Normalien récemment décédé

Bonjour,

Je viens d'apprendre le décès récent (11/2014) d'un de mes anciens professeurs : Pierre Guaydier , ULM 1938, Agreg 1944 ou 1945.

Quelqu'un ici l'a-t-il connu ?

Dans les années 1950 il avait écrit deux ou trois livres sur l'histoire de la physique.

A+
Arcsinus arcsinum fricat.

Réponses

  • J'ai eu P. Guaydier comme professeur de Mathématiques Spéciales A' au Collège Stanislas, qui était une annexe du Lycée Saint-Louis à l'époque (en 1967-69). J'en garde un excellent souvenir. J'ai intégré l'Ecole Centrale (Paris) à l'issue de Maths Spé mais P. Guaydier m'avait donné le goût des mathématiques et j'ai complété une maîtrise de mathématiques à l'Université Paris 7 durant mes deux premières années à l'Ecole Centrale. J'ai ensuite intégré l'Ecole Polytechnique en 1971 à la suite d'une modification du règlement du concours d'entrée.
    Hugues Bedouelle (http://hugues.bedouelle.free.fr)
  • RE

    Je ne suis pas spécialement curieux, mais comment avez-vous pu passer de Centrale à X ?

    Quels autres enseignants avez-vous eus à Stan ?

    A+
    Arcsinus arcsinum fricat.
  • Voici comment je suis passé de Centrale à l'X. Jusqu'en 1971, il était possible de se présenter au concours de l'X au plus tard trois ans après le baccalauréat. En 1971, le règlement a changé et il a été possible de se présenter jusqu'à l'âge de 21 ans non-révolus (c'est-à-dire avant le 21ème anniversaire). J'ai donc repassé le concours de l'X durant ma deuxième année à Centrale. J'ai eu la chance de conserver mon admissibilité au grand oral, obtenue deux ans auparavant. Les promotions de l'X comptaient 300 élèves à l'époque. Je suis entré sur la liste complémentaire, avec le rang 311, compte-tenu des démissions pour l'ENS. Je suis sorti de l'X avec le 6ème rang, dans le Corps de Mines, c'est-à-dire que j'ai remonté plus de 300 places durant ma scolarité à l'X: tout peut arriver! La 3ème année de Centrale m'a été accordée par équivalence, compte tenu de la formation complémentaire à l'Ecole des Mines qui est suivie par les Ingénieurs stagiaires au Corps des Mines.

    En ce qui concerne Stan, j'ai eu Mme Banse (une jeune femme à l'époque) comme professeur de mathématiques en classe de Mathématiques Supérieures.
  • RE

    Existe-t-il d'autres cas de polytechniciens ayant intégré l'X, alors qu'ils étaient dans une autre école ?

    Mme Banse : ce nom me parle.

    J'ai connu :
    André Wind (math)
    Beauplet, Solmagnon et Sauphanor (P/C)
    Chastanier (lettres)
    Descourtieux (anglais)
    Habib (dessin).

    A+
    Arcsinus arcsinum fricat.
  • Bonjour,
    J'ai eu Guaydier en Spé A', en 1973/74. Nous le surnomions le "gradu", mais ce surnom n'était peut-être pas ancien.
    Ai eu Mme Banse en Maths en Maths sup (elle était enceinte), avec Beauplet, Solmagnon et Sauphanor (en Spé A' je crois), Descourtieux, Habib, et Chastanier, que nous surnomions "cocotte". Le directeur de l'école prépa était Bégin.

    Que de souvenirs...excellents...
    EL
  • Piteux_gore écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?9,1080533,1089355#msg-1089355

    Oui, beaucoup plus récemment (il y a une dizaine d'année), je connais quelqu'un qui est rentré à Centrale au lieu de faire 5/2, a tout de même préparé le concours comme s'il était en prépa (au point de se faire sortir de Centrale), et eu l'X.
  • Bonjour,

    Je crois que fut un temps l'élève qui sortait major des Arts & Métiers pouvait entrer à l'X, en seconde année.

    Cordialement
  • Bref.

    Il y a des experts de domaines dont de l'Informatique pure et Centrale qui préfèrent largement avoir choisi leur école que l'X.

    L'ULM:

    CessnaRedComplet.png
  • ULM: ultra léger mathématique? X:-(
  • J'ai également eu Pierre Guaydier comme professeur à Stanislas en Spéciale M'. J'y suis rentré en 3/2 en 1973, la première promo où ça s'appelait M' et non plus A'. Mon frère aîné l'avait déjà eu 14 ans avant moi !

    J'avais eu Madame Banse en Math Sup 1. C'est elle qui m'a appris, très gentiment, ce que c'était que vraiment travailler. On n'en a aucune idée avant de rentrer en prépa...

    Le Gradus (comme se élèvent l'appelaient à l'époque) était un enseignant plein d'humour qui, comme il le disait lui même sans fard, jugeait utile de distraire ses 5/2, parfois aux dépend des 3/2, pour les aider à supporter la répétition du programme !

    Ayant plus le goût de la géométrie analytique que de l'analyse ou la topologie, Guaydier préparait davantage à intégrer en 5/2 qu'en 3/2. Il se désolait que la projective ait disparu du programme, et il nous en donnait des aperçus hors programme, il ne pouvait pas résister... Ça m'a permis de savoir ce qu'étaient les points cycliques, qu'on m'avait sommé de regarder lorsque j'étais bizuth !

    En 3/2, j'ai eu pour Z Carlos Ghosn (j'étais vZ), auquel j'ai succédé comme Z en 5/2, avant de le retrouver 2 ans plus tard aux Mines de Paris.

    Mes années de prépa à Stan restent, 40 ans après, celles qui me laissent sans doute le meilleur souvenir. Oui, on bossait comme des malades, mais on apprenait beaucoup, et il y avait une camaraderie à l'internat qui était d'une qualité extraordinaire.

    Les profs de cette époque en M' étaient Guaydier pour les Maths, Touren pour la Physique, Descourtieux pour l'Anglais, et Chatagner pour le Français. En Sup 1, c'était Madame Banse en Maths, Cox pour la Physique, Descourtieux pour l'Anglais, et Julliot pour le Français. L'abbé Hubert Bégin (qui m'a ensuite marié et est resté un ami) dirigeait l'école préparatoire, dont le censeur (délégué par le Lycée Saint Lousi puisqu'on en était une annexe) était M. Dokhelar.

    Et M. Le Guen surveillait l'internat ! Que de bons souvenirs
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