Absurdité, absurdité, absurdité

Lolo36
Modifié (March 2023) dans Fondements et Logique
Bonjour,

Quand on suppose $A\vee B$ et qu'on veut aboutir à une absurdité (dans un raisonnement par l'absurde par exemple), faut-il montrer qu'on arrive à une absurdité en supposant soit $A$, soit $B$ et c'est suffisant ; ou faut-il aboutir à une absurdité dans les deux cas : c'est à dire que je montre que quand je suppose $A$ alors j'arrive à une absurdité, et quand je suppose $B$ j'arrive à une absurdité, et quand je suppose $A\wedge B$ j'arrive à une absurdité (car les deux peuvent être vrais en même temps) ? Merci.

Réponses

  • JLapin
    Modifié (March 2023)
    Démontrer $A\vee B$ implique le faux revient à démontrer Non($A\vee B$) soit Non(A) et Non(B) ou encore $A$ implique le faux ET $B$ implique le faux.

    Coquille corrigée : désolé
  • Lolo36
    Modifié (March 2023)
    Ok je vais alors montrer que A implique le faux et que B implique le faux. Donc on aura automatiquement (A et B ) implique le faux.
  • Tu auras $A$ ou $B$ implique le faux.
    Si tu veux montrer que $A\wedge B$ implique le faux, il te suffit de montrer que $A$ implique le faux ou que $B$ implique le faux.
  • ok ca marche merci
  • Foys
    Modifié (March 2023)
    NB. Soient $A,B,X$ deux [trois ? <-- réponse de Foys: attendez que je recompte] énoncés. À quelles conditions, pour tout énoncé $C$, $X \Rightarrow C$ est équivalent à $(A \Rightarrow C) \wedge (B \Rightarrow C)$ ?
    Réponse : cela arrive si et seulement si $X$ équivaut à $A \vee B$. Ceci est vrai en logique classique comme dans des logiques plus faibles comme l'intuitionniste, au point où il est possible en théorie des types simples de définir $A \vee B$ comme $\forall P ((A \Rightarrow P) \Rightarrow (B \Rightarrow P)\Rightarrow P)$ (la quantification portant sur des énoncés).
    Voir aussi la règle d'élimination de la disjonction "$\vee$" en déduction naturelle.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • PetitLutinMalicieux
    Modifié (March 2023)
    Bonjour
    Remettons dans l'ordre, Lolo36. Dans la première phrase de ton premier message, tu supposes "A ou B". C'est fini. Il suffit d'arriver à la moindre "absurdité", autrement dit "contradiction", pour que tu aies le contraire de "A ou B". Tu n'as pas de supposition à faire. Ni de A, ni de B. Si tu fais cette sur-supposition, c'est-à-dire que A est vraie, alors tu devras trouver une contradiction et trouver ce qui se passe si A est faux. Sinon, ton raisonnement n'est plus un raisonnement par l'absurde, mais un raisonnement absurde.

    @JLapin : De Morgan ne cautionne pas ton premier message."Non Et", ce n'est pas "non et non". Et démontrer Que "A ou B" aboutit à une contradiction, ce n'est pas démontrer "non(A et B )".
    Ce site est fatigant. Les gens modifient sans cesse leurs messages passés, et on ne comprend plus rien à la discussion. Je suis nostalgique du temps où, si on postait une bêtise, on devait l'assumer. Et si on cite le passage pour l'ancrer, l'administrateur supprime en disant qu'on n'a pas besoin de recopier le message passé.
  • Lolo36
    Modifié (March 2023)
    Ok je voisPetitLutinMalicieux
    Oui je crois que ce n'est pas démontrer "non (A et B )" mais plutôt démontrer "non(A ou B ) implique le vrai" ie $\neg (A \vee B ) \implies \neg\perp$.
    [Inutile de reproduire le message précédent. AD]
  • GaBuZoMeu
    Modifié (March 2023)
    Bonjour,
    Bon,  @JLapin a fait une coquille et écrit $\neg(A\wedge B )$ au lieu de $\neg(A\vee B )$. À part cela, je ne vois pas le sens du message de @PetitLutinMalicieux.
    Une démonstration (classique ou intuitionniste) de $(A\vee B )\to C$, c'est bien la même chose qu'une démonstration de $A\to C$ et une démonstration de $B\to C$.
    Le passage dans un sens, c'est les règles d'introduction du $\vee$ en déduction naturelle :  $$ \frac{A}{A\vee B}\qquad \dfrac{B}{A\vee B}\;,$$ et dans l'autre sens c'est la règle d'élimination du $\vee$ : $$\begin{array}{ccccc}&&\not A&&\not B\\ &&\vdots&&\vdots\\A\vee B&&C&&C\\\hline&&C&&\end{array}\;.$$
    C'est à peu près ce qu'a déjà écrit Foys. Une version topologique : si $A, B, C$ sont des ouverts d'un espace topologique, alors le plus grand ouvert dont l'intersection avec $A\cup B$ est contenue dans $C$ est égal à l'intersection du plus grand ouvert dont l'intersection avec $A$ est contenue dans $C$ avec le plus grand ouvert dont l'intersection avec $B$ est contenue dans $C$.
  • Lolo36
    Modifié (March 2023)
    Je ne vois pas pourquoi vous dites que cela revient à démontrer Non(A ou B ) si l'on doit démontrer $A \vee B \implies \perp$. Avec des équivalences, tables de vérités, ça donne quoi ?
  • Plaît-il ? L'implication $P\implies Q$ serait équivalente à l'implication $\neg P\implies \neg Q$ ? C'est une découverte récente ?
  • Lolo36
    Modifié (March 2023)
    Oui désolé @Math Coss je suis allé trop vite en besogne (ça va c'est juste une interversion de deux lignes) :)
  • Pour répondre à ce message dans sa formulation corrigée, voici une table de vérité. \[\begin{array}{|c|c||c|c||c|c|c|}\hline A&B&A\cup B&\neg(A\vee B )&\neg A&\neg B&\neg A\wedge\neg B\\\hline V&V&V&F&F&F&F\\\hline V&F&V&F&F&V&F\\\hline F&V&V&F&V&F&F\\\hline F&F&F&V&V&V&V\\\hline\end{array}\]
  • Oui, $\neg P$ et $P\to \bot$, c'est kif-kif.
  • Ok j'ai compris 
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