J'aurais dû être prof de maths... — Les-mathematiques.net The most powerful custom community solution in the world

J'aurais dû être prof de maths...

Salut,

Cela fait quelques temps que je travaille en tant qu'ingénieur en développement informatique (C/C++) et je suis en train de réaliser que ce n'est pas ma voie du tout, j'ai l'impression maintenant que j'étais fait pour être professeur de maths en fait.

Aujourd'hui je me demande de plus en plus sérieusement si je ne devrais pas tout laisser tomber et passer l'agrégation (et aussi le CAPES) pour devenir professeur de mathématiques, enseigner ce que j'ai toujours aimé, et avoir une vie plus heureuse. Je m'en veux particulièrement car j'avais déjà eu cette impression avant de trouver du travail, mais je n'ai pas voulu écouter ce murmure.

J'avais intégré Supélec (en 5/2, toujours été très nul en sciences physiques) avec d'excellentes notes en mathématiques comme 19 à l'oral des mines, double 15 aux deux oraux de Centrale (ça paraît un peu faible mais mes deux sujets étaient moins évidents que la moyenne j'ai trouvé, et mon professeur avait l'air de confirmer), et de très bonnes notes à l'écrit aussi. Je n'ai pas essayé de passer les concours X/ENS à cause de mon niveau en physique, mais je me souviens que je m'amusais bien et allais très loin dans les épreuves écrites de X, quand je m'entraînais avec.

Malheureusement j'ai arrêté la prépa il y a 7 ans maintenant, et je n'ai aucune idée de combien de temps il me faudrait pour me réapproprier la majeure partie de ce que je savais (le cours d'une part, et tous les bons réflexes de résolution de problème d'autre part). J'aurais donc plusieurs questions à vous soumettre.

1. Combien de temps me faudrait-il (à la louche) selon vous pour retrouver un niveau opérationnel qui me permettrait de commencer la préparation d'agrégation externe de mathématiques ?

2. Quelle prépa me conseilleriez-vous ?

3. J'espère que cette question restera inutile pour mon cas. A-t-on le droit de repasser l'épreuve d'agrégation l'année prochaine si on échoue ?

4. Quel rang doit-on obtenir si l'on souhaite enseigner en classes préparatoires ? Dans le cas où on estime que son niveau est encore trop juste lorsque les écrits sont imminents, serait-il judicieux de ne pas passer les épreuves et d'attendre l'année prochaine, ou pas du tout ?

5. Puis-je trouver quelque part des témoignages de personnes qui étaient dans une situation similaire à la mienne ?

Merci beaucoup et bon dimanche.
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Réponses

  • 1. Bon déjà il faut savoir que l'agrégation externe contient énormément de choses qui ne sont pas au programme de prépa, donc il ne s'agit pas simplement de retrouver ton niveau, mais également d'apprendre de nouveau. Je te conseille d'aller jeter un oeil au programme, par exemple sur cette page. À mon avis il faut compter un ou deux ans de préparation en amont avant de pouvoir attaquer sereinement une année de préparation à l'agrégation.

    2. Je ne pense pas que le choix de la prépa soit si important, si tu es en région parisienne celles d'Orsay et de Paris VI sont très bien.

    3. Tu peux la passer autant de fois que tu le veux !

    4. Il n'y a pas de rang déterminé à l'avance, ça dépend du bon vouloir de l'inspection. Par contre, il faut savoir que ces derniers temps il est quasiment indispensable d'avoir une thèse pour enseigner en classe prépa...
  • 1. Vu ce que tu écris, ça devrait aller vite.
    2. Celle qui est à côté de chez toi.
    3. Autant de fois que nécessaire.
    4. Je dirais dans les cinquante premiers avec une thèse mais ça peut être moins avec un coup de bol.
    5. J’ai passé le CAPES après une école d’ingénieur (moins cotée que toi et sans avoir exercé) et je l’ai eu rapidement. L’agrégation a été plus longue à avoir mais je m’y suis plus tard.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • @Jean Bon

    Avant de prendre une décision aussi importante pour toi, il faut que tu puisses agir en connaissance de cause. Fais attention car EDNAT n'est pas ce que tu imagines. Si tu réussis le CAPES ou l'agrégation de maths, tu deviendras prof.....mais tu n'enseigneras probablement pas de vraies mathématiques. Il faut que tu saches qu'en France l'enseignement des maths est dans les mains de personnes qui l'on vidé de sa substance. Voici un aperçu de ce qui t'attend:

    1)AU COLLEGE
    Le contenu mathématique a pour ainsi dire presque totalement disparu des programmes. A titre d'indication, voici une liste non exhaustive de ce qui été retiré du programme de 3ème:
    Racines carrées
    Identités remarquables
    Factorisations et règle du produit nul
    Systèmes linéaires d'équations.....

    On te demandera de faire des activités pour centre aéré, de bouger les tables pour faire des (?) et le (...)l s'installera au bout de 5 minutes....ou alors on t'incitera à faire des séances sur ordinateur qui consisteront à faire joujou avec scratch.
    Si un inspecteur vient te "rendre visite" et que tu fais bosser tes élèves sur les fractions ou les puissances dans une classe autobus (comme disent les pédagogos), tu risques de te faire scalper....
    Les sujets du Brevet des collèges sont vraiment ridicules et consistent à résoudre des exercices de niveau CM2 des années 70-80.

    2) AU LYCEE
    Là aussi, le contenu des programmes a été nettement élagué. A titre d'exemple, il y a 10 ans on enseignait en 1ère ES les calculs de limites et les asymptotes (verticales, horizontales, obliques). Aujourd'hui les limites ne sont plus du tout enseignées en TES et les asymptotes obliques ont disparu en 1èreS et TS !
    Un élève de 1ère ES de 2008 en sait plus sur ce sujet qu'un élève de TS de 2018 !

    Beaucoup d'élèves sont passés en seconde sans avoir le niveau et beaucoup ont des lacunes considérables. Dans certaines classes de seconde, beaucoup d'élèves ne savent pas développer $(2x-3)(3x-4)$ ou résoudre l'équation $3x-7=11x+2$....alors ne parlons même pas des inéquations comme $4x-5<7x-3$....
    En 1ère S ce n'est pas mieux et 90% des élèves sont incapables de simplifier $\dfrac{5^{2n+3}}{5^{4n-1}}$ ou encore de voir que $2^{n+1}=2 \times 2^n$ ......ou même que $11^{-2}=\dfrac{1}{121}$ !
    En TS, on voit des élèves persuadés que la solution de l'équation ${\ln x} =2$ est $\dfrac {2}{\ln}$ ou que $\dfrac{\sin x}{x}={\sin} $.....

    On te demandera essentiellement d'utiliser des outils de bureautique (excel) ou des gadgets inutiles et néfastes (X cas), de faire des problemes ouverts et de rédiger des narrations de recherche..... Les pédagogos (?) t'expliqueront que dériver la fonction $f$ définie par $f(x)=\dfrac{2x^2-5x+7}{x-2}$ est trop difficile et qu'il est préférable d'utiliser un logiciel de calcul formel. On te dira aussi que pour calculer une intégrale ou le module d'un nombre complexe, les touches de la calculatrice suffisent....Les (?) et les démagos appellent cela la méthode ingénieur (défense de rire....). Sans parler du chapitre inepte sur la loi normale où ce que tout ce que tu apprendras aux élèves consistera à utiliser les touches DIST NORM Ncd ou DIST NORM INVNORM.....PASSIONNANT !!!!!!

    J'effleure à peine le sujet de l'algorithmique en te disant que cela gonfle prodigieusement 95% des élèves et qu'en fin de Terminale, beaucoup d'élèves n'ont pas compris ce que représente une maudite boucle.....

    Enfin, il faut que tu saches que la prétendue réforme du lycée qui se profile à l'horizon risque encore de dégrader l'enseignement des maths et de raboter davantage les contenus. Si un jour tu enseignes en lycée, une bonne partie de ton service consistera probablement à enseigner les humanités numériques chères à ce ministre qui a dupé tout le monde en faisant croire qu'avec lui, un terme serait mis au pédagogisme.....

    BON COURAGE A TOI SI TU PERSISTES DANS TON IDEE....MAIS JE T'AURai PREVENU....
    N.Patrois a écrit:
    Je dirais dans les cinquante premiers avec une thèse mais ça être être moins avec un coup de bol.

    C'est inexact car il existe des classés au delà de la 250ème place qui enseignent en CPGE....et des classés à deux chiffres qui enseignent au collège Youri Gagarine dans une zone de non droit de la République......
    Les voies (...) de l'inspection générale sont impénétrables.....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Je n’ai pas écrit le contraire !
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • @Ramon Mercader

    Merci de ton (triste) avertissement, je savais que les choses allaient mal mais je ne savais pas que c'était aussi mal. Peut-être que les choses vont un peu mieux dans les écoles privées ? (sous contrat)

    Merci à tous pour vos retours. Du coup personne ne déconseille la préparation à l'agreg de Lyon I ? ( http://math.univ-lyon1.fr/wikis/agregation/doku.php ) Je demande ça sans trop de calculs encore, peut-être simplement parce que Lyon est plus proche et moins cher de chez moi que Paris, et aussi à mon avis un peu moins désagréable à vivre.
  • Jean Bon a écrit:
    Merci de ton (triste) avertissement, je savais que les choses allaient mal mais je ne savais pas que c'était aussi mal. Peut-être que les choses vont un peu mieux dans les écoles privées ? (sous contrat)

    Ce n’est pas mieux et si tu supportes les crucifix au mur et le clientélisme, à toi de voir.
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            -- Schnoebelen, Philippe
  • Il y a t-il un professeur heureux qui pourrait contrebalancer ce que dit R. Mercader?
  • Salut Jean Bon, pour répondre à tes questions :

    1. Une année intense peut suffir. Dans ma prépa agreg de l'an dernier (Paris 7) beaucoup de personnes en reconversion, qui n'ont pas fait de maths depuis plus de 20ans pour certains. Mais ils avaient un très bon niveau à l'époque, ils se sont fait violence et leur niveau est revenu assez vite. Ils ont obtenu l'agreg externe au bout, donc c'est encourageant (:D

    2. Pour ma part c'était P7, mais comme tu le dis plus haut, c'est un peu loin de chez toi

    3. Tu peux la repasser toute ta vie !

    4. Selon l'inspecteur général qui nous a parlé à Lille l'an dernier, dans les 10-20 premières places. Une thèse est un gros plus ainsi qu'un bon rapport avec les inspecteurs

    5. Partout sur internet ! Des ingénieurs qui passent l'agreg il y en des centaines chaque année.

    En tout cas, bon courage à toi. Si tu as besoin de conseils, de livres, de ressources n'hésite pas !
  • Sinon pour R. Mercader, c'est vrai qu'au regard des programmes on se dit qu'on ne fait plus rien au lycée.

    J'ai obtenu l'agreg l'an dernier, j'ai été muté en lycée cette année avec une 2de
    Et pour être honnête je m'amuse beaucoup avec ma 2nde, je fais du hors programme, j'utilise certes les TICE mais sans trop en abuser !

    Je suis un fervent amateur des mathématiques avec une feuille et un crayon à papier, du coup je force mes élèves à faire de même. Et il faut avoir que certains élèves aiment beaucoup, ça les change du collège qu'ils disent.


    On est dans un petit lycée de banlieue, et avec l'équipe pédagogique on a décidé de donner toutes les chances à nos élèves (en mathématiques en tout cas), de se défendre une fois dans le post-bac. Cela implique du hors programme, des exercices d'approfondissement etc ...

    PS : on fait aussi les limites en1ère, pour moi ça n'a pas de sens de parler de dérivation et de taux d'accroissement sans ces dernières. Je suis offusqué de voir certains élèves me dire que la limite quand h tend vers 0 revient à remplacer h par 0 ...
  • @Jean Bon

    Tu es un gros idéaliste et rêveur.Garde ton poste et fais-toi de l'argent. Achète des livres de Maths et instruis-toi en autodidacte.

    Sincèrement.
  • Si tu as un poste qui ne te fait faire que des choses qui ne t'intéressent pas toute la journée, et que tu n'as aucun but dans la vie quand tu te lèves le matin, c'est qu'il faut sans doute changer de métier. Bonheur > argent.
  • Et tu es sûr que tu vas choisir le bon métier qui va te rendre heureux? demande leur,ils sont nombreux dans le forum s'ils sont heureux ?
  • Je ne vais pas faire un plan détaillé de ma personnalité après mais je pense que l'enseignement est plus adapté pour moi que mon travail actuel. Peut-être que je me trompe, tant pis au pire.
  • 90% de mes élèves de secondes savent résoudre une équation, ou développer des expressions,comme celles proposées par Ramon.

    Pour mes term S, j'en ai 20% qui ne sont vraiment pas bons, mais même eux, ne sont pas dans les abysses que peut décrire Ramon.

    Oui le niveau a sérieusement baissé, on ne peut nier le contraire, oui des élèves vont en S sans avoir de bases suffisantes en maths. Mais je ne me reconnais pas vraiment dans les messages de Ramon. Même si j'ai déjà entendu des inspecteurs tenir les propos que rapportent Ramon. A titre personnel, je ne les écoute que partiellement.

    D'autres part, mes deux enfants sont au collège, j'en ai un en cinquième (dans le public et dans un collège non élitiste a priori). Je suis agréablement étonné du niveau plutôt élevé. La prof ne s'interdit rien, calcul littéral assez poussé pour des élèves qui découvrent, démonstrations en géométrie... Les évaluations sont globalement d'un très bon niveau (la moyenne classe végète certes entre 10 et 11) et je fais le comparatif avec une élève de cinquième que j'aide un peu en cours particulier, qui est dans l'autre collège public de la ville (celui du centre, soit disant mieux côté). Là effectivement c'est très faible, le cours est indigent. Ce ne sont que des exemples. Les choses vont plutôt mal, après crier que c'est la catastrophe partout avec de grosses généralités, me semble très exagéré par rapport à ce que je vis.

    Sinon j'enseigne au lycée, j'ai franchement des classes très sympas. J'ai beaucoup de plaisir à faire mon métier.

    Amicalement.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Juste une remarque pour modérer ce message de Héhéhé : j'ai l'impression qu'il y a un grand décalage entre le programme affiché et ce que maîtrisent la plupart des candidats.
  • C'est prévenant de votre part de l'avertir que tout n'est pas rose dans l'éducation nationale. Mais je vous rassure, tout n'est pas rose dans le privé non plus. Et j'ai quand même l'impression qu'en proportion il y a bien plus d'ingénieurs qui veulent se reconvertir en prof que l'inverse, comme quoi le métier de prof n'est peut-être pas si pourri.
  • P. a écrit:
    Il y a t-il un professeur heureux qui pourrait contrebalancer ce que dit R. Mercader?

    Vite! Vite! Vite! La pensée unique et le politiquement correct doivent reprendre le contrôle de la situation !!!!!
    Zeitnot a écrit:
    90% de mes élèves de secondes savent résoudre une équation, ou développer des expressions,comme celles proposées par Ramon.

    Tant mieux pour toi mais tout le monde ne peut malheureusement pas en dire autant....Ce que tu décris n'arrive désormais que dans une "bonne classe"....
    Zeitnot a écrit:
    Pour mes term S, j'en ai 20% qui ne sont vraiment pas bons, mais même eux, ne sont pas dans les abysses que peut décrire Ramon.

    Les exemples que je cite à propos des TS sont pourtant AUTHENTIQUES (d'ailleurs comment pourrait-on inventer cela ?).....et le pire est probablement à venir comme par exemple: "$f(x)=0$ donc $f=0$ ou $x=0$ ".....
    Zeitnot a écrit:
    D'autres part, mes deux enfants sont au collège, j'en ai un en cinquième (dans le public et dans un collège non élitiste a priori). Je suis agréablement étonné du niveau plutôt élevé. La prof ne s'interdit rien, calcul littéral assez poussé pour des élèves qui découvrent, démonstrations en géométrie... Les évaluations sont globalement d'un très bon niveau (la moyenne classe végète certes entre 10 et 11)

    Il existe encore heureusement d'excellents profs qui continuent à faire de leur mieux pour sauver ce qui peut encore être sauvé....Ces profs courageux n'ont pas peur d'affronter les adjudants pédagogiques régionaux et de les remettre en place si nécessaire....
    Malheureusement ces profs sont de plus en plus rares car l'ultraconformisme règne de façon inquiétante chez EDNAT....L'IPR est au prof soumis ce que le grand schtroumpf est au schtroumpf à lunettes...
    Zeitnot a écrit:
    je fais le comparatif avec une élève de cinquième que j'aide un peu en cours particulier, qui est dans l'autre collège public de la ville (celui du centre, soit disant mieux côté). Là effectivement c'est très faible, le cours est indigent.

    L'adjudant pédagogique régional doit être content. Tant pis pour le niveau des élèves....L'essentiel est de se frayer une autoroute vers la orklass....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • @Jean Bon,

    Si tu souhaites persister dans cette voie, je pense qu'il est préférable pour toi de tenter l'agrégation plutôt que le CAPES. Ton profil suggère que tu as atteint à une certaine époque un excellent niveau qui peut constituer une bonne base de départ pour préparer ce concours.

    Le lien suivant te montrera l'exemple d'ingénieurs anciens élèves de prépa qui se sont reconvertis avec succès car beaucoup d'entre eux ont réussi l'agrégation
    http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,1117001,page=1

    Celui qui aurait aujourd'hui le niveau et les capacités de travail d'un Meuh prime des années 1985-1990 peut en bossant de manière soutenue viser une place dans le Top 50....L'algèbre linéaire c'est comme le vélo, il suffit de pédaler quelques km pour retrouver les bons réflexes....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Jean Bon a écrit:
    Si tu as un poste qui ne te fait faire que des choses qui ne t'intéressent pas toute la journée, et que tu n'as aucun but dans la vie quand tu te lèves le matin, c'est qu'il faut sans doute changer de métier. Bonheur > argent.

    Malheureusement tout le monde ne peut pas se permettre de changer d'emploi comme bon lui semble.

    L'enseignement ne se résume pas à des concours.
    Il faut que tu saches ce que c'est réellement le métier d'enseignant aujourd'hui.
    C'est plus proche du métier de gardien de prison que de celui de coach qui enseigne des techniques de bien-être à des gens qui sont très intéressés.

    J'ai fait ce boulot il y a plus de 20 ans (après admission aux épreuves du concours de CAPES) cela a été un long cauchemar de deux ans. Je serais surement devenu dingue si j'avais été titularisé.

    Bref, il vaut mieux savoir où tu mets les pieds.
  • Ram-Ram a écrit:
    P a écrit:
    Il y a t-il un professeur heureux qui pourrait contrebalancer ce que dit R. Mercader?
    Vite! Vite! Vite! La pensée unique et le politiquement correct doivent reprendre le contrôle de la situation !!!!!

    Pousser les hauts cris dès que quelqu'un envisage la possibilité de vous contredire, en terme de pensée unique, je trouve que ça se pose là.
  • Shah d'Ock a écrit:
    Pousser les hauts cris dès que quelqu'un envisage la possibilité de vous contredire, en terme de pensée unique, je trouve que ça se pose là.

    Bien sûr....c'est celui qui émet un avis discordant face à la meute qui est le représentant de la pensée unique....
    La pensée unique consiste à dire que tout va bien chez EDNAT, que le niveau des élèves est stratosphérique, que le travail et la discipline règnent dans les salles de classe, que les programmes en vigueur de la 6ème à la taupe sont formidables, que les gentils inspecteurs sont tolérants et ouverts envers ceux dont l'avis diverge légèrement......

    C'est bientôt l'heure de dîner.....vas donc ouvrir ta boîte de Ron-Ron avec l'axiome du choix....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Même si @Ramon Mercader force le trait, c'est peut-être une bonne méthode que de présenter le pire, après tout.

    De manière humoristique :

    "Il y a t-il un professeur heureux qui pourrait contrebalancer ce que dit R. Mercader?"

    Oui, certainement, il existe une majorité de masos dans les professeurs, donc ils sont majoritaires à être heureux (:P)
  • C'est sûr que Ramon n'est pas dans la nuance. Après quand il évoque certaines phrases que l'on peut entendre ici ou là, de soit-disant "bonnes pratiques", c'est savoureux, car c'est tout à fait ça !
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Mercader a écrit:
    La pensée unique consiste à dire que tout va bien chez EDNAT, que le niveau des élèves est stratosphérique, que le travail et la discipline règnent dans les salles de classe, que les programmes en vigueur de la 6ème à la taupe sont formidables, que les gentils inspecteurs sont tolérants et ouverts envers ceux dont l'avis diverge légèrement...
    Ah oui? C'est rigolo car je ne me souviens pas d'avoir jamais entendu autre chose que "le niveau baisse". Et en particulier sur ce forum, je crois qu'il n'y a pas beaucoup de représentants de la "pensée unique" telle que décrite... Unique peut-être en terme du nombre de personnes qui pensent ça?

    [Une citation n'autorise pas de plaisanterie graveleuse sur le pseudo ! AD]
  • Pour la question 4 e début de fil. J'ai entendu dire (pas de première main donc à prendre avec des pincettes) que parmi les prof récemment titularisés en CPGE il y avait environ 25% avec un classement entre 1 et 60, 25% entre 61 et 120 et 25% entre 121 et 180. Je connais des personnes (toutes docteur) qui ont effectivement été titularisées avec des classements >100, mais généralement après plusieurs années à faire des remplacements dans des prépas. Avec un meilleur classement et de la mobilité géographique la titularisation semble plus rapide.

    Comme cela a déjà été dit une thèse est fortement appréciée pour enseigner en CPGE. Les critères retenus sont les suivants (sans ordre précis) :
    — le classement au concours,
    — la possession d’un Master (ou d’un DEA ou titre de même niveau, DESS, diplôme d’une école d’ingénieurs, etc.),
    — les services d’enseignement déjà accomplis en CPGE,
    — les services d’enseignement accomplis dans l’enseignement secondaire,
    — les éventuels travaux de recherche (thèse) et publications,
    — les autres expériences professionnelles,
    — les vœux géographiques et de filières,
    — les compétences pédagogiques,
    — les compétences en informatique
  • Pour ma part,

    J'ai eu le parcours scolaire suivant : prépa / école d'ingénieur (ENSAM) et puis pendant une dizaine d'années, auditeur financier (contrôle des comptes).
    Avec le temps, j'ai eu envie de changer et devenir prof, peu importe la matière : j'ai donné des cours en école de commerce et d'ingénieurs et cela me plaisait de plus en plus. "Maths" c'est un peu imposé à moi vu mon parcours et mes goûts. Ce qui est important là dedans : je ne suis pas devenu prof par goût de la discipline mais par goût d'être prof. Cela peut éviter d'avoir des déceptions sur la matière ;o). Tu noteras les différents commentaires plus haut sur ce point.
    Un point important : prof c'est être devant les élèves, être entouré d'élèves donc si on n'aime pas être regardé, si on n'aime pas parler devant un public, si on a peur de parler devant un public, c'est peut être un métier qu'il convient d'éviter !

    J'ai mis les pieds à la fac pendant deux ans : une année pour me remettre aux maths et une autre pour préparer l'agreg que j'ai eu l'année dernière. Investissement payant de ma part mais pendant deux ans j'ai vécu sur mes réserves de cash ce que tout le monde ne peux pas forcément faire. Et puis, j'ai vraiment pas mal travaillé et j'ai d'ailleurs compris plein de notions qui m'étaient passées par dessus la tête en prépa...

    Cette année stagiaire donc pour ma part et j'adore ce que je fais. Je gagne presque trois fois moins qu'avant mais je me fais plaisir.

    Pour répondre plus précisément à tes questions :

    1. Moi il m'a fallu deux ans donc (l'année de remise en selle, et l'année de préparation), mais je détestais les maths en prépa...je préférais la physique !

    2. La plus proche de chez toi en effet, il ne faut pas se compliquer la vie. Tu peux même commencer à te renseigner auprès de ces prépas car les périodes de dossiers approchent.

    3. Concours de la fonction publique avec une seule condition je crois : avoir un diplôme bac +5, peu importe lequel. Tu perds, tu rejoues autant de fois que tu veux.

    4. A mon sens, si tu te mets en tête d'être prof de prépa, réfléchis bien car les places sont rares et chères (très rares et très chères), alors on va te sortir des exceptions mais l'inspecteur que nous avons rencontré lors des oraux de l'agreg l'année dernière nous avait indiqué que si tu n'es pas dans les 100 premiers et que tu n'as pas fait de thèse, c'est vite compromis et que comme il y a presque tous ceux qui sont à l'ENS dans les 100 premiers....(je caricature, mais la vérité ne doit pas être très loin). Tu as plus de chance d'être prof en lycée avec des secondes, des premières STMG pour commencer (et autant te dire que pour ces derniers, les maths, ça ne les intéresse pas vraiment et qu'additionner des fractions c'est déjà un challenge).

    5. cf. plus haut ;o)


    Et pour conclure ; je pense qu'il est important d'avoir dans le corps professoral, des personnes qui ont fait autre chose avant, cela permet de relativiser et d'avoir un autre regard sur le métier. J'ai travaillé 15 ans avec pour seul outil mathématique la règle de trois : avec certains on a presque l'impression qu'on ne peut pas vivre sereinement si on ne maîtrise pas l'utilisation de la lettre x...(qui est arrivée relativement tard dans l'histoire des mathématiques : il y a bien une raison...). Pardon, on doit dire la règle de l'égalité des produits en croix....;o).
  • skyffer3
    Ça c'est de l'entraide :-D "t'as qu'à savoir lire!!"
    On dirait un forum d'informatique.

    [Inutile de reproduire le message précédent. AD]
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • djedje_bzh a écrit:
    A mon sens, si tu te mets en tête d'être prof de prépa, réfléchis bien car les places sont rares et chères (très rares et très chères), alors on va te sortir des exceptions mais l'inspecteur que nous avons rencontré lors des oraux de l'agreg l'année dernière nous avait indiqué que si tu n'es pas dans les 100 premiers et que tu n'as pas fait de thèse, c'est vite compromis

    C'est faux puisqu'il existe des exemples de classés 250 ème à l'agrégation externe et n'ayant pas fréquenté une ENS qui enseignent en CPGE.....Les IG seraient-ils prêts à dire n'importe quoi ?????
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Les IG seraient-ils prêts à dire n'importe quoi ?????
    Bien sûr ! Ce ne serait pas la première fois,… ni la dernière, vraisemblablement.
  • Héhéhé a écrit:
    Ce que j'adore dans l'argumentation des oiseaux de mauvaise augure (ceux qui n'arrêtent pas de dire que tout est foutu, ils se reconnaitront), c'est qu'au lieu de se réjouir du fait que quelqu'un qui aime et est visiblement fort en maths soit motivé pour devenir prof de maths et qui remontera le niveau moyen des profs, font tout pour le décourager...

    EDNAT n'est pas le village des schtroumpfs et il me parait honnête de mettre en garde quelqu'un qui voudrait devenir profs de maths......a fortiori si ce candidat possède de réelles aptitudes. Celui qui est fort en maths risque d'être déçu par le niveau consternant des programmes, la nullité du niveau global des élèves, l'ultraconformisme qui règne dans la profession, les examens bidonnés, les petits chefs intolérants.....Tout cela risque de décevoir celui qui quitte son métier pour une telle chimère....d'autant plus que la part réservée aux maths diminue d'année en année (algorithmique et prochainement (écrire en français , SVP)...)
    Il est décevant de réussir un concours aussi exigeant que l'agrégation externe pour quelques mois plus tard se voir rappelé à l'ordre par un inspecteur pédagogique régional qui traquera la moindre particule de vraies maths décelée dans le cours de celui qu'il viendra tourmenter....75640
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Héhéhé a écrit:
    (...) l'argumentation des oiseaux de mauvaise augure (...)

    Les augures sont mauvais, pas mauvaises.
    Il leur arrive d'être menteurs chez Hérédia.

    Culture toujours. Un peu lecture pour calmer quelques esprits.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • En fait, je me fais à l'idée que tout le monde sait cela. En regardant "Entre les murs", un exemple, tout simplement, inutile d'en débattre, il ne s'agit pas d'une caricature, mais d'un euphémisme. Et les situations sont assez gentilles.
    Les reportages TV vont dans ce sens depuis des années.
    Mais je m'étonne encore que ceux qui s'inscrivent au concours "découvrent" que la part de l'enseignement aujourd'hui est très restreinte et absorbée par de la discipline. Je ne parle pas de la cage aux lions, qui existe mais à la marge.

    Sur les maths, un matheux pourra quand même en faire, voire en faire faire, mais sera regardé assez bizarrement par sa hiérarchie.
    Il faudra rentrer dans un moule d'abord, faire de l'ESPE, puis être plus libre ensuite...
  • @Jean bon.
    Peut-être qu'avant de te lancer, il est possible de faire contractuel pour les deux mois qu'il reste.
    Je pense qu'on est nombreux à avoir choisi ce métier parce qu'on aime les maths, et je pense que c'est la plus mauvaise façon de rentrer dans ce métier (je parle pour le collège et le lycée). Par contre, si ce qui te plait c'est le contact avec les élèves, en particulier les passifs et les virulents, là tu ne seras pas déçu. Il faut aussi aimer travailler avec 80% de mang collègues qui font semblant de suivre la moindre directive tout en râlant en salle des profs de leurs conditions.
    Ce qui me fait rester, c'est que je me suis fait des amis dans les 20%, que je suis dans un bahut où les élèves me perçoivent comme sévère, et que de temps en temps j'ai l'impression d'en faire réussir certains.
  • C'est assez vrai.
    J'ai un ami qui avait passé tous les diplômes pour être "entraîneur" (je ne sais pas si c'est le nom du métier) de tennis. Puis il a passé le CAPEPS...et là ce fut le drame.
    Il a constaté (c'était pourtant prévisible) que le public du secondaire se foutait totalement de l'EPS, globalement.
    Bah oui... Le cadre "école" est tacitement "tout pété", par principe.
  • Pour revenir à la question initiale, ayant suivi le même cheminement (mais plus tard) que l'auteur du message d'origine, je suis vraiment très content d'être devenu prof. Cependant je doute que ma motivation reste la même si je devais exercer dans des conditions déplorables. J'ai eu la chance d'être contractuel pendant 2 ans (en gros 1 année de collège et 1 année de lycée) et cela m'a donné une bonne idée de ce qui m'attendait et de ce que je voulais ou non faire.

    Globalement le collège a représenté pour moi beaucoup plus de discipline et beaucoup moins de "transmission de savoir". C'est l'inverse pour moi au lycée, mais cela dépend fortement des niveaux et des séries. Mes élèves de terminale ES ne s'intéressent absolument pas au contenu mathématique, ils veulent juste des formules à appliquer pour bachoter le bac et s'offusquent du moindre exercice "qu'on avait jamais fait avant".

    Le constat de RM me semble juste dans l'ensemble, mais j'aimerais raconter une petite anecdote : un ami disait à sa mère "je déteste mon boulot, je m'y fais ch*** 90% du temps". Elle lui a répondu "si tu t'éclates pendant les 10% qui restent, tu auras du mal à trouver mieux ailleurs !" Le quotidien de prof n'est pas toujours rose, mais on peut encore et toujours y trouver motif de satisfaction. Il ne faut juste pas s'attendre à ce que ce soit à chaque cours, avec chaque classe et avec chaque élève. Personnellement, je me focalise sur les 10%. Bref, je conseille franchement d'essayer avant de se lancer.
  • roumegaire a écrit:
    Personnellement, je me focalise sur les $10~\%$.

    C'est très triste. Si l'on suppose qu'il faut travailler pendant $40$ ans, cela donne $36$ années de gâchées...
  • Effectivement,

    au pays des bisounours, 100% du temps de travail est du plaisir :-)
  • Entre 10% et 100% il y a tout de même une grosse marge !
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Plus haut, j'ai dit que j'aimais beaucoup mon métier.

    Mais il faut arrêter d'être dans une utopie un peu ridicule. Je ne m'extasie pas à chaque paquet de copie, je ne suis pas fou de joie, à chaque fois que je dois rappeler à l'ordre ou punir un élève, je ne suis pas béat quand le réveil sonne pour aller au boulot, etc. Par contre, est-ce que globalement, je trouve mon métier satisfaisant, épanouissant, en adéquation avec avec mes aspirations. Globalement oui.

    Après comme tout métier, il a ses contraintes, ses difficultés, sa fatigue physique, psychologique. Attention à ne pas non plus idéaliser les choses, en espérant que tout soit pur bonheur. On risque de tomber de haut.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Ok zeitnot, mais de là à perdre au moins un an de salaire pour préparer le concours, pour commencer au bas de l'échelle, sans doute au prix d'une baisse de revenus conséquente...

    Si c'est pour le faire passer de 0% de satisfaction à 10%, ça ne semble pas idiot de tempérer un peu l'enthousiasme de Jean Bon, non ?

    Partie transférée dans l'autre discussion http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1645584,1647142#msg-1647142Pour la dérivation, évidemment que ce n'est pas idiot de prendre $h=0$ dans le taux d'accroissement.

    Je crois me rappeler de la définition suivante :

    On dit que $f:I\to\R$ est dérivable en $a$ s'il existe une fonction $p$ (pente) continue en $a$ telle que pour $x \in I$, on ait $f(x) = f(a) + p(x) \cdot (x-a)$. Dans ce cas, on note $f'(a) = p(a)$.
  • Bonjour,

    Suggestion à la modération (dont je sais qu'elle a déjà beaucoup à faire, toutes mes excuses si ma suggestion est malvenue) : scinder ce fil en deux en regroupant les messages sur les calculs de limites (qui, me semblent-il, commencent avec celui-ci : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,1645466,1645584#msg-1645584) dans un nouveau fil, pour laisser celui-ci aux intervenants qui souhaitent répondre à Jean Bon, ou échanger sur le métier d'enseignant ou la reconversion ingénieur/enseignant.

    Je précise que je ne critique pas les intervenants qui ont posté sur les limites, qui ont écrit souvent des posts de grande qualité (mais sans rapport avec la question initiale).
  • J'ai séparé la discussion en deux.
    Certains messages qui suivent sont décalés par rapport aux quelques messages précédents.
    Veuillez m'en excuser.
    AD
  • Pour Jean Bon :
    - il y a certains qui vont te dire de fuir
    - il y en a d'autres qui vont te dire de venir

    Mais c'est comme ça pour tout métier. Dans mon ancien métier, certains disaient aux autre de fuir, et certains disaient de venir...et j'imagine que dans ce que tu fais c'est pareil.
    C'est en vivant la situation que tu pourras voir si ça te convient. Pouvoir aller dans des classes en observateur ça peut déjà être un premier pas intéressant.
    Le niveau baisse : je ne sais pas, moi mon père ne sait pas ce qu'est une fonction, mais moi oui donc le niveau monte non ? (je reprends le type d'argumentation de certains : exemple vaut démonstration semble-t-il).

    De toute façon le niveau baisse depuis plus de 5 000 ans et les jeunes sont toujours pires que tout....citations choisies :

    "Notre jeunesse est mal élevée, elle se moque de l’autorité et n’a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants d’aujourd’hui ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans une pièce. Ils répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais" Socrate - 400 avJC

    "Je n’ai plus aucun espoir pour l’avenir de notre pays si la jeunesse d’aujourd’hui prend le commandement demain, parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible." Hésiode - 700 avJC

    "Cette jeunesse est pourrie depuis le fond du cœur. Les jeunes gens sont malfaisants et paresseux. Ils ne seront jamais comme la jeunesse d’autrefois. Ceux d’aujourd’hui ne seront jamais capables de maintenir notre culture" quelque part du côté de Babylone - 3000 avJC.
  • Ha ! Très amusant, mais surtout très intéressant @djedje_bzh.
    J'ai googlé : https://www.callipedie.fr/jeunesse-pourrie-et-malfaisante-plus-aucun-espoir-pour-lavenir/

    Cela laisse à nuancer ;-)
  • Ne jamais montrer sa peur aux jeunes.75728
  • J'ai regardé le site callipédie, on y trouve cette citation
    « Nous vivons dans un âge de décadence. Les jeunes ne respectent plus leurs parents. Ils sont désagréables et impatients. Ils passent leur temps dans les bars et n’ont aucune tenue. »
    Dont on nous dit qu'elle proviendrait de "6000 ans avant J.C . Trouvée sur une tombe égyptienne." J'étais assez surpris de voir que les bars existaient déjà il y a 6000 ans, encore plus pour l'écriture... Soit c'est bidon soit c'est une faute de frappe et il s'agit de 600 avant J.C.

    Voilà une citation (vérifiée) du même genre mais plus récente se trouvant dans la préface d'un livre de math :
    "Les étudiants d'aujourd'hui ne savent plus calculer" : tel est le grief qu'on entend souvent adresser à l'enseignement actuel des mathématiques par les physiciens et les ingénieurs, et il faut convenir que ce grief est justifié. Lorsqu'on a vu un étudiant de deuxième ou troisième année en Faculté des sciences peiner pendant 10 minutes pour faire un changement de de variable ou une intégration par parties, on ne peut qu'être prodigieusement agacé, surtout (comme c'est parfois le cas) si le même étudiant assaisonne sont ignorance et sa maladresse d'un jargon prétentieux et inutile qu'il n'a pas su davantage assimiler.
  • Bonjour,
    il n'empêche qu'il y a eu des périodes de l'Histoire où cela a été vrai.
    Au 7ème siècle en Gaule, l'enseignement ne vaut pas celui du 3ème.
    Il reste possible qu'Hésiode et Platon aient eu raison.
    Le niveau d'éducation n'est ni une plaine stable, ni une croissance monotone.

    Il n'est donc pas impossible que nous vivions une époque de régression.
    Deux points sont à distinguer :
    - régression pour la moyenne de la population
    - régression pour l'élite (disons les 5% les meilleurs)
    Et il est possible que le jugement ne soit pas le même dans les deux cas.

    (Mon analyse personnelle est stabilité pour la moyenne (malgré une croissance considérable des coûts) et régression pour l'élite.)

    Cordialement
  • mathurin a écrit:
    Le niveau d'éducation n'est ni une plaine stable, ni une croissance monotone.
    J'aurais même tendance à dire que le "niveau d'éducation" (si une telle chose existe) n'est pas à valeurs dans un espace totalement ordonné.
  • Mojojojo,
    Appliquer les mathématiques, c'est modéliser. Modéliser c'est simplifier.
    On peut toujours raffiner, mais cela risque de devenir inopérant.
    A moins que le but soit justement d'empêcher que l'on regarde la réalité en face !
    Cordialement
  • J’avoue que la civilisation babylonienne n’existe plus vraiment : il y a bien dû y avoir un point de basculement à partir duquel les jeunes n’ont plus assuré..;-).
    Il est également vrai que nous sommes gouvernés par des cycles et qu’il est possible (fortement probable ?) que nous soyons dans la phase de descente. Soyons optimiste, ce sera pour mieux remonter (ou pas).
    Et les jeunes ne savent plus calculer en effet ! (Je crois que 90% des calculs faits par mes élèves de seconde en classe avec la calculatrice correspond aux multiplications de deux nombres à un chiffre, certes avec un des deux qui peut être négatif...)

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