Il faut dire qu'un certain nombre de personnes s'est alarmé de la disparition des maths du tronc commun alors qu'honnêtement, ça n'a aucune importance... Si les élèves maîtrisaient bien le programme du collège, ce serait déjà bien et suffisant. Maintenant, on va imposer 1h30 de maths hebdomadaires à des élèves qui, pour la plupart, ne veulent plus faire de maths et ils ne les aimeront pas plus que ça(ce serait d'ailleurs aussi bien qu'on arrête d'imposer un tronc commun littéraire à des élèves scientifiques qui ne sont pas forcément enthousiaste à l'idée de réaliser un commentaire de texte ou un programme d'HG lourd sur lequel ils passeront un temps significatif par exemple...). Je trouve aussi que le problème est la disparition d'une spécialité en terminale(pour les profils biologistes par exemple, c'est quand même embêtant).
Bonjour Quentino37, Il y a eu plusieurs critiques suite à l'enseignement des maths modernes. Certaines sont dues à la mauvaise préparation des enseignants mais certaines me paraissent plus légitimes. L'abstraction présentée très tôt ne convenant qu'aux élèves "doués en maths" et pas à la majorité. Évidemment le forum étant fréquenté par des matheux, l'échantillon n'est pas du tout représentatif de la population ce qui va amener un biais important dans leur perception (la mienne y comprise). De plus, l'abstraction pour l'abstraction n'a pas beaucoup d'intérêt en dehors de former les esprits d'une certaine façon et on peut se demander si cette formation des esprits est la plus pertinente, personnellement j'en doute. Honnêtement, je ne regrette pas du tout cette époque et il me paraît plus pertinent de ne le faire que post bac pour les élèves qui choisissent de faire des études de maths et qui, espérons le, sont doués en maths.
In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
Il faut dire qu'un certain nombre de personnes s'est alarmé de la disparition des maths du tronc commun alors qu'honnêtement, ça n'a aucune importance... Si les élèves maîtrisaient bien le programme du collège, ce serait déjà bien et suffisant.
Personnellement je trouve que cela a de l’importance y compris pour les collégiens (et leurs parents) car on commençait à entendre dès la quatrième ’’les maths je n’en ferai plus au lycée donc à quoi bon?’’ et on avait entamé un cercle vicieux.
L'abstraction présentée très tôt ne convenant qu'aux élèves "doués en maths" et pas à la majorité. [..]
De plus, l'abstraction pour l'abstraction n'a pas beaucoup d'intérêt en dehors de former les esprits d'une certaine façon [...]
J'ai un problème avec cette partie qui me parait tout à fait subjective. Dans ma subjectivité mais aussi dans ma pratique je constate que les élèves prennent plaisir à l'abstraction et n'ont pas de réticence particulière, le tout étant de leur rendre cette abstraction accessible.
The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
@Soc Je sais, je m'amuse moi aussi plus avec l'abstrait mais contrairement à ce que pense Quentino37 c'est le concret qui est utile dans l'immense majorité des métiers. Je sais que vous ne voulez pas l'entendre mais les maths sont le plus souvent vues comme un outil, pas comme une science. Je n'ai rien contre présenter un peu d'abstrait pour leur dire "regardez ça c'est les maths, si ça vous plaît, faites-en" mais pas au détriment de ce qui va être utile pour la majorité et encore moins pour en faire un outil de sélection sur des critères peu pertinents.
In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
1h30 par semaine, la blague. Le problème étant surtout le fait de devoir abandonner une spécialité en terminale.
Pour les élèves qui ne poursuivent pas les sciences, c'est pas si mal. Etant donné que le programme de collège n'est absolument pas maîtrisé, ça sera l'occasion de revenir sur des fondamentaux et peut-être des notions utiles pour certains...
Merci Quentino. Pour ma part, je pense que les discipline enseignées au collège et au lycée doivent servir, pour une petite part¸ à l'utilité au quotidien (savoir écrire quelques mots, comprendre le rendu de monnaie chez le boulanger) et pour une grande part à la culture générale et à l'élévation de l'esprit (la littérature, l'abstraction et le raisonnement). Quelqu'un qui a l'esprit bien formé apprend facilement un métier et peut en changer.
Les maths, c’est d’abord une discipline. Certains l’aiment et d’autres ne l’aiment pas. Il existe des applications pratiques, je suis d’accord. Le sens des quatre opérations : ça c’est très utile ! Même en abandonnant ces satanées maths modernes, plus personne dans un collège ne sait quand utiliser +;-;x;/. En 2022, utile ou pas utile, c’est faiblard.
En ce sens, je rejette l’argument de « l’utilité » pour plaire.
Enfin, je n’en veux pas à ceux qui ne veulent pas faire de maths. Je prends 100 personnes et leur demande de remplir une grille de sudoku : certains vont terminer en deux secondes, d’autres vont galérer, d’autres encore vont demander les règles du jeu, d’autres encore vont compléter la grille sans connaître les règles, enfin, d’autres vont très vite annoncer « j’aime pas ». Et si on commence à torturer ces derniers, ils vont certainement dire assez vite « de toute manière ça sert à quoi ? ». Et je n’ai aucune envie de les convaincre et j’enfoncerai même le clou en disant « tu as raison, ça ne sert à rien ! ».
L’avantage des choses sur les groupes et anneaux c’est peut-être l’aisance à appliquer les règles de lois abstraites, puis en appliquant ces règles, parvenir à jouer avec des fractions et leurs règles également, en jouant avec les éléments inversibles, etc. Mais qu’on ne vienne pas me demander à quoi servent les fractions, car la réponse à cette question, je m’en moque. Ainsi, il y aurait peut-être des choses à faire, de très abstraites. Mais peut-être pas « tout » ce qui se faisait.
Édit : sur l’abstraction, les très faibles détestent les problème dits « en contexte ». Ils le voient pas que les deux arbres sont parallèles et que les ficelles forment deux triangles pour appliquer Thalès. Les plus aisés, eux, y parviennent en se ramenant pourquoi l’autre ne l’a pas vu.
Bref. Abstrait/concret… c’est peut-être un peu plus complexe que blanc ou noir.
@Biely : en seconde je sais que ça se produit, mais en collège... . J'admets que bon, l'enseignement en première comptant pour le bac, ça impose aux élèves de ne pas négliger la matière !
Maintenant, on va imposer 1h30 de maths hebdomadaires à des élèves qui, pour la plupart, ne veulent plus faire de maths et ils ne les aimeront pas plus que ça(ce serait d'ailleurs aussi bien qu'on arrête d'imposer un tronc commun littéraire à des élèves scientifiques qui ne sont pas forcément enthousiaste à l'idée de réaliser un commentaire de texte ou un programme d'HG lourd sur lequel ils passeront un temps significatif par exemple...).
Pas d’accord.
Les scientifiques doivent avoir une culture littéraire par exemple :
la philosophie pour éviter de tomber dans le relativisme cognitif,
la littérature pour se dire qu’un texte bien écrit c’est toujours mieux qu’un texte écrit avec le luc,
l’histoire et la géographie pour éviter de croire les âneries anachroniques d’un démagogue.
Les littéraires doivent avoir une culture scientifique par exemple :
les mathématiques pour ne pas passer pour un gland devant une bête question de proportionnalité,
les sciences physiques pour ne pas croire en l’homéopathie,
les sciences de la vie et de la terre pour ne pas croire que le monde a été créé en six jours ouvrables.
À ça j’ajoute qu’un peu de culture économique ne fait pas de mal (et croisée avec les disciplines précédentes), notamment pour ne pas croire que l’économie est purement mathématique ou qu’il n’y a pas d’alternative.
Bref, je caricature et je rêve un peu mais si on abandonne la richesse des différentes disciplines, on est mal parti.
Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about. -- Schnoebelen, Philippe
Pour les élèves qui ne poursuivent pas les sciences, 1h30, c'est pas si mal. Etant donné que le programme de collège n'est absolument pas maîtrisé, ça sera l'occasion de revenir sur des fondamentaux et peut-être des notions utiles pour certains.
Le problème, c'est qu'il y a une énorme pénurie de profs de maths. S'il y avait des profs en trop, je pourrais accepter cet argument. Le programme de collège devrait être acquis à la fin du collège. Bricoler (ou même agir) pour compenser une lacune qui est là, bien présente, ça ne sert à rien ou presque ; ce qu'il faut faire, c'est faire en sorte que la génération suivante n'ait pas les mêmes lacunes en fin de collège.
En mettant des profs devant des lycéens, on prive les collégiens de bons profs, et on fait perdurer le problème. C'est une très mauvaise décision de remettre ces maths obligatoire au lycée.
Mais politiquement, c'est ce qu'il faut faire. Puisque les influenceurs ont mis dans l'idée du peuple qu'il fallait remettre les maths obligatoires au lycée, tant pis, faisons-le.
Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
En mettant des profs devant des lycéens, on prive les collégiens de bons profs, et on fait perdurer le problème. C'est une très mauvaise décision de remettre ces maths obligatoire au lycée.
Je ne comprends pas cette remarque Lourran.
Je pense qu’il était grand temps de remettre les maths à partir de la première. Il y a un problème de postes mais ce n’est pas en éliminant petit à petit les maths du lycée que l’on allait améliorer la situation. La pénurie a été le prétexte pour diminuer le nombre d’heures globalement et la diminution du nombre d’heures pouvait aussi être le prétexte pour diminuer encore un peu plus le nombre de postes. C’était sans fin cette histoire et heureusement que des tests comme PISA existent pour rehausser l’importance de cette matière même si c’est à petit niveau. Pour certains l’affaire est pliée dès l’entrée en sixième donc on pouvait avec cette logique mettre en option les mathématiques au collège et les réserver aux ’’câblés’’. Il y a un côté psychologique qui n’est pas négligeable et laisser penser que les mathématiques ne sont plus qu’une spécialité ou une option très tôt dans les études ne peut que rendre plus difficile la motivation pour cette matière au collège et au primaire (déjà que la situation n’est pas brillante).
Quel est l'objectif ? Est-ce qu'on réfléchit à très court terme, ou à moyen et long terme. Si l'objectif est le prochain test PISA, alors oui, il faut faire ce que tu proposes, et tant pis pour les collégiens, ils vont avoir des profs recrutés sur leboncoin.fr. Si l'objectif, c'est de reconstruire quelque chose de solide, alors il faut 'sacrifier' quelques cohortes (les gamins nés entre 2005 et 2008 en gros), et investir sur le début du collège, faire en sorte que les cohortes suivantes aient des bases les plus solides possibles.
Evidemment, un homme politique ne peut pas utiliser ce mot 'sacrifier' ; c'est impossible. Immédiatement, ceux qui sont là pour mettre de l'huile sur le feu saisiraient l'occasion. C'est pour ça que je disais que 'politiquement, remettre les maths en 1ère, c'est ce qu'il faut faire'.
L'affaire n'est pas totalement pliée à l'entrée en 6ème, mais il faut voir le processus ainsi : année après année, on perd des élèves. Et un élève perdu est définitivement perdu, on va juste se battre et ramer beaucoup pour qu'il ait 5 de moyenne, et pas 4 ni 3 à l'évaluation PISA. Et le collège a pour objectif de perdre le moins d'élèves en cours de route. Et effectivement, à l'entrée en 6ème, il y a déjà pas mal d'élèves qui sont déjà perdus.
Il y a un argument que je veux bien entendre, c'est l'histoire de la motivation.
Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
Lourrrran, il y a assez d'heures de maths au collège. Le problème c'est que ce sont des heures perdues en raison du pasdevaguisme. (Au fait, c'est Timss au lycée.)
@lourrran : et alors ? Je sais bien qu'on manque de profs de maths. Mais ça n'est absolument pas un argument pour les supprimer. Au contraire, il faut rendre le métier plus attractif. On en a besoin, Point.
Je suis totalement d'accord avec toi, Sato. On a parlé il y a peu des épreuves de CAPES, qui étaient ridiculement faciles. Et du fait qu'on se retrouvait à titulariser des candidats avec un niveau faible voire très faible. Et que malgré ça, il faut faire appel à des profs recrutés à la dernière minute pour pouvoir mettre un prof devant chaque élève. Forcément, avec tout ça, on se retrouve avec des élèves qui ont devant eux des profs qui n'ont pas le niveau. Donc des collégiens qu'on va perdre en route. Parce qu'on a rétabli ces 1h30 au lycée.
Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
Si j'en réfère à moi-même (retraité depuis un an), à la sortie du primaire nous savions tous les tables de 1 à 10 des quatre opérations de l'arithmétique des entiers, les plus brillants savaient ce qu'était un p.g.c.d, un p.p.c.m, un nombre premier. Nous savions résoudre des problèmes très simples d'arithmétique et avions des notions de géométrie du triangle dans le plan euclidien. Les plus brillants de CM2 avaient le savoir actuel d'un élève de troisième, aussi passé-je pour un vieux con réactionnaire quand je m'alarme de la nullité scientifique des adultes français qui sont près à gober les théories du complot ou climato-négationistes (parmi eux je connais des brillants BAC+5/7 qui n'ont jamais fait de maths)
Je conclus de ton intervention que tu as fait du primaire jusqu'à l'âge de 14 ans.
En entrant en sixième en 1959, je connaissais parfaitement les tables d'addition et de multiplication (les "tables de soustraction" sont sans intérêt et il n'existe pas de "tables de division"). Je n'ai appris, comme tout le monde, pgcd et ppcm qu'en cinquième. Si je savais résoudre des problèmes élaborés d'arithmétique concrète, je n'avais jamais fait d'étude mathématique en arithmétique, et je n'avais jamais fait de géométrie, seulement du dessin élémentaire (frises, tracés de rectangles, carrés, à la règle et à l'équerre).
J'ai bien peur que tu surestimes l'enseignement du siècle précédent, même si une partie de l'enseignement en primaire et collège actuel n'a plus les mêmes visées (à l'époque, un enseignement élitiste pour une petite partie des enfants, et le "certif" pour la masse).
Mais tu étais peut-être dans un lycée (classes de la 11-ième à la 7-ième), avec un renforcement des programmes de maths (qui ne se voyait plus, ou presque, en terminale), alors que j'ai fait l'enseignement de masse, le primaire.
Mauvaise conclusion car je suis entré en 6-ème a 9 ans, étant né fin octobre et j'ai été bachelier a 16ans1/2. Mais il y a mieux le comédien Francis Blanche, celui qui faisait du music-hall avec Pierre Dac et que les collégiens d'aujourd'hui prennent pour des hommes préhistoriques, Francis Blanche a eu le bac a 14 ans. J'en conclu que PISA a raison, le niveau baisse.
C'est hâtif comme raisonnement. Il y a régulièrement des bacheliers à 14-15 ans. Et il y a aussi toujours des élèves brillants en CM2 qui s'en sortiraient pas trop mal en 3ème.
Contrib d'un non-prof de maths mais ancien élève plutôt attentif : parmi le minimum qui devrait figurer dans un tronc commun, il y a à mon sens quelques fondements de logique (A implique B, A = B ou C, A = B et C, ...) ; avec une mention particulière pour l'implication réciproque, qui est maltraitée à longueur de journaux tv...
Je pense que c'est utile dans tous les domaines, littéraire, scientifique, économique, ... et aussi enseignements professionnels.
... je m'alarme de la nullité scientifique des adultes français qui sont près à gober les théories du complot ou climato-négationistes (parmi eux je connais des brillants BAC+5/7 qui n'ont jamais fait de maths)
Théories du complot et climato-négationistes je ne sais pas trop ce que cela signifie. Il faudrait préciser en particulier pour voir un quelconque rapport avec les mathématiques.
D'autant qu'il y a à peine 20 ans, c'est ceux qui estimaient que le climat se réchauffait qui était qualifiés de complotistes
Mais ce n'est pas qu'un problème de niveau en maths : on invitait à qui mieux mieux certaines personnalités qui usaient de leur notoriété pour nous traiter de complotistes...
Il s'agissait d'un "peut-être". Mais j'en conclus que tu as une mauvaise mémoire et que tu surévalues ce qui se faisait.
Vous êtes nombreux à faire cette erreur pour prouver que "c'était mieux avant". Certains même rêvent de vivre au moyen âge, en oubliant qu'ils auraient été fils de serf et mort avant 4 ans !
... je m'alarme de la nullité scientifique des adultes français qui sont près à gober les théories du complot ou climato-négationistes (parmi eux je connais des brillants BAC+5/7 qui n'ont jamais fait de maths)
Théories du complot et climato-négationistes je ne sais pas trop ce que cela signifie. Il faudrait préciser en particulier pour voir un quelconque rapport avec les mathématiques.
Exemple de théorie du complot : le vaccin contre la COVID utilise les nanotechnologies et va prendre le contrôle de votre cerveau (rumeur propagée par un brillant BAC+7 nul en maths mais brillant en droit)
Exemple de climato-négationisme : L'imposture climatique aux éditions Plon par Claude Allègre, ancien ministre de la recherche.et BAC+7 au moins
Encore une fois je ne vois pas le rapport entre ’’être bon en maths’’ et les exemples donnés et même si c’était le cas deux exemples ne prouveraient rien du tout.
On aimerait bien croire que les personnes qui possèdent peu de culture scientifique ou qui sont mal informées sont les plus susceptibles de remettre en question les réalités scientifiques. Or il a été montré par M. Kahan, professeur à l’Université Yale que les connaissances factuelles ont moins d’influence sur les croyances reliées au climat que l’adhésion à un groupe d’appartenance (politique en l’occurrence).
Un état de dissonance cognitive apparait lorsqu’une personne est confrontée à une information qui contredit ses croyances ou ses envies. Il peut être plus facile de nier les faits ou de leur trouver une autre explication que de changer sa vision du monde.
Désolée mais être matheux n’immunise pas contre les biais cognitifs et je ne suis même pas sûre que ce soit un avantage, seule l'application d'une méthodologie scientifique peut limiter leurs effets à ma connaissance. L’apprentissage de cette méthodologie me semble du coup plus importante que l'apprentissage des mathématiques pour lutter contre ce phénomène même si je suis d'accord avec kioups sur la lecture des statistiques de base qui est nécessaire.
In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
Et oui. Chaque discipline a son protocole. L’idéologie est bien plus forte que toutes les « preuves », car l’idéologie c’est une collection d’axiomes. On a donc du mal à la faire tomber. Tout théorème qui contrarie une idéologie (si tant est qu’il en existe…) est mis dans Shtam automatiquement par le cerveau.
Comprendre les bases de la logique (en pratiquant les mathématiques), ça peut quand même vraiment aider à se prémunir des illusions logiques et autres... . Mais il me semble que ce n'est pas vraiment le projet actuel. Si tout le monde était conscient que pour tirer une conclusion logique, il faut nécessairement des hypothèses, je pense que l'obscurantisme aurait beaucoup plus de difficultés à se développer.
Traiter les gens qui ne croient pas à la thèse d'un réchauffement anthropique de "climato-négationnistes", c'est les mettre sur le même plan que les "négationnistes" (sous-entendu, de la Shoah). C'est un procédé intellectuel malhonnête. Et dire qu'ils sont victimes de "dissonance cognitive" en raison de telle ou telle appartenance politique, c'est vraiment les prendre pour des c*.
[Inutile de recopier l’avant dernier message. Un lien suffit. AD]
Sauf que le réchauffement anthropique n'est pas une opinion mais une réalité mesurée, maintenant quel mot de la langue française utiliser pour parler d'une idéologie de déni d'une réalité si négationnisme semble trop faire référence à la Shoah ?
Tu n'as pas lu mon propos "Un état de dissonance cognitive apparait lorsqu’une personne est
confrontée à une information qui contredit ses croyances ou ses envies". Cela arrive à tout le monde, peu importe l'appartenance politique.
En revanche l'appartenance à un groupe (politique ou autre) se fait sur la base de croyances ou envies communes pour la cohésion du groupe. Ceci dit ta réaction est intéressante : point godwin, considérer que je prends les gens pour des c* alors que je n'ai rien dit de tel.
Tu rejettes mon discours par principe sans aucun argument alors même que les preuves de l'existence de biais cognitifs sont nombreuses, toi seul sait ce que ça heurte chez toi, peut être l'illusion d'être plus intelligent que les autres, peut-être autre chose.
In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
Ce n'est pas une théorie : le climat a gagné 1° et les glaciers ont bientôt disparu des Ecrins, quand à la Vallée Blanche elle n'a plus de Blanche que le nom. N'importe quel vieux montagnard le confirmera. Cela c'est sans compter les feux de fôrets géants en Californie et en Turquie..Par contre par méconnaissance des espèces déjà existantes il n'y a pas certitude scientifique quant à la chute de la biodiversité qui elle, est une théorie scientifique.
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Maintenant, on va imposer 1h30 de maths hebdomadaires à des élèves qui, pour la plupart, ne veulent plus faire de maths et ils ne les aimeront pas plus que ça(ce serait d'ailleurs aussi bien qu'on arrête d'imposer un tronc commun littéraire à des élèves scientifiques qui ne sont pas forcément enthousiaste à l'idée de réaliser un commentaire de texte ou un programme d'HG lourd sur lequel ils passeront un temps significatif par exemple...). Je trouve aussi que le problème est la disparition d'une spécialité en terminale(pour les profils biologistes par exemple, c'est quand même embêtant).
Il y a eu plusieurs critiques suite à l'enseignement des maths modernes. Certaines sont dues à la mauvaise préparation des enseignants mais certaines me paraissent plus légitimes. L'abstraction présentée très tôt ne convenant qu'aux élèves "doués en maths" et pas à la majorité. Évidemment le forum étant fréquenté par des matheux, l'échantillon n'est pas du tout représentatif de la population ce qui va amener un biais important dans leur perception (la mienne y comprise). De plus, l'abstraction pour l'abstraction n'a pas beaucoup d'intérêt en dehors de former les esprits d'une certaine façon et on peut se demander si cette formation des esprits est la plus pertinente, personnellement j'en doute. Honnêtement, je ne regrette pas du tout cette époque et il me paraît plus pertinent de ne le faire que post bac pour les élèves qui choisissent de faire des études de maths et qui, espérons le, sont doués en maths.
c’est à dire Dom ?
Pour les élèves qui ne poursuivent pas les sciences, c'est pas si mal. Etant donné que le programme de collège n'est absolument pas maîtrisé, ça sera l'occasion de revenir sur des fondamentaux et peut-être des notions utiles pour certains...
Pour ma part, je pense que les discipline enseignées au collège et au lycée doivent servir, pour une petite part¸ à l'utilité au quotidien (savoir écrire quelques mots, comprendre le rendu de monnaie chez le boulanger) et pour une grande part à la culture générale et à l'élévation de l'esprit (la littérature, l'abstraction et le raisonnement). Quelqu'un qui a l'esprit bien formé apprend facilement un métier et peut en changer.
à torturer ces derniers, ils vont certainement dire assez vite « de toute manière ça sert à quoi ? ». Et je n’ai aucune envie de les convaincre et j’enfoncerai même le clou en disant « tu as raison, ça ne sert à rien ! ».
Voici le programme de cet enseignement de maths : https://www.education.gouv.fr/bo/22/Hebdo27/MENE2218178A.htm
Elle permet à tout élève qui la suit de pouvoir choisir l'option maths complémentaire en terminale.
-- Schnoebelen, Philippe
Le programme de collège devrait être acquis à la fin du collège. Bricoler (ou même agir) pour compenser une lacune qui est là, bien présente, ça ne sert à rien ou presque ; ce qu'il faut faire, c'est faire en sorte que la génération suivante n'ait pas les mêmes lacunes en fin de collège.
En mettant des profs devant des lycéens, on prive les collégiens de bons profs, et on fait perdurer le problème. C'est une très mauvaise décision de remettre ces maths obligatoire au lycée.
Mais politiquement, c'est ce qu'il faut faire. Puisque les influenceurs ont mis dans l'idée du peuple qu'il fallait remettre les maths obligatoires au lycée, tant pis, faisons-le.
Je pense qu’il était grand temps de remettre les maths à partir de la première. Il y a un problème de postes mais ce n’est pas en éliminant petit à petit les maths du lycée que l’on allait améliorer la situation. La pénurie a été le prétexte pour diminuer le nombre d’heures globalement et la diminution du nombre d’heures pouvait aussi être le prétexte pour diminuer encore un peu plus le nombre de postes. C’était sans fin cette histoire et heureusement que des tests comme PISA existent pour rehausser l’importance de cette matière même si c’est à petit niveau. Pour certains l’affaire est pliée dès l’entrée en sixième donc on pouvait avec cette logique mettre en option les mathématiques au collège et les réserver aux ’’câblés’’.
Il y a un côté psychologique qui n’est pas négligeable et laisser penser que les mathématiques ne sont plus qu’une spécialité ou une option très tôt dans les études ne peut que rendre plus difficile la motivation pour cette matière au collège et au primaire (déjà que la situation n’est pas brillante).
Est-ce qu'on réfléchit à très court terme, ou à moyen et long terme.
Si l'objectif est le prochain test PISA, alors oui, il faut faire ce que tu proposes, et tant pis pour les collégiens, ils vont avoir des profs recrutés sur leboncoin.fr.
Si l'objectif, c'est de reconstruire quelque chose de solide, alors il faut 'sacrifier' quelques cohortes (les gamins nés entre 2005 et 2008 en gros), et investir sur le début du collège, faire en sorte que les cohortes suivantes aient des bases les plus solides possibles.
Evidemment, un homme politique ne peut pas utiliser ce mot 'sacrifier' ; c'est impossible. Immédiatement, ceux qui sont là pour mettre de l'huile sur le feu saisiraient l'occasion.
C'est pour ça que je disais que 'politiquement, remettre les maths en 1ère, c'est ce qu'il faut faire'.
L'affaire n'est pas totalement pliée à l'entrée en 6ème, mais il faut voir le processus ainsi : année après année, on perd des élèves. Et un élève perdu est définitivement perdu, on va juste se battre et ramer beaucoup pour qu'il ait 5 de moyenne, et pas 4 ni 3 à l'évaluation PISA.
Et le collège a pour objectif de perdre le moins d'élèves en cours de route.
Et effectivement, à l'entrée en 6ème, il y a déjà pas mal d'élèves qui sont déjà perdus.
Il y a un argument que je veux bien entendre, c'est l'histoire de la motivation.
(Au fait, c'est Timss au lycée.)
On a parlé il y a peu des épreuves de CAPES, qui étaient ridiculement faciles. Et du fait qu'on se retrouvait à titulariser des candidats avec un niveau faible voire très faible. Et que malgré ça, il faut faire appel à des profs recrutés à la dernière minute pour pouvoir mettre un prof devant chaque élève.
Forcément, avec tout ça, on se retrouve avec des élèves qui ont devant eux des profs qui n'ont pas le niveau. Donc des collégiens qu'on va perdre en route. Parce qu'on a rétabli ces 1h30 au lycée.
Sauf que le réchauffement anthropique n'est pas une opinion mais une réalité mesurée, maintenant quel mot de la langue française utiliser pour parler d'une idéologie de déni d'une réalité si négationnisme semble trop faire référence à la Shoah ?
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