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Le CNRS et la situation des mathématiques

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Réponses

  • @Fin de partie : Oui, la violence naît dans le phénomène d'exclusion à la connaissance, exclusion que la gauche et la droite appellent de leurs voeux depuis mai 68. Le projet élitiste que tu vilipendes est simplement l'école de l'instruction, sabordée à petits feux depuis.
  • @Fin de partie j'avoue avoir posté cet extrait comme hameçon pour gros poisson et je te voyais venir à des kilomètres à la ronde :mrgreen:

    Fin de partie a dit : 

    Dans quelle école on réprimande un gosse qui n'a pas de bonnes notes, dans quelle école on l'humilie pour ça?

    La violence naît pour moi dans les phénomènes d'exclusion.

    Mais l'humiliation n'est pas directe, elle est indirecte. Lorsque tu fais partie des 3,4 élèves de la classe qui savent à peine écrire (voir l'élève dénommé Madjid dans le texte) tu t'en rends compte et tu te sens automatiquement humilié. C'est l'effet des classes hétérogènes...

    Et le phénomène d'exclusion dont tu parles, qui engendre la violence (je te rejoins totalement) est créé par les classes hétérogènes, car je répète ce que dit l'auteur, les 3,4 élèves qui sont vraiment en arrière par rapport aux autres vont forcément se sentir exclus.
  • Modifié (November 2022)
    @Fin de partie un de mes camarades de classe du lycée a fini par faire de la prison pour avoir braqué une banque, juste comme ça, sur un coup de tête, en fin de soirée (donc début de matinée) où il était bourré. Personne ne l'a jamais exclu du système scolaire, au contraire, c'était le délégué de classe et il avait même occasionnellement de très bonnes notes quand il copiait sur moi, il a eu le bac, a même été inscrit à la fac...
    Tu sais pourquoi je le laissais copier volontairement ?  Justement car c'est un des seuls moyens que j'avais trouvé pour ne pas moi me sentir exclue en étant une bonne élève plutôt sérieuse et introvertie dans un lycée de banlieue. Je n'avais pas conscience à l'époque que non seulement je ne l'aidais pas mais que je nuisais à ses chances de réussite en faisant cela, je ne le referai pas aujourd'hui.
    Comme j'ai plusieurs fois essayé de lui expliquer des choses, je peux t'assurer qu'il n'était pas plus bête qu'un autre mais personne ne lui a jamais dit, "maintenant tu arrêtes tes conneries et tu te mets au travail sinon ça va mal finir". Réprimander un élève qui ne travaille pas, c'est le respecter, c'est croire en ses chances de progresser et de s'inclure dans la société plutôt que d'attendre que d'autres lui disent que c'est trop tard pour lui et que plus personne ne veut de lui.
    Ce n'est pas la même chose qu'humilier un enfant qui n'a pas les capacités de suivre ce qui est évidemment toxique mais c'est justement ce qu'on fait en lui faisant croire qu'il peut suivre alors que non.
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • Modifié (November 2022)
    Merci @Gérard0.
    Voir le mal que la psychanalyse a fait aux parents d'enfants autistes.
    @Biely.
    Ce texte décrit de la maltraitance volontaire de la part d'enseignants donc ma question est légitime : dans quelles écoles sont pratiquées ces maltraitances ? Ce type se trompe sur les raisons de la violence et de la rage qu'il attribue à des jeunes et il le fait pour ne pas remettre en cause les fondements économiques de notre société et pour nourrir le discours réactionnaire habituel.
  • Il leur faudra vivre l’humiliation d’être, sur un plan scolaire, de vrais incapables. Cela, c’est ce que leur répètent tous leurs professeurs à longueur de journée, sans jamais le formaliser bien sûr, mais en leur donnant des notes épouvantables. 
    @Fin de partie
    Donner de très mauvaises notes à des élèves qui n’ont absolument pas le niveau est de la maltraitance volontaire pour toi?
  • Modifié (November 2022)
    @Biely: Ce n'est pas ce dont parle ce texte à proprement parler si tu lis attentivement.
    Pour en revenir à ta question, il est difficile d'y répondre: il y a deux questions en une. La mauvaise note est-elle une forme de maltraitance? Si c'est le cas alors est-elle volontaire? (dans le sens que le système scolaire l'utilise en sachant l'effet produit voire en recherchant cet effet).
    Distribuer de mauvaises notes, humilier des élèves sur la base de ces mauvaises notes ce n'est pas la même chose à mon sens et il me semble que ce texte affirme que la maltraitance subie a à voir avec de l'humiliation volontaire.
  • @Dom , la théorie de la relativité est réfutable. C'est une théorie scientifique. Potentiellement, il est imaginable qu'un jour une expérience la réfute.
    En revanche, la croyance en l'existence d'une entité supérieure invisible et inaccessible qui enverrait dans les flammes après leur mort ceux qui ne suivent pas le rite consistant à tourner 2 fois sur soi-même dans le sens direct tout en tenant un cornichon dans la main gauche à chaque fois qu'ils prennent leur trottinette, eh bien, c'est une théorie irréfutable puisque personne ne peut concevoir une expérience qui permettrait éventuellement de la réfuter.

  • @Fin de partie 
    Ce texte commence par une question: Mohammed est-il coupable? 
    Je constate que personne ne parle de Mohammed et j’aimerais bien avoir ta réponse à cette question.
  • Modifié (November 2022)
    raoul.S a dit :
    Et le phénomène d'exclusion dont tu parles, qui engendre la violence (je te rejoins totalement) est créé par les classes hétérogènes, car je répète ce que dit l'auteur, les 3,4 élèves qui sont vraiment en arrière par rapport aux autres vont forcément se sentir exclus.
    Quand tu es dans une classe poubelle (homogène), tu te sens aussi exclus face aux élèves qui sont dans la classe CAMIF. De même quand tu es dans un bahut poubelle à deux pas des dealers (pas pour toi, tu n’as pas les moyens), face au bahut de centre ville (à deux pas des dealers, mais cette fois qui vendent aux élèves).
    On peut sortir de l’alternative en allant chercher les élèves qui décrochent dans une discipline, et tout de suite, pas au bout de six mois. Autre manière complémentaire d’en sortir : remettre de l’ÉMT, du moins plus d’enseignement manuel dans les cours de technologie.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Modifié (November 2022)
    @gai requin:  La rage et la violence naissent surtout de l'impossibilité pour certaines personnes de se conformer à l'injonction de la consommation toujours et encore, par manque de ressources financières.
    Pour s'intégrer socialement il faut de l'argent. Quand les gens deviennent adultes certains se rendent compte qu'ils seront toujours pauvres: pas de consommation possible hormis les produits au maintien à la survie et pas beaucoup plus. Cette rage est renforcée par le constat que tout le monde n'est pas logé à la même enseigne et que le monde est profondément injuste si on a comme boussole la consommation.
  • nicolas.patrois a dit : 
    On peut sortir de l’alternative en allant chercher les élèves qui décrochent dans une discipline, et tout de suite, pas au bout de six mois. Autre manière complémentaire d’en sortir : remettre de l’ÉMT, du moins plus d’enseignement manuel dans les cours de technologie.
    Ben oui mais justement ces solutions marchent difficilement avec des classes hétérogènes où il y a ceux plus manuels et ceux plus scolaires etc.
  • Ça marche mais il faut des sous (des gens payés pour ça).
    Ça existe (les dispositifs relais) mais c’est en gros une demi-classe pour dix bahuts, il faut plusieurs mois avant d’agir et ça ne concerne que les élèves déjà coulés depuis des lustres.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Une autre émission de la même radio : ("la science CQFD")
    avec David Bessis et Mélanie Guénais
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