Rémunération des pairs relecteurs

L2M
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Modifié (June 2023) dans Livres, articles, revues, (...)
Est-ce que les pairs relecteurs sont rémunérés pour leurs services de relecture par les journaux ?

Réponses

  • Héhéhé
    Modifié (June 2023)
    Non
  • Pourquoi le feraient-ils alors ? Il doit certainement y avoir une explication logique derrière ce système que je trouve insensé.
  • Les revues elles-mêmes sont souvent bénévoles. Mais cela fait du CV et du réseau, et malheureusement les revues penchent de plus en plus vers la cooptation.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Cela explique pourquoi, même si un sujet est important, les relecteurs d'une revue peuvent le refuser s'il ne suscite pas leur intérêt.
  • Il arrive que l'avis d'un auteur sur la question de l'importance d'un sujet ou d'un article diffère de celui d'un éditeur.
  • Réviser des articles fait également partie du métier de chercheur. Si tu refuses tout le temps de réviser les articles, pourquoi un éditeur s'embêterait-il à chercher des réviseurs pour l'article que tu as écrit ? Bref, le système de publications tourne car des gens acceptent de relire les articles que d'autres soumettent, car ils savent que ce travail est nécessaire pour leurs propres articles, et pour la communauté en général.
  • La réponse à la question de la rémunération des referees est "zéro", "peanuts", et dans le meilleur des cas "une bière".
  • Joaopa
    Modifié (June 2023)
    Tu fais comment pour te faire payer des bières en arbitrant des articles? Ca m'intéresse!  :p
  • Joaopa
    Modifié (June 2023)
    >Cela explique pourquoi, même si un sujet est important, les relecteurs d'une revue peuvent le refuser s'il ne suscite pas leur intérêt.
    Important pour qui ? Pour l'auteur peut-être.  Mais les 99,99999999 autres pourcents de la communauté mathématique s'en tamponne complétement le steak de cette merdouille d'article. À part 10-15 articles par an qui font avancer le schmilblick, le reste c'est de la déforestation gratuite (parole d'expert en bûcheronnage !).
  • math2
    Modifié (June 2023)
    Certaines revues proposent parfois un accès temporaire on line à leurs publications aux référés pour les remercier.
    Une fois j'ai accepté de mettre un de mes articles dans une revue associé à un éditeur "prédateur", c'était en l'honneur de quelqu'un que j'admirais. Malheureusement depuis je reçois au moins deux fois par semaine des demandes de référés, souvent d'articles sur lesquels je suis incompétent (!), et à faire sous 10 jours ! Poliment, je leur ai répondu à chaque fois qu'il me fallait au minimum un mois pour faire un référé (et encore, si c'est de mon domaine), mais ils continuent à me harceler alors maintenant je les envoie balader. J'ai une fois envoyé aussi balader une revue de Springer Nature. Je reçois une demande de référé sur un article à remettre sous 15 jours. Là pour le coup, j'aurais été compétent, j'avais même eu l'intention de faire ce travail (mais j'ai eu d'autres priorités entre temps). Je reçois la demande le 23 décembre, réponds dans la foulée que je veux bien faire le travail mais sous un mois au contact officiellement marqué. Pas de réponse du contact, en revanche message automatique qui m'arrive le 24 décembre aux heures du réveillon me disant que je n'ai pas répondu. Le 25 je lis ce message et leur dis que j'attends leur propre réponse. Toujours pas de réponse, mais encore un mail le 25 décembre au soir me disant que je n'ai pas répondu. J'ai alors envoyé un message au collègue qui dirige la revue et au contact, demandant de me retirer de la liste des référés. Pas plus tard qu'un mois après, je reçois une autre demande (d'un sujet qui pour le coup est complètement hors champ, je m'ignorais compétent en géo algébrique), je leur ai envoyé un message incendiaire et les ai mis dans mes spams.
    Le truc aussi drôle, c'est qu'une fois une revue (sérieuse) a rejeté un de mes articles avant même le passage devant les référés (et ce n'est pas plus mal, du coup je l'ai publié dans une revue a priori meilleure), mais ils m'ont envoyé à trois reprises des demandes de référés. Je leur ai répondu un truc du style "étant incompétent pour être même soumis à des rapporteurs pour votre revue, c'est une évidence que je suis encore plus incompétent pour faire des rapports pour elle". Maintenant par principe je refuse toujours de faire des référés pour des revues qui ont refusé au moins un de mes articles (sauf si bien entendu une vraie raison était évoquée, par exemple si j'écris un truc faux ou déjà fait). Heureusement, les peu d'articles que j'ai soumis ont presque tous été acceptés à la première soumission, donc les revues blacklistées sont peu nombreuses. 


  • Est-ce que tu gardes en mémoire les noms des relecteurs qui ont relu tes articles ? Est-ce qu'il y a une vague notion de 'dette' envers ces relecteurs ?


    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • @lourran : En principe les relecteurs sont anonymes, donc tu ne peux même pas leur payer une bière, sauf à passer par un intermédiaire.
  • Ahh ! 
    Bien, c'est plus sain ainsi.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Soc
    Soc
    Modifié (June 2023)
    Les rapporteurs sont anonymes, mais quand les thèmes sont pointus, le nombre de relecteurs potentiels n'est pas si élevé. En lisant leurs rapports tu peux donc parfois deviner de qui il s'agit, en particulier quand est soulevée avec la véhémence la question: "Mais comment ce fesse que le grandissime auteur Perlimpinpin ne soit pas cité dans cet article?!"
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  • L2M
    L2M
    Modifié (June 2023)
    Joapa : Je comprends ton point de vue et tes préoccupations quant à l'importance des articles de recherche. Cependant, je serais curieux de savoir si tu as déjà publié des articles qui ont été classés parmi les 15 meilleurs au monde, ne serait-ce qu'une fois. Si tel est le cas, je serais ravi de connaître ton expérience et les connaissances que tu as pu apporter à la communauté mathématique. Ton expertise en tant qu'expert en bûcheronnage, comme tu l'as mentionné, est également intéressante à prendre en compte.

    Il est essentiel de se rappeler que la recherche scientifique est un processus continu et évolutif, et que chaque article peut apporter une contribution, même si elle semble modeste à première vue. Au fil du temps, des idées et des concepts peuvent évoluer et trouver leur place dans le domaine mathématique, même si cela peut prendre du temps.

  • Certes. Mais le fait qu'un article soit accepté ou pas ne dépend a priori pas du fait que les relecteurs soient payés (et ils n'ont d'ailleurs qu'un avis consultatif, c'est le comité de lecture qui tranche au final, bien que le fonctionnement puisse varier d'une revue à une autre). Ce que disent plusieurs intervenants dans ce fil, et je partage leur avis, c'est qu'un article est toujours plus important aux yeux de celui qui l'écrit que de ceux qui le lisent, et qu'il est plus facile en tant qu'auteur de remettre en cause la sélection des articles que sa propre création.
    Pour faire un peu de provoc, la lecture du sous-forum Shtam l'illustre assez bien.
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  • Bibix
    Modifié (June 2023)
    De toute façon les relecteurs ne donnent qu'un avis consultatif. Celui qui décide in fine, c'est l'éditeur dont l'objectif n'est pas nécessairement le progrès et la recherche scientifique.
  • @Heuristique : Le problème est que la relecture n'est pas une simple interaction de chercheur à chercheur. Entre les deux il y a un éditeur qui, bien souvent, se fait de l'argent sur un travail qui n'est pas le sien.
  • Joaopa
    Modifié (June 2023)
    Dans mon cas, lorsque j'ai rendu un avis positif, l'article a toujours [été] publié. Je ne savais même pas qu'il y avait des revues dont l'éditeur en chef allait contre l'avis du rapporteur.
    Une fois, j'ai eu une revue à faire pour une revue du top 3. Celui qui m'a demandé de la faire m'a bien fait comprendre à demi-mots qu'il fallait le refuser. L'article n'était pas totalement minable mais à des années-lumières du niveau requis pour cette revue. J'ai fait un rapport diplomatique  (si, si j'en suis capable) demandant à l'auteur de l'envoyer à une revue spécialisée dans son domaine. 3 semaines après je recevais une demande de rapport d'une revue lambda. pour le même article. J'ai fait un rapport pour dire qu'il fallait accepter l'article. L'article est maintenant publié en bonne et due forme.
    L'auteur de l'article (j'avais vérifié sur Mathscinet) soit, commençait dans la recherche académique (si c'est un thésard, son directeur aurait du lui dire qu'il allait au casse-pipe en envoyant à la première revue), soit était un électron libre qui a écrit son premier article et qui n'avait aucun recul sur l'intérêt de ses travaux.
    J'imagine bien L2M être dans le deuxième cas en ayant fait l'erreur du premier cas...
    @L2M. Moi mes travaux, c'est de la daube en boîte. Jamais je n'aurais la prétention de dire qu'ils apportent ne serait-ce qu'un mini-chouia d'intérêt à la science. Mes merdouilles, si ce n'était pas moi qui les avaient écrites, cela aurait quelqu'un d'autre. Et tout le monde s'en fout à juste titre.
  • Tyoussef
    Modifié (June 2023)
    @L2M , Merci, pour cette question.
  • math2
    Modifié (June 2023)
    J'ai déjà connu des situations où l'avis du rapporteur n'est pas suivi, d'autant plus qu'il peut y avoir plusieurs référés, et pas toujours du même avis. Mais sur les situations que j'ai connues en tant que référé ou en tant qu'auteur, cela me semble tout de même pas très courant.
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