Sport et prépa
Bonsoir,
Ma fille sera en prépa pcsi l'année prochaine, elle fait de la gymnastique de haut niveau peut-elle concilier les deux ? Ou ça risque de mener à un surmenage ? Comment vous viviez sport et prépa ?
Merci pour vos contributions.
Ma fille sera en prépa pcsi l'année prochaine, elle fait de la gymnastique de haut niveau peut-elle concilier les deux ? Ou ça risque de mener à un surmenage ? Comment vous viviez sport et prépa ?
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Réponses
Mais bien sûr ce n'est que mon opinion, d'autres auront sûrement d'autres avis (je la base d'ailleurs sur mes camarades qui ont fait du sport, moi je n'en n'ai pas fait :-D )
Impossible de concilier les deux. Il faut renoncer soit à l’un soit à l’autre.
Comme disait Louis Jouvet, on ne peut pas avoir le cerveau du savant derrière le masque tuméfié du pugiliste.
A+
T'essaies vachement de tout prévoir quand même:-D
superkaki: oui car je n'ai pas fait prépa et j'ai peur qu'elle fasse un mauvais choix
Oui, enfin si son papa peut lui éviter de tomber en dépression au bout de trois mois pour cause de surmenage, il a raison de se renseigner.
@Manolito : Je partage les avis ci-dessus. Déjà, ça ne me paraît pas faisable de faire du sport à haut niveau et une prépa en visant des écoles cotées. Si c'est l'un des deux en dilettante, peut-être. Et encore...
Mais le sport de haut niveau ne se pratique pas en dilettante... La prépa on peut, mais faut pas viser les grandes écoles et si elle à Ginette, ses profs risquent de ne pas apprécier et de le lui faire sentir.... J'imagine de toute façon que tu n'envisageais pas vraiment qu'elle fasse sa prépa en dilettante.
Enfin ta fille a 16 ans et tu dis qu'elle est très émotive. Donc franchement, pour moi la question ne se pose même pas.
Après, si la gym est sa passion et qu'elle envisage de faire de la compétition à haut niveau dans ce domaine, c'est peut-être la prépa qu'il faut zapper et pas la gym...
On parle de 6 à 8heures par semaine sur les tapis, ou 20 heures ?
Quand elle sera en prépa, les heures passées sur le tapis, ce sera des heures de 'bonne énergie', pas de problème. Elle peut passer 6 à 8 heures par semaine sur le tapis, ou même 10 heures, ça me paraît compatible avec la prépa.
A condition que ça ne coûte pas trop d'heures en transport, ni en stress. A condition aussi de ne pas se blesser, et devoir venir en cours avec des béquilles, ou un bras dans le plâtre...
En maths sup, pourquoi pas continuer la gymnastique de compétition. Il faut avant tout éviter le conflit et les frustrations. Donc il ne faut pas fermer complètement la porte.
Mais logiquement, en maths Spé, elle verra d'elle même que ce n'est pas raisonnable.
ta fille est jeune et brillante. Je comprends ton inquiétude, et on veut forcément ce qu'il y a de mieux pour ses enfants. Mais on se construit avec ses succès mes aussi avec ses échecs. Laisse la choisir, assumer son choix, même si cela peut nuire à sa réussite provisoirement. Un échec, lui ouvrira d'autres succès. J'ai bien conscience que c'est très trou-du-cul de conseiller comme cela derrière son clavier. Je te livre mon avis qui diffère des autres.
Petit conte zen bien connu pour conclure :
Un fermier reçoit en cadeau pour son fils un cheval blanc. Son voisin lui déclare :
- Vous avez beaucoup de chance ! Personne ne m'offrirait un aussi beau cheval!
Le fermier répond :
- Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose...
Plus tard, le fils du fermier monte le cheval qui le fait tomber. Le fils du fermier se casse alors la jambe.
- Quelle horreur ! dit le voisin. Vous aviez raison de dire que cela pouvait être une mauvaise chose ! Peut-être celui qui vous a offert ce cheval voulait vous nuire. Maintenant, votre fils est estropié à vie !
- Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose... répond à nouveau le fermier.
Par la suite, la guerre éclate. Tous les jeunes gens sont mobilisés, exceptéle fils du fermier.
- Votre fils sera le seul à ne pas partir en guerre. Assurément, il a beaucoup de chance ! annonce le voisin
Le fermier répond finalement :
- Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise chose..
En effet, comme je l'ai dit faire une prépa et du sport de haut niveau n'est pas incompatible si on ne vise pas les écoles les plus prestigieuses. Mais le "si" dans ma phrase a son importance.
Par ailleurs la gymnastique est un sport dans lequel on va haut très jeune pas comme le tennis où on peut encore briller à 33 ans (:D. J'ai l'air de plaisanter, mais je suis sérieuse :
@manolito : si à 16 ans, ta fille fait une pause de deux ou trois ans dans sa pratique de la gymnastique, elle n'aura plus jamais l'occasion de se hisser au plus niveau possible dans cette discipline. En revanche, elle a déjà deux ans d'avance, donc si elle veut faire des études scientifiques, elle a encore le temps. On peut mener une carrière scientifique très intéressante et épanouissante sans avoir fait l'X ou une autre grande école.
Donc qu'elle mesure bien ce que représente la gym pour elle : une passion qu'elle aura toujours plaisir à pratiquer et peu importe si son niveau baisse, ou bien une passion dans laquelle elle voudrait aller le plus loin possible ?
EDIT et PS : Je pratiquais moi-même un sport de manière très intensive avant d'entrer en prépa. J'ai fait le choix de ne plus le pratiquer de manière aussi intensive pendant deux ans, et je n'ai jamais regretté ce choix. Mais je ne faisais pas de compétition : j'ai toujours détesté la compétition, je pratiquais juste pour mon plaisir, j'étais donc très exactement dans le premier cas de ma question précédente.
l'INSA a des sections particulières pour les sportifs de haut niveau. Avec des horaires très aménagés.
Cordialement.
Pour Jaoapa : Qui est jean-Luc Sassus ? Je ne le connais ni comme élève de prépa, ni comme sportif de haut niveau.
Oui et c'est vrai que c'était à signaler car cela fait une différence importante.
http://www.oldschoolpanini.com/2013/11/jean-luc-sassus-ce-genie-incompris.html
J’ai fait sport étude foot et les classes prépa dans les mêmes lycées que lui. Mais j’étais relativement nul en foot : mon choix était plus facile. En tous cas c’est pas mal de sa part d’avoir rattrapé une carrière de footballeur en ne s’entraînant que les week-ends. Aussi impressionnant que d’intégrer une grande école en ne travaillant que les week-ends.
Mes deux enfants ont été pendant 3 ans en section sportive handball au lycée (le garçon en 3ème aussi au pôle espoir) à raison de 5 entrainements par semaine plus un match le week-end. Le garçon a eu beaucoup de mal à couper avec le hand en rentrant en mpsi puisque, pour lui, le plus important était de trouver un club dans la nouvelle ville. Il a démarré l'année en allant plus souvent à l'entrainement que ce que l'on avait convenu (3 fois par semaine, sachant qu'on lui avait dit qu'avec 2, il se mettait un handicap) et évidemment cela n'a pas contribué à avoir des résultats convenables. Malgré une baisse de fréquence et une hausse des résultats, il n'est pas passé en mp* comme il l'aurait voulu. Sa relation à l'activité handball est restée "compliquée" (il ne veut pas jouer pour se détendre mais pour la compétition, pour autant, comme il s'entraine moins, il n'est pas retenu dans l'équipe "compétition" ce qui génère énormément de frustration), il est actuellement 5/2 et attend avec anxiété les résultats d'admissibilité dans deux jours, résultats qui seront probablement "moyens" pour la filière. La fille (un an d'avance) a coupé entièrement avec le hand en entrant en bcpst, elle a exclusivement priorisé le travail scolaire. Les résultats agro/véto étant déjà paru, elle est très bien classée à agro et admissible à 2 des 3 ens (la situation n'est pas simple à la maison du fait de la différence de résultat au regard de la différence d'âge, quand bien même la filière est différente).
À noter que, déjà au lycée, la fille faisait passer le scolaire avant le hand, le garçon faisait le contraire.
Si ça peu aider.
- il y a des créneaux de sport dans l'emploi du temps (enfin c'était le cas à mon époque du moins) et les profs de sport sont assez flexibles
- le jeudi après midi est libéré pour justement avoir une activité sportive
- un préfet des études aimait à raconter qu'il avait vu un élève se lever tous les matins à 6h30 pour faire une heure de piano avant d'aller en cours (pas sûr que ce soit transposable à la gymnastique)
Donc : continuer l'activité sans doute, à "haut niveau" probablement pas.
Bon par contre en entrant en PCSI à ginette elle a des chances raisonnable d'intégrer une école où elle pourra faire beaucoup de sport...
Je connais un rameur (i.e quelqu'un qui fait de l'aviron) qui a maintenu son entrainement pendant sa PCSI à haut niveau, et qui a même pu intégrer l'équipe de France cette année là, donc il a notamment passé tout son été à l'étranger en compétition. Il a arrêté en deuxième année, et a intégré l'X, justement.
La personne en question est exceptionnellement brillante, certes, mais puisqu'elle l'a fait, elle a prouvé que tout reste possible.
À cette question, je crois que beaucoup aurait envie de répondre "oui" : qui n'aimerait pas être "le type exceptionnel qui..." ? La bonne question est plutôt : est-il raisonnable de le vouloir ?
Et avait probablement un mental d'acier.
Les êtres exceptionnels ont le bon goût de donner envie de devenir exceptionnel, je trouve. :-)
C'est une blague ?
En ce moment ma fille va mal je ne sais pas pourquoi, elle vient d'avoir son bac Mention TB, entre en prepa à Ginette c'est la vie parfaite mais elle va mal. Elle me dit qu'elle se questionne sur le sens de la vie. Je commence à me demander si la prepa est une bonne orientation pour elle.Je suis complètement démuni.
On n'est pas sur un forum de psycho, mais il me semble que c'est normal ! Si après le bac on ne se pose pas la question de l'utilité de ce qu'on fait, surtout si on a beaucoup bossé, c'est qu'on est polarisé sur les études (et l'envie de faire plaisir à ses parents). Il faut décompresser. Elle a besoin de vacances, et la petite déprime après la réussite d'un examen (*) est sans gravité. Donc pas d'inquiétude, laisse-lui le temps de décompresser et de décider elle-même de sa vie.
Cordialement.
(*) certains néo-agrégés ont la même !
Edit
La vie parfaite, je ne sais pas. S'apprêter à passer deux années de sa vie à travailler sous pression et à un rythme très soutenu, c'est rarement le rêve des jeunes.
Les études ce n'est pas tout : OK elle a réussi ses examens et est prise dans un établissement renommé pour la suite de ses études, mais quid de sa vie sociale ? A-t-elle des amis ? Une relation amoureuse ? Quels sont ses projets de vacances ?
Ce sont des questions de son âge ! L'adolescence, c'est l'âge des premiers doutes, des premières grosses remises en question, des premières grandes questions éxistentielles... Rien que de très naturel.
Je plussoie cette sage remarque de JLT. Une des seules choses que tu peux faire, c'est atténuer les angoisses liées à son avenir estudiantin et professionnel, lui dire qu'elle peut changer d'avis à tout moment et surtout qu'elle a largement le temps de chercher sa voie.
Elle a 16 ans et très probablement l'impression qu'elle doit déjà savoir ce qu'elle veut faire plus tard et prendre des décisions irrévocables pour son avenir : bien sûr que c'est angoissant et déprimant ! Rassure là déjà sur ce point...
Et pour le reste, laisse faire le temps.
Oui elle a des amis mais d'un âge supérieur à elle, ils ont 18ans. Ils sont aussi pris en médecine ou en prépa. Et son copain est pris dans la même prépa qu'elle mais en Mpsi. Elle part 1 semaine en Italie et ensuite elle attaque le programme sinon elle sera en retard sur les autres.
il existe comme le rappelle Gérard des établissements d'enseignement supérieur
qui prévoient dans leur effectif des sportifs de haut niveau dans un cursus aménagé
on peut citer les Insa, écoles d'ingénieurs qui proposent d'ailleurs des classes prépa intégrées
c'est le cas de l'Insa de Lyon qui a formé et aidé des champions de la trempe de Blondel le décathlonien ou Gabert le navigateur en solitaire
l'an dernier en cours particulier de math j'ai travaillé avec un jeune homme de 18 ans, champion du monde automobile de formule F4
qui a décroché le bac ES avec mention très bien (il suivait les cours du CNED)
pour ses études post-bac il avait déjà rencontré le directeur de l'EM de Lyon (Ecole supérieure de commerce) qui l'avait très bien reçu....
donc oui, il est possible de concilier études supérieures et sport de haut niveau, mais dans un établissement réceptif et un cursus aménagé
cordialement
Il a intégré une grande école.
A partir du moment où on y rentre en $Bac+3$ après un concours.
C'est une définition qui en vaut une autre.
Cordialement,
Rescassol
Donc pas d'histoire de bac +3 ou autre.