Polytechniciens dans vos classes de lycées
Bonjour
Des élèves de l’X peuvent venir rencontrer les jeunes en classes de 2de, 1ère, terminales
Des élèves de l’X peuvent venir rencontrer les jeunes en classes de 2de, 1ère, terminales
ils peuvent découvrir ce qu’est l’X, et comment y accéder
https://www.polytechnique.edu/ecole/diversite-reussite/nos-actions/operation-monge
https://www.polytechnique.edu/ecole/diversite-reussite/nos-actions/operation-monge
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Réponses
PS.
Il y a des études pour devenir comédien, un peu spécial?
D'après le site, des polytechniciens sont aussi envoyés en stage en outre-mer, donc je suppose que oui.
De rien
Entièrement d'accord avec Foys.
Cordialement,
Rescassol
Je ne sais pas si après 20 ans c'est foutu comme à dit Foys mais je peux affirmer que plus on s'y prend tard plus la charge de travail devient colossale si on veut rattraper le niveau.
"Je suis capable de comprendre les maths au delà du lycée non pas parce qu'on m'en a donné le droit mais parce que j'ai appris avant la fin de l'adolescence à calculer de manière fluide en manipulant des symboles, de synthétiser et déplier des définitions, de mobiliser mentalement les objets sous-jacents en une fraction de seconde (à la vitesse de la conversation). Tout ceci a été possible en suivant une scolarité avant les années 2000, dans un lycée d'une petite ville de Province."
alors que la raison principale pour laquelle tu as pu faire tout ça est (comme tu le mentionnes plus haut) certaines prédispositions intellectuelles. Même avec un enseignement de qualité, dénué de toute compromission, les adolescents capables de déplier des définitions et mobiliser des objets abstraits à la vitesse de la conversation sont plutôt rares.
Heureusement, on ne leur demande pas d'atteindre une telle vitesse (et on ne leur a jamais demandé, même au 20ème siècle) pour devenir des utilisateurs de mathématiques basiques.
-- Schnoebelen, Philippe
C'est certes plus compliqué pour des tas de raisons (plasticité du cerveau, emploi du temps, boulot, famille) mais pas impossible : on peut apprendre des langues à tout âge comme le montre Steve Kauffman et ça se pose là en formatage.
Après oui la façon dont l'école gâche la jeunesse, c'est pas seulement un immense gaspillage d'argent du contribuable, c'est criminel envers ces enfants. La perte de temps en soi n'est jamais rattrapable.
Ah ! FdP est là, on peut fermer.
Ceci dit, montrer le monde du X aux jeunes, est-ce bien raisonnable ?
Cordialement,
Rescassol
Ils font un peu de pub pour leur école (et font plaisir à leur ancien prof pour ceux qui retournent visiter leur lycée). C'est cool mais ça n'est pas la pilule magique qui résoudra les problèmes de l'éducation qui sont évoqués habituellement dans un tel contexte (la disparition de l'ascenseur social).
Les écoles d'ingé aujourd'hui font des cours sur le genre, le réchauffement climatique, les discriminations. La boîte de ma femme préfère s'afficher à donner de l'argent à des politiques et technocrates qui pantouflent (et croyez bien que ça leur sera bien rendu) pour l'"écologie" plutôt que d'investir dans ce qu'elle sait faire.
Aux master meef et capès de maths ... euh non rien oubliez
Près de la moitié des langues qu'il a apprises c'est après l'âge de 60 ans.
Du reste ce n'est pas le seul exemple de polyglotte ayant démarré à l'âge adulte.
Le problème de cela tout comme pour les mathématiques, c'est aussi une énorme barrière psychologique, un adulte est "confit" dans des habitudes et du confort, ça rend la chose très compliquée pour 99% des gens, mais le cerveau, en soi, en est capable, en théorie, de s'y mettre après 20 ans et de se câbler pour quelque chose de entièrement nouveau. ( perso : je parle une langue non indo-européenne tonale apprise après 30 ans, et vous seriez incapable de m'identifier comme européen juste avec le son sans l'image)
https://www.polytechnique.edu/actualites/lancement-de-loperation-monge-x2022
Aristote disait aussi que dans les mathématiques les jeunes étaient beaucoup plus efficaces que les vieux. L'intuition et la capacité à créer des images mentales sont importantes. Alors que la métaphysique était plutôt pour lui l'apanage des vieux et des hommes mûrs car elle capitalise sur une expérience cristallisée, et une purification progressive des images (purification qui est le propre de l'intelligence "séparée").
édit: mais cela dit, ne plus pouvoir suivre des séminaires de recherche, ce n’est pas très cher payé si l’on peut continuer à faire des maths à des âges canoniques.
En revanche l'envie peut diminuer car après tout, on a toujours fait sans et puis on est tellement plus à l'aise avec les concepts que l'on a pratiqués pendant des années voire des décennies.
Mais qu'est-ce que je peux faire ? Le public des inspés a juste changé à mesure que l'enseignement s'est effondré et les formateurs doivent faire des quantités de remédiation disciplinaire qui n'existaient pas avant (des cours de maths pour personnes déjà recrutées comme profs de maths). Les problèmes de formation des profs et de formation des élèves sont liés.
Mais derrière, dans la petite tête de l'individu, il faut une image mentale des objets manipulés, c'est ça qui lui fera penser à prendre tel ou tel chemin sur l'arbre pour partir de l'hypothèse et arriver à la conclusion voulue.
Sinon, on se contente de parcourir des chemins plus ou moins au hasard. Un nouveau concept consiste alors à rajouter un chemin dans l'arbre ou à faire des raccourcis entre les chemins existants.
C'est pour cela que contrairement à toi, je ne pense pas que le formalisme soit LA solution miracle, c'est bien joli de maitriser la grammaire et l'orthographe mais ce n'est pas suffisant pour faire une phrase sensée.
C'est aussi et surtout par le vécu individuel devant chaque exercice que l'on se construit une image mentale qui va nous resservir plus tard, comme c'est par des conversations que l'on se forge le sens des mots.
Par contre il est vrai que l'âge impose des limites : dans une langue on ne peut plus être natif, en sport le physique décline, en couture ou en violon les réflexes et la précision des doigts s'ameniusent, l'âge fait aimer un certain confort intellectuel et implique des limites de temps, etc. Ces limites sont cela dit réelles mais surmontables en un certain sens. On sait très bien qu'un cerveau non "entraîné" va décliner. On sait aussi ce qui cause les maladies inflammatoires du cerveau et la dégéneresence (les glucides) et comment contrer cela (la cétose). Dans les langues ce que l'on perd en plasticité du cerveau et en capacité à entendre correctement les sons, on le rattrape en partie avec son expérience et la richesse de son vocabulaire.
Les mécanismes de régulation inhérents à l'école suffisent à former le personnel nécessaire à l'encadrement (c''est-à-dire des gens essentiellement issus de la petite bourgeoisie), on peut laisser l'école en roue libre, pas besoin de se fouler.
Vassilia : c'est plus facile quand on est jeune
Wàng : On sait très bien qu'un cerveau non "entraîné" va décliner
Foys : Vous avez déjà vu des gens démarrer les échecs après 20 ans et obtenir des titres?
Le cerveau est ultra-performant chez le petit enfant, et décline plus ou moins vite. Il décline d'autant plus vite si on ne le sollicite pas à 1000%.
Malheureusement, l'EN est la seule à ne pas savoir ça. On n'arrive pas à enseigner tels et tels concepts à 60% des enfants avant l'âge de 14 ans (Thalès, Pythagore, la règle de 3), tant pis, on va tenter d'arriver à ce même objectif, mais avant l'âge de 18 ans. Grossière erreur. Si on ralentit le rythme d'apprentissage, on diminue le taux de réussite, au lieu de l'augmenter.
Regardez internet et les Gafam, surtout depuis 3 ans, la connaissance et certains sites sont largement invisibilisée dans les algorithmes, des tas de chaînes youtube sautent, Amazon se remplit de faux livres.
A quoi rime un emploi du temps en STMG pour des ados en échec scolaire avec 12 matières ? Et dans ces matières par ex. en maths on va toucher un peu à tout et à rien. Qui a eu l'idée géniale d'introduire à 5 langages visant plus ou moins à de la prétendue programmation noyés dans le "cours" de maths (python, tableur, calculette, géogébra, scratch) quasi en simultané ? Tout ce qui relève d'un truc basiquement utilitaire, un enfant (surtout bien formé par ailleurs) l'apprend sur le tas ! Pas besoin de l'école pour ça. Pourquoi prétendre "éduquer" à la place des parents (au genre, au climatisme, aux discriminations) quand on n'est plus capable d'"instruire" ?
-- Schnoebelen, Philippe
https://www.polytechnique.edu/formulaire-diversite-et-reussite?contactez=sujet&concernant_un_sujet=monge
On a choisi depuis une quarantaine d'années de ralentir le rythme d'apprentissage. Quand le gamin est sage comme une image et ne se pose pas ces questions, on pourrait lui apprendre des tas de choses, mais on a choisi de ne pas le faire. Et quand le gamin est plus âgé, et qu'il commence à avoir ce style de réponse, c'est là qu'on choisit de lui apprendre des notions mathématiques.
Et après, on s'étonne que ça ne marche pas.