorer la diffusion des mathématiques dans la société. :-D
  • Bonjour,

    Citation
    jaymz
    Tout comme il n'est pas utile d'être un artiste de l'analyse complexe ou un as du théorème des restes chinois pour pouvoir enseigner dans le secondaire.

    Tiens, ça me rappelle que la démonstration du théorème chinois était un des exercices de mon premier DS (devoir surveillé) de maths en TC en octobre 1975.

    Je pense que pour ma prof de l'époque , c'était un exercice trivial.
  • Jaymz a écrit:
    Mais bien évidemment que les maths servent à développer l'argumentaire, la réflexion, bref le débat. Je ne remettrai jamais en cause cet aspect du métier qui est très important. Je te rejoins, xax, sur le lien entre niveau moyen d'une nation et développement social, culturel et économique. Mon propos n'a jamais été à l'encontre de ce point.
    Les maths ne peuvent servir à développer l'argumentaire, la réflexion, bref le débat que si elles sont pratiquées correctement ce qui signifie que les élèves et étudiants doivent être exposés à de véritables démonstrations mathématiques basés sur des axiomes et définitions précises. C'est-à-dire tout le contraire de la bouillie informe qui leur est habituellement servie aujourd'hui.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • @Lipschitz : tu viens de poser le problème fondamental. A partir de la quatrième, je n'ai eu que de véritables pointures en Mathématique ; i.e. à la pointe tant au niveau des connaissances disciplinaires qu'à la façon de s'adapter avec aisance à des situations impromptues, sans compter l'aisance avec laquelle ces connaissances étaient transférées. Aujourd'hui l'on voudrait nous faire croire que cela est facilement transposable, que tout le monde peut devenir un bon prof de Mathématique parce que des didacticiens minables l'ont décidé.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • bonsoir
    je réponds rapidement aux invectives de Fin de partie ; j'ai juste mis un des sujets existants lorsque je l'ai passé ( perso je ne m'en rappelais même plus!) et je n'ai rien rien à prouver et surtout pas à quelqu'un qui me prends de haut..
    Ensuite quand j' ai commencé à enseigner on avait jusqu'à 6h de maths en sixième et maintenant il en reste 4h30 presque autant que l'eps!!..
    Je ne me permettrais plus de vous déranger au vue de la bonne parole distillée et du très politiquement correct(on ne s'occupe plus d'élèves en "conseil" de classe mais on gère des flux!!Parfois on fait même de la rétention scolaire pour que certains n’apparaissent pas trop à pole emploi.Alors les maths on s'en f...)...
  • Feyn et bien de mon point de vue on est passé d'un ensemble de réformes structurelles cohérentes (loi Berthoin de 1959, lois Fouquet et Haby qui organisent le collège) à des réformes socio-culturelles (Loi Jospin et suivantes).
    Le premier train jusqu'au collège unique fait décoller la France très en retard dans sa secondarisation avec des résultats admirables (comme je l'ai indiqué dans les années 80 et jusqu'au milieu des années 90 tous les indicteurs sont au vert, le niveau en maths est très bon dans les comparatifs internationaux, légérement supérieur à la Russie au collège en 4e).
    Le caractère socio-culturel part de bonnes intentions mais crashe l'enseignement secondaire qui regresse fortement en 25 ans, avec ce qu'on observe en maths et en français, à mon sens les deux matières les plus importantes.
    Les points noirs sont :
    - la mise en avant du caractère éducatif qui prend le pas sur la transmission devenue un gros mot, remplacée par le constructivisme (1),
    - la création des IUFM ou parfois le meilleur côtoie le plus souvent le pire, qui est, d'après des témoignages que personne ne remettra en doute ici (celui de Warusfell notamment qui explique la dynamique de médiocrité ), le gros point noir qui, comme l'a indiqué T. Poma, modèle précisément l'épreuve de didactique chevalline (la 2e si j'ai bien suivi, puisqu’il ne reste qu'une seule épreuve disciplinaire).

    (1) dans sa version IUFM, je sais bien qu'il y a des aspects expérimentaux et théoriques intéressants, mais ils n'ont pas été transposés.

    Jaymz boko haram c'était juste de l'ironie :-) Mais sérieusement il faut bien se garder à l'école primaire et dans le secondaire général d'avoir un point de vue utilitariste et différent d'une exigence prépondérante de transmission des connaissance, sinon c'est le crash assuré. C'est ce qui est arrivé d'ailleurs.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Le saviez-vous ? Une étude récente a montré que chaque "champion de ce genre de choses", produit en moyenne autant de gaz à effet de serre que 2,5 vaches.
  • Thierry Poma a écrit:
    Aujourd'hui l'on voudrait nous faire croire que cela est facilement transposable, que tout le monde peut devenir un bon prof de Mathématique parce que des didacticiens minables l'ont décidé.

    Tu fais état de ta propre croyance pas nécessairement de la réalité.
    Moi j'ai la croyance qu'à une certaine époque on s'imaginait que des gens qui étaient capables de réussir des épreuves difficiles écrites (pour tester leur connaissances en mathématiques) allaient être de bons profs.

    Ce n'est pas anormal qu'on s'intéresse à essayer de rendre (plus) efficace la transmission de connaissances car, trois fois hélas, il ne suffit pas de dire pour que cette transmission s'effectue efficacement. Dans une société technocratique ce n'est pas non plus anormal qu'on demande leur avis aux gens qui étudient tout ceci (les didacticiens).

    Sur la didactique:
    La didactique étudie chacune des étapes de l'acte d'apprentissage et met en évidence l'importance du rôle de l'enseignant, comme médiateur entre l'élève et le savoir... De l'épistémologie des disciplines aux avancées de la psychologie cognitive, c'est l'ensemble du processus construisant le rapport au savoir qui est analysé.
  • Mais Ramon,
    Je ne suis pas un "pedagogo" à outrance, pour reprendre ta sémantique et je lis les rapports de jury, d'ailleurs dans celui de l'agreg externe 2021 :
    Citation, page 20 :
    "des arguments désordonnés, amenant nombre d’éléments inutiles ; ou peu construits, parce que jetés sur la copie au fil de la plume ; des théorèmes appliqués sans vérification des hypothèses ; des récurrences dont l’hypothèse n’a pas été énoncée précisément"

    Et dans celui de l'interne 2020 :
    Citation page 10 :
    "la rigueur de la rédaction : choisir de façon pertinente les articles utilisés (singulier ou pluriel, défini ou indéfini) ; utiliser les quantificateurs appropriés ; distinguer la signification des divers symboles mathématiques usuels ; citer clairement les théorèmes ou résultats invoqués, en vérifier les hypothèses et s’abstenir de citer des hypothèses sans rapport avec le théorème ; éviter des arguments vagues comme « d’après le cours » ou « vu ce qui précède » ainsi que les locutions « il est évident que », « on voit que » ou « on a forcément » qui masquent fréquemment une absence d’argument ou de preuve ;
    • la compréhension de la nature des objets mathématiques manipulés ;
    • la maîtrise des techniques usuelles de démonstration : raisonnement par équivalence, raisonnement par analyse-synthèse, démonstration par récurrence, par l’absurde, par contraposée
    etc. "

    Donc ce que tu dis, et crois le ou pas cela m'attriste, pour le CAPES l'est aussi pour l'agreg.
  • Ramon,
    Tu as une vision dépassée du rôle de l'enseignant, je ne confonds pas éducation et instruction. Tu es major de ta promo, d'un excellent niveau en mathématiques mais à côté de cela, humainement, tu es une "quiche", tu n'apprendras rien à tes élèves !
  • Ils devraient plutôt apprendre la pédagogie aux profs du supérieur.
  • C'est le traditionnel triptyque "savoir, savoir-faire et savoir-être", on a beaucoup insisté sur le premier point, l'auteur de cette tribune met en avant le second.

    Qui s'attaque au vrai problème (le troisième) ?

    À bientôt.

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  • Jaymz a écrit:
    Tu es major de ta promo, d'un excellent niveau en mathématiques mais à côté de cela, humainement, tu es une "quiche", tu n'apprendras rien à tes élèves !

    Encore et toujours de l'épaisse caricature......C'est vrai qu'il vaut mieux être incapable de faire un raisonnement par récurrence ou par l'absurde mais être un "type bien" pour enseigner les maths.....

    C'est tout de même bizarre....les meilleurs profs de maths que j'ai eus, en TC et en maths sup, étaient non seulement très bons en maths (ENS et agrégation externe avec un bon rang) mais en plus , c'étaient des gens biens.....et je doute fort qu'ils aient été recrutés sur leurs "khalitézumennn".......

    Cela ne fait que confirmer ce que j'affirmais hier....pour être un bon prof de maths, il faut d'abord être solide en maths et pour le reste, on improvise, on s'adapte, on domine.....et cela ne s'apprend pas sur du papier !!!!!!
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Dreamer: d'une certaine façon ici on ne donne que des "solutions" à ce "problème".

    En caricaturant à peine, les "solutions" peuvent se résumer à:
    sous prétexte de mérite on reconstitue une forme de ségrégation assumée à l'école* afin de s'assurer que les élèves rentrent dans le moule (qu'ils sont des clones: petits bourgeois bien propres sur eux très peu exposés aux difficultés sociales et bénéficiant d'un bon environnement pour s'épanouir)

    *: peut-être pas à l'école primaire mais certainement au collège ou au lycée. Il faut tout de même que les indigents apprennent à lire.
  • Je pense qu'on connait tous des gens excellents en maths mais incapables de faire un seul cours. Au contraire, on peut avoir quelques collègues un peu limites en maths, mais qui s'en sortent (et qui savent admettre qu'ils ne savent pas). Bon, j'estime quand même qu'il faut avoir un certain recul.....
  • FdP même si tu fais semblant de l'ignorer, on parle ici de didactique chevalline Thierry en sais quelque chose ...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Kioups: ce n'est pas agréable d'avoir l'air d'un gros abruti face à une classe parce qu'on a commis une erreur. Ceux qui ne sont majors de rien, par nécessité, finissent probablement par maîtriser ce qu'ils enseignent. On peut ne pas être un génie des mathématiques et s'intéresser à ce qu'on fait et essayer de bien faire. B-)-

    PS:
    Je suis sûr que des gens qui étaient moins bien classés que moi au CAPES (je n'étais pas dernier B-)- ) quand je l'ai réussi sont encore enseignants.
  • Et ce sont les didacticiens qui vont nous apprendre à bien appliquer les théorèmes, et nous feront comprendre ce qu'est la culture et la connaissance ? Prétention inouïe et parfaitement infondée. Leurs textes ne sont que la caricature d'un authentique discours scientifique.
    Aucun professeur ne peut dire que la moindre étude de didactique l'ait aidé à améliorer son enseignement. Au contraire on a nombre de témoignages d’étudiants excédés par les discours théoriques et idéologiques hors-sol des universitaires didacticiens dans les IUFM et le ESPE, et qu'ils étaient obligés de supporter pour valider leur cursus.
    Ça ne m'étonne pas que FdP en vienne maintenant à nous vanter ça, toujours conforme au prêt-à-penser en vigueur, et nous enjoignant de ne pas regarder la chaîne de télévision qui ose enfin secouer le conformisme.
  • Ramon,
    Je me mets à ton niveau en caricaturant à l'extrême, comme avec ton schéma, pour tenter de te dire que ta vision est dépassée. Je n'ai jamais dit qu'il était préférable d'être un type bien et nul en maths pour enseigner comme je n'ai jamais dit que les cadors des maths étaient tous des être antipathiques. Il y a un juste milieu, notion qui me semble être difficile pour toi de concevoir.



    Ensuite, chacun fait le choix ou non de se complaire dans un archaïsme jurassique.
  • Encore une fois Jaymz se croit tout permis et il insulte gravement Ramon. Rien n'autorise à penser qu'il serait un mauvais professeur. Encore l'insulte en substitution aux arguments. La gauche ne sait pas faire autre chose.
  • XAX: très intéressante cette vidéo. Merci.
    J'ai relevé cet extrait que je trouve amusant.
  • Elle est très bonne celle-là Chaurien, c'est comment déjà : à trop voir la paille.... J'attends toujours tes excuses d'ailleurs.

    Je n'insulte pas Ramon, je lui dit juste, avec une forme emphatique j'en conviens, qu'il est resté bloqué quelques dizaines d'années en arrière sur sa façon de voir le métier de prof.

    Enfin, pourquoi politiser cette situation, qui te dit que je suis de gauche ?
  • Je ne vois pas l'intérêt de parler de la personnalité des profs, en plus quand on est bon c'est complètement transparent (je crois que les élèves en difficulté pâtissent plus du caractère éventuellement pas très souple de l'enseignant).

    Le sujet c'est quand même l'effondrement du Capes à travers une didactique à la française en phase terminale. C'est très inquiétant.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • En effet FdP, moi aussi je trouve amusante cette vidéo, par le vide abyssal du propos. « À quoi sert le parallélogramme ? », ciel comme c'est intelligent ! C'est la traditionnelle question de cancre, affectant de mépriser ce qu'il ne peut atteindre : « ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats ». Avec l'attaque obligée contre Alain Finkielkraut, bien sûr épinglé comme « réactionnaire », alors que c'est, lui, un intellectuel brillant qui produit des idées.
    J'ai travaillé quelques années dans les IREM, j'ai côtoyé cette engeance didacticienne, les Brousseau, Chevallard, et autres. Je n'ai jamais réussi à trouver la moindre idée intéressante dans leurs productions.
    Une bonne initiative serait un audit des études de didactique, pour mesurer ce qu'elles ont apporté à l'enseignement, en vue de réaliser des économies de ce côté.

    Faute de frappe corrigée après le remarque de Jaymz, que je remercie.
  • XAX a écrit:
    Le sujet c'est quand même l'effondrement du Capes à travers une didactique à la française en phase terminale. C'est très inquiétant.

    Quelle est la part de subjectivité, d'attachement à ta propre éducation dans ce constat pour lequel tu ne donnes aucune justification?
    L'utilisation de mots qui font peur ne remplace pas des arguments.
    J'ai fini de regarder la petite conférence d'Yves Chevallard qui est très intéressante. Je crois avoir compris ce qui te gêne.
  • Attention Chaurien, c'est Alain Finkielkraut, pas Finkielktraut...

    Comme pourrait le dire AD, AF ne mérite pas d'avoir un t de trop...
  • Moi mes profs de prépa je ne comprenais rien à leur cours.

    Sauf le prof de physique de deuxième année.
  • Bonjour,

    OShine, tu n'es pas représentatif, loin de là.

    Cordialement,

    Rescassol
  • FdP "tu ne donnes aucune justification" parce que Thierry l'a déjà fait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,2268656,2269684#msg-2269684 B-)- Il utilise le terme "chevallardien", je trouve que didactique chevalline sonne mieux.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Je pense que ma dernière intervention n'a pas été comprise, soit.

    Moi aussi, j'ai le souvenir d'un prof en particulier (de première) qui était inattaquable du point de vue théorique, qui incitait les élèves à se dépasser et était irréprochable au niveau de son attitude qui forçait le respect.

    Je l'ai recroisé quelques années plus tard, au moment où je me suis lancé dans les années de galère dans l'enseignement.
    Il en sortait et m'a dit en être heureux car ses deux dernières années avaient été pénibles (ce fut son mot).

    Sans m'apesantir sur ce partage, il me semble qu'il était bien question de modification dans le "savoir-être".

    Sa pédagogie, celle de mon souvenir, serait impossible à mettre en place actuellement car il serait seul contre tous, hiérarchie comprise (on a évoqué ce fait dans un autre sujet récent).

    Le "savoir-être", c'est celui des élèves avant tout, mais aussi celui de l'attitude exemplaire (à tous points de vue, disciplinaire, comportemental, passation des acquis, ...) que l'on ne sait plus mettre en place à l'heure actuelle, contrairement à ce que j'ai en souvenir.

    Pour moi, c'est là qu'est le "mal être", il est principalement entretenu par le manque de considération pour le corps professoral (les aspects de 'vocation' comme on en discutait avant que ce sujet soit fermé à juste titre) mais de manière générale cette défiance actuelle envers la fonction publique, via les divers rabotage des droits, une compétitivité inepte (car elle n'est pas émulation mais moyen d'écraser l'autre) ainsi qu'un discours bien paradoxal (bienveillance à outrance qui devient de l'assistanat, avec tous les travers qui vont avec).

    Donc, je repose la question : Qui pour s'attaquer au vrai problème, le savoir-être ?

    À bientôt.

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    Intégraphes, règles log et calculateurs électromécaniques.

  • Le savoir-être ?

    En allant chez le dentiste il y a quelques mois, il y avait un petit mot dans la salle d'attente, qui indiquait que ma dentiste ne prendrait plus les clients qui se montreraient agressifs avec la secrétaire. Même petit genre d'affichette au petit supermarché pour exiger que les clients soient polis avec les caissières...
    Dans les deux cas, j'en suis resté coi.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Cessons de basculer dans le politique, s'il vous plaît.

    [Je viens de cacher les messages qui dérivaient et leurs réponses. AD]
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
Cette discussion a été fermée.