Pourquoi les étudiants en maths ne veulent pas devenir profs

12467

Réponses

  • Je suis d'accord. Je n'ai pas dit que relever les salaires était suffisant pour attirer des jeunes, juste que c'était nécessaire.
  • troisqua

    Je connais le monde de l'enseignement , j'ai enseigné à Don bosco (nice) : la mécanique... (bien évidemment qu'il y a de tout et  Alors ?)

     Ma fille a enseigné dans le 13ème , puis est partie au Québec où elle enseigne avec son mari qui donne des courts  à L'UQAM (prof d'économie...)
     son père était chercheur au cnrs, sa mère à enseignée à l'université de paris... jusqu'à leur retraite ...
    Et leur enfants : mon gendre et ses deux frère ont fait Polytechnique ...
    Mon petit fils à fait son doctorat en IA ,...Et iL pense enseigner... au Québec . 

    @ Fin de partie , je suis à peu près d'accord avec ta réponse...  Mais il ne faut pas exagérer et quand même, considérer l'éducation nationale comme un abattoir ou on va éduquer les fauves ...
    Et les élèves qui se tapent des abrutis d'enseignants que l'on garde et qui sont probablement la cause de la baisse du niveau des mathématiques en France ... Restez un peu plus réfléchis et pudiques dans vos  déclaration : Pour certains !





  • Ce qui importerait beaucoup plus qu'une revalorisation salariale du métier d'enseignant, ce serait une revalorisation sociale de celui-ci.
    Il faudrait que l'on arrête de casser du sucre sur le dos des enseignants en général, que le ou la ministre en charge ne prenne pas ses propres ouailles pour des moins que rien qu'il est tout-à-fait possible de mépriser publiquement, en faisant croire notamment qu'ils ne foutent rien, ou tout simplement en ne les mettant pas au courant des choses qui les concerne directement quand elles sont décidées !

    Si, lorsqu'un prof est insulté, mis à tabac, provoqué par des élèves ou même des parents d'élèves, toute la puissance de l'outil médiatique était mise à profit pour le soutenir au lieu de le stigmatiser, l'opinion publique changerait certainement en faveur d'un métier qui mériterait d'être bien plus reconnu (au même titre que bien d'autres, évidemment, je pense notamment au personnel soignant).

    Je pense que ce qui manque en premier lieu à l'Éducation Nationale, c'est un directeur de communication (voire un Community Manager, comme on dit maintenant).
  • Et les élèves qui se tapent des abrutis d'enseignants que l'on garde et qui sont probablement la cause de la baisse du niveau des mathématiques en France ... Restez un peu plus réfléchis et pudiques dans vos  déclaration : Pour certains !

    Faites ce que je dis pas ce que je fais !
    Ben oui, tu es toi-même très pudique et réfléchis dans cette déclaration.
  • troisqua
    Modifié (November 2022)
    @LEG : le fait que tu "connaisses" le monde de l'enseignement rend-il ton commentaire précédent pertinent ? Quant à ton appel à la réflexion et la pudeur après tes propos où tu tiens les enseignants globalement responsables des problèmes de niveau, bon, chacun jugera, mais personnellement je trouve le niveau de ton analyse un peu LEG.
    @bisam : Je suis d'accord avec ce que tu dis. J'ajoute que nous sommes, et je le déplore, dans un monde où, bien souvent, si tu ne gagnes pas grand chose tu es peu valorisé socialement.
    Bref, avant toute autre action nécessaire à l'exercice serein du métier, il faut attirer des jeunes compétents à faire le boulot. Avec le niveau de salaire actuel, en regard de l'image dégradée du travail de prof, ça ne sera jamais le cas.
  • Jaymz a dit :
    Quand un ministre, tout ministre soit il, sort des conneries, je ne le prends pas pour moi, je me dis que dans 2-3 ans il ne sera plus là, point barre.
    Ses réformes moisies seront toujours là ainsi que les dégâts causés par son attitude.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • La communication prend une importance toujours plus grande et je n'ai vraiment pas l’impression qu'elle arrange les choses sur le terrain, bien au contraire...Ce qui manque c’est une réelle volonté au plus haut niveau avec un discours clair, sans ambiguïté, cohérent et où les actes suivent enfin les paroles et c’est valable dans beaucoup de domaines (police, justice, médecine etc).
  • Quand je demande à mes collègues, anciennement ingénieurs, pourquoi ils sont devenus profs, ils me disent tous la même chose "je voulais avoir du temps à consacrer à ma famille". Le nombre de semaines de congé reste l'élément attractif par excellence dans le métier de professeur. 
  • Jusqu’à ce qu’on nous demande de nous former pendant les vacances.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • @Cyrano : oui mais ce n'est visiblement plus avec cet argument qu'on attire de jeunes recrues.
  • Vassillia
    Modifié (November 2022)
    @Cyrano Autre raison qui explique peut-être la différence dans l'approche du métier entre un jeune sortant des études qui n'a en général pas encore de famille à charge et une personne en reconversion pour avoir plus de temps libre (c'est un choix que j'entends tout à fait).

    On peut toujours râler contre les hommes politiques qui ne font pas le boulot mais c'est comme raler contre les profs qui ne font pas le boulot. Les hommes politiques sont élus et ils doivent plaire à leur électorat, le fait est que la population ne voudra jamais payer un salaire comparable au privé car les profs sont vus, sur certains points, comme des privilègiés : vacances, sécurité de l'emploi, temps libre... Ce qui n'est pas faux même si je sais que la situation est plus compliquée que cela et qu'une revalorisation salariale est nécessaire. Mais quand je lis Nicolas Patrois ou les syndicats se plaindre pour leur intérêt uniquement sans qu'ils évoquent l'intérêt des élèves, je n'ai aucune envie de payer plus d'impôts pour cela car au final, le service rendu à la société ne sera pas meilleur. Il faut admettre que la communication des profs n'est pas très bonne pour donner envie au grand public d'exiger des hommes politiques des réformes qui vont dans le sens des profs.
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • Les formations pendant les périodes de cours, si bien que les élèves n'ont pas de prof, c'est très bien.
    Ca permet de désorganiser le système, au cas où, par le plus grand des hasards, ça fonctionnerait correctement.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • C'est quoi la différence entre un bon ministre de l'EN et un mauvais ministre de l'EN ?
    Le bon ministre, il fait des réformes et puis voilà quoi !
    Le mauvais ministre, il fait des réformes et puis voilà quoi !
  • @Vassillia : je plussoie. Les discours du genre "on nous doit ceci", ou "on nous impose cela", "on doit nous payer plus", "on nous a retiré la retraite à 55 ans", sont inaudibles (et, avis personnel, totalement déconnectés). En revanche, dire que l'état ne peut attirer de nouveaux enseignants sans les payer davantage et sans mettre en place des conditions d'exercice du métier qui donnent aux jeunes l'envie de faire ce boulot, ça me semble être une évidence, et ça ne relève d'aucun corporatisme repoussoir.
  • [Utilisateur supprimé]
    Modifié (November 2022)
    Cyrano a dit :
    Quand je demande à mes collègues, anciennement ingénieurs, pourquoi ils sont devenus profs, ils me disent tous la même chose "je voulais avoir du temps à consacrer à ma famille". Le nombre de semaines de congé reste l'élément attractif par excellence dans le métier de professeur. 
    Voilà une illustration parfaite de ce qu'est devenu le métier de prof de maths dans le secondaire : second choix. L'éducation nationale à fait de ce métier, un métier de repli et après on s'étonne que de moins en moins d'étudiants le choisissent. Si les étudiants le choisissaient alors ce serait un métier de premier choix alors que le gouvernement veut que ce soit un métier de second choix: quand on n'a pas d'autres opportunités ou qu'on veut se réorienter pour une raison ou une autre.

    Édit. Ainsi l'éducation nationale a montré aux étudiants en mathématiques qu'ils ne sont pas indispensables, que tout le monde peut les remplacer, donc on n'a pas besoin d'augmenter leurs salaires ou de rendre le métier plus attractif. "Au pire on n'a qu'à supprimer les maths à l'école".
  • zeitnot
    Modifié (November 2022)
    Lourrran, dans la classe de terminale dont je suis p.p quand un collègue est absent pour x raisons généralement il est remplacé par un autre collègue. L'an passé ma collègue de philo a été absente 4 fois le mardi (enfants malades, enfant Covid...), 4 fois j'ai pris au débotté ses deux heures de 8h à 10h , en prévenant la direction et les élèves le lundi soir. Dans certains bahuts on sait aussi s'organiser, mes collègues  et moi-même bouchons les trous quand un collègue est absent, en formation par exemple. C'est rare que les élèves se retrouvent sans enseignant devant eux.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • @zeitnot t'as une formation en philo ?
  • @cohomologies : C'est tout à fait normal que le métier de prof soit un second choix. Pour que cela soit un premier choix, il faut 

    1) Que ça corresponde à la vocation d'un étudiant.
    2) Que le métier apporte une grande satisfaction.

    Le point 2) est de moins en moins vrai, sauf établissement privilégié. Quant au 1), mon avis personnel est que l'immense majorité des gens ne sont pas "faits" pour être profs et, qu'en tout temps, ça a été une vocation rarissime. 
  • ben non je faisais des maths, et plus tard à l'approche du mois de juin, quand il n'y avait plus d'enjeu en maths, la collègue a récupéré quelques heures, et elle n'a pas fait de maths.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Bonjour, je rejoins @Dagothur. Pour ma part, après une grande école et un métier d'ingénieur, j'ai voulu être prof pour m'occuper de mes enfants, mais j'ai seulement passé le Capes. Après une année dans cette foire d'empoigne (des élèves qui ne pensent qu'à coincer le prof, gare à lui s'il arrive préoccupé ou fatigué, des classes très hétérogènes, ma tutrice qui ne m'a pas aidée bien au contraire, la principale du collège qui s'en moquait, l'inspecteur d'Académie qui m'a déconseillé de continuer dans cette voie tandis que je voulais passer l'agrégation), je suis retournée à mon métier d'ingénieur où je gagnais trois fois plus en m'embêtant dix fois moins, au chaud dans un bureau, avec des collègues avec qui on peut discuter. En plus cela s'est mal terminé : complétement obnubilée par mes classes, j'ai commis par inadvertance une grosse négligence sur le plan personnel.
    J'ai arrêté après ça. Et je me suis dit qu'il fallait avoir une vraie vocation pour être prof. Et j'ai compris qu'on ne vous demande pas de faire des maths, ni de la pédagogie des maths, mais uniquement de savoir tenir une classe. A la limite, ce serait plus facile d'être prof d'histoire, face à ses élèves, que prof de maths, souvent tourné vers le tableau à expliquer des choses compliquées que la majorité des élèves n'ont pas envie d'entendre. D'ailleurs, on ne vous demande même pas d'expliquer.
    J'avais classé les profs en trois catégories : les théâtraux (ils sont sur une scène, ils déclament, ont un public captif), les autoritaristes (ils ont une revanche à prendre, on ne sait pas sur quoi, et peuvent assouvir des instincts), et ceux qui aiment les adolescents et leurs travers, et savent leur parler, ont la vocation. Mais à la réflexion, cette classification était un peu simpliste.
  • Augmenter les salaires pour rendre le job plus attractif, ça peut prendre 2 formes.
    - augmenter les salaires de tous les profs : du coup, on va dépenser X Millions ou Milliards, et il y a 2% de cet argent qui sera réellement utilisé pour faire venir de nouveaux profs avec des bons profils. Les 98% autres serviront à donner plus de pouvoir d'achat aux profs en place.
    - trouver un moyen pour concentrer les moyens sur les nouveaux profs, pour attirer.

    Si on cherche uniquement dans la direction n°1, c'est qu'on ne se soucie que de façon très secondaire des élèves.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • J'ai une classification assez similaire à la tienne, Julia Paule mais je dirais que ceux qui ont une vocation doivent également être des théâtraux. De mon point de vue, l'immense majorité des profs qui ont des soucis en classe (dans une école "normale" entendons-nous bien) les ont par manque d'éloquence et de capacité à savoir s'exprimer en public. C'est pour ça que je considère que la vocation est rarissime. Très peu de gens sont faits pour s'exprimer avec aisance et compétence devant une assemblée, encore + quand celle-ci n'est pas acquise à la cause.
    Pour ma part, j'ai fait 15 ans de théâtre et sauf cas exceptionnels, j'ai toujours eu facile devant mes classes. Je ne dis pas ça par arrogance mais pour illustrer un point qui est malheureusement trop peu abordé. 
  • L'augmentation des salaires pour quoi faire ? Consommer, toujours et encore plus, une course sans fin, pour finir d'achever plus rapidement cette pauvre planète qui n'a plus les capacités depuis longtemps pour subvenir à tous nos besoins.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Julia Paule
    Modifié (November 2022)
    Entièrement d'accord avec toi Cyrano. Rien de plus ennuyant (voire énervant) que d'écouter parler en public, quelqu'un qui ne sait pas s'exprimer dans ce contexte, ce qui est le cas de la plupart des gens (sauf des profs de français !). Les années de théâtre sont certainement très bénéfiques. En effet pendant ma formation, ce point crucial n'a jamais été abordé, tout comme des premiers jours après la rentrée où il ne faut rien laisser passer. En gros, on n'est pas aidé sur ce qui va faire véritablement le coeur de notre métier.
    Mais j'ai connu aussi des profs qui sont sur une scène de théâtre et qui se moquent des élèves qui sont en face d'eux, je pensais à ceux-là.
  • @zeitnot : la question n'est pas "est-ce que c'est bien pour eux, pour la planète ?" mais "est-ce qu'autre chose pourrait motiver des jeunes à faire ce métier en l'état actuel de l'éducation nationale" ?
  • JLapin
    Modifié (November 2022)
    L'état des classes et des collèges/lycées de la plupart des premières affectations est si dramatique que c'est un problème sans solution à mon avis.
    La formation et l'encadrement des nouveaux enseignants au mieux médiocre sauf rare exception et le salaire peu valorisant n'arrangent rien mais quand bien même, le premier problème que j'évoque me semble très difficilement récupérable.
  • Bonjour,

    Mais, Julia Paule, que cherches tu en travaillant les mathématiques comme on te voit le faire sur ce forum ?
    Tu veux passer l'agrégation et y retourner malgré ta première expérience? Ou c'est pour le plaisir ?
    Pardon d'avance si je suis indiscret.

    Cordialement,
    Rescassol

  • LEG
    LEG
    Modifié (November 2022)
    troisqua a dit :
    @LEG : le fait que tu "connaisses" le monde de l'enseignement rend-il ton commentaire précédent pertinent ?
    Pas du tout , c'était pour te répondre ... tu oublies ?

    Jaymz , ne sort pas ma phrase de son contexte ... 
  • Vassillia a dit :
    Mais quand je lis Nicolas Patrois ou les syndicats se plaindre pour leur intérêt uniquement sans qu'ils évoquent l'intérêt des élèves,
    C’est aux enseignants de défendre l’intérêt des élèves ? À mon avis non et par ailleurs, un syndicat est fait pour défendre les intérêts matériels et moraux de ses adhérents, pas de gens qui n’y sont pas adhérents, comme par exemple les élèves ou les parents. C’est comme si on demandait à une association de boulistes d’appeler à voter contre Untel… Ha zut, ça s’est déjà fait.
    Quand ils en parlent, on leur répond (à raison) qu’ils se mêlent de leurs affaires.
    Et puis zut à la fin, on n’a pas le droit de défendre ses intérêts ? Tu crois que les gens qui ont réussi s’en privent, eux ? Seuls les gens qui ne sont rien n’en ont pas le droit ?
    Ras le bol de ce discours culpabilisateur : « Et gna gna gna il y a pire ailleurs. » Ben oui, il y a pire ailleurs, et on voudrait peut-être avoir ce pire en question ? Non, donc qu’on ne le prône pas pour ceux qui sont en-dessous de soi dans la hiérarchie sociale et/ou salariale.
    Depuis le temps qu’on nous fait les poches (avec le point d’indice qui stagne), on n'a pas le droit de réclamer qu’on arrête de se foutre de notre gueule ?
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • xax
    xax
    Modifié (November 2022)
    troisqua a dit :
    @LEG : j'aurais adoré te voir enseigner dans le collège où j'ai commencé ma carrière et faire les retours de 2h de voiture avec une collègue en larmes le soir, et le matin qui se déféquait dessus à l'arrivée.
    Etc. bon, j'avais évoqué la possibilité de faire connaitre le 3eme concours à d'anciens militaires, dont des légionnaires, qui totalisent les années requises pour se présenter. Il me semble qu'il serait possible de recruter chaque année une centaine de profs de maths par ce créneau. Je n'ai aucun doute sur le fait qu'ils seraient volontaires pour des établissements difficiles.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • [Utilisateur supprimé]
    Modifié (November 2022)
    Très juste @nicolas.patrois, les profs sont sans cesse culpabilisés par l'administration et le gouvernement. C'est comme si les profs devaient accepter de se sacrifier pour le bien-être des élèves tandis que les haut placés profitent de la belle vie.
  • xax a dit :Je n'ai aucun doute sur le fait qu'ils seraient volontaires pour des établissements difficiles.

    Ce serait les formateurs qui rentreraient chez eux en pleurant...
  • [Utilisateur supprimé]
    Modifié (November 2022)
    C'est un discours totalement hypocrite de la part des élus et du rectorat de dire "...pour le bien être des élèves", ce bien être c'est le prof qui s'en occupe, c'est lui qui a les élèves en face de lui, le rectorat et le gouvernement, c'est des profs qu'ils doivent s'occuper, c'est les profs qu'ils ont en face d'eux ! Chacun sa responsabilité !
    Édit. En gros, le prof s'occupe du bien être des élèves dans son cours, c'est son métier et sa responsabilité dans sa classe. Hors de sa classe, il a aussi besoin d'une situation et il est légitime qu'il revendique un meilleur niveau de vie.
  • Vassillia
    Modifié (November 2022)
    Bien sûr que je comprends que tu réclames Nicolas Patrois mais tant que tu n'es pas en mesure d'avoir l'opinion publique de ton côté, tu n'auras pas grand chose car les hommes politiques se moquent bien de tes réclamations, c'est tout ce que je voulais te dire. Or l'opinion publique s'inquiete pour ses enfants qui sont tes élèves, pas pour le bien être des profs donc c'est en partant de ce point de vue que tu peux espérer quelque chose. Pour de plus en plus de parents privilégiés, moi y compris, on n'a plus assez confiance en l'éducation nationale pour y mettre nos enfants. Pour de plus en plus de parents en difficulté, ils sont dans une situation pire que la vôtre. Donc comment veux tu régler les problèmes ?
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • Détourner les sujets qui parlent des élèves pour les faire tourner systématiquement vers des revendications salariales, c'est quand même un signe que la formation des élèves préoccupe très peu les personnes en question.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • C’est idiot cette histoire de légionnaire. On te l’avait déjà dit. Tu mets Rambo face à des classes mais il n’a pas le droit d’utiliser son bazooka, ni son couteau, ni ses poings, ni les punitions, ni même son vilain regard… il est comme un con, inutile de l’appeler. 
  • @lourrran : le titre du fil ne fait pas nécessairement des élèves le sujet central. Par ailleurs, je pense qu'un prof "heureux" rendra de bien meilleurs services à son public. Les deux sujets ne sont pas déconnectés. 
  • Fin de partie
    Modifié (November 2022)
    xax a dit :
    Etc. bon, j'avais évoqué la possibilité de faire connaitre le 3eme concours à d'anciens militaires, dont des légionnaires, qui totalisent les années requises pour se présenter. Il me semble qu'il serait possible de recruter chaque année une centaine de profs de maths par ce créneau. Je n'ai aucun doute sur le fait qu'ils seraient volontaires pour des établissements difficiles.
    Cette croyance que si tu mets des militaires devant des élèves alors tous les problèmes de disciplines* vont être résolus, comment le dire, je suis dubitatif. Les gens ingérables l'armée s'en débarrasse, ils ne vont pas, par principe absurde, tenter de faire rentrer dans le rang les emmerdeurs.
    (l'armée n'est pas une colonie pénitentiaire, c'est aussi vrai pour la légion).
    *: on peut aussi fusionner le ministère de l'éducation nationale avec celui de l'intérieur et tous les enseignants seront tenus de faire une école de police, très utile pour apprendre à neutraliser un assaillant violent. (gilet pare-balles et tonfa deviendraient des outils du prof') >:)
  • C’est sûr que si on se met à traiter comme des sous-merdes tous les garagistes, faudra pas se plaindre que les voitures soient mal réparées. Mais ça ne semble pas évident pour tous le monde, la solution serait peut-être de donner de l’argent de poche aux automobiles pour quelles d’auto-tunent et améliorent leur estime de soi. 

  • nicolas.patrois
    Modifié (November 2022)
    Je n’écris pas, d’ailleurs, que les enseignants n’ont rien à dire sur l’intérêt des élèves, j’écris qu’ils ne sont pas les seuls à avoir le droit d’en parler : les surveillants, les CPE, les protals, les AESH, les parents, les élèves eux-mêmes (et j’en oublie sûrement) mais les enseignants n’ont pas à avoir le rôle de défenseurs de l’intérêt des élèves.
    Ha non alors, pas d’auto-tune dans les bagnoles, on en bouffe assez à la radio.
    Vassillia a dit :
    Bien sûr que je comprends que tu réclames Nicolas Patrois mais tant que tu n'es pas en mesure d'avoir l'opinion publique de ton côté, tu n'auras pas grand chose car les hommes politiques se moquent bien de tes réclamations, c'est tout ce que je voulais te dire. Or l'opinion publique s'inquiete pour ses enfants qui sont tes élèves, pas pour le bien être des profs donc c'est en partant de ce point de vue que tu peux espérer quelque chose. Pour de plus en plus de parents privilégiés, moi y compris, on n'a plus assez confiance en l'éducation nationale pour y mettre nos enfants. Pour de plus en plus de parents en difficulté, ils sont dans une situation pire que la vôtre. Donc comment veux tu régler les problèmes ?
    L’opinion publique, ça se travaille et si on devait attendre que Bolloré et sa masse de journaux nous défende, on attendra longtemps. Et puis bon, il ne faut pas confondre l’opinion publique avec ce qu’on lit dans les journaux.
    Et comme je l’écrivais déjà, puisqu’il y a pire ailleurs, acceptons de descendre encore pour rejoindre ce pire… puis on trouvera encore pire que pire et ainsi de suite. Pourquoi toujours aligner vers le bas les conditions de vie des gens qui ne sont rien en les faisant culpabiliser ? Pourquoi jamais l’inverse ? Pourquoi ne pas aligner les conditions des gens qui ne sont rien vers le haut ? C’est si impensable que ça ?
    En tout cas, je constate que le discours anti-syndicaliste est le même venant de l’extrême-droite ou de l’extrême-centre. :*
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Vassillia
    Modifié (November 2022)
    L'argent public ne tombe pas du ciel, il faut bien qu'il sorte de quelque part et ce sera les impôts de personne comme moi. Désolée mais je ne ne suis pas trop motivée pour payer encore plus cher un service que je ne peux même pas utiliser tellement je le trouve insatisfaisant. Tu peux toujours essayer de me faire culpabiliser mais ça ne fonctionnera pas non plus. Bien sûr qu'il faudrait que le salaire des profs augmente mais dans le but d'avoir un service de meilleur qualité donc tant que tu ne me proposes rien qui va dans ce sens, bof, ce sera forcément le minimum syndical. Au pire, si tu es vraiment insatisfait, je te suggère de changer de métier puisque tu sembles penser que c'est tellement mieux ailleurs. Par contre, sur l'amélioration des conditions de travail en classe qui peuvent profiter aux profs et aux élèves, je suis déjà nettement plus disposée à faire des efforts.
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • Fin de partie
    Modifié (November 2022)
    Vassillia a dit :
    Bien sûr qu'il faudrait que le salaire des profs augmente mais dans le but d'avoir un service de meilleur qualité donc tant que tu ne me proposes rien qui va dans ce sens, bof.
    Si on augmente le salaire des profs tu penses que cela ne va pas améliorer la <<qualité>>?
  • Que disais-je ? Les défenseurs du programme de secondaire qui interdit presque aux profs d'enseigner des sciences envoient leurs gosses dans des établissements qui fonctionnent autrement.
  • @magnéthorax
    Je suis bien conscient qu'un prof heureux est plus performant qu'un prof déprimé par sa fiche de paie. C'est clair.
    C'est l'histoire de la poule et de l'oeuf : est-ce que la baisse de salaire explique que l'école est de moins en moins efficace, ou bien est-ce que la baisse de l'efficacité de l'école explique la baisse de salaire ?

    On peut aussi analyser les choses autrement.
    C'est approximatif, mais dans les grandes lignes, c'est ça :
    Il y a 40 ans, les profs étaient payés plus que les ouvriers et les agriculteurs, et moins que les cadres ou les salariés du tertiaire.  
    La situation est restée la même. 
    Le seul changement, c'est que les ouvriers et les agriculteurs représentaient les 2 tiers de la population salariée il y a 40 ans, et ils ne pèsent plus que 20% aujourd'hui.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • [Utilisateur supprimé]
    Modifié (November 2022)
    @Vassillia ta contribution à cette discussion peut se résumer en "je n'envoie pas mes gosses dans le public et je ne veux pas que les salaires des profs de l'éducation nationale augmente car cela impliquerait que je paie plus d'impôts".
    T'es dans ton droit, j'apprécie ton honnêteté, mais je suis totalement opposé à ta position, ainsi qu'à celle de @lourrran.
  • @cohomologies
    Si tu penses que ma position est 'je ne veux pas que les salaires des profs de l'éducation nationale augmente car cela impliquerait que je paie plus d'impôts', c'est soit que je m'exprime très mal, soit que tu comprends très mal.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Je suis d'accord avec @lourrran sur la sélectivité et sur le programme, et je suis sans doute d'accord avec @Vassillia sur autre chose.
  • @lourrran : pour ton histoire de poule et d'œuf, il est évident que la baisse de salaire entraîne une école moins efficace. Et tu es sûr de toi pour les salaires ? J'avais l'impression qu'il y a 40 ans un prof était plutôt aisé.
  • Tu résumes de trop, je veux bien augmenter les profs même si cela me coûte plus d'impots, je trouve cela normal de participer à la collectivité même si je ne m'en sers pas. Pour autant, cela doit avoir pour conséquence l'amélioration du service public sinon c'est juste un mauvais investissement de la part de l'état.
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • Rubgo
    Modifié (November 2022)
    Quand je suis rentré dans l'enseignement dans les années 90, le CAPES était beaucoup plus difficile à réussir. 
    Écrits et oraux en poche, que faire ? 
    Maîtrise ? Agrégation ? (sans certitude de réussite) Non, il faut que je me lance, et puis naïvement, il y a plein de cases cochées :
    * Les vacances, 
    * du temps pour la vie de famille, 
    * un salaire qui suit l'inflation, 
    * une retraite qui s'appuie sur les dernières années de carrière, 
    * la possibilité de passer l'agrégation interne, 
    * ou d'être bi-admissible. 

    Je précise qu'alors, j'ai un métier bien mieux payé, mais dans un milieu que je n'aime pas. 

    Les années passent, les élèves faibles au début sont en CPA CPPN. Les élèves en difficulté de mes classes, je n'ai pas attendu de savoir s'ils étaient hyperactifs ou dysquelquechose, je prépare mes cours en essayant d'accrocher tout le monde, j'essaie de faire des séances intéressantes, et les collègues, dans leur grande majorité, ne se contentent pas d'arriver en classe et de déblatérer leur savoir comme les médias, les hommes politiques, les gens, se plaisent à l'imaginer et à le répéter. 

    Tout ne va pas bien dans le meilleur des mondes, mais quelles sont les évolutions, disons depuis 2000 ? 
    * le point d'indice devient une variable
    * CPPN CPA disparaissent. Remplacées par les SEGPA ? 
    * une demi journée de moins par semaine à l'école primaire. 
    * menace sur les retraites. 
    * passage de bac + 3 à bac + 4 puis + 5 pour pouvoir présenter le CAPES. Avec pour revers de la médaille, des potentiels candidats qui décrochent un job avec une vraie maitrise de maths, voire un DEA ou DESS, sans avoir besoin de passer ce concours. 
    * des élèves avec des troubles dys (que nous avions sans qu'il n'y ait de nom posé sur le trouble) pour qui nous essayions des choses, sans avoir à se peler des dossiers et des réunions.
    * des élèves avec des handicaps plus lourds, et pour eux il y a une vraie grande surcharge de travail. 
    * des AESH, qui sont peu qualifiés et mal payés. 
    * le super pronote réseau social. 


    Et j'en oublie. On peut rajouter à cela les avis de gens bienveillants (Vassillia et Troiscas par exemple) qui ne sont pas de la partie mais qui assènent que les réclamations des enseignants sont hors-sol. C'en était trop pour moi.

    Je suis parti et je suis triste, parce que j'aimais ce métier, mais content parce que les gens laissent notre éducation nationale se délabrer alors que c'est le plus important.
    Et puis je gagne bien mieux ma vie, avec plus de temps sur le lieu de travail, mais bon... Zéro travail à la maison et surtout les soucis de hiérarchie, de parents, c'est FINI.

    Courage aux ex-collègues. Votre plus gros souci est d'avoir écrit à trop d'élèves qu'ils ne travaillaient pas assez, et ça, ça vous revient dans les dents comme un boomerang. La revanche des glandeurs.
    Bien à vous,
    Rubgo
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.