Corriger des copies scientifique hors math ?

Bonjour à tous, enseignant de maths en lycée, j'ai été missionné pour corriger 14 copies de bac d'enseignement scientifique en Tle (ce sont des candidats libres, qui, eux, passent l'épreuve).

Je suis donc enseignant de mathématiques, et voilà ce qu'un IPR nous envoie :

Chers et chères collègues,

Vous avez été convoqués pour corriger les copies des candidats individuels au baccalauréat. Ces candidats ont des épreuves pour les évaluations communes car ils ne disposent pas de notes dans ces enseignements.
Chaque correcteur est donc amené à corriger chaque copie dans son intégralité.

Vous ne disposez pas de corrigé, car il s'agit d'une évaluation commune. Cependant, nous pensons qu'une collaboration entre enseignants pour cette correction serait souhaitable. Pour cela, nous aimerions qu'un professeur de physique-chimie, un professeur de sciences de la vie et de la Terre et un professeur de mathématiques forment un trinôme de coordonnateurs pour un sujet. Ainsi, pour chaque sujet, il y aurait un trinôme de coordonnateurs que vous pourriez solliciter en cours de correction afin d'obtenir des précisions pour la correction de telle ou telle partie de la copie. Une coopération peut aussi être envisagée concernant le barème.

Pourriez-vous par retour de ce mail, nous indiquer si vous souhaitez ou non être coordonnateur dans votre discipline en précisant le sujet ?

Une fois vos réponses reçues, nous vous transmettrons les coordonnées des coordonnateurs des différents trinômes en précisant la discipline.
Bien cordialement


Vous l'avez compris : dans des sujets avec très peu de maths, je vais devoir corriger des matières qui ne sont pas la mienne !

Parmi vous, certains sont dans ce cas ? Comment avez-vous réagi ?
Que penser d'une organisation avec des référents volontaires, et une communication par mail ?

Voici la réponse que j'ai donné à l'IPR :
Bonjour, je me permets de vous écrire à nouveau, car je suis surpris que l'on doive corriger des matières qui ne sont pas les nôtres.

Me concernant, je suis professeur de mathématiques. J'ai certes des bases solides en physique-chimie, mais je n'ai pas fait de SVT depuis... 1999 (en terminale S).

Peut-on vraiment penser que je sois compétent pour la correction de copies dans lesquelles il y a quasi-exclusivement de la SVT et de la physique-chimie ?

J'imagine les corps d'inspections très attachés à un haut niveau disciplinaire des enseignants, et je partage cet attachement. Ce que l'on nous demande de faire n'est-il pas en totale contradiction ?

Merci par avance pour votre réponse.

Réponses

  • [Info modération]

    Bonjour,

    le fil a été nettoyé des messages hors-sujet et est désormais réouvert.
    Merci de rester dans le sujet de la discussion.

    m.
  • Je dis à nouveau ce que j’ai évoqué la fois dernière.
    Et c’est dans le sujet.

    Je pense que j’aurais demandé à l’inspecteur de contacter les auteurs pour qu’ils en proposent un corrigé.
    Il n’est pas trop tard d’ailleurs.
  • D'accord avec Dom. Les auteurs se sont sans doute égaillés dans la nature mais au moins les IPR qui ont conduit le processus existent encore. Et je serais très étonné qu'un embryon de corrigé n'existe pas déjà, peut-être à retravailler.
  • Vous ne disposez pas de corrigé, car il s'agit d'une évaluation commune

    Je ne comprends toujours pas le "car". Je ne vois pas en quoi une évaluation commune empêcherait de disposer d'un corrigé.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Bonjour,

    Je ne trouve rien à redire sur cette demande. Elle est claire et pleine de bon sens.

    Des candidats libres passent des épreuves. Il faut les corriger. On demande des volontaires et on demande qu'ils travaillent en groupe, parmi plusieurs disciplines, pour corriger les copies.

    Pour ceux qui critiquent, je vous invite à relire le premier message.

    Notamment :
    - appel au volontariat,
    - correction en groupe multidisciplinaire,
    - chaque correcteur corrige toutes les copies (et donc à la fin, ils confrontent toutes les corrections),
    - candidats libres (donc avec des profils divers qui peuvent justifier cette approche).
  • Bonjour Yves,

    Le volontariat n’est pas pour les corrections.
    « Vous avez été convoqués ».

    Mais c’est pour être coordonnateur.

    Ce n’est pas la même chose.

    Dom

    PS : une réaction pourrait être de faire n’importe quoi dans ces corrections au nom de « je n’y connais rien » mais ça ne me plait pas du tout. C’est trop puéril et bien entendu ce n’est pas professionnel du tout. Gueuler oui, ça c’est un droit indéfectible.
  • J’ai relu le premier message et la citation de l’inspection. On ordonne aux profs de maths de corriger une copie dans une autre discipline : […] copie « dans son intégralité ».

  • Comme le dit Menagex, pour beaucoup d'entre nous, c'est faisable pour la partie SPC. Mais pour la partie SVT...
  • Je trouve aussi que les inspecteurs pourraient très bien proposer un corrigé.
    Puis des volontaires seraient amenés à proposer un barème.
    Là ce serait un peu plus cohérent.
  • Bonjour.

    De ce que j'ai compris, ils chargent les coordonnateurs de faire lesdits corrigés.

    Il semble logique qu'un groupe multidisciplinaire soit capable de se concerter sur un corrigé pour ensuite le diffuser aux correcteurs qui l'appliqueront (et qui vraisemblablement ne sont pas des disciplines concernées).

    À bientôt.

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  • Yves ignore visiblement ce qu'est une convocation. L'appel au volontariat concerne uniquement le fait d'être "coordinateur", je t'invite relire le message initial, c'est très clairement expliqué.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Vu le faible nombre de copies, j'estime que les IPR, évidemment omniscients, pourraient se charger eux-mêmes des corrections.
  • Bonjour,

    C'est vrai, j'ai mal compris.

    Mais ça reste très raisonnable. Si on ne se sent pas capable, on laisse le rôle de coordinateur à un autre. Du moment que le coordinateur de mathématique est prof de mathématique je peine à voir le problème.
  • On verra bien si des volontaires pointent leurs nez.
    Ou s’il faut d’une manière ou d’une autre les désigner « volontaires ».

    M. Duchmurtz, s’il est inspecté l’an prochain va peut-être se sentir des vocations pour la coordination, qui sait ?
  • Le plus simple est encore de voir avec le SIEC et de refiler le bébé aux enseignants d’enseignement scientifique de l’établissement. Ça aurait dû être comme ça dès le départ d’ailleurs. Ça prouve une fois de plus toute l’impréparation de la réforme. Évidemment, pas convaincu qu’en haut lieu on ait anticipé ce genre de problèmes...
  • Menagex a aussi peut-être droit à un peu d'enseignement scientifique. Comme je le disais avant le ménage radical, le fait de corriger les 3 matières se pratique déjà dans certains établissements... au grand dam de beaucoup de collègues...
  • Et ils ont bien raison! Personne ici ou presque n’est capable de corriger correctement de la physique, a fortiori sans corrigé, et encore moins de la SVT. Si les concepteurs faisaient les choses bien, il y aurait différentes parties sur différentes copies. Mais non on préfère dire que ça forme un tout, tellement plus pratique pour la correction. Le prof n’est pas compétent? Pas grave, il se démerde. Quel mépris une fois de plus pour élèves et enseignants! Les collègues vont passer plus de temps à trouver un moyen de corriger qu’à corriger! Quant à ceux qui trouvent ça logique, je vous propose de corriger quelques copies du collègue... On marche définitivement sur la tête!
  • Ah bah, on est bien d'accord...
  • Une autre solution est de prendre un dé à 6 faces et d'ajouter 14 au résultat obtenu pour avoir la note.
    Tout le monde est content : les élèves, les profs, les IPR, ...
  • Si d’ailleurs il y a les consignes habituelles de bienveillance, cela revient à jeter un dé dont toutes les faces contiennent 5...
  • Bonjour

    ce qui est vrai, c'est la polyvalence des enseignants
    qui sera encouragée désormais dans les lycées publics et privés

    je suis moi-même professeur de math et sciences économiques et sociales ;
    j'enseigne au niveau lycée les deux disciplines avec autant de plaisir

    (je signale à ce sujet que le programme du nouveau bac concernant la spécialité SES
    est nettement plus intelligent que celui de l'ancienne section terminale ES)

    j'ai eu l'occasion de corriger des copies de BTS en math, en économie
    ainsi qu'en français (le sujet est à tendance sociologique)
    c'est relativement mal payé mais je n'ai jamais refusé lorsqu'on me le proposait

    et les réunions de concertation au Rectorat rassemblait (sans problème)
    pour l'épreuve de français des enseignants de différents horizons

    Cordialement
  • jean lismonde a écrit:
    je suis moi-même professeur de math et sciences économiques et sociales ;

    Tu as un CAPES ou une grègue dans les deux ? Ta paie a doublé ? ::o
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
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