Option mathématiques en première

Positif

troisqua a dit :

De quels "informaticiens" tu parles ? Nous manquons (*) en France d'énormément d'ingénieurs logiciels (architectes en quelque sorte). Par contre nous avons effectivement des milliers de programmeurs web (capables de pondre en moins d'une journée des sites qui fonctionnent mal, peu sécurisés et qui ne connaissent rien aux lois en vigueur concernant la protection des données). Que ces derniers restent au chômage (informatique) s'explique donc parfaitement.

Pardon ? Avec les écoles Epita / Epitech / les écoles d’ingé / les master de fac on manque d’ingé soft ? Non, on manque juste d’ingé soft bien payé ce qui fait que l’ingé soft préfère chopper un poste cat B/cat A et rien branler tout en carabistouillant de son côté pour gagner des euros en plus plutôt que de se ruiner la santé pour un [*** modéré ***] de boomer ingrat qui ne sait même pas ce que sont ls chmod rm -rf et qui le payera “en tickets restaus”. Les entreprises d’esclavage Alten / Altran / CapGemini ne manque pas d’ingé soft à envoyer à leurs clients.

L'idéologie est vraiment l'ennemi numéro 1 du "débat" politique au sens où elle catégorise les acteurs en mode binaire ami versus ennemi, menteur versus dénonciateur etc. Ce n'est pas parce qu'un syndicat est "patronal" que tout ce qu'il dit est du mensonge. Et c'est valable aussi pour les syndicats dits "ouvriers".

C’est vrai qu’il y a un problème de formation et qu’il y a du mal à recruter certains profils mais je me méfie de tous ce que disent les “patrons français” (souvent anciens fonctionnaires, on appelle cela le libéralisme français) spécialement quand ils ont éte parachutés.

Fin de partie

troisqua a dit :

Ce n'est pas parce qu'un syndicat est "patronal" que tout ce qu'il dit est du mensonge.

Ce n'est pas exactement ce que je dis.

Mon propos est:

1) D'où viennent les chiffres qu'on a pu lire dans la presse sur le chiffrage des besoins en "chair mathématique" pour l'industrie venant d'affidées de lobbies patronaux ou directement de syndicats patronaux?

2) Un syndicat patronal a besoin d'un stock beaucoup plus important de ressource humaine qu'il ne peut en employer en réalité pour la raison que j'ai déjà indiquée.

(ceux qui ne seront pas embauchés peuvent aller convertir leur diplômes de l'enseignement supérieur en tablier pour faire serveur puisqu'il parait que cela embauche dans ce secteur n'est-ce pas).

Tes 80 000 viennent de la même source : des gens ont demandé à des employeurs quels étaient leur besoins*. Ils ont répondu en employeurs c'est-à-dire qu'il y a très certainement un coefficient multiplicateur entre leur besoins réels et les besoins annoncés.

*: on imagine l'embarras de certains employeurs de répondre à cette question (ils ne sont pas capables de chiffrer leur besoins )

PS.

Les syndicats patronaux ne mentent pas, ils disent franchement ce dont ils ont besoin mais le quiproquo est que cela ne correspond pas obligatoirement à des besoins réels c'est-à-dire que derrière leur chiffres il n'y a pas nécessairement autant d'emplois.

troisqua

@Positif : Les écoles dont tu parles ne fournissent malheureusement pas suffisamment. Le plus gros bataillon de formation en France est le groupe INSA (plus d'un ingénieur sur 10 sort de cette école).  Pour autant, il sort moins de 200 ingénieurs logiciels de cette école sur toute la France par an. Tu parles d'Epita, c'est beaucoup plus faible en volume encore car la majorité des étudiants qui en sortent ne seront pas architectes logiciels (davantage des profils de type "consultant green it", "ingénieur avant vente", "responsable qualité", "responsable sécurité de l'information", "consultant en système d'information", "chargé de méthode outils et qualité". Ce sont souvent ces profils qui ressortent de cette école.

Dans mon école (INSA), nous suivons statistiquement l'évolution du niveau de nos étudiants depuis 10 ans tout le long de leur cursus. Le problème majeur (il y en a d'autres) est le niveau technique qui a tendance à suivre le même chemin que le niveau technique mathématique moyen des étudiants nouvellement recrutés. Le second problème est le manque de professeurs qualifiés pour enseigner à ces niveaux, souvent par manque d'attractivité du métier. Le département IT de nos écoles souffre annuellement d'une attractivité moindre à cause des deux problèmes ci-dessus.

En moyenne nos étudiants sortent avec un premier salaire de 40k€ annuel (obtenu moins de 6 mois après leur diplôme) ce qui montre qu'ils ne sont pas sous-payés. Ils trouvent très rapidement un emploi car le marché dans ce secteur est en forte demande.  Nos étudiants mentionnent qu'ils vont au plus offrant et n'hésitent pas à négocier. La rareté crée une position de force assez nouvelle qui est le seul point positif que je trouve à cette situation.

Bref, oui nous avons besoin d'ingénieurs compétents et donc de profs compétents et pour cela il faut rendre attractif le métier de prof.

Comme il faut créer un choc de salaire, il serait contre productif de lisser l'augmentation à l'ensemble du personnel enseignant (à moins d'avoir des budgets pharaoniques). Il pourrait être plus pertinent de mettre un paquet plus fort sur les nouvelles recrues pour créer une émulation au niveau du concours.

J'ajoute au passage que la DARES n'est pas stupide et ne constitue pas ses chiffres à la seule source d'entreprises qui voudraient les truquer pour raison x ou y. La DARES sonde annuellement les écoles d'ingénieur françaises pour consolider l'ensemble de ses données.

lourrran

Au moins il y a un quasi-consensus. 
A peu près tout le monde considère que quand FdP est là, toute discussion est impossible.
C'est déjà un bon point.

Rescassol

Bonsoir,

Lourrran, heureusement que j'avais la bouche vide quand je t'ai lu ...

Cordialement,
Rescassol

Fin de partie

@Lourrran: Tu veux me faire taire? Bon courage !! Lorsque tu crois parler de moi tu parles surtout de toi.

Fin de partie

troisqua a dit :

J'ajoute au passage que la DARES n'est pas stupide et ne constitue pas ses chiffres à la seule source d'entreprises qui voudraient les truquer pour raison x ou y. La DARES sonde annuellement les écoles d'ingénieur françaises pour consolider l'ensemble de ses données.

Les écoles d'ingénieurs vont dire: on n'a plus besoin d'étudiants on en a assez? Sérieusement?

Ce n'est pas une question de stupidité, on demande à des gens quels sont leur besoins, ils répondent en fonction du sens qu'ils donnent au mot besoin. Comme déjà indiqué ce besoin ne correspond pas nécessairement exactement à un nombre de postes à pourvoir.

Dans la définition de qui est chômeur, qui ne l'est pas, la durée du contrat de travail n'intervient pas. Il suffit d'avoir travaillé une seule journée pour ne plus être considéré comme chômeur au sens du bureau international du travail*. Bref, les choses ne sont pas aussi simples qu'elles n'y paraissent.

*Mais quand on évoque ces chiffres et qu'on annonce qu'il y a une baisse de tant de pourcent du nombre de chômeurs, c'est compris par les gens qui ne sont pas au courant, comme le fait que des gens viennent d'obtenir un emploi à plein-temps ou tout du moins suffisant pour survenir à leur besoins (bosser une semaine dans un mois je te laisse imaginer comment tu survis)

AD

On est arrivé bien loin de l'option mathématique au bac.

Le grand week-end est terminé, il est temps d'en faire autant.

AD