C'est injuste, évidemment, mais croire que les gens vont accepter de ne pas se servir de leurs moyens pour avoir pour eux ou pour leurs proches la place dont ils ont envie est utopique et irréaliste.
Ce n'est pas utopique ni irréaliste: L’État peut décider d'avoir le monopole sur toutes les activités liées à l'enseignement ce qui rendrait illégales toutes les écoles privées. Cela aurait un avantage, les bourgeois ne pouvant plus mettre leur gosses dans des écoles privées seraient plus impliqués à défendre une école publique de qualité, avec des moyens.
@Biely. On s'est focalisé sur ce petit passage dans cette vidéo un peu à tort. La jeune femme montrée m'a l'air d'être nous est présentée comme étant une élève moyenne que le soutien scolaire aide à ne pas renoncer, voire à progresser un peu. Dans l'éducation des enfants une bonne partie se joue sur leur encadrement me semble-t-il: sont-ils souvent sollicités à l'école, hors de l'école, sont-ils poussés à se dépasser etc. Quand tu peux payer un intervenant il est possible d'arriver à réunir ces conditions, à créer un bon environnement qui facilite la réussite scolaire. Ceux qui ont des parents qui ne peuvent pas payer auront plus de difficultés à obtenir un tel environnement, voire ne l'obtiendront jamais pendant leur scolarité.
Tous les obstacles se cumulent : un gosse de pauvre vit dans un appartement exigüe et s'il a des frères et sœurs il lui est plus difficile de s'isoler pour pouvoir faire ses devoirs, étudier ses leçons (bruit du poste de tv, agitation des autres membres de la famille...tout ceci ne facilite pas la concentration et démobilise un enfant).
@Fin de partie a écrit " L'Etat peut décider d'avoir [...]"
... s'il est élu pour cela. Et à mon avis, cette idéologie ne convient pas à une majorité d'électeurs (pourtant majoritairement pauvre). Donc non l'état (alias les électeurs) ne le décidera (-eront) pas.
D'autant qu'il suffirait de le faire de l'étranger en visioconférence comme pendant le COVID, c'est moins efficace mais suffisant pour faire la différence. Les bourgeois anticipent, ne les prends pas pour des idiots.
In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
@dp dans ta vignette il manque la 5ième image intitulée "éducation nationale" où l'arbre a été tronçonné à la racine, de sorte que les protagonistes en profitent à stricte égalité en n'ayant rien (tandis qu'il y a un jardin privé hors champ où une aristocratie académique restreinte de gauche continue de profiter des fruits à l'abri des regards).
Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
Comme le dit @Vassillia le soutien scolaire privé ne peut être interdit par l'état (tout simplement car les prestations de service numériques ne connaissent pas de frontière) et qu'en plus je pense qu'une majorité de français s'opposeraient à une telle mesure.
Si les français veulent un service public à la hauteur il faut que ce souhait s'exprime fortement afin qu'un parti de gouvernement (i.e "qui cherche à gouverner et pas seulement à s'opposer"), s'empare de cette thématique pour en faire une pierre angulaire de son programme électoral (car refonder l'éducation nationale est nécessairement un plan de grande envergure).
Mon petit doigt me dit que, malheureusement, peu de français seraient séduits par un tel programme (les profs ont déjà bien trop d'avantages pour certains et améliorer l'attractivité du métier d'enseignant me semble personnellement nécessaire mais peu populaire).
Bref, je crois que le délitement inexorable de l'éducation nationale ne pourrait être stoppé que par une volonté citoyenne forte mais très hypothétique et que le soutien scolaire privé, qu'il soit bon, ou inutile, ou cher ou accessible, ou injuste (ou non) a de beaux jours devant lui.
Une question aux profs du public ou du privé sous contrat :
- par défaut (your default setting ;-)),
conseillez-vous aux parents de laisser leurs enfants suivre les cours à
l'école en faisant confiance, ou de chercher au plus tôt à avoir des
conseils, voir justement des cours de soutien, même à l'extérieur du
système ?
PS : un exemple en langue française (pas en math) ; plus aucun prof de la classe de mon fils ne corrige les fautes d'orthographe (si si, c'est vrai !!! ), même le prof de français en laisse passer (pas grave m'a-t-il dit, il faut surtout que les élèves s'expriment pour l'instant). Bref, un magnifique 37 sur 40 dans une épreuve du DNB blanc (composition) ; c'était la première note de son cursus puisque sinon, ce sont des pastilles de couleur. Évidemment des fautes vraiment basiques non relevées*.
Les erreurs sont gratuites et invisibles pour l'instant et si j'ai bien compris le resteront en grande partie jusqu'au BAC - quatre années à potentiellement développer de mauvaises habitudes. S'il désire aller en fac de français,
hypokhâgne ou toute étude tournant un peu autour de l'expression écrite
et sanctionnant un peu les fautes, je n'imagine pas la claque et le
retard à rattraper...
Dans ce cas, quel serait votre conseil... et est-ce vraiment différent en math ?
*Je parle d'erreurs non relevées du genre "le nombre d'infectées sont (sic)..." "Les pantalons noire (sans s)...", du lourd à mon sens. Dans son cas, je sais que ce
sont des erreurs d'inattention qui s'expliquent par le peu d'importance
sur le sujet, bref, le meilleur moyen de prendre des habitudes de m#@$
Mon petit doigt me dit que, malheureusement, peu de français seraient séduits par un tel programme (les profs ont déjà bien trop d'avantages pour certains et améliorer l'attractivité du métier d'enseignant me semble personnellement nécessaire mais peu populaire).
Ils ont tellement d’avantages que plus personne ne vient faire le taf.
Je ne suis pas sûr de la dernière partie de ta phrase, d’ailleurs. Les gens veulent une école de qualité (c’est un investissement collectif de long terme, chose qui semble échapper à pas mal de gens qui ont réussi), le soutien scolaire est un pis-aller (ça coûte des sous et c’est un investissement individuel à court terme).
Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about. -- Schnoebelen, Philippe
Petit Gaulois : 90% de mes élèves veulent le bac, un point, c'est tout. Ils partiront pour la plupart vers des études courtes. Ceux qui prennent des cours particuliers, c'est parce qu'ils se sentent trop justes pour le bac. Pour les rares qui veulent faire une prépa, ils ont le niveau sans cours particuliers. Pour ceux qui veulent avancer, ils ne trouveront pas mieux qu'au lycée pour progresser. Pas trop le choix en pleine campagne.
Pour l'orthographe, tout dépend des enseignants. Certains sont vigilants, d'autres beaucoup moins.
Tu as tout dit nicolas.patrois, l'intérêt collectif à long terme se heurte à l'intérêt individuel à court terme. Il me semble que beaucoup plus de gens choisissent le second que le premier. C'est tout le problème de la volonté citoyenne, aussi forte soit-elle, on peut espérer que la somme d'intérêt individuel devienne un intérêt collectif mais cela ne fonctionne pas toujours. Pour le dire autrement qui parmi la classe défavorisée acceptera que son enfant ait effectivement moins de chances de réussite ? Qui parmi la classe favorisée acceptera de payer plus d'impôts pour atténuer cette différence de chance ? Pourtant ce serait la seule solution, que chacun fasse un pas vers l'autre. Mais chacun préfère défendre uniquement ses propres intérêts ce qui est compréhensible mais ne fait pas avancer le schmilblick. Les profs font de même quand ils demandent de meilleures conditions de travail. Ils ont raison, ne serait-ce que lorsqu'on voit les problèmes de recrutement mais je pense que ce n'est pas une préoccupation suffisante pour la majorité de nos concitoyens qui ont leurs propres problèmes à gérer et qui sont prioritaires pour eux.
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Selon Troiscas "je pense qu'une majorité de français s'opposeraient à une telle mesure". Des fois, une majorité de français s'opposent à quelque chose, et pourtant on n'en tient pas vraiment compte.
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Vassilia " Les profs font de même quand ils demandent de meilleures conditions de travail."
Non, ils ne font pas de même. En ce qui me concerne, j'ai fait plusieurs pas vers l'autre comme tu le dis en choisissant d'être prof. D'autres options plus lucratives mais moins satisfaisantes éthiquement m'étaient accessibles. Et je suis loin d'être un cas unique. Autour de moi, à part quelques rares cas de glandeurs, les profs montrent un grand dévouement et une force de travail qui, dans n' importe quelle entreprise en ferait rougir plus d'un parmi les haters de profs compulsifs. De plus, par leur grande diversité, les profs ne forment pas un bloc si difficile à manipuler. La charge de travail a nettement augmenté en 20 ans, et la rémunération a nettement baissé avec toujours les mêmes arguments sur nos "avantages", sans que nos maigres contestations n'aient de poids. Même la société des agrégé déplore le déclassement. En bref, "le pas vers l'autre", les profs le font et sont forcés à le faire.
Les gens croient qu'ils ont une école de qualité, et donc ne voient pas pourquoi il faudrait changer quelque chose. Il y a dans le paysage politique français un certains nombre de démagogues qui diffusent tout un tas de faux messages qui plaisent beaucoup au peuple : - tout irait bien, si on nous écoutait. - la retraite à 60 ans, c'est réaliste. - etc
Avec tous ces discours hors-sol, l'ouvrier au SMIC ou le chômeurs ne voient vraiment pas qu'il y a un problème dans l'EN.
Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
et qu'en plus je pense qu'une majorité de français s'opposeraient à une telle mesure.
Plus de la moitié des Français ne paient pas d'impôt sur le revenu. S'ils devaient payer des heures de soutien scolaire à leur gosses ils les paieraient à un prix exorbitant c'est-à-dire deux fois plus cher que des gens plus riches qu'eux. Donc je doute qu'il y ait une majorité de gens qui s'opposerait à l'interdiction des cours de soutien scolaire si cette mesure était applicable.
Sans interdire ce type de prestations il devrait être possible de faire payer plus cher les plus riches, c'est-à-dire qu'ils ne bénéficient pas du crédit d'impôt.
Toujours est-il que les riches sont avantagés sur ceux qui n'ont pas grand chose, ils ne paient pas le même prix l'heure de soutien scolaire que les gueux.
Oh que non et ils savent très bien que ce n’est pas de la faute des enseignants.
En revanche, ils voient leur dévouement. Par exemple, que font les petits patrons et artisans du secteur ? Ils appellent les profs (dont ils ont été élèves) pour savoir qui est bon en BTS ou en section professionnelle, pour savoir qui embaucher. Ils ne se fient pas au diplôme mais aux enseignants.
- la retraite à 60 ans, c'est réaliste.
Bien sûr que oui, mais c’est vrai qu’à force de croire les âneries des ’tites frappes de l’IFRAP, on finit par croire que la fraude fiscale et les subventions qui filent dans les paradis fiscaux, c’est normal.
Quant au soutien scolaire, c’est juste un impôt de plus, payé volontairement par les gens qui ont réussi (ou par ceux qui ne sont rien mais qui se saignent) pour compenser certaines lacunes de l'école (et pour placer leurs mioches au-dessus du lot, croient-ils).
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Pour ceux qui veulent avancer, ils ne trouveront pas mieux qu'au lycée pour progresser. Pas trop le choix en pleine campagne.
Il n'y a probablement pas de livre de maths dans la bibliothèque municipale car on considère que c'est le rôle de l'école...
Mais il y a internet !
Si les profs avaient habitué leurs élèves à travailler sur des livres au lieu de faire croire que le Saint Cours du professeur est l'Alpha et l'Oméga depuis plusieurs générations on aurait des élèves autonomes depuis longtemps.
Fin de partie a dit : Plus de la moitié des Français ne paient pas d'impôt sur le revenu. S'ils devaient payer des heures de soutien scolaire à leur gosses ils les paieraient à un prix exorbitant c'est-à-dire deux fois plus cher que des gens plus riches qu'eux.
Qu’est-ce que tu racontes Fin de partie? Pour commencer il y a désormais l’avance immédiate (pas besoin d’attendre un an...) et ensuite il s’agit de crédit d’impôts et non pas de réduction d’impôts c’est-à-dire que même si on n’est pas imposable (ou plus exactement l’impôt est de zéro euros) on a droit à ce crédit d’impôt (remboursement donc).
Je ne défends pas spécialement le soutien scolaire, mais fdp le crédit d'impôt marche que tu payes des impôts ou non. Voilà c'est juste pour la précision.
Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
Le soutien scolaire n'a rien à voir avec l'impôt qui consiste à rassembler une certaine somme en fonction des revenus de chacun puis à la redistribuer au mieux. Le soutien scolaire offre un service qui ne profite qu'à celui qui l'achète et enrichit au passage des acteurs privés. A titre individuel, c'est forcément plus rentable comme investissement. A titre collectif, c'est forcément moins rentable comme investissement. Je sais bien que la plupart des profs du public font de leur mieux et que leurs demandes sont légitimes malheureusement je n'ai pas l'impression que ce soit suffisant ni pour offrir une éducation de qualité ni pour motiver les électeurs (donc le gouvernement) à changer cet état de fait. Mais on peut toujours espérer que cela change et oeuvrer pour.
In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
Les gens croient qu'ils ont une école de qualité, et donc ne voient pas pourquoi il faudrait changer quelque chose. Il y a dans le paysage politique français un certains nombre de démagogues qui diffusent tout un tas de faux messages qui plaisent beaucoup au peuple : - tout irait bien, si on nous écoutait. - la retraite à 60 ans, c'est réaliste. - etc Avec tous ces discours hors-sol, l'ouvrier au SMIC ou le chômeurs ne voient vraiment pas qu'il y a un problème dans l'EN.
Vu les impôts, taxes, cotisations obligatoires très élevés en France il est normal d’attendre des avantages en retour comme le départ à la retraite à 60 ans, une école de qualité, des hôpitaux avec du personnel... ce ne sont pas des demandes exubérantes.
Je te signale que personne n'est obligé de partir en retraite tu peux travailler toute ta vie si tu veux seulement à 70 ans un patron a le droit de se séparer d'un salarié sans indemnité de départ ni droit pour le salarié aux indemnités chômage.
Que pourraient faire les profs si les parents n'écrivent pas en bon français.
@gerard0 Et....n'est-ce pas exactement le sujet ??? Je suis incapable de compenser ou de remplacer des profs. Mais bref, si je comprends bien les quelques réponses, aucun souci donc... Mais merci pour la correction et la réflexion superbe et bienveillante...
Les petits patrons et artisans, oui, ils voient qu'il y a un problème.
Relis, je concluais : l'ouvrier au SMIC ou le chômeur ne voient vraiment pas qu'il y a un problème dans l'EN. Ce sont eux, les victimes du système, ce sont eux que j'essaye de défendre contre cette politique désastreuse.
Je repense à ce Lucas_ qui a fréquenté ce forum pendant 2 ou 3 mois. Bachelier, fils d'éboueur, étudiant dans une 'Ecole du numérique', payée 'à prix d'or par ses parents. Dans n'importe quelle école RESPONSABLE, on lui aurait dit en 6ème ou en 5ème qu'il avait trop de lacunes, et notre belle Education Nationale lui a menti pendant des années, et lui a donné à la fin un diplôme totalement fictif. Dans son Ecole du Numérique, toutes les lacunes qu'il avait depuis des années se sont finalement révélées, il était en échec total, incapable de comprendre quoi que ce soit. Et dans son cas, cours particuliers ou pas, ce n'est pas la question.
Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
@Biely. Donc des boîtes multinationales ont une rente payée par l’État. Magnifique! Pourquoi tout cet argent n'est pas donné à l’Éducation nationale pour améliorer le service public de l'éducation ? Si un patron quelconque tape dans la caisse pour y soustraire de l'argent qui ne contribue pas au fonctionnement de son entreprise cela s'appelle, je crois, de l'abus de bien social. Quand l’État soustrait de l'argent de ses caisses qui ne contribue pas au bon fonctionnement des services publics (qui assure le bon fonctionnement de l’État) cela n'a pas de nom.
@Lourrran. La personne dont tu parles n'avait sans doute pas envie de devenir éboueur comme son père*, il avait envie de croire, comme beaucoup de gens, à la promotion sociale et exercer une profession choisie. Tu veux que les gens n'aient plus d'espoir en rien et qu'il se résignent à ce que "les propriétaires du troupeau" leur assignent leur place (s'ils veulent bien leur assigner une place) ?
*: Je pense qu'il est bien placé pour voir ce que l'exercice d'un tel boulot fait sur les gens et leur santé.
Si on veut vivre vieux, on ne fait pas un tel boulot.
Moi je veux que les gens soient informés y compris si cela veut dire n'avoir plus d'espoir parceque je les considère suffisamment intelligents pour entendre la vérité et c'est ma manière de les respecter. Mais tu as sûrement raison Fin de Partie, pour la paix sociale, il vaut mieux les manipuler en leur faisant croire au Père Noël. Désolée mais j'ai du mal à voir cela comme un progrès sociétal. Vous avez un cancer incurable par la médecine traditionnelle ? Ne vous en faites pas, un peu de ma poudre de perlimpinpin et vous allez guérir... ou pas. Mais au moins vous aurez consommé ma poudre de perlimpinpin. Je ne comprends pas comment on peut défendre ce point de vue. Si un gamin n'a pas les moyens de suivre des études supérieures, il faut lui dire, même les grands méchants loups du privé qui tirent profit des inscriptions le disent (pour les boîtes sérieuses).
In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
Ah mais c’est ce que je dis, une majorité d’élèves se contentent du cours du prof. Et ils ont bien raison. Ils n’ont pas du tout besoin de plus pour la suite de leurs études.
@Biely: Donc des boîtes multinationales ont une rente payée par l'Etat. Magnifique! Pourquoi tout cet argent n'est pas donné à l'Education nationale pour améliorer le service public de l'éducation?
Je te rejoins totalement sur le côté choquant de l’affaire. Tu parles de donner cet argent à l’Éducation nationale mais donner cet argent pour faire quoi exactement? Un certificat de présence doré à l’or fin?...
@AD merci pour le nettoyage du fil, le sujet est effectivement le soutien scolaire en général, et en maths en particulier puisque cela semble être la matière la plus demandée.
Je vais me documenter sur ça, c'est un sujet que je connais mal.
Après @kioups, je suis un peu étonné les élèves cherchant à faire des études sélectives prennent beaucoup de cours particuliers ; à Paris on arrive quasiment à 100%. J'avais lu le livre d'un prof d'HIV (le lycée, pas la maladie) qui avait observé que ses élèves prenaient des cours dans 4 ou 5 matières (School business d'Arnaud Parlenty). Je suppose que la sélection devenue généralisée dans le supérieur via Parcoursup a dû favoriser l'augmentation de ses pratiques (le livre de Parlenty date de 2015).
Réponses
-- Schnoebelen, Philippe
-- Schnoebelen, Philippe
Si cela n'intéresse plus personne, on ferme !
AD
Cordialement.
-- Schnoebelen, Philippe
Pour l'orthographe, tout dépend des enseignants. Certains sont vigilants, d'autres beaucoup moins.
Pour le dire autrement qui parmi la classe défavorisée acceptera que son enfant ait effectivement moins de chances de réussite ? Qui parmi la classe favorisée acceptera de payer plus d'impôts pour atténuer cette différence de chance ? Pourtant ce serait la seule solution, que chacun fasse un pas vers l'autre. Mais chacun préfère défendre uniquement ses propres intérêts ce qui est compréhensible mais ne fait pas avancer le schmilblick. Les profs font de même quand ils demandent de meilleures conditions de travail. Ils ont raison, ne serait-ce que lorsqu'on voit les problèmes de recrutement mais je pense que ce n'est pas une préoccupation suffisante pour la majorité de nos concitoyens qui ont leurs propres problèmes à gérer et qui sont prioritaires pour eux.
Des fois, une majorité de français s'opposent à quelque chose, et pourtant on n'en tient pas vraiment compte.
Non, ils ne font pas de même. En ce qui me concerne, j'ai fait plusieurs pas vers l'autre comme tu le dis en choisissant d'être prof. D'autres options plus lucratives mais moins satisfaisantes éthiquement m'étaient accessibles. Et je suis loin d'être un cas unique. Autour de moi, à part quelques rares cas de glandeurs, les profs montrent un grand dévouement et une force de travail qui, dans n' importe quelle entreprise en ferait rougir plus d'un parmi les haters de profs compulsifs.
De plus, par leur grande diversité, les profs ne forment pas un bloc si difficile à manipuler. La charge de travail a nettement augmenté en 20 ans, et la rémunération a nettement baissé avec toujours les mêmes arguments sur nos "avantages", sans que nos maigres contestations n'aient de poids. Même la société des agrégé déplore le déclassement. En bref, "le pas vers l'autre", les profs le font et sont forcés à le faire.
- tout irait bien, si on nous écoutait.
- la retraite à 60 ans, c'est réaliste.
- etc
Avec tous ces discours hors-sol, l'ouvrier au SMIC ou le chômeurs ne voient vraiment pas qu'il y a un problème dans l'EN.
-- Schnoebelen, Philippe
Je sais bien que la plupart des profs du public font de leur mieux et que leurs demandes sont légitimes malheureusement je n'ai pas l'impression que ce soit suffisant ni pour offrir une éducation de qualité ni pour motiver les électeurs (donc le gouvernement) à changer cet état de fait. Mais on peut toujours espérer que cela change et oeuvrer pour.
Et....n'est-ce pas exactement le sujet ??? Je suis incapable de compenser ou de remplacer des profs. Mais bref, si je comprends bien les quelques réponses, aucun souci donc... Mais merci pour la correction et la réflexion superbe et bienveillante...
Relis, je concluais : l'ouvrier au SMIC ou le chômeur ne voient vraiment pas qu'il y a un problème dans l'EN. Ce sont eux, les victimes du système, ce sont eux que j'essaye de défendre contre cette politique désastreuse.
Je repense à ce Lucas_ qui a fréquenté ce forum pendant 2 ou 3 mois. Bachelier, fils d'éboueur, étudiant dans une 'Ecole du numérique', payée 'à prix d'or par ses parents. Dans n'importe quelle école RESPONSABLE, on lui aurait dit en 6ème ou en 5ème qu'il avait trop de lacunes, et notre belle Education Nationale lui a menti pendant des années, et lui a donné à la fin un diplôme totalement fictif.
Dans son Ecole du Numérique, toutes les lacunes qu'il avait depuis des années se sont finalement révélées, il était en échec total, incapable de comprendre quoi que ce soit.
Et dans son cas, cours particuliers ou pas, ce n'est pas la question.
Vous avez un cancer incurable par la médecine traditionnelle ? Ne vous en faites pas, un peu de ma poudre de perlimpinpin et vous allez guérir... ou pas. Mais au moins vous aurez consommé ma poudre de perlimpinpin. Je ne comprends pas comment on peut défendre ce point de vue. Si un gamin n'a pas les moyens de suivre des études supérieures, il faut lui dire, même les grands méchants loups du privé qui tirent profit des inscriptions le disent (pour les boîtes sérieuses).