Et vous, le conseilleriez-vous ?

Selon cet article, seuls 22% des professeurs (et non pas "enseignants") conseillent aux plus jeunes ce métier :

https://www.francetvinfo.fr/societe/education/education-fatigues-en-colere-voire-deprimes-seuls-22-des-enseignants-recommanderaient-leur-metier-aux-plus-jeunes_5154637.html

Et vous ?
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Réponses

  • Vassillia
    Modifié (May 2022)
    Bonjour,
    C'est difficile de répondre car on ne fait pas tous le même métier.
    J'enseigne dans des conditions tellement différentes à tout point de vue (salaire, public, formation continue, conditions de travail, évaluation par ma hiérarchie...) de ce que la plupart d'entre vous connaissent que je dirais oui mais pas dans l'Education Nationale ou assimilé.
    Et c'est bien ça le problème d'ailleurs donc je comprends tout à fait la fatigue, la colère, la déprime... même si se contenter de râler n'a jamais fait avancer quoi que ce soit.

    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • 22 %, c'est beaucoup je trouve.
  • Ces 22% sont irresponsables! 😂
  • Dom
    Dom
    Modifié (May 2022)
    Je ne crois pas que les râleurs le font pour s’en contenter. C’est la seule thérapie qu’ils ont pour tenir. 
    C’est à la fois un « métier de c__ » (je ne qualifie pas les profs ainsi, mais ce qu’est devenu le métier) et un très beau métier.
    Ensuite, il existe toutes les situations selon les établissements et les équipes. 
    Prof de lycée Pro, c’est très difficile dans la plupart des filières. Certains sont cependant en général très agréables (en restauration par exemple). 
    Prof de collège, c’est difficile un peu partout (l’adolescence touche tout le monde) à quelques exceptions près. 
    Pro de lycée général, c’est tellement disparate (selon le profil du prof, il aimera ou pas faire cours à des STMG par exemple) et là encore ça dépend de l’établissement. Les 2nde sont en général difficiles, c’est le côté collège qui « traîne ». 

    Conseiller ce métier ? Je ne sais pas…
    Par contre, annoncer qu’on ne tombe pas où l’on souhaite tomber, ça c’est le plus important. 
    Être prêt à faire ses armes n’importe où, pour éviter toutes désillusions.
  • Non!
    Au début je répondais aux élèves "Si tu es motivé c'est un beau métier". Aujourd'hui je leur dis "Sois sûr de bien savoir où tu mets les pieds...". S'ils ont l'air sérieux, je leur conseille d'être surveillant pendant leurs études, pour mieux voir l'envers du décor et si l'envie leur passe ou pas.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Bonjour

    enseigner est le plus beau métier du monde : ouvrir les élèves au monde vivant,
    à la beauté des mathématiques et à la réalité scientifique
    mais il ne faut par trop regarder la fiche de paie...

    moi-même j'ai passé le Capes math à 48 ans ;
    je ne regrette certainement pas mon choix professionnel à cet âge là
    et je continue à un âge avancé mes cours de math et d'économie-sociologie
    dans un lycée privé en classes de première et terminale

    mes élèves (les effectifs sont réduits) et mes collègues comme le directeur
    connaissent mon âge et ils sont charmants avec moi, donc tout va bien !

    il ne faut certainement pas décourager les vocations mais dire aux postulants
    qu'il ne faut pas se tromper sur la matière (l'importance des programmes)
    et surtout sur l'auditoire (l'âge des élèves) pour que le métier soit gratifiant

    donc bonne chance aux candidats ...

    Cordialement
  • Dom
    Dom
    Modifié (May 2022)
    Jean, tu as tout dit : « c’est le plus beau métier du monde », « dans un lycée privé en classes de première et terminale » et « les effectifs sont réduits ».
    Mais quand aucune de ces conditions n’est réunie, si en plus « il ne faut pas regarder la fiche de paie », ça devient difficile de conseiller ce métier. 
    Sauf à des masos (là encore, ce n’est pas une critique, j’en connais énormément !).  
  • De mon côté, je dirais clairement non... J'aime pourtant mon métier, le lien avec élèves, j'aime les Maths même au collège et j'aime le fait d'enseigner mais le manque de valorisation et de perspective n'est pas facile à gérer. Après, il est vrai qu'il y a beaucoup de bons côtés mais l'évolution me paraît tellement négative que j'ai du mal à y voir du positif ! 
  • C'est un métier difficile, à bien des égards, et certains enseignants préfèrent faire ce métier avec tous les inconvénients qu'il a, plutôt qu'être cadre dans une entreprise privée. C'est un métier où il y aura d'autres inconvénients aussi.
  • Imaginons que par un coup de baguette magique, la France ne soit plus avant-dernière aux évaluations TIMMS en fin de CM1, mais dans le haut du tableau. 
    Est-ce que, dans cette hypothèse, vous recommanderiez à des jeunes de devenir profs ?
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Oui, je veux bien conseiller aux jeunes de devenir enseignants dans un Paris en bouteille!
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  • Sans hésiter oui ! Pour avoir été cadre dans le privé, enseignant dans le privé et enseignant dans le public, je dis BANCO !
  • @lourrran, quand bien même…
    Pour ma part, c’est essentiellement la rémunération(qui a 1000 euros de retard sur les milieux de carrière) et aussi, dans une moindre mesure, l’absence de passerelles réelles(vers personnel de direction, et encadrement…).
  • Je précise que la question est "aux jeunes", et que de mon côté je parle exclusivement de l'éducation nationale.
    J'assiste autour de moi à pas mal de reconversions vers l'enseignement (public) et le profil est un peu toujours le même, c'est à dire des ingénieurs entre 40 et 50 ans soit dont le poste est menacé soit qui cherchent à mettre plus de sens dans leur profession. Ceux que je vois perçoivent le métier plutôt positivement, mais il faut préciser qu'ils ont déjà une bonne assise financière (propriétaires de leurs logements, et souvent un conjoint avec des ressources solides), qu'ils n'ont pas la perspective de ne faire que cela toute leur carrière (vu que la moitié s'est déjà déroulée ailleurs), qu'ils ont moins besoin de reconnaissance et que bien sûr ils ont la fraicheur dans le métier qui fait que l'on commence par voir ce qui nous plait.
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  • Vassillia
    Modifié (May 2022)
    En même temps shannon, moi je les ai largement les 1000euros de plus mais justement l'encadrement et la formation des vacataires est obligatoire car je leur donne les supports de cours pour leurs séances et j'ai des contraintes de cadre du privé.
    Du genre coup de fils de l'organisation vendredi soir où j'apprends qu'il y a un gros changement pour lundi donc plusieurs heures à y passer le week-end voir un déplacement de dernière minute à l'autre bout de la France pour faire un remplacement.
    Ça me convient mais il n'y a pas que des avantages, il n'y a pas ou peu de liberté pédagogique et surement pas le droit de critiquer la boite devant les élèves ou parents.
    Par contre le sens du métier, celui où on enseigne, où on est content de participer à former des esprits, on peut le retrouver.

    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • Vassillia, je sais parfaitement de quoi tu parles.
    J’estime que même si on n’a pas les coudées franches dans ce genre de situation, l’entreprise est en droit de fonctionner comme…une entreprise. 
    Attention, je ne demande pas que l’EN fonctionne comme cela, mais je réponds simplement à la question : mieux vaut travailler dans un cadre privé avec une rémunération attractive. Si c’est pour 200 euros en plus, hors de question. Par contre 1 ou 2 K en plus, oui je réfléchis :-)
  • Vassillia a dit :
    Du genre coup de fils de l'organisation vendredi soir où j'apprends qu'il y a un gros changement pour lundi donc plusieurs heures à y passer le week-end voir un déplacement de dernière minute à l'autre bout de la France pour faire un remplacement.
    Ça ça refroidit quand même...
  • Moi, non…du tout. 
  • https://www.youtube.com/watch?v=YdK0w6sd_AM


    En 30 minutes…
    J’imagine l’entretien:

    1) 1/3 est-il décimal? (10 minutes)
    2) si u-v est positif, qui est le plus petit?(10 minutes)
    3) c’est quoi la dérivée de 1? (10 minutes)


  • Vassillia
    Modifié (May 2022)
    Je ne vais pas détailler nos critères de recrutement pour les vacataires (dont on a besoin également) car il y a plusieurs étapes mais ils sont payés à l'heure suffisamment pour qu'il soit facile d'engager des agrégés ou maitres de conférence. Ensuite la mission c'est de leur expliquer que maintenant on change de méthode pédagogique car ils seront évalués par la satisfaction des étudiants dans la préparation du concours ou stage première et terminale. C'est vraiment un autre monde, franchement les critères de recrutement Education Nationale, pour moi, c'est totalement n'importe quoi, désolée d'être désagréable.

    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • « évalués par la satisfaction des étudiants »

    ça, c’est le début de l’imbécilité !
  • Dom,
    C’est n’importe quoi d’appliquer ceci à l’enseignement public, évidemment. Mais si l’entreprise voit les étudiants pour des clients, en quoi est-ce n’importe quoi? 
  • Vassillia
    Modifié (May 2022)
    Tu ne comprends pas mon contexte, le concours est proposé par le public, pas par moi, les étudiants jugent s'ils ont été bien préparés. C'est tout a fait pertinent. Je peux t'assurer qu'on ne fait pas de notation bienvailante ou pédagogique différenciée, on fait des classements très réguliers pour qu'ils sachent où ils en sont. On met même en général la barre la plus haut pour qu'ils aient une bonne surprise le jour du concours. Ils nous font de la pub en deuxième année et on recrute les meilleurs d'entre eux pour encourager ceux qui arrivent comme une fois que le concours est passé, ça redevient non sélectif. Ils ont le temps et préfèrent largement travailler chez nous que n'importe quel job d'étudiant.
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  • gebrane
    Modifié (May 2022)
    Quand même, le manque en salaire  ( surtout au début de la carrière)  est compenser avec le surplus en vacances . En fin de carrière un prof de collège peut toucher les 3000Euros, c'est pas mal 
    Le 😄 Farceur


  • Soc
    Soc
    Modifié (May 2022)
    D'accord ni avec l'un ni avec l'autre (Dom et Vassilia) en ce qui concerne l'avis des usagers (c'est bien comme ça qu'on dit?). Je pense qu'à partir d'un certain âge, typiquement après le bac, on peut commencer à se baser sérieusement sur l'avis des étudiants (en mettant de côté les avis extrêmes d'un côté comme de l'autre). En revanche les plus jeunes risquent davantage de confondre prof sympa avec prof efficace.
    De fait je suis tout à fait de l'avis de demander aux jeunes aussi ce qu'ils en pensent (je le fais tous les ans), mais de ne pas y accorder une importance démesurée.

    Pour ce qui est de l'évaluation dans le poste, les points de vue sont souvent caricaturaux. L'évaluation n'est pas inexistante, elle est faite à la fois par les chefs d'établissement et par les inspecteurs. Elle ne permet de renvoyer les enseignants (c'est là dessus d'ailleurs que l'opinion bloque, sans doute à juste titre) mais elle a un impact sur la rémunération (je parle en désagréable connaissance de cause). Le problème est qu'elle se fait sur des critères douteux, qui découlent d'une part de la cooptation des bienpensants à l'inspection et d'autre part par une recherche de la docilité comme critère majeur du bon fonctionnaire d'aujourd'hui. Oui cela dysfonctionne donc, mais en revanche il n'est pas si simple de trouver une mode d'évaluation satisfaisant à l'échelle nationale (on n'est pas au niveau de la pme) qui ne soit pas 100% subjectif.

    Pour ce qui est du recrutement, la formule telle qu'elle était pensée avant la reforme du capes n'était pas absurde. On recrute sur des critères de connaissances académiques, on a ensuite l'année de stage pour apporter du contenu pédagogique (l'idée est bonne mais la formation était nulle) et pour servir de période d'essai pour voir si les recrutés tenaient la route sur le terrain. Pour éviter le gâchis des étudiants qui découvraient trop tard que le métier n'était pas pour eux le mieux aurait été à mon sens de leur faire mettre les pieds dès la licence sur le terrain (d'où mon conseil d'être surveillant). Axer le recrutement sur les qualités pédagogiques me parait en revanche très difficile et subjectif, d'ailleurs ces qualités se développent bien davantage sur le terrain qu'en écoutant un verbieux. Je préfère plutôt l'idée que l'on simplifie la titularisation des vacataires qui tiennent la route.
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  • Trop long. 
  • Ce n’est pas à la personne qu’on évalue d’évaluer ses formateurs. 
    Disons que c’est un principe qui me semble très important. 

    Je rejoins Soc cela dit, si on le fait, c’est avec des adultes… (hum… un adulte… c’est 18 ans… et ça me semble encore trop puéril, pardon de le dire comme ça). 
  • Plus le questionné est jeune plus il faut prendre son avis avec des pincettes, mais cela fait tout de même sens d'entendre leur avis.
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  • « hum… un adulte… c’est 18 ans… et ça me semble encore trop puéril, pardon de le dire comme ça »
    Tout à fait d’accord.
  • Je réponds à ma propre question.

    Compte tenu des discussions diverses et variées que j'ai pu avoir avec différents acteurs (professeurs de collèges et lycées, IG, etc), compte tenu des avantages (il en reste assez peu) et des inconvénients (ils se développent rapidement) de ce métier, compte tenu des idées lues ci-dessus, compte tenu de l'absence de perspective, mon choix est fait : si aucune transformation majeure n'est entreprise dès l'école primaire concernant l'enseignement des mathématiques dans ce pays, je déconseille fortement aux jeunes de se lancer dans ce métier.
  • Je ne pense pas Soc. 
    La dérive est qu’aujourd’hui des personnels suggèrent que dans des collèges « on devrait demander l’avis des élèves ». 
    Il n’y a pas plus gauchiste que ce genre de propos. 
  • Je vois très bien les dérives que cela peut engendrer et donc le risque de vouloir l'institutionnaliser, mais je persiste tout de même à penser que leur avis est important. C'est pour eux que l'on fait ce métier (sinon pour qui?). D'ailleurs je trouve stupéfiant que les élèves (les miens ne sont pourtant que des collégiens) aient un point de vue sur leurs notes et leur travail bien plus cohérent que celui de leurs parents ou de l'administration.
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  • Vassillia
    Modifié (May 2022)
    Je suis d'accord Dom que ce serait une catastrophe de faire le même système au collège en l'état et qu'ils sont trop jeunes mais je t'explique juste pourquoi chez nous ça fonctionne. Cette évaluation, on ne la prend pas en l'état, on l'a met en lien avec la difficulté réelle évaluée par nous du concours et la difficulté ressentie par les étudiants selon leurs evaluations. Justement c'est souvent une galère d'expliquer ça aux vacataires qu'on recrute car ils ont d'autres d'habitudes et se braquent. Mais quand même Soc a raison, c'est les élèves qui sont les mieux placés pour savoir s'ils ont appris quelque chose ou pas.
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • Dom, 
    Un propos doit être critiqué par son caractère inexact ou inopérant, et non par son caractère « gauchiste »(qu’est-ce que c’est? et c’est quoi un propos « droitiste »?). C’est parce qu’une politique est « de gauche » ou « de droite » qu’il faudrait ou ne pas l’appliquer? Beaucoup de membres de ce forum ont ont une forte tendance à se contredire, c’est incroyable!
  • Soc
    Soc
    Modifié (May 2022)
    Un petit exemple pour ceux qui envisagent le métier de l'impossibilité d'enseigner en les circonstances actuelles: dans une copie de 6ème, quand je demande la définition d'un losange, j'obtiens "deux droite sont paradiculaire". Je ne relancerai pas la question que j'ai déjà soulevée ailleurs, mais bon...
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  • Dom
    Dom
    Modifié (May 2022)
    Curieusement, ceux que je connais qui prônent ce genre de chose viennent tous du même bord (assez large, de la gauche jusqu’à Macron). 
    Là, en l’état, c’est clair qu’il s’agit d’aligner des poncifs bien-pensants : bienveillance (alors que c’est tout le contraire), laxisme intellectuel (s’ils l’expriment c’est bien qu’il y a un fond de vérité), l’élève au centre (il décide même de ce qui est bon pour lui), etc. 

    Tu as raison, shannon, ce n’est pas un argument en soi. Mais je viens d’expliciter. 
    Je n’aime pas les non arguments. Voilà qui est rétabli. 

    Cela dit, je comprends ce que dit Vassillia. Dans un certain cadre (non collège…), j’y vois une sorte d’évaluation par des (vrais !) pairs.
    Seul exemple qui me vient à l’esprit : la « formation » (ils appellent ça comme ça) continue dans l’enseignement. C’est débile. En général c’est fait par des gens qui ne veulent plus enseigner. Ou alors ils ont trouvé une décharge de ouf et enseignent désormais dans des conditions idéales… pour donner des leçons sur « comment réagir dans des conditions difficiles ». 

    Bon, je crois en fait qu’on pourrait se rejoindre.
    Soc et Vassillia, il me semble qu’on parle finalement de la même chose. Des craintes et des plus-value possibles d’un telle « enquête ». 

    shannon : non, j’accepte des choses de droites et des choses de gauche. Quand je dis « gauchiste » c’est évidemment la caricature que je le souhaite pas voir. Le monde de oui-oui et surtout les bien-pensants (terme qui signifie pour moi « donneurs de leçons », « prêcheurs de ce qui est bien et de ce qui est mal »). 
  • « Je n’aime pas les non arguments. Voilà qui est rétabli. » 
    Je te remercie pour ton honnêteté. 
    Il n’y a que cela qui vaille, les arguments. 
  • Soc
    Soc
    Modifié (May 2022)
    D'accord avec tes objections, mais encore une fois, ce n'est pas parce que certains veulent faire dire ce qui les arrange aux élèves pour en tirer les conclusions qui les arrangent que l'on ne peut pas interroger ces mêmes élèves et écouter ce qu'ils ont à dire. Leur avis est plus constructif que celui de l'inspection.

    Pour être plus concret, en écoutant leurs retours j'ai appris à utiliser un ton moins lisse, à scinder les chapitres trop longs, à moins les déstabiliser en contrôle (une part plus petite qui demande de savoir s'adapter), à davantage les encourager (sans cesser de les rouspéter), à supprimer quelques tics de langages etc, etc...
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  • Vassillia
    Modifié (May 2022)
    Et oui, je suis bien d'accord Dom, aucun permanent chez nous n'est dispensé d'enseignement et d'ailleurs quand un vacataire rencontre des difficultés, on le remplace par un permanent qui a plus d'habitude de nos méthodes pour rattraper le coup et on forme le vacataire avant de réessayer une prochaine fois. Mais encore une fois, c'est difficilement comparable, tous nos élèves veulent décrocher médecine qui est un concours sélectif et pour les autres cela leur servira quand ils continueront en licence donc ils veulent tous progresser. C'est nettement plus facile quand on arrive en terrain conquis évidemment.
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  • Vassillia a dit :
    vendredi soir où j'apprends qu'il y a un gros changement pour lundi donc plusieurs heures à y passer le week-end
    Bah, certifié pour ma part, c'est souvent beaucoup d'heures le week-end.

    > voir un déplacement de dernière minute à l'autre bout de la France pour faire un remplacement.

    Ici, c'est plutôt limité aux départements limitrophes (oui, c'est théorique, c'est rare en pratique mais on peut bien nous l'imposer comme le rectorat ne manque pas de le rappeler). En revanche, mieux vaut ne prévoir aucun défraiement pour ne pas être déçu.

    > il n'y a pas ou peu de liberté pédagogique et surement pas le droit de critiquer la boite devant les élèves ou parents. 

    Certifié non plus, il n'y a aucune liberté pédagogique devant le chef inspecteur, et il est hors de question de critiquer le bahut. Il y a des certifiés à qui on a retiré du salaire pour avoir critiqué une décision ministérielle.


    Enfin bref, je ne recommanderai pas ce métier.

  • « Il y a des certifiés à qui on a retiré du salaire pour avoir critiqué une décision ministérielle. »
    🤔
  • Oui !  :D

  • LEG
    LEG
    Modifié (May 2022)
    Salut les profs.... :D
    Je réponds à la place de ma fille, elle est du même avis que Jean Lismonde, à qui je souhaite une bonne fin de journée ... :D
    Elle était sur Paris et a préférer quitté la France pour enseigner au Québec ...
    Il ne faut donc pas se décourager ou aller enseigner dans un autre endroit ... plutôt que de décourager un futur enseignant ...
    Souvent il faut choisir et non subir... A+
  • Dom
    Dom
    Modifié (May 2022)
    Du coup tu ne conseilles pas, en clair 🤣
  • Vassillia
    Modifié (May 2022)
    Ce qui est amusant dans les propos de Soc, c'est que ce qu'il dit fait écho à une partie de la formation continue chez nous même si on a un peu cadré tout ça pour l'analyse et la retransmission comme quoi... Je ne sais pas ce que fabriquent vos inspecteurs mais cela ne m'a pas l'air au point non plus cette histoire sans vouloir critiquer qui que ce soit. 
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • Je me demande si désormais les inspecteurs ne sont pas en roue libre. Comme s’ils se disaient « bon, on a vraiment des choses débiles à seriner mais c’est le job ». 
  • zeitnot
    Modifié (May 2022)
    Dom a dit :
    Curieusement, ceux que je connais qui prônent ce genre de chose viennent tous du même bord (assez large, de la gauche jusqu’à Macron).
    Et bien tu vois Dom, dans mon lycée ça serait exactement le contraire, ce sont les plus "rouges" qui seraient les plus farouches opposant à ce genre de proposition.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Personnellement, je me vois assez mal faire un métier que je ne conseillerais pas. Je suis passé par plusieurs étapes, j'en vivrai d'autres, j'arrive à faire plein de choses qui me plaisent. Tant que je peux faire à peu près ce que je veux, ça me va. Une fois la formation passée, ça vaut le coup...
  • Hum… kioups… tu disais quand même avoir changé d’établissement (si je ne me trompe pas). Tout le monde ne le peut pas pour diverses raisons. 
    Je crois qu’une réponse plus fine serait : « oui, mais pas à tout le monde ». 
    Désolé, avec mon message, on n’est pas plus avancé 🤣
  • Si on considère l'indice des conditions de travail dans l'éducation nationale comme une fonction strictement décroissante, on peut comprendre que ceux qui entrent maintenant n'auront au final pas le même vécu que ceux entrés plus tôt et sortis plus tôt.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
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