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L'axiome du choix

Modifié (June 2022) dans Fondements et Logique
Bonjour
Je me rends compte que je n'ai rien compris à l'axiome du choix et aimerais que vous m'aidiez à progresser dans sa compréhension.
En effet cet axiome précise que l'ensemble des fonctions choix est non vide. Comment alors choisir une fonction choix dans cet ensemble non vide?
 Merci de vos éclaircissements.
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Réponses

  • Les logiciens me corrigeront si je dis des bêtises mais l'axiome du choix est un axiome non constructif au sens naïf : on sait qu'une fonction de choix existe, mais il ne nous dit absolument pas à quoi elle peut ressembler.

    Cela dit, ça n'exclut pas sur des exemples qu'on puisse en exhiber une.
  • Modifié (June 2022)
    Bonjour.
    L'axiome dit justement qu'on n'a pas besoin de choisir (trouver) une fonction de choix, mais qu'on est sûr qu'il en existe au moins une.
    Cordialement.
  • Modifié (June 2022)
    Bonjour Héhéhé et gérard 0,

    Lorsqu'un ensemble est non vide, on est sûr aussi qu'il existe un élément de cet ensemble. Ce " il existe une fonction choix " comporte le verbe " il existe " dont je ne comprends pas clairement la signification mais ce n'est pas l'aspect non constructif qui m'embarrasse.
    On pourrait quand un ensemble est non vide dire aussi il existe un élément de cet ensemble qui ... Pourquoi n'est ce pas possible et faut- il passer par un nouvel axiome de la théorie des ensembles ?
    J'essaie de comprendre mais suis rebuté pour le moment.  
    MERCI.
  • Modifié (June 2022)
    @Blanc
    L'axiome du choix n'est pas immédiat à comprendre, voilà ce qu'en disait Jerry Bona (un grand mathématicien)

    L'axiome du choix est trivialement vrai, le théorème de Zermelo est trivialement faux et personne ne sait quoi dire sur le lemme de Zorn.

    Je rappelle que les 3 termes précédents sont équivalents.

    L'axiome du choix ne dit qu'une seule chose sur les fonctions de choix :  il en existe au moins une, mais ne dit rien sur ce à quoi elle ressemble.
    Bien sûr, il y a des exemples où l'axiome du choix est inutile (une infinité de paires de gants (on choisit systématiquement le gauche, par exemple)) et d'autres où on ne peut s'en passer (une infinité de paires de chaussettes)
    Il ne faut pas respirer la compote, ça fait tousser.

    J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse
  • Modifié (June 2022)
    Merci Médiat Suprême.
    Je tenais à préciser dans ma réponse à gérard0 et à Héhéhé la chose suivante.
    Imaginons que l'on fasse une démonstration ou intervient un polynôme P.
    phrase 1. Je peux très bien écrire  il existe x de R (les réels) tel que P(x) =0 ...
     Pourquoi faut il passer par une fonction choix f tel que f(R) appartienne à R pour écrire         
    phrase 2.      P(f(R))=0 
    En quoi la phrase 2 apporte-t-elle quelque chose de plus ?
  • Axiom of choice : 

    Let $(A_i)_{i \in I} $ a family of subsets of a set $X$. If $I \neq \emptyset$ and $A_i   \neq \emptyset \ \ \forall i \in I$, then $\prod_{i \in I} A_i \neq \emptyset $

    $\prod_{i \in I} A_i $ is defined as the set of all mappings $f : I \rightarrow X$ such that $f(i) \in A_i \ \ \forall i \in I$
    ---> I believe in Chuu-supremacyhttps://www.youtube.com/watch?v=BVVfMFS3mgc <---
  • Modifié (June 2022)
    Bonjour.
    Il n'y a rien à "comprendre" dans un axiome.
    Il a été démontré que cet axiome du choix est indépendant du reste des axiomes de la théorie des ensembles. Il reste donc simplement à choisir entre l'ajouter ou ne pas l'ajouter.  Et à faire le bilan entre les deux choix. 
    On peut aussi dire: j'aime bien avoir une base dans un espace vectoriel sans base dénombrable,  mais je n'aime pas le paradoxe de Banach-Tarski.  Tant qu'on n'utilise ni l'un ni l'autre, cela n'a pas grande importance.
    Cordialement, Pierre.
  • @Blanc : Je crois que tu t'emmêles les pinceaux. Il est clair que si on sait qu'un ensemble est non-vide, alors il existe un élément dedans (c'est tautologique...) Pas besoin d'axiome pour ça.
    L'axiome du choix affirme qu'à partir d'ensembles de départ non-vides, un autre ensemble (à savoir le produit) est non-vide également.
    Le fait que cet ensemble de fonctions soit non-vide n'est pas une donnée du problème, c'est l'axiome du choix qui l'affirme. 
  • Modifié (June 2022)
    Le problème de l'axiome du choix est son nom: "choisir" n'a pas de sens mathématique. Un autre problème proche est la vision des fonctions comme "procédés" qui est fausse en théorie des ensembles (et qui nourrit la confusion ci-dessus puisqu'on on se demande bien quel est ce "procédé invisible" dont on parle).
    L'axiome du choix est équivalent à l'affirmation suivante: soit $X$ un ensemble dont tous les éléments (des ensembles) sont non vides et disjoints deux à deux.
    Alors il existe un ensemble $s$ tel que pour tout $a\in X$, $a \cap s$ possède exactement un élément.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Modifié (June 2022)
    Désolé, Blanc,  mais je ne comprends pas ton message, ni même pourquoi tu as introduit une fonction de choix. Aucun rapport avec l'axiome ici. D'ailleurs : " Je peux très bien écrire  il existe x de R (les réels) tel que P(x) =0 " est vrai. Enfin ... si tu sais écrire ... Et " il existe x de R (les réels) tel que P(x) =0 " est soit vrai, soit faux, suivant les circonstances.
    Mais on est loin de l'axiome du choix.
    Cordialement.
  • Blanc : Je remets une couche sur ce qu'a dit Foys : "choisir", ça ne veut rien dire.

    1) La négation de $X = \emptyset$ est équivalente à $\exists x, \quad x \in X$ est un axiome qui n'a rien à voir avec l'axiome du choix et qui ne suscite pas du tout le même débat.

    2) Bien souvent, on trouve dans des démonstrations, des phrases ressemblant aux suivantes : 
    "On vient de démontrer que $X$ est non vide. Choisissons un élément $x$ de $X$. A partir d'un tel $x$, fabriquons $patati patata$. On a alors $P(patati patata)$, ce qu'il fallait démontrer."
    Je crois que j'ai beaucoup progressé en logique quand j'ai compris que ce paragraphe ne voulait rien dire d'autre que la chose suivante : 

    a) $\exists x, \quad x\in X$ ;
    b) $\forall x \in X,\quad P(f(x))$ ($f$ étant définie autre part) ;
    c) Donc, d'après a) et b), $\exists y \in Y, \quad P(y)$.

    Sous cette forme, je trouve ça beaucoup plus clair qu'il n'y a pas de "choix" du tout.

    3) Pour dire ça de façon intuitive, le "problème" soulevé par l'axiome du choix n'est pas qu'il est difficile de faire un choix parmi un ensemble non vide de possibilités (on peut peut-être s'intéresser à ce problème mais il est tout à fait différent), mais qu'on peut concevoir qu'il soit parfois impossible de faire une infinité de choix de façon simultanée.




  • @Blanc : gerard0 a entièrement raison. Quand tu as sous les yeux un polynôme de degré 7 à coefficients dans $\mathbb{C}$ et que tu écris "je sais que ce polynôme a exactement 7 racines, comptées avec leur ordre de multiplicité", tu utilise un THEOREME (d'Alembert-Gauss), et l'axiome du choix n'a rien à faire là-dedans.
    Cependant tu remarqueras que d'Alembert-Gauss ne te dit absolument pas comment calculer ces 7 racines. Et d'ailleurs dans la plupart des cas personne ne sait le faire... sauf à déterminer des approximations aussi fines que tu veux des racines.
  • Une autre façon peut-être plus intuitive de voir l'axiome du choix (dans la suite AC) est la suivante.
    Tu as deux ensembles infinis $A$ et $B$, et tu sais qu'il existe une surjection $f$ de $A$ sur $B$. Tu as bien envie d'en déduire qu'il existe une injection de $B$ dans $A$ : pour chaque $y \in B$ tu prends "au pif" n'importe quel antécédent de $y$ par $f$, et tu l'appelles $g(y)$. Maintenant, si tu veux définir proprement ta fonction $g$, il te faut effectuer une infinité de tels choix (un pour chaque élément de $B$). Et AC te dit précisément qu'une telle fonction $g$ existe, sans te donner la moindre information sur la façon de choisir tes antécédents.
    Petite précision : il est facile de démontrer que AC est en fait équivalent à l'énoncé "pour tous ensembles $A$ et $B$, s'il existe une surjection de $A$ sur $B$, alors il existe une injection de $B$ dans $A$".
  • Pour finir je reprends l'exemple de Médiat : tu as sous les yeux une infinité de paires de chaussettes de couleurs différentes, et tu veux choisir une chaussette dans chaque paire. Comme les chaussettes d'une même paire sont indiscernables, tu ne disposes d'aucune procédure effective pour savoir laquelle des deux chaussettes tu dois prendre. Là encore, AC te dit que tu disposes d'au moins un choix d'une chaussette dans chaque paire. (En fait sous AC tu disposes d'une infinité de tels choix, et même beaucoup plus que le nombre de paires de chaussettes.
  • Modifié (June 2022)
    Martial a dit :
    Cependant tu remarqueras que d'Alembert-Gauss ne te dit absolument pas comment calculer ces 7 racines. Et d'ailleurs dans la plupart des cas personne ne sait le faire... sauf à déterminer des approximations aussi fines que tu veux des racines.
    Je me permets une incidente qui nous permettra d'oublier les odeurs de pieds : que veut dire "calculer une racine" si ce n'est en donner une "approximation aussi fine" que souhaitée, par constructionde $\R$ (et donc $\C$) ? Les symboles de racines carrées et autres ne sont que des symboles pour désigner une boîte noire qui délivre une racine d'une équation particulière. Je ne vois pas ce qu'ils calculent de plus que l'expression "la plus petite racine réelle de $x^7-x+1$".
  • Modifié (June 2022)
    Math Coss
    Calculer veut dire : transformer une expression (un assemblage de symboles) en une autre selon des règles établies à l'avance. Ce qu'il est possible de calculer ou non change selon les symboles disponibles et des règles régissant parmi celles évoquées. Ainsi un même calcul sera possible ou non selon que l'emploi de symboles de racines énièmes sont autorisés ou non. On pourra aussi rajouter des symboles de fonctions algébriques supplémentaires et invalider le slogan "à partir du degré 5 les solutions des équations algébriques ne sont plus explicitement calculables" (même si ce serait complètement ad-hoc et artificiel).
    [Inutile de reproduire le message précédent. AD]
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Modifié (June 2022)
    L'axiome du choix n'est pas immédiat à comprendre, voilà ce qu'en disait Jerry Bona (un grand mathématicien)
    L'axiome du choix est trivialement vrai, le théorème de Zermelo est trivialement faux et personne ne sait quoi dire sur le lemme de Zorn.
    Elle est bonne celle-ci, je ne la connaissais pas...
  • Modifié (June 2022)
    Bonjour
    Quand je cherche le carré d'aire 2 et que je j'annonce côté de longueur $\sqrt 2$, on n'a rien calculé. C'est presque une tautologie puisque, par construction des nombres réels, c'est le nombre positif dont le carré vaut 2.
    Quand on donne une suite qui converge vers $\sqrt 2$, là on calcule.
    D'ailleurs ma machine "à calculer" me donne 1.4142...
  • Modifié (June 2022)
    Un exemple d'utilisation de l'axiome du choix, pour revenir aux racines de polynômes de degré $7$, serait d'établir l'existence d'une fonction $f$ définie sur l'ensemble des polynômes de degré $7$ à coefficients dans $\mathbb C$ et telle que pour tout tel polynôme $P$, on ait $P(f(P))=0$. Autrement dit, en une seule fonction $f$, on rassemble un choix arbitraire de racines pour tous les polynômes de degré $7$ simultanément
    (Il se trouve que l'on n'a ici pas besoin de l'axiome du choix, car une telle fonction peut effectivement être construite en théorie des ensembles, par exemple il suffit de définir $f(P)=0$ si $0$ est racine de $P$, et sinon $f(P)$ est la racine de module minimal, et en cas d'égalité, d'argument dans $[0, 2 \pi[$ minimal).
    De manière générale, passer d'un "$\forall x \in E,\ \exists y,\ \varphi(x, y)$", où $\varphi(x, y)$ est une formule à deux variables libres, à une fonction $y$ définie sur $E$ telle que pour tout $x \in E$ on a $\varphi(x, y(x))$ est une manière de voir l'axiome du choix.
  • Modifié (June 2022)
    Bonjour à tous,
    Je vous remercie pour ces multiples interventions. Il faut maintenant que cela mûrisse car pour comprendre il faut accepter de faire un pas en avant pour deux pas en arrière. 
    Il est normal  contrairement à ce que dit Cyrano de " s'emmêler les pinceaux " car cela fait partie aussi de l'apprentissage des mathématiques.
    J'ai déjà entendu un professeur dire " En Mathématique, je ne comprends pas que l'on ne comprenne pas ". Est ce une caricature du professeur de mathématiques " et dans ce cas très injuste ou bien une  réalité ! 
    C'est à chacun d'y répondre !  Car si les mathématiques sont affaire de logique, c'est loin de n'être que cela. Que l'on songe au livre de jacques NIMIER " mathématiques et affectivité ".
  • Modifié (June 2022)
    Je suis surpris que tu sois satisfait, personne ne t'ayant répondu. L'article Wikipedia évacue aussi ta question.
    La question que tu posais est relative au choix de la fonction de choix. Et non pas à son existence. Dans la suite des messages, un expert (a priori, je n'en sais rien) répond que la question du choix n'est pas une question qu'on se pose.
  • Modifié (June 2022)
    La question ne se pose pas en ces termes ; soit vous pouvez définir une fonction de choix (sans AC) et il n'y a rien à "choisir", soit vous invoquez AC qui vous dit qu'il en existe, mais ne dit rien d'autre, là non plus rien à "choisir".
    Il ne faut pas respirer la compote, ça fait tousser.

    J'affirme péremptoirement que toute affirmation péremptoire est fausse
  • Modifié (June 2022)
    @Blanc : "J'ai déjà entendu un professeur dire " En Mathématique, je ne comprends pas que l'on ne comprenne pas "."
    J'aimerais bien rencontrer le professeur dont tu causes, car en s'y mettant à plusieurs on arriverait sans doute à lui expliquer quelque chose que lui-même ne comprend pas...
  • Modifié (June 2022)
    Je ne comprends pas.
    J'ai une surjection de A sur B.
    Il existe une section : j'utilise AC.
    Soit une section : je n'ai pas besoin une nouvelle fois d'AC. C'est bien ça ?

    Relativement à la question du choix.
    Je sais démontrer il existe $a>0$ tel que la suite de terme général $E(a^n)$ contienne une infinité de nombres premiers.
    La preuve n'est pas constructive (l'existence est obtenue par intersection de fermés emboîtés non vides).
    Faudrait que je vérifie mais a priori la même preuve adaptée assurerait (à vérifier) l'existence d'une infinité de a qui vérifient la condition.

    Si j'écris soit a tel que la condition... , c'est une question de choix dans un ensemble infini, donc on n'utilise pas AC. C'est bien ça ?

    De même si on connaît l'existence d'une infinité de variétés qui ont certaines propriétés mais que personne ne sait en construire une explicitement, si on écrit soit V une variété K puisque... Puis on démontre des propriétés dans un autre domaine, on n'a pas utilisé l'axiome du choix. C'est bien ça ?
  • Modifié (June 2022)
    Pour Lars
    Je n'ai nullement dit dans ma dernière réponse que je suis satisfait mais que j'ai un travail à faire à partir de vos réponses.
    Je ne sais à l'avance ce que me réserve ce travail mais ce qui est sûr, c'est que je dois essayer de m'imprégner des réponses des uns et des autres pour essayer d'avancer.
    Bonne soirée.
  • Ok
    J'utilisais juste ce message comme prétexte...
  • DomDom
    Modifié (June 2022)
    Je ne suis pas du tout au fait de cet AC. 
    J’écris un message car une discussion avait évoqué l’AC dans un cas « simple » que j’ai retenu. 

    On considère deux réels $a$ et $b$ distincts avec $a<b$.
    Une fonction $f$ de $[a;b]$ dans $\mathbb R$ continue et dérivable sur $]a;b[$.
    Soit $x \in ]a;b[$, alors on applique le TAF et il existe $c_x \in ]a;x[$ tel que $f(x)=f'(c_x)(x-a)+f(a)$.

    La question est la suivante : ce nombre $c_x$ n'est pas unique, il peut exister " plusieurs $c_x$ ".

    Voilà ce dont je me souviens :
    Pour avoir le droit de dire « il existe une fonction qui à n'importe quel $x$ dans $]a;b[$, associe $c_x$ », il faut invoquer l'AC.
    Moi, comme je ne suis pas au fait de tout ça, je me disais que c'était évident qu'une telle fonction existe (en gros, comme il existe au moins un $c_x$, j'en choisis un pour chaque $x$, donc pas de problème).
    Dites-moi si j'ai mal compris.

    Une chose est moins difficile : si pour chaque $x$, ce $c_x$ est unique, alors sans AC, on a bien cette fonction qui à $x$ associe $c_x$.
    Mais je vous avoue que tout cela m'a mis un doute et que cette dernière phrase me semble aussi évidente que dans le cas où le $c_x$ n'est pas unique...
    Oui, j'ai du travail sur ces choses là...
  • Modifié (June 2022)
    Bonjour Dom.
    "j'en choisi un pour chaque $x$" n'a pas de sens dans ce cas où tu as une infinité même non dénombrable de choix à faire. Comment fais-tu cette infinité de choix ?
    C'est parce qu'il n'y a pas de bonne réponse à cette question dans le cas général qu'on a remplacé cette "évidence" par un axiome. Pour toi, cet axiome du choix est une évidence, c'est tout.
    Cordialement.
  • Modifié (June 2022)
    @Dom : tu as bonne mémoire. C'est moi qui avais évoqué cette question quelque part, mais j'ai franchement la rame de chercher, d'autant que ce n'est peut-être pas moi l'initialisateur du fil, peut-être que j'ai lancé ça dans une discussion initialisée par quelqu'un d'autre.
    Bref, la preuve du "théorème de prolongement de la dérivée" telle que tu la présentes ici (et telle qu'on la trouve en général dans les manuels de prépa ou de DEUG) utilise AC sans le dire. Mais à l'époque quelqu'un avait réussi à me convaincre qu'on pouvait ruser, et donc court-circuiter AC.
    Si quelqu'un a le courage de rechercher le fil en question, je lui en saurai un plein pot de gré.
  • Remarque : Franchement, si $f$ est "un peu tordue" ce serait vraiment un miracle si à tous les coups il n'y avait qu'un seul $c_x$ qui marche.
  • Modifié (June 2022)
    Très bon exemple.
    Sur cet exemple, si on veut une fonction, la version de AC d'existence d'une section assure l'existence d'une fonction x associe c(x).
    Mais pour un x particulier quand j'écris $\forall x\in... \exists c$ une fois que mon x est fixé je fais juste un choix de c dans un ensemble éventuellement non dénombrable et de manière non constructive mais je comprends des échanges plus hauts qu'on n'utilise pas AC.
    Je me fiche de savoir s'il existe ou pas une fonction qui à x associe un c(x).
    Je veux juste pouvoir écrire l'énoncé du TAF. 
    Si un logicien pouvait confirmer...
    ou infirmer ?
  • DomDom
    Modifié (June 2022)
    Je pense à @Foys qui m’avait éclairé là-dessus. 
    Peut-être va-t-il nous sauver 😀

    Merci @Martial, en effet ! Ma mémoire est étrange. Je retiens ce genre de discussions mais pas d’autres…

    En effet, @gerard0, c’est ce « pragmatisme » qui m’empêche de passer un cap. 
    « Puisqu’il en existe plein, je suis sûr qu’il en existe un, et je me fiche de savoir lequel c’est. »
    Je le dis à nouveau, je ne suis pas au niveau…

    Avec la fonction nulle sur $[0;1]$, ça donne « quel que soit $x$ dans $]0;1[$, il existe $c_x$ tel que $0=0$ » 🤣 me voilà bien. En fait, n’importe quel réel de $]0;x[$ convient. Mais l’existence de cette fonction $x\mapsto c_x$ me semble évidente. Je suis comme « bloqué ». 
    Je crois même que Christophe avait dit (dans ladite question ou une autre, peut-être initiée par Julia) un truc du genre : « justement, c’est normal de trouver ça évident, comme tout axiome courant ». 
  • Modifié (June 2022)
    @Dom et @Martial le théorème en question (c'était un résultat que Christophe évoquait souvent) était plutôt: étant donnés un intervalle $I$ et une application $f:I \to \R$, $f$ est de classe $\mathcal C^1$si et seulement si il existe une fonction continue $g:I^2\to \R$ telle que pour tous $x,y\in I$, $f(x)-f(y)=(x-y)g(x,y)$.

    Preuve (aucun recours à l'axiome du choix n'est nécessaire):
    le sens indirect est évident (l'hypothèse de droite entraîne immédiatement le fait que pour tout $x\in I,$$f$ admet $g(x,x)$ pour dérivée en $x$ et $t\mapsto g(t,t)$ est continue).
    Supposons maintenant $f$ $\mathcal C^1$. Pour tous $x,y\in I$ on pose $g(x,y):= \frac{f(x) - f(y)}{x-y}$ si $x\neq y$ et $g(x,x):=f'(x)$ sinon.
    La restriction de $g$ à l'ouvert de $I^2$: $I^2 \backslash \{(x,x) \mid x\in I\}$ est clairement continue (cf son expression). Soit maintenant $t\in I$.  Soit $\varepsilon>0$. Soit $\alpha>0$ tel que pour tout $z\in ]t-\alpha,+\alpha[$, $|f'(z)-f'(t)|<\varepsilon$ (continuité supposée de $f'$). Soient alors $x,y\in ]t-\alpha,t+\alpha[$.
    Alors
    1°) si $x<y$, il existe $c\in ]x,y[$ (Lagrange) tel que $g(x,y)=\frac{f(x)-f(y)}{x-y} = f'(c)$ et en particulier $c\in ]t-\alpha,t+\alpha[$; on a alors $$\left | g(x,y) - g(t,t)\right | = \left |\frac{f(x) - f(y)}{x-y} - g(t,t) \right | = \left |f'(c)-g(t,t) \right | = \left | f'(c)-f'(t)\right |< \varepsilon$$
    2°) si $x>y$ alors $\frac{f(x)-f(y)}{x-y} = \frac{f(y) - f(x)}{y-x}$ et on montre que $|g(x,y) - g(t,t)|<\varepsilon$ exactement comme au 1°)
    3°) enfin si $x=y$, alors $g(x,y)=g(x,x)$ et $|g(x,y) - g(t,t)|= |g(x,x)-g(t,t)| = |f'(x)-f'(t)|<\varepsilon$.
    Autrement dit pour tout $v\in ]t- \alpha; t+\alpha[^2$, $|g(v) - g(t,t)|<\varepsilon$. $\varepsilon$ étant arbitraire, on en conclut que $g$ est continue en $(t,t)$ ce qui achève la preuve.

    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Ok, je regarderai cela.

    @Blanc , n'hésite pas à dire si mon intervention brouille ton fil.
    Cette discussion m'avait laissé une lumière allumée, voilà pourquoi j'en reparle.
    Je ne vais pas alimenter dans d'autres directions car je ne veux pas détourner le fil.
  • Modifié (June 2022)
    Cet exemple est trop élémentaire car avec Taylor reste intégral on obtient une représentation explicite de g.
  • Pourrais-tu donner le lien vers cette discussion ?
    J'imagine que si ça n'est pas fait c'est que la discussion est perdue ???
  • DomDom
    Modifié (June 2022)
    J'ai du mal à me souvenir du thème du fil.
    Peut-être était-ce sur "les fonctions" en général, ou alors sur l'Axiome du Choix.
    C'était dans l'ancienne version du forum... disons vers 2019 ou 2020 mais sans non plus être certain...
  • Modifié (June 2022)
    D'autre part l'idée d'utiliser un nouveau symbole de fonction pour désigner collectivement des objets qui existent relève de la skolémisation (et non pas de l'axiome du choix; du coup on sort de ZF et on ne peut plus inclure le nouveau symbole dans les schémas d'axiomes courants): étant donné une relation à deux arguments $R(\_,\_)$ si $\varphi$ est un symbole de fonction à une variable nouveau (qui n'apparaît pas dans les symboles utilisés dans la théorie ambiante), alors pour tout énoncé $P$ dans lequel ne figure pas $\varphi$, si $\forall x R(x,\varphi(x)) \Rightarrow P$ est un théorème, $(\forall a \exists b R(a,b)) \Rightarrow P$ est un théorème.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Modifié (June 2022)
    @Dom
    Merci
    Dommage, si tout (ou une partie) avait déjà été expliqué.
  • Modifié (June 2022)
    @Lars voici le lien en question.
    Mais pour répondre à ta question (même si je ne suis pas logicien) tu n'as pas besoin de AC pour choisir un $c_x$.
    PS. Si un logicien passe par là il pourra confirmer...
  • J’évoquais une autre discussion que celle-ci. 
    En effet, j’y avais participé modestement en béotien que je suis. 
  • Modifié (June 2022)
    Merci @Dom @Foys et @raoul.S
    J'ai diagonalisé, mais l'exemple donné avec f' possédant une limite en a...etc est encore plus trivial que celui donné par Foys (lemme de croissance ie inégalité des accroissements finis appliqué à f-lx) qui lui même est trivial (théorème fondamental de l'analyse ou si on préfère Taylor avec reste intégrale).
    Je lirai tranquillement il y a peut-être d'autres réponses intéressantes dans ce lien.
  • Modifié (June 2022)
    Il y a quelques mois un intervenant (je ne me rappelle plus qui) avait donné un exemple très intéressant je trouve d'utilisation abusive de l'axiome du choix. Pour démontrer le côté droite-gauche de la proposition anodine suivante : dans un espace topologique $X$ une partie $O\subset X$ est ouverte ssi elle est voisinage de chacun de ses points,

    la première façon (la foireuse) est celle-ci : pour tout $x\in O$ il existe un ouvert $O_x$ tel que $x\in O_x\subset O$. Par conséquent $O=\bigcup_{x\in O}O_x$ est ouvert. Ici on utilise l'axiome du choix, on "choisit" pour chaque $x$ un voisinage ouvert parmi les voisinages ouverts possibles. La façon "propre" de rédiger (et qui fait clairement apparaître l'utilisation de AC) est la suivante : on sait que pour tout $x\in X$ l'ensemble des voisinages ouverts de $x$ contenus dans $O$, noté $V_x$, est non vide. Soit alors $F:\mathcal{P}(\mathcal{P}(X))\to \mathcal{P}(X)$ une fonction choix. On a $O=\bigcup_{x\in O}F(V_x)$.

    la deuxième façon (sans AC) est celle-ci : pour tout $x\in O$ notons $V_x$ l'ensemble des voisinages ouverts de $x$ contenus dans $O$ ($V_x$  est non vide par hypothèse) et soit $U_x:=\bigcup_{U\in V_x} U$. Alors $O=\bigcup_{x\in O} U_x$. Ici on ne "choisit" pas un voisinage particulier pour chaque $x$.

    PS. Je remercie encore l'intervenant qui a donné cet exemple, car il montre que l'on peut utiliser à mauvais escient AC par manque de connaissance en théorie des ensembles. D'ailleurs je crois avoir déjà rédigé la premier preuve (la foireuse quoi) sans m'en rendre compte...
  • Modifié (June 2022)
    Je pense qu'il convient de mentionner l'existence d'ouvrages sur l'axiome du choix et son utilisation, dont celui de Horst Herrlich, ouvrage intitulé Axiom of Choice. Voici un extrait du chapitre trois consacré à quelques observations élémentaires :
     J'apprécie la présence de chapitres consacrés aux catastrophes dues à la non utilisation du principe du choix, mais également dues à son utilisation (disasters with or without Choice, or either way). Un chapitre est consacré à la beauté de certains résultats obtenus sans ledit axiome.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Coucou, pour donner un autre exemple à la @raoul.S, voici quelque chose à propos de "dans un espace topologique séparé, un compact est fermé" (je tiens ça de Christophe aussi :)).

    Démo "foireuse" : 
    Soit $K$ un compact de $X$ séparé. Soit $x \not \in K$. Pour tout $y \in K$, il existe un couple de voisinages $(U,V)$ tels que $U$ est voisinage de $x$, $V$ l'est de $Y$ et $U$ et $V$ sont disjoints. Soit $(U_y,V_y)_{y \in K}$ une famille de choix. Alors $K \subset \bigcup_{y \in K} V_y$, et donc il existe un sous-ensemble fini $F \subset K$ tel que $K \subset \bigcup_{y \in F} V_y$, et alors $U := \bigcap_{y \in F} U_y$ est un voisinage de $x$ qui est disjoint de $K$. Donc $K^c$ est voisinage de tous ses points.

    Exercice : se débarrasser de l'usage de AC.
    Indication :
    Poser $E : \{(y,U,V) \ \vert \ y \in K,\ blablabla\}$. Alors $K \subset \bigcup_{\substack{V \in \mathcal{P}(X)\\ \exists (y,U), \ (y,U,V) \in E}} V$, et donc...
  • raoul.S, je crois que c'est moi qui avais donné cet exemple, ou en tout cas, fait allusion !
    (La réunion des ouverts contenus dans une partie $K$ est contenue dans $K$, et si $K$ es voisinage de tous ses points, chaque point de $K$ appartient à un ouvert contenu dans $K$. Par suite, $K$ coïncide avec cette réunion et est ouvert).
  • Modifié (June 2022)
    Bonjour
    J'apprends ce résultat passionnant que ZF +AC est non contradictoire si ZF n'est pas contradictoire et que ZF +négation de AC est non contradictoire si ZF n'est pas contradictoire. Et que malheureusement on ne sait pas si ZF est contradictoire.

    Mes nouvelles questions sur l'axiome du choix qui ne me pose plus de problème du fait que je l'avais envisagé sous un angle qui n'était pas le bon sont les  suivantes.
    1)  Y a-t-il des résultats intéressants avec ZF + négation de l'axiome du choix ?
    2)  Comment font les mathématiques constructivistes pour se passer de l'axiome du choix ?
  • Modifié (June 2022)
    Merci @raoul.S pour avoir déterré le fil sur le théorème de prolongement de la dérivée.
    @Blanc : 1) Si AC est faux, il existe deux ensembles $A$ et $B$ pour lesquels il n'existe pas d'injection de $A$ dans $B$, ni d'injection de $B$ dans $A$. Je ne suis pas sûr que ce résultat soit "intéressant", mais c'est lui qui me fait militer contre vents et marées en faveur de AC. (J'ai du mal à imaginer ces deux ensembles $A$ et $B$).
    Maintenant, si tu supposes l'axiome de détermination AD (qui est beaucoup plus fort que la négation de AC), on obtient des résultats intéressants et pathologiques :
    a) Il n'existe pas d'ultrafiltre non principal sur $\omega$.
    b) $\aleph_1$ et $\aleph_2$ sont des cardinaux mesurables. (Ouch !).
    c) Tout sous-ensemble de $\omega_1$, soit contient un clos cofinal, soit est disjoint d'un clos cofinal. En d'autres termes, le filtre des clos cofinaux est un ultrafiltre. De plus, c'est le seul ultrafiltre sur $\omega_1$.
    d) etc.
    2) Les constructivistes rejettent même la loi du tiers exclu, alors tu penses bien que pour eux AC c'est de la pure science-fiction.
  • Modifié (June 2022)
    Blanc a dit :
    2)  Comment font les mathématiques constructivistes pour se passer de l'axiome du choix ?
    Les constructivistes sont en fait des intuitionnistes.
    On se place en théorie des ensembles intuitionniste (ZF sans tiers exclus).
    Si l'axiome du choix est supposé, alors pour n'importe quel énoncé $P$; on peut alors démontrer $P \vee \neg P$ (sacrilège pour ces mathématiciens!: en bref AC entraîne le tiers-exclu. C'est le théorème de Diaconescu).
    Tout d'abord deux remarques :
    1°) même en logique intuitionniste, pour tous énoncés $A,B,C$, $(A \vee B ) \Rightarrow C$ est équivalent à $(A \Rightarrow C) \wedge (B \Rightarrow C)$ (cette propriété caractérise même $A\vee B$ en un certain sens).
    Grâce à cette propriété il est possible de raisonner par cas quand  on sait que $A\vee B$ (qui veut déjà dire qu'on est en possession de la certitude de $A$, ou bien qu'on est en possession de la certitude de $B$ pour un intuitionniste): pour montrer un autre énoncé $C$, on montre d'abord que $A$ entraîne $C$, puis ensuite que $B$ entraîne $C$.
    2°) $\{0,1\}$ désigne l'ensemble des $x$ tels que $x=0 \vee x=1$. Pour tous $x,y\in \{0,1\}$ on a $x=y$ ou $x \neq y$.
    Preuve (intuitionniste):
    $x\in \{0,1\}$. Donc $x=0$ ou $x=1$. On raisonne par cas.
    (i) si $x=0$ alors comme $y\in \{0,1\}$, $y=0$ ou $y=1$. Si $y=0$ alors $x=y$ et la propriété est démontrée. Si $y=1$ alors $x\neq y$ et la propriété est démontrée.
    (ii) si $x=1$ alors comme $y\in \{0,1\}$, $y=0$ ou $y=1$. Si $y=0$ alors $x\neq y$ et la propriété est démontrée. Si $y=1$ alors $x= y$ et la propriété est démontrée.
    On s'en est sorti avec une distinction de cas pour $x$ et deux pour $y$.

    ****************************************
    Preuve du théorème de Diaconescu : soit $P$ un énoncé. Soit $\varphi: \mathcal P(\{0,1\}) \to \{0,1\}$ une fonction de choix sur $\{0,1\}$.
    On pose $D_0:= \left \{x \in \{0,1\}  \mid x= 0 \vee P\right\}$.
    On pose $D_1:= \left \{x \in \{0,1\}  \mid x= 1 \vee P\right\}$.
    On a alors $\varphi (D_i) \in D_i$ pour $i=0$ ou $1$.

    On a $\varphi(D_0) = \varphi(D_1) \vee \varphi(D_0) \neq \varphi(D_1) $ par le résultat 2°). On fait une distinction de cas.

    -Commençons par le cas où $\varphi(D_0) \neq \varphi(D_1) $. Alors on a $\neg P$ (et donc a fortiori $P \vee \neg P$). On rappelle en effet que $(M \Rightarrow N) \Rightarrow ((\neg N) \Rightarrow (\neg M))$ est un théorème intuitionniste pour tous énoncés $M,N$.
    Ainsi, pour montrer $ \neq P$ sous l'hypothèse $\varphi(D_0) \neq \varphi(D_1)$, il suffit de montrer l'implication $P\Rightarrow \varphi(D_0) = \varphi(D_1) $ mais ceci provient de ce que sous $P$, $D_0=\{0,1\}$ et $D_1=\{0,1\}$.

    -Supposons maintenant $\varphi(D_0) = \varphi(D_1)$. Alors $\varphi(D_0)=0$ ou $\varphi(D_0)=1$ (car $\varphi (D_0) \in \{0,1\}$).
    On distingue à nouveau des cas.
    Si $\varphi(D_0)=0$ alors $\varphi(D_1)=0$. Donc $0\in \left \{x \in \{0,1\}  \mid x= 1 \vee P\right\}$ Donc  $0=1 \vee P$. Donc (cas) $0=1$ qui entraîne une contradiction, don tout est vrai, donc $P$. Ou bien $P$ et donc $P$ (!!!).
    Si $\varphi(D_0) = 1$ alors $1 \in \left \{x \in \{0,1\}  \mid x= 0 \vee P\right\}$ et on s'en sort comme ci-dessus: on a $1=0 \vee P$ et $1=0 \Rightarrow P$. CQFD.

    **************
    NB: le constructivisme va donc encore plus loin que le simple rejet de l'axiome du choix. Il le rejette sur un ensemble fini aussi simple que $\{0,1\}$ !!!
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Modifié (June 2022)
    Bonjour
    Merci pour ces exemples issus de la topologie générale. Ça c'était pour le positif.
    Passons au négatif.
    J'avais vu cette preuve ac implique te mais je ne suis pas convaincu pour deux (en fait 3) raisons.
    Dans le même livre était démontré : AC est un théorème pour les ensembles finis et ici on a affaire à deux ensembles de cardinal inconnu mais majoré par 2. Faut croire que les contradictions n'étouffent pas les logiciens. Il y a certainement une explication qu'on se garde bien de donner histoire de perdre les lecteurs.
    1 bis : on a affaire à des ensembles quantiques, personne n'est capable de donner le cardinal à la fin de la preuve.
    Et la raison la plus fondamentale ce raisonnement a été mis en défaut en physique quantique (j'ai oublié le nom de l'expérience effet Zeeman peut-être des histoires de raies spectrales de l'atome d'hydrogène).
    Disons le chat de S.  deux états possibles mort ou vivant.
    Si mort telle conclusion
    Si vivant telle conclusion
    Résultat de l'expérience différent.
    On est dans la même situation le cardinal est "quantique"...
    [Pieter Zeeman (1865-1943) prend toujours une majuscule. AD]

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