Disparition des maths à Leicester

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Réponses

  • Bonjour,

    Sans se prendre la tête avec les définitions de l’OCDE, le secondaire en France c’est le collège et le lycée ; et le tertiaire c’est l’université, les écoles post bac, et la formation continue pour adultes.
  • Oui, j'ai mal formulé ma question: la categorié en blue marine sur le document regroupe "primaire/secondaire" et un certain "post-secondaire non tertiaire". J'aurais mieux fait de demander ce qu'ils entendent pas cela.
    Certains ont vraiment l'art de rendre leurs études illisibles et interprétables de mille manières.
    Après je bloque.
  • Bonjour,

    Accroche-toi.

    Le post secondaire non tertiaire désigne l’enseignement post secondaire (post bac en France) mais qui n’est pas une université ou une grande école. C’est une formation par apprentissage post bac, tout simplement. Par exemple, après le bac, tu suis une formation chez un boulanger pour apprendre la boulange.
  • Ou les BTS.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Heu ... si tu suis une formation de boulanger, c'est dans un CFA. Bac ou pas, les CFA qui préparent Aux CAP, BEP, BP sont classés dans le secondaire.
    Je ne sais pas où sont classés les CFA qui prennent des étudiants de DUT ou d'écoles d'ingénieurs.

    Le post-secondaire non tertiaire peut regrouper des formations post bac faites dans des lycées (BTS, prépas) ou des établissements spécialisés (écoles d'infirmières ou de service social, ...). Xax qui a publié le schéma doit savoir (sinon, pourquoi publier ?)

    Cordialement.
  • YvesM c'est l'enseignement supérieur mais sans la formation continue pour adultes il me semble. Mais il peut y avoir des ensembles de cas particuliers.

    Pour les distinguo subtils, classification internationale type de l'éducation (CITE) version 2011 p44, mais bon ... grosso modo l'exemple d'YvesM est correct.

    Edit : nicolas.patrois les BTS c'est de l'enseignement tertiaire par contre au sens de CITE.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Merci. Maintenant que j'ai ma réponse je me dis que j'aurais pu essayer de trouver tout seul.

    Certains chiffres sont toujours surprenants, comme la part très élevée accordée par le Royaume-Uni, et celle du Japon (assez basse, je pensais qu'ils chouchoutaient plus leur progéniture).
    Dans ce tableau, les Russes font figure de sorciers, compte tenu de leurs résultats.
    Après je bloque.
  • Le taux de natalité est de 8‰ au Japon, contre 12‰ en France. Ca explique que le coût global de l'éducation exprimé en fraction du PIB est moindre.

    Edit : les % ont été remplacés par des ‰
  • @JLT c'est des pour mille ‰ :-)
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • La bonne comparaison c'est avec le Royaume Uni (et la Russie, quoique les répercussions de la chute de natalité du début des années 90 commencent à se voir).
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • C'est une très mauvaise nouvelle et une décision locale qui risque de faire tâche d'huile. Que beaucoup de gens remettent en cause la nécessité de faire des maths à l'école (en fait, souvent limités au calcul) est une chose, vouloir se passer de professionnels des maths (chercheurs) ou du moins diminuer leur nombre est très inquiétant.

    Qui sait faire la distinction entre maths pures et maths appliquées? Les payeurs (contribuables, mécènes, etc...)?

    Restons optimistes et soutenons cette équipe de Leicester.

    Bonne soirée

    Edouard
  • Ça peut rester localisé comme ça peut faire tâche d'huile effectivement. D'un point de vue disciplinaire il y a des précédents de forts reflux comme les lettres classiques. On se dit que, au fond, ça ne sert pas à grand chose sans mesurer les conséquences.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • On peut consulter cet article de Alexandre Borovik qui montre l’impact des nouvelles technologies sur l’enseignement mathématique.
    Les premières pages peuvent se résumer ainsi.

    $\bullet$ Ce constat, on peut tous le faire pour soi-même et pour les autres: 99 % de la population est totalement ignorante du contenu mathématique des technologies numériques dont elle fait pourtant un usage intensif !
    Des algorithmes puissants sont codés au plus profond des fichiers exécutables de nos applications pour tablettes et smartphones et il est évidemment exclu d’y accéder et de les modifier.
    Votre serviteur, qui est lui-même un piètre mathématicien, fait en rédigeant cette note un usage de concepts mathématiques dont il ignore tout sauf qu’ils existent probablement.
    C’est cette capacité qu’a mon traitement de texte à prédire mes phrases qui me le fait dire. Je suis tellement prévisible pour lui ! D’ici à ce qu’il me souffle l’idée du siècle pour mon prochain roman... Quand au petit schéma que l’on dessine avec son doigt pour débloquer son smartphone, pas besoin d’avoir un doctorat pour comprendre qu’il est issu de la théorie des graphes !

    $\bullet$ Une solide éducation mathématique peut nécessiter entre 10 et 20 années. Or, les cycles d’investissements, les cycles de recherche et développements de nos industries modernes sont beaucoup plus courts. L’enseignement mathématique est déchiré entre cette hyper-spécialisation du marché du travail et des temps de formation aux nouvelles technologies de plus en plus longs.
    On pourrait croire que l’importance des sciences de l’information dans nos vies s’accompagne d’une qualité accrue de l’éducation mathématique pour le plus grand nombre. Or, c’est l’inverse qui se produit ! Les politiques éducatives ont définitivement exclu la possibilité de faire de chaque citoyen un expert en algorithmique. Les technologies sont devenues trop complexes et le fossé entre l’enseignement et la recherche trop important ! La question qui se pose désormais au ministre est: quel niveau de renoncement son gouvernement est-il prêt à accepter concernant la formation du public aux sciences ? Aussi simplistes et absurdes qu’elles sont, les paroles de Claude Allègre et Luc Ferry étaient prémonitoires !

    $\bullet$ La tendance est donc celle d’un système où les maths occuperont, de l’école à l’université, autant de place que l’enseignement de la musique. Des écoles spécialisées seront créées à la marge pour les futurs ingénieurs et les rares élèves intéressés. Et voilà !

    Pour conclure, j’attache un extrait qui montre que certains procédés algorithmiques commencent à imprégner les modes d’apprentissage eux-mêmes.

    Mathematics for makers and mathematics for users par Alexandre V. Borovik.
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  • Je serais plus nuancé :
    "On pourrait croire que l’importance des sciences de l’information dans nos vies s’accompagne d’une qualité accrue de l’éducation mathématique pour le plus grand nombre. Or, c’est l’inverse qui se produit ! "
    Le lien entre "sciences de l'information" et "éducation des mathématiques" ne me parait pas évident. Je ne le vois pas même.

    "Les politiques éducatives ont définitivement exclu la possibilité de faire de chaque citoyen un expert en algorithmique. "
    La question politique est effectivement primordiale, le volontarisme politique est sans doute plus facile à mettre en œuvre pour l'éducation que pour les autres secteurs de la vie sociale. En France l'histoire nous montre que l'instruction publique a été très efficace avec plusieurs phases, la dernière étant la secondarisation réussie après 30 ans d'effort (avant le crash qui débute dans les années 90).

    Actuellement il parait évident qu'on a choisi sciemment de pourrir l'enseignement de l'algorithmique avec des techniques d'apprentissage inutiles. Par contre ça n'a pas d'incidence pour ceux qui savent comment apprendre efficacement puisqu'il existe des documents de qualité et des sites bien faits pour se former très jeune (france ioi par exemple).

    "Les technologies sont devenues trop complexes et le fossé entre l’enseignement et la recherche trop important "
    Il ne faut quand même pas exagérer...

    "La tendance est donc celle d’un système où les maths occuperont, de l’école à l’université, autant de place que l’enseignement de la musique. "
    Dans les CHAM en pratique 2h/j, ce n'est pas négligeable :-)

    "Des écoles spécialisées seront créées à la marge pour les futurs ingénieurs et les rares élèves intéressés."
    Ça existe depuis longtemps.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
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