Formation olympique française dans les vieilles années

Bonsoir tout le monde.
Ces derniers jours je m'intéresse aux Olympiades Internationales de Mathématiques et plusieurs choses m'ont frappée.
  1. La France a commencé à y participer très tôt : en 1967.
  2. Jusqu'en 1992, la France oscillait entre la 5ᵉ et la 15ᵉ place.
  3. Dès 1993 la dégringolade aura été douloureuse.
On peut se rendre compte de ces trois points sur la page Wikipédia dédiée.
Fort de ces constats plusieurs questions me viennent à l'esprit (d'autres suivront sans doute suivants les réponses), celles-ci sont bien entendu adressées aux professeurs, préparateurs et aux participants de ce que j'ai appelé dans le titre "ces vieilles années", mais pas que. :)
  1. Comment prépariez-vous les candidats/étiez-vous préparé à concourir ?
  2. Durant cette période, moderne, la France s'en tirait vraiment pas mal, bien que les programmes n'étaient pas spécialement adaptés à ce concours spécifiquement.
    Ainsi, par exemple, durant une quinzaine d'années, les élèves français (et bien d'autres mais nous sommes surtout français sur ce forum :)) ne voyaient pas de Géométrie Pure au cours de leur scolarité. Pourtant, cette dernière est présente chaque année. Comment était donc préparées ces épreuves de géométrie ?
    De même pour, par exemple, la théorie des graphes, inexistante depuis toujours de l'enseignement secondaire français.
  3. Comment étaient sélectionnés les candidats ? Cette sélection n'a pas dû changer du jour au lendemain, ainsi, qu'est-ce qui aurait pu expliquer la chute faramineuse de la France dans le classement, en à peine 3 ans ? (respectivement 5ᵉ, 10ᵉ et 13ᵉ en 90-91-92 puis 30ᵉ et plus dès 95).
  4. Comment les élèves pouvaient se préparer durant ces vieilles années où n'existait pas internet ? J'imagine que Claude, du fin fond de sa campagne normande, avait beaucoup moins de chance d'être sélectionné qu'Eude, élève à Henri IV ?
  5. Les professeurs avaient donc sans doute un grand rôle à jouer. Comment ceux-ci se dépatouillaient-ils pour préparer leurs élèves ?

Réponses

  • Foys
    Modifié (December 2022)
    L'introduction de la pédagogie contemporaine a fait disparaître les mathématiques de l'enseignement en France sauf dans les habituels lycées prestigieux qui bénéficient de passe-droit de fait pour le faire. C'est normal que le vivier de recrutement se soit complètement tari.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • JLT
    JLT
    Modifié (December 2022)
    Jusque vers le début des années 1990, l'équipe de France était constituée de 2-3 élèves de terminale et 3-4 de math sup. Par exemple en 1990, l'année où la France a fini cinquième, https://www.imo-official.org/team_r.aspx?code=FRA&year=1990 seuls V. Lafforgue et Texier étaient en terminale.
    Les élèves de terminale étaient sélectionnés par le concours général, dont le résultat était connu en juin, et ils étaient préparés pendant 2 semaines. Vincent Lafforgue a dû s'y préparer un peu plus car son frère Laurent était un ancien participant et a pu lui transmettre des livres.
    Les élèves de math sup provenaient majoritairement du lycée Louis-Le-Grand, à quoi s'ajoutaient les participants de l'année précédente qui n'étaient pas scolarisés à LLG, et un nombre négligeable d'autres élèves. Il y avait une préparation au lycée LLG (1 fois par mois si mes souvenirs sont bons ?) et un test de sélection à la fin de l'année. En pratique les élèves ne passaient pas beaucoup de temps sur les exercices olympiques car ils avaient autre chose à faire.
    Sinon, sans internet, il n'y avait effectivement pas beaucoup de moyens de se préparer. Il y avait quand même le livre de Greitzer "International Mathematical Olympiads 1959-1977".
  • PierreB
    Modifié (December 2022)
    A la  description de JLT, on peut ajouter que la participation française a été initiée par des personnes comme Denis Gerll, André Warusfel et Claude Deschamps, tous professeurs à LLG, ce qui explique le biais important sur l'origine scolaire des élèves.
    Pierre.
  • J'aimerais bien en savoir plus aussi sur la préparation, et plus spécifiquement sur un point : à quel moment l'éducation nationale est-elle présente dans cette préparation ? Sont-ce des bénévoles qui gèrent de A à Z la préparation ?
  • Pour ce qui est de la préparation actuelle, les préparateurs sont en majorité d'anciens élèves de la préparation olympique et sont bénévoles. L'Education Nationale participe au sens où elle mandate l'association Animath pour sélectionner et préparer l'équipe de France, et contribue pécuniairement (pas des sommes faramineuses).
  • Ah, si on ne peut compter que sur Animaths, il y a rien d'étonnant à ce qu'on retrouve le même genre d'élèves parmi les sélectionnés. Il ne s'agit absolument pas d'une critique d'Animaths de ma part, ils mériteraient tout simplement un plus grand soutien de la part de l'EN, de même pour les préparation de la PO(un scandale qu'ils soient bénévoles d'ailleurs). Seuls ceux qui sont naturellement excellents en mathématiques ET qui connaissent l'existence d'animaths pourront bénéficier de tout ça ; ceux qui sont bon et ont du potentiel, bon je suppose que se contenter d'appliquer Pythagore ou Thalès dans les exercices types leur suffira !
  • Les exercices actuels de l'OIM ne sont-ils pas (beaucoup) plus durs que dans les années 60 à 90 ?
    J'ai l'impression que notre préparation est de bonne facture mais qu'on n'y met pas les mêmes moyens que dans d'autres pays.
  • JLT
    JLT
    Modifié (December 2022)
    Il n'y a pas qu'Animath, il y a aussi des clubs de maths, notamment celui de Lyon qui est le plus tourné vers la préparation olympique. Les participants ne sont pas tous de la région de Lyon, certains élèves font des centaines de km en train pour assister aux séances. Il y a aussi d'autres clubs cités ici : https://www.animath.fr/clubs/ et peut-être d'autres qui ne sont pas répertoriés. Ils ne sont pas forcément centrés sur les exercices d'olympiades, mais connaissent certainement Animath et peuvent diriger leurs adhérents vers la préparation olympique.
    Noter que les animateurs des clubs sont généralement des bénévoles.
    Quant à la difficulté des exercices : oui je trouve qu'ils sont en moyenne nettement plus difficiles qu'il y a 40 ans, il faut bien départager les pays qui y mettent beaucoup de moyens. D'un autre côté ce n'est pas forcément volontaire. Chaque pays peut proposer des exercices, un comité pré-sélectionne certains exercices qui sont mis dans une "shortlist", puis les pays participants votent au dernier moment sur la liste des exercices qui figurent au concours. En général on manque d'exercices faciles parmi les exercices proposés, or beaucoup de pays, notamment les "petits pays", souhaitent qu'il y ait 1 exercice abordable par journée (donc les exercices 1 et 4)..
  • dp
    dp
    Modifié (December 2022)
    Étant donné que tu parles de moyens, peut-on considérer que la chute des équipes françaises est due à un manque de moyens ou bien à une formation mathématique initiale raz des pâquerettes, qui potentiellement nous prive d'un important vivier ?
    Je veux dire par là que durant les années 70-80, l'enseignement mathématique était plus à même de créer des vocations et de donner les moyens de résoudre des problèmes complexes ; du moins comparé à ce qui se fait depuis les deux dernières décennies. D'un autre côté, au vu de l'origine des élèves sélectionnés durant ces années là, pas certain que ça ait changé grand chose.
    Toutefois, cela n'explique pas la chute du milieu des années 90… sans doute le fait qu'on n'envoyait plus de taupin ?
  • C'est surtout un problème de repérage des meilleurs élèves. Quand on envoyait des taupins, de fait beaucoup de très bons élèves se trouvaient à LLG. Pour ce qui est des élèves de terminale, les énoncés du concours général constituaient un bon test de sélection car vers 1990, leur format consistait en une liste d'exercices courts, difficiles et sans indication. Quelques années plus tard, non seulement on n'envoyait plus de taupins, mais aussi le format des énoncés du CG a changé, donc le CG ne permettait plus de sélectionner adéquatement des élèves susceptibles de faire de bonnes performances à l'OIM.

    Après c'est sûr que les évolutions récentes n'ont pas aidé non plus :
     * On demande de moins en moins de démonstrations aux élèves du secondaire
     * On demande de moins en moins de calculs algébriques (factorisations, développements)
     * La géométrie pure a quasiment disparu des programmes. Les élèves de terminale actuelle savent à peine ce qu'est un orthocentre par exemple.
  • Soc
    Soc
    Modifié (December 2022)
    Le rapport des élèves au travail a également changé, même chez les excellents élèves. Vincent Lafforgue par exemple, en plus d'être brillant, était un travailleur chevronné tel que je n'en ai pas vu passer de toute ma carrière (je parle de la capacité de travail, j'aurais plus de mal à juger du reste, surtout au collège). C'est la juxtaposition des qualités innées et d'une grande capacité de travail qui permet à de très rares individus d'atteindre des sommets hors de portée des autres.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Merci pour ton diagnostic JLT, c'est juste parce que c'est exactement ce que je pense  :D

    p.s. Soc, pour info même les sociologues les plus réactionnaires ont fini par abandonner l'idéologie du don, de la motivation etc. Pire, même l'Ulm n'y croit plus avec le développement des recherches sur les facteurs proximaux. Pour en savoir plus et comprendre comment ça marche (déjà cité sur ce forum) : "la noblesse scientifique"
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Ce doit être parce que les sociologues ne croisent jamais ces gens brillants qu'ils ne croient pas en leur existence...
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • xax
    xax
    Modifié (December 2022)
    Ben si justement, c'est l'Ulm qui a commandité l'enquête sociologique pour savoir comment on devient un gros polar.

    Au passage, il y a d'autres excellents travaux sur les polars effectués par des sociologues normaliens, de la taupe à la médaille Fields.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Soc a dit :
    Le rapport des élèves au travail a également changé, même chez les excellents élèves.
    Je ne suis pas si sûr. Quand j'étais élève en terminale C, je n'avais pas l'impression de travailler, en tout cas pas plus que les autres, mais je passais plusieurs heures à chercher les exercices du magazine Tangente dès que je le recevais, et j'ai aussi cherché quelques problèmes de concours général qui se trouvaient à la fin de mon manuel de terminale. J'avais l'impression que c'était du divertissement et non un vrai travail. Un quart de siècle plus tard, j'ai côtoyé des élèves de la formation olympique qui passaient beaucoup plus de temps sur les maths extra-scolaires, que ce soit dans les clubs de maths, les stages olympiques ou pour chercher les exercices d'Animath. Et j'imagine qu'ils n'avaient pas non plus l'impression de vraiment travailler.

  • Encore d'accord avec toi JLT, les clubs et les maths ludiques ont dans une certaine mesure permis d'éviter l'effondrement complet. C'est d'ailleurs un objectif politique initial (que Martin Andler a confirmé dans une vidéo, tout en affirmant n'ayant pas anticipé le crash à ses début).

    De fait les 1% à 2% de très bons élèves qui restent (dans les comparatifs internationaux, à comparer aux 15% "avant") doivent certainement moins à l'école et plus à l'extra-scolaire (voire tout ...).
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Tiens @JLT, comme tu dis avoir côtoyé des élèves de la formation olympique, comment ceux-ci s'en sortaient/sortent dans les domaines pas ou plus enseignés ? Géométrie, théorie des graphes, équations fonctionnelles, etc...
  • Lors des premiers tests de sélection (=coupe Animath), on ne demande pas de connaissances particulières, donc le fait de ne pas connaître ces domaines n'est pas handicapant. On évite donc de poser des problèmes de géométrie faisant appel à des théorèmes hors programme, ou des problèmes nécessitant des calculs algébriques compliqués. Ces épreuves servent à mesurer la capacité des candidats à faire des raisonnements mathématiques non standard. Souvent les démonstrations sont un peu alambiquées et confuses, mais permettent de voir le potentiel de l'élève. Ensuite, lorsque l'élève entre dans la formation olympique, il apprend les théorèmes utiles. Ca peut prendre quelques années avant qu'il ne devienne performant sur les exercices de niveau OIM, mais un élève fort en math n'a pas de difficulté à apprendre des maths en dehors du cadre scolaire.
  • A-t-on une idée, une ébauche de ce que devrait connaître un candidat ?
    Facilités en calcul mental ? (Les tables ?)
    Connaissances géométriques ? (Lesquelles ?)
    etc. ?
  • JLT
    JLT
    Modifié (December 2022)
    Si tu parles des coupes Animath, tu trouveras des énoncés ici : https://maths-olympiques.fr/?page_id=69
    Il n'y a pas besoin de connaissances particulières mais il vaut mieux avoir l'habitude de manipuler les nombres entiers, de maîtriser le calcul littéral, de faire des raisonnements géométriques et des démonstrations de math en général. Autant dire que 99% des élèves de collège-lycée resteraient complètement secs sur ce genre d'exercices.
  • dp
    dp
    Modifié (December 2022)
    En effet, en regardant ce sujet de 2022, les connaissances n'ont pas l'air de dépasser ce qui est demandé/était demandé au collège dans les années 60 : il est clairement possible d'avoir la maximum de points en « maitrisant » un minimum les Lebossé-Héméry de 6ᵉ-3ᵉ; mieux encore, il semble même que l'on peut résoudre les exercices « pour lycéens » en ayant uniquement connaissance de ces Lebossé-Héméry de niveau collège.
    Je ne sais pas trop ce que sont devenus les programmes de collèges aujourd'hui, mais il y a 15 ans, lorsque j'y étais, même avec mes très bonnes notes, je ne suis pas certain que j'aurais été en mesure de résoudre plus que quelques exercices.
    Je trouve que c'est un triste constat. Tout existe déjà plus ou moins, à quelques adaptations près, mais on n'en fait pas usage.
  • dp a dit :
    Je ne sais pas ce que sont les programmes de collèges aujourd'hui, mais il y a 15 ans, lorsque j'y étais, même avec mes très bonnes notes, je ne suis pas certains que j'aurais été en mesure de résoudre plus que quelques exercices.
    Je trouve que c'est un triste constat. Tout existe déjà plus ou moins, à quelques adaptations près, mais on n'en fait pas usage.

    Je n'ai pas le palmarès sous la main mais résoudre "quelques exercices" est déjà un excellent résultat pour ce genre de compétition. Et j'imagine que les candidats qui visent une bonne place se sont entraînés sur les sujets des années précédentes, donc ont déjà acquis l'habitude de réfléchir sur ce genre de thématiques.
  • Je te remercie de flatter mon égo. :D
    Je pense aussi que tu as raison quant à l'entraînement des candidats. Ne resterait plus qu'à connaitre la proportion de ceux-ci le faisant d'eux-mêmes ou aidés de leurs professeurs.
  • Document très intéressant, merci du partage. Certains exercices de niveau collège peuvent être posés en seconde (les racines emboîtées par exemple).

    Pour l'exercice 7, je l'ai déjà croisé sous une version un peu différente : on colorie tous les points du plan en bleu ou en rouge, démontrer qu'il existe un triangle équilatéral dont les trois sommets sont de même couleur.
  • Soc
    Soc
    Modifié (December 2022)
    J'ai une élève de 3ème l'an dernier qui a su faire cet exercice 7 sans aide, mais pas en temps limité. J'aime beaucoup les exercices d'Animath car justement ils ne nécessitent pas de connaissances extravagantes pour être résolus et font pourtant beaucoup réfléchir.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Tryphon1192
    Modifié (December 2022)
    PierreB rappelle les noms des précurseurs qui  ont œuvré pour la participation française, dans un climat d'idées fait d'indifférence ou d'hostilité : Denis Gerll et André Warusfel. On peut citer aussi André Adler, Georges Glaeser, Christian Gautier.
    Pour la préparation, JLT signale qu'il existait un livre de Samuel Greitzer paru en 1978, en anglais. Il y a eu aussi un livre de Gerll et Girard paru en 1975 aux éditions Hachette, en français, mais sans les corrigés, lesquels ne devaient paraître qu'en 1999 sous le titre Supermath, par Pierre Bornsztein.
  • Dans un registre plus démocratique que les Internationales (disons ce qu'est la proD2 au tournoi des 6 nations), il existe les "Olympiades Mathématiques de Première", nationales d'une part et académiques d'autre part. On peut tirer son chapeau aux auteurs et autrices de sujets. Si l'on excepte ça et là quelques sujets un brin bruts de décoffrage, la majorité des Académies mettent en effet un point d'honneur à présenter des sujets variés et intéressants. Malheureusement, certaines Académies ne publient pas leur sujet et cultivent l'omerta, c'est regrettable (et illicite). Ces olympiades constituent une "banque" de sujets permettant de se préparer à d'autres concours plus ambitieux.

  • e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Math Coss
    Modifié (January 2023)
    Je dirais plutôt André Adler, même si l'âge semble avancé – et encore, il ne rend guère qu'une dizaine d'années à Georges Glaeser. De toute façon, je pense que le rôle que Martin Andler a joué est bien plus tardif.
  • Je pense aussi que c'est André Adler car il connaissait très bien André Warusfel : c'était un de ses colleurs l'année où il a pris sa retraite (1972).

    André Adler était un colleur redouté par les élèves de HX2, certains étaient terrorisés quand ils passaient avec lui. Il faut dire qu'au lieu de faire passer les trois simultanément au tableau il faisait passer les élèves un par un pendant 20 min et ne les ménageait pas !

    J'ai su plus tard par un ami qui l'a eu comme professeur à Condorcet qu'il ne terrorisait pas du tout ses élèves. C'est lui qui était le professeur d'Anne Chopinet, major à l'X en 1972 (première année où les filles ont été autorisées à concourir) .
  • etanche
    Modifié (January 2023)
    Tryphon1192 a dit :
    Il y a eu aussi un livre de Gerll et Girard paru en 1975 aux éditions Hachette, en français, mais sans les corrigés,
    Pas tout à fait exacte dans le Gerll Girard il y a les corrigés, juste à la fin il y a d'autres exercices olympiades sans corrigés.
    Ce livre a été réédité par les éditions Jacques Gabay  disponible ici
    151 bis, rue Saint-Jacques
    75005 Paris (France)
    Tél. : +33 (0)1 43 54 64 64
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