Numworks épisode 3 : gardons le contrôle de nos calculatrices !
Pour cela, vous pouvez installer Khi+KhiCAS sur votre Numworks: https://www-fourier.univ-grenoble-alpes.fr/~parisse/nws.html
Rappel des épisodes précédents.
Episode 0: Numworks commercialise en 2017 une calculatrice dont ils publient le code source et qui est ouverte aux développements de la communauté.
Episode 1: avec la version 16.2 de son système d'exploitation sortie en aout 2021, Numworks effectue un virage sécuritaire à 180 degrés, cet OS verrouille les calculatrices des personnes effectuant une mise à jour, et ce sans les en avertir (https://les-mathematiques.net/vanilla/index.php?p=/discussion/2270262/mise-en-garde-mise-a-jour-numworks-16 ). Ce nouvel OS bloque les développements de la communauté, en particulier l'installation de Xcas devient impossible et le projet d'OS amélioré Omega s'arrête. Or Xcas sur Numworks permettait à des élèves modestes d'accéder, y compris en mode examen, aux fonctionnalités que l'on trouve chez les autres constructeurs seulement sur des modèles haut de gamme presque deux fois plus chers. La communication de Numworks parle alors de satisfaire aux exigences de sécurité aux examens dans certains pays. Certes. Mais il pourrait y avoir une autre raison, Numworks planifie peut-être, comme les autres constructeurs, la commercialisation d'un modèle CAS avec une marge bénéficiaire significativement supérieure. Il devient alors important dans cette hypothèse que le modèle actuel ne dispose pas de calcul formel.
En tout cas, cet épisode montre que Numworks n'est pas une entreprise différente des autres, c'est l'argent qui prime, et on peut se demander si l'argument d'ouverture open-source au lancement était sincère ou simplement calculé pour aider à se faire connaître.
Episode 2: Un développeur insoumis d'Omega publie le 27 mars dernier, une application permettant de déverrouiller les Numworks, en exploitant une faille (dépassement de mémoire tampon). Numworks réagit en 24h, en publiant la version 18.2.3 de son OS qui comble la faille (https://les-mathematiques.net/vanilla/index.php?p=/discussion/2329584/liberons-les-numworks-verrouillees). Mais cela ouvre une fenêtre pour tous les utilsateurs qui ont mis à jour leur calculatrice vers une version 16.2 à 18.2.0 (de plus les utilisateurs qui sont passés en 18.2.3 et arrivent à se procurer une version 18.2.0 peuvent "downgrader" leur calculatrice puis la déverrouiller).
Episode 3: Numworks prépare certainement une riposte pour verrouiller à nouveau les calculatrices encore libres ou qui viennent d'être libérées. Pour éviter que cela se fasse à l'insu des possesseurs de Numworks, il faut se protéger. Pour commencer, on peut faire circuler l'information que les mises à jour Numworks verrouillent les calculatrices et empêchent l'ajout de fonctionnalités développées par la communauté : calcul formel, tableur, graphes 3d et géométrie, tableau périodique des éléments, jeux .... Mais cela ne suffit pas à mon avis. J'ai donc ajouté une protection, si vous installez Khi+KhiCAS, il n'est plus possible de faire une mise à jour de l'OS de la calculatrice en mode de fonctionnement normal. Pour faire une mise à jour de l'OS, il faut passer en mode de boot (Power ln) ou en mode de récupération (reset+6). Cela ne peut pas se faire à l'insu de l'utilisateur et cela lui demande d'effectuer une action inhabituelle. J'espère qu'ainsi les utilisateurs ne se feront pas prendre une deuxième fois au piège que constituent les mises à jour de Numworks.
Lorsque j'achète un produit électronique, j'estime que c'est à moi de contrôler quel logiciel je vais installer dessus, et certainement pas à une entreprise. Bien sûr pour le mode examen, il faut un minimum de contrôle. C'est pourquoi j'ai développé un moyen de certifier en 30 secondes depuis la page web ci-dessus qu'une calculatrice contient une version non altérée de Khi+KhiCAS, conforme à la réglementation française du mode examen. Numworks pourrait très bien faire la même chose sur son propre site. Malheureusement, il y a fort à parier qu'ils ne vont pas aller dans cette direction, on peut même craindre qu'ils essaient de convaincre l’Éducation Nationale d'imposer leur dernière mise à jour et donc d'imposer le verrouillage des calculatrices (j'invite les lecteurs qui auraient des contacts là-bas à les mettre en garde !)
Rappel des épisodes précédents.
Episode 0: Numworks commercialise en 2017 une calculatrice dont ils publient le code source et qui est ouverte aux développements de la communauté.
Episode 1: avec la version 16.2 de son système d'exploitation sortie en aout 2021, Numworks effectue un virage sécuritaire à 180 degrés, cet OS verrouille les calculatrices des personnes effectuant une mise à jour, et ce sans les en avertir (https://les-mathematiques.net/vanilla/index.php?p=/discussion/2270262/mise-en-garde-mise-a-jour-numworks-16 ). Ce nouvel OS bloque les développements de la communauté, en particulier l'installation de Xcas devient impossible et le projet d'OS amélioré Omega s'arrête. Or Xcas sur Numworks permettait à des élèves modestes d'accéder, y compris en mode examen, aux fonctionnalités que l'on trouve chez les autres constructeurs seulement sur des modèles haut de gamme presque deux fois plus chers. La communication de Numworks parle alors de satisfaire aux exigences de sécurité aux examens dans certains pays. Certes. Mais il pourrait y avoir une autre raison, Numworks planifie peut-être, comme les autres constructeurs, la commercialisation d'un modèle CAS avec une marge bénéficiaire significativement supérieure. Il devient alors important dans cette hypothèse que le modèle actuel ne dispose pas de calcul formel.
En tout cas, cet épisode montre que Numworks n'est pas une entreprise différente des autres, c'est l'argent qui prime, et on peut se demander si l'argument d'ouverture open-source au lancement était sincère ou simplement calculé pour aider à se faire connaître.
Episode 2: Un développeur insoumis d'Omega publie le 27 mars dernier, une application permettant de déverrouiller les Numworks, en exploitant une faille (dépassement de mémoire tampon). Numworks réagit en 24h, en publiant la version 18.2.3 de son OS qui comble la faille (https://les-mathematiques.net/vanilla/index.php?p=/discussion/2329584/liberons-les-numworks-verrouillees). Mais cela ouvre une fenêtre pour tous les utilsateurs qui ont mis à jour leur calculatrice vers une version 16.2 à 18.2.0 (de plus les utilisateurs qui sont passés en 18.2.3 et arrivent à se procurer une version 18.2.0 peuvent "downgrader" leur calculatrice puis la déverrouiller).
Episode 3: Numworks prépare certainement une riposte pour verrouiller à nouveau les calculatrices encore libres ou qui viennent d'être libérées. Pour éviter que cela se fasse à l'insu des possesseurs de Numworks, il faut se protéger. Pour commencer, on peut faire circuler l'information que les mises à jour Numworks verrouillent les calculatrices et empêchent l'ajout de fonctionnalités développées par la communauté : calcul formel, tableur, graphes 3d et géométrie, tableau périodique des éléments, jeux .... Mais cela ne suffit pas à mon avis. J'ai donc ajouté une protection, si vous installez Khi+KhiCAS, il n'est plus possible de faire une mise à jour de l'OS de la calculatrice en mode de fonctionnement normal. Pour faire une mise à jour de l'OS, il faut passer en mode de boot (Power ln) ou en mode de récupération (reset+6). Cela ne peut pas se faire à l'insu de l'utilisateur et cela lui demande d'effectuer une action inhabituelle. J'espère qu'ainsi les utilisateurs ne se feront pas prendre une deuxième fois au piège que constituent les mises à jour de Numworks.
Lorsque j'achète un produit électronique, j'estime que c'est à moi de contrôler quel logiciel je vais installer dessus, et certainement pas à une entreprise. Bien sûr pour le mode examen, il faut un minimum de contrôle. C'est pourquoi j'ai développé un moyen de certifier en 30 secondes depuis la page web ci-dessus qu'une calculatrice contient une version non altérée de Khi+KhiCAS, conforme à la réglementation française du mode examen. Numworks pourrait très bien faire la même chose sur son propre site. Malheureusement, il y a fort à parier qu'ils ne vont pas aller dans cette direction, on peut même craindre qu'ils essaient de convaincre l’Éducation Nationale d'imposer leur dernière mise à jour et donc d'imposer le verrouillage des calculatrices (j'invite les lecteurs qui auraient des contacts là-bas à les mettre en garde !)
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