Capes

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Réponses

  • Wronskien
    Modifié (March 2022)
    Il ne faut pas laisser les élèves dans ces établissements ! 
    Les bons élèves deviendront mauvais et les mauvais resteront mauvais. 
    Cela fait plusieurs années qu'on ment sur le niveau réel des élèves... 
    Quand je vois les sujets, j'ai honte !
  • Attention, le déclinophobe arrive !
  • Je ne suis pas du tout pour la médiocrité mais je trouve ce 2eme sujet intéressant. Il fera office de discriminer les candidats même s'il n'y a plus besoin de réellement classer puisque tous les postes ne sont pas pourvus. En tout cas, il permettra je pense d'écarter ceux qui devaient l'être. 
    Par contre, je m'attendais à quelque chose de plus costaud sur l'épreuve 1, la disciplinaire donc. On y voit là une réelle baisse des exigences mais je ne crois pas que cela impactera réellement le futur niveau de nos futurs collègues et qu'ils seront donc, s'ils passent l'oral avec succès, à même d'enseigner.
    Il faut prendre un peu de recul entre ce que l'on donne à des concours et la réalité du terrain. D'ailleurs, pour cette années, au CRPE, il n'y a plus de parties pédagogiques, il n' y plus que du disciplinaire avec même extension du programme de maths puisque désormais une partie du programme de seconde est exigible. La partie pédago sera évaluée à l'oral. Cela va donc à l'encontre de ce que certains qualifie de pédagogo et pourtant les futurs collègue du premier degré qui seront admis cette année seront-ils meilleurs pour enseigner les maths que ceux reçus il y a un an ? Je ne le crois pas.
    Courage pour les candidats qui passent le CAPES.
  • « Cela va donc à l'encontre de ce que certains qualifie de pédagogo » (en parlant du CRPE)

    NON ! Puisque tu dis que c’est à l’oral que cela se fait. Certes je me réjouis que l’épreuve de Maths ne contiennent que des maths (à nuancer…). 
  • Les épreuves orales sont très exigeantes, et permettront de retenir de bons stagiaires qui arriveront à enseigner correctement.

  • Le sujet est cool il redemontre les résultats du cours de MP sur les fonctions convexes.

    Le vrai ou faux est simple mais ça permet de tester les bases. 
  • Honnêtement prof en rep en 4ème je ne fais pas cours je fais que de la discipline les élèves n'écoutent pas et ne font que bavarder.
    Je fais 10 min de cours sur 55min. Le reste c'est discipline. 

    Bientôt plus personne ne se présentera au concours les conditions d'exercice sont trop difficiles un prof vient de se faire frapper par un élève dans mon collège il a 60 ans et part bientôt à la retraite. 



  • Dom
    Dom
    Modifié (March 2022)
    Et oui, triste état de notre École. 
    Rep ou pas Rep, il existe ces affaires, souvent étouffées. 
    Il existe des Rep où les profs travaillent et les élèves s’en sortent. 
    Il existe des non Rep où ça dysfonctionne complètement. 
  • Ramon Mercader
    Modifié (March 2022)
    Le "problème" n°1 se fait de tête en moins de 10 minutes et le problème n°2 est d'un petit niveau Bac+1.......
    Quant à l'épreuve n°2, elle consiste à recracher le catéchisme de la pravda didactico-pédagogo....
    Beaucoup de membres de ce forum ont l'air de trouver cela formidable....

    Recrute-t-on des médecins en leur posant des questions de SVT de niveau seconde ?????
    Recrute-t-on des ingénieurs sur leur capacité à concevoir des planneurs en balsa ?????

    Ces deux épreuves sont consternantes et montrent bien le déclassement que subit le métier de professeur
    de collège et de lycée.....
    Liberté, égalité, choucroute.
  • Le grand déclassement comme dirait Zemmour seul candidat à vouloir rétablir le niveau d'antan. 

  • Tu es dans une des villes les plus difficiles des Yvelines. Et j'imagine bien que cela doit être la même chose dans toutes les REP.
    Quand tu parles de discipline, tu passes ton temps  exclure les élèves, à leur mettre des heures de retenue.

    Tu peux nous en dire plus sur le quotidien en REP ?
    Les élèves parlent à voix haute, sont insolents toute l'heure ? 

    Vu le comportement des élèves, c'est normal que plus personne ne veuille enseigner, et qu'il faille recourrir à des contractuels.
  • Je réitère : il n’y a pas vraiment de corrélation entre « REP » et « manque de respect & garderie & agression d’enseignants ». 
  • OShine Ramon a raison, le sujet disciplinaire me rappelle ce qu'on faisait en analyse en Deug et 1ere année.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • « Discipline » ça regroupe quoi exactement ? arts martiaux, MMA, techniques de placage au sol, désarmer un élève ?
  • Je rejoins Oshine.
    Quand on vois le comportement des élèves, dans tant de collèges, on ne peut pas exiger grand chose des candidats, en tout cas d'un point de vue mathématique.
  • Éventuellement on peut parler de l’octogone… 
  • Pourtant beaucoup d'études montrent qu'un des paramètres parmi les plus importants liés à l'indiscipline des élèves est le respect qu'ils ont pour le niveau intellectuel de leur professeur.
    Autrement dit, plus un professeur est perçu comme "bon et intelligent" par les élèves, plus il a tendance à être respecté et écouté.

    Donc, si, pour le coup ça vaut la peine d'avoir les meilleurs professeurs possibles. 
  • Franchement: faire 10 minutes de cours sur 55 (j’ai entendu beaucoup de témoignages de profs dans ce sens) et bien je change de métier !
    Je fais un emprunt, je m’achète un buron dans le Cantal et j’élève des chèvres.

  • Dom
    Dom
    Modifié (March 2022)
    En effet, Cyrano. 
    Le fait de ne pas maîtriser la matière enseignée aggrave fortement les problèmes de confiance et donc pour les djeun's ça aggrave encore plus les problèmes de respect et de discipline.
    Ajoutons que dans ces bahuts fuis par tout le monde, on y trouve en général des entrants dans le métier, donc quelque part forcément une bonne proportion de profs qui commettrons des maladresses.

    Attention cependant aux conclusions hâtives du genre "il faut mettre les meilleurs et expérimentés dans les bahuts difficiles".
    Avant, cela, je veux bien que les meilleurs élus aillent se présenter dans les villes acquises par leur opposition (Mélenchon à Neuilly-sur-Seine, ça donne quoi ?).
    Avant cela, je veux bien que les grands avocats aillent s'occuper des affaires de divorce de personnes lambdas.
    Avant cela, je veux bien que les grands footballeurs aillent faire gagner des clubs de CFA.
    Avant cela, je veux bien que les grands médecins aillent soigner les rhumes à la Porte de La Chapelle (PARIS).
    Bon, bref, vous m'aurez compris...

  • Normalement, ce sont les profs qui sont seuls juges du niveau intellectuel de leurs élèves !
  • En d'autres temps peut-être mais aujourd'hui un professeur est avant tout un prestataire de services. 
    Il est donc évalué par les "clients" (parents et élèves). 
  • Les profs sont devenus les derniers à pouvoir juger du niveau de leurs élèves. Les premiers sont les élèves eux-mêmes qui considèrent que la bonne note leur est due. Même quand ils admettent n’avoir rien fait et qu’ils constatent que leur copie est fausse. Ce n’est pas une blague. Puis les chefs d’établissement, les parents, etc. 

    Par ailleurs, faire de la discipline toute l’heure, ce n’est pas exclure sans cesse ou distribuer des heures de retenue puisque ces deux options ne sont presque pas autorisées. C’est simplement répéter inlassablement les mêmes choses (tais-toi, que penses-tu de ton attitude, c’est une faute, ah mais non tu n’as pas le droit de te lever, ah ben non tu n’as pas le droit de jeter ta règle à travers la salle je l’ai déjà dit 500 fois si si c’est dit pour de vrai - Mais y me demande ! etc. etc.). Enfin, c’est comme ça dans les bahuts mal gérés (les trois quarts ?). 

  • Sato décrit très bien la situation.  
    Parfois je m’amuse à lire les discussions sur les heures de maths ou de français perdues depuis des décennies. Actuellement « les heures de maths en Terminale ». 
    Si l’on commençait à compter le temps passé à ce qu’un prof dise « taisez-vous » dans l’année, à la même classe ce serait intéressant… (par contre je n’ai aucune idée de l’évolution de cette durée à travers les années). 
  • Dom,

    Sois cohérent,  bien sûr que si que les nouvelles épreuves écrites du CRPE vont à l encontre de ce soi-disant mouvement pedagogo puisqu'elles renforcent le disciplinaire. Heureusement qu'à l'oral, comme à celui du capes,  il y a  de la pédagogie. Je vois plus le métier comme " passeur de savoir "que comme " détenteur de savoir". 

    Ramon,
    Tes exemples sont intéressants sur le parallèle avec les médecins et les ingénieurs.  J'ai moi-même fait une école d'ingénieur pendant laquelle tous mes potes diplômés étaient d'accord pour dire que ces 3 ans d'étude ne servaient pas à grand chose et qu'on apprenait plus le métier dans les projets extra-scolaires et in fine sur le terrain... tiens comme les profs en fait.
  • @Dom : je pense quand même qu'il y a une légère corrélation entre "REP/REP+" et "Bordel" et une forte corrélation suivant la tenue de l'établissement.

    @OShine : Fais toi respecter.   
  • > "Par contre, je m'attendais à quelque chose de plus costaud sur l'épreuve 1, la disciplinaire donc. On y voit là une réelle baisse des exigences mais je ne crois pas que cela impactera réellement le futur niveau de nos futurs collègues et qu'ils seront donc, s'ils passent l'oral avec succès, à même d'enseigner."

    L'écrit "disciplinaire" ne compte que pour 1/6 de la note finale. Il n'est de base pas vraiment important.

    Je rappelle aussi à certains intervenants que les oraux du capes (qui à l'époque étaient discutables sur leur qualité à "trier les personnes à même d'enseigner") ont eux aussi changé et que l'un des deux oraux est un entretien accompagné de questions sur "les valeurs de la République" et sur "agir en tant que fonctionnaire éthique et responsable".
    Ce genre d'épreuve relève plus de l'entretien avec une RH et ses questions à la gomme que d'un réel examen.
    Cet entretien oral compte pour 1/4 de la note finale, c'est-à-dire plus que l'écrit "disciplinaire".

    Donc croire que cet écrit ou que les nouveaux oraux vont "trier l'ivraie du bon grain", excusez-moi mais c'est se fourrer le doigt dans l'oeil jusqu'au coude.

    Par contre, étant donné que tous les étudiants admis au capes 2021 ne seront pas cette année en M2 pour passer le capes (ce qui représente dans les 500 admis selon mes estimations), il y aura un trou dans le nombre d'admis cette session. (comme ce fut le cas vers 2010 lorsque le passage du capes en M2 avait été effectué pour la première fois).
    Le choix de diminuer davantage le niveau d'exigences pour râtisser encore plus large afin de combler un peu ce trou d'admis (ainsi que le trou déjà présent depuis un petit nombre d'années) me semble être une hypothèse crédible.

    Ou bien l'équipe de concepteurs s'est retrouvée avec bien plus d'experts en didactique, qui auront jugé que vu le faible coefficient de cet écrit disciplinaire il ne servait à rien de demander des choses aussi difficiles que des éléments de Licence 2, car avoir des connaissances en maths n'est en rien nécessaire pour être capable de les enseigner.



    - Vraie question à tous ceux qui ne trouvent pas ces écrits honteux : A quel degré de simplicité et de vide intellectuel faudrait-il s'abaisser dans les épreuves du capes pour que vous vous disiez "ah quand même, ceux qui auront seulement la moyenne ou un peu plus sur des épreuves de ce genre ont un cruel et horrible manque de maîtrise mathémathique qui sera pour beaucoup d'entre eux une gène pour enseigner ne serait-ce que potablement cette matière" ?

    Je ne vois pas quels éléments pertinents à une maîtrise des mathématiques ou de quoi que ce soit d'autre (hormis le pipeau et la mémorisation d'un vocabulaire didactico-innovant) sont évalués avec la barre d'admission au capes 2022.
    La barre d'admission hein (vers les 10 au capes sauf erreur ?), pas le fait d'avoir 17-18 parce que "l'épreuve est relativement simple", c'est elle seule qui indique qui deviendra prof stagiaire et qui ne le sera pas.

  • Cyrano 80% de mes élèves de 4ème ne savent pas tracer un triangle.

    90% des élèves de la classe 3ème ne savent pas que $1x=x$.
  • math2
    Modifié (March 2022)
    Cette épreuve 1 fait couler beaucoup d'encre virtuelle. 

    Ce qui m'inquiète, c'est plutôt que le jury estime que ce genre d'épreuve sera discriminante, et donc l'appréciation qu'a ce dernier, à tort ou à raison, sur le niveau des candidats qu'il devra déclarer admissibles et même reçus.

    Maintenant, je serai curieux d'avoir l'avis de mes ainés sur les anciennes épreuves. En terminale C, en 89-90, notre professeur nous avait donné à faire sur table un sujet de CAPES d'analyse, en 4h et non 5h au passage. Donc déjà à cette époque, bien que le concours fut autrement plus difficile, on pouvait poser certains sujets de CAPES en terminale
  • xax
    xax
    Modifié (March 2022)
    @SeismiMine"Par contre, étant donné que tous les étudiants admis au capes 2021 ne seront pas cette année en M2 pour passer le capes (ce qui représente dans les 500 admis selon mes estimations), il y aura un trou dans le nombre d'admis cette session."

    Bonne remarque, d'ailleurs combien y a-t-il d'inscrits cette année ?
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Jaymz, je m’en suis même réjoui pour le CRPE. 

    il n’y a pas si longtemps, au CAPES, il n’y avait pas de pédagogie, ni à l’écrit (voir sujet 2004), ni à l’oral. 
    L’épreuve type 1, leçon (comme l’agrégation), et l’épreuve type 2 dite « sur dossier » où l’on n’emmerdait pas le candidat. Il devait trouver quatre ou cinq exercices sur un sujet donné. Les seuls textes à disposition et à savoir étaient les programmes officiels pour préciser dans quel niveau les exercices devaient ou pouvaient être proposés. 
    Basta. Rien d’autre. 

    C’est à l’IUFM que la partie pédagogie arrivait et seulement là.

    Pour le CRPE, j’ai bien dit que j’étais plutôt content qu’on enlève cette partie des écrits. 
    D’ailleurs, tous les correcteurs disaient que cette satanée partie III n’avait pas grand sens. Les candidats y écrivaient des tartines alors qu’il suffisait d’utiliser trois ou quatre mots clés « académiques ». 

    Pour moi, on doit recruter écrit+oral dans ceux qui maîtrisent le disciplinaire. 
    C’est l’année de stage et pas avant que l’on devrait parler « pédagogie » et disqualifier ceux qui sont très  très bons dans la matière mais qui se heurtent au métier, à la transmission, à la patience devant l’élève, etc.

    Amédé,

    Bon, je n’ai pas de statistiques sur REP ou bordel. 
    Il existe des « REP de luxe » où il ne se passe rien et il existe des « non REP » où les chaises volent (ce n’est pas une caricature, ce n’est pas une formule…). Reste à parler « proportion ». 

    Aussi, selon la direction ça peut être horrible d’y travailler ou bien plutôt serein. 

    Dans mes messages je veux dire que si des incidents arrivent partout (c’est le métier en 2022, c’est le jeu ma pauvre Lucette), alors ce n’est pas un problème pour les profs du moment que chaque incident est réglé et géré justement et rapidement. 
    Le climat scolaire, c’est ça. 
    Je connais donc un bahut REP par exemple qui ressemblait à un chaudron avec une autre Direction et qui a été redressé avec la nouvelle. 

    Je préfère que les nouveaux profs, les entrants dans le métier sachent que dans chaque cours (REP ou pas REP) des incidents sont à prévoir mais que les expérimentés savent comment réagir et notamment en allant très vite voir les chefs d’établissement s’il le faut. Beaucoup d’entrants dans le métier n’osent pas (sentiment de culpabilité, de ne pas être à la hauteur, etc.). Souvent ce sont aussi les contractuels qui peuvent en pâtir. 
    Non pas qu’ils sont moins bons mais parce qu’ils n’ont jamais été fixés sur un poste et qu’ils n’ont jamais eu une direction qui gère avec la même politique son établissement. Alors ils (en majorité) se retrouvent seuls et tentent de gérer seuls. 
    Enfin, vouloir gérer seul est une très bonne idée. 
    Ce métier, c’est l’indépendance. Le prof est un artisan en quelque sorte.
    Mais il doit savoir quand demander un coup de main, quand son minuscule pouvoir n’est pas suffisant, quand alerter la direction. Ça, ça ne s’enseigne pas. Aucune formation n’existe à ce sujet. Sauf la seule formation efficace : le terrain avec un bahut qui fonctionne (pour commencer…). 

    Pardon j’ai trop écrit. 
    Je vais me modérer pour compenser…
  • certains certifiés en fin de classement font d'excellents enseignants en collège. C'est le cas notamment d'un membre du forum.

    Oui... et au lycée on récupère des élèves qui n'ont pas les bases. Personnellement, je perds un mois à revoir ce qui devrait-être acquis au collège, alors que ça devrait-être des rappels ponctuels et fait par les élèves eux même (et le fait qu'il y ait eu deux mois de vacances est un faux problème)

    A mon avis, et ce n'est que mon avis, c'est faux aujourd'hui. Il faut maitriser sa discipline et la maitriser correctement, ça me semble un minimum. Ne serait-ce que parce qu'en effet les élève respectent plus un enseignant qui maîtrise les contenus qu'il expose et qui est capable d'aller au delà à travers les interrogations des élèves.

    L'épreuve disciplinaire de Jeudi, et ça ne sera que mon avis, permettra de discriminer les candidats qui ont les connaissances de base, mais c'est tout. Elle ne permettra pas de juger si les candidats maitrisent la discipline. Dans le premier sens c'est une bonne épreuve, quoi qu'utiliser seulement une seule notion (cours convexité uniquement) permet de n'avoir qu'une idée sur la capacité des candidats à apprendre un cours. Léger quand on souhaite recruter des personnes qui devront transmettre une discipline scientifique. Dans le sens maitrise de la discipline cette épreuve est une catastrophe, scientifiquement c'est le vide: il s'agit juste de recracher des connaissances, sans mise à l'épreuve des démarches mathématiques que les candidats auront à transmettre. Ça c'est problématique.

    Maintenant qu'il y a moins de candidats, cela ne sert à rien de faire des épreuves de niveau universitaire, où on selectionne les meilleurs.
    Il est tout aussi efficace de faire des épreuves pour détecter ceux qui ont le niveau minimal.

    Sectionnons les plus mauvais du coup? Les meilleurs allant de toute façon vers des carrières où ils gagneront le triple.

    Cyrano 80% de mes élèves de 4ème ne savent pas tracer un triangle.

    90% des élèves de la classe 3ème ne savent pas que $1x=x$.

    J'ose espérer qu'au bout d'une semaine ils sachent en tracer un correctement voir de tous les tracer correctement et enlever le 1 devant le $x$...

    Je rejoins Oshine.
    Quand on vois le comportement des élèves, dans tant de collèges, on ne peut pas exiger grand chose des candidats, en tout cas d'un point de vue mathématique.
    Un candidat duquel on exige des connaissances et une pratique solide sera, ce n'est que mon avis, plus à même de mettre ses élèves en réussite. Cercle vicieux-Cercle vertueux... Les élèves cités ne sont pas plus c*** que les autres.


  • « je perds un mois à revoir ce qui devrait-être acquis au collège »

    Si tu parviens en un moi à revoir tout ça et que c’est acquis, alors bravo. Et dans ce cas ce n’est pas une perte d’un mois. 

    L’histoire de $1x=x$ n’est pas un problème du tout.
    Pour savoir ça, il suffit de l’avoir réalisé, chacun son profil. Je n’ai pas croisé beaucoup de cours (mais tout de même quelques-uns !) où le théorème universel qui dit que $1$ est neutre de $\times$ est écrit convenablement. J’entends juste, quelque part, lire dans le cahier « quel que soit le nombre $x$, $1x=x$ ». 
    Même au lycée, beaucoup de profs ne veulent pas l’écrire. Je ne sais pas pourquoi. 

    Par contre j’ai bien vu et entendu les « pffff bah voyons c’est évident ! ». 
    Être en maths et vouloir convaincre avec « c’est évident » je trouve que c’est le comble. 


  • https://les-mathematiques.net/vanilla/index.php?p=/discussion/comment/2348558/#Comment_2348558
    Tes élèves ne savent pas tracer un triangle. 
    Tu les as depuis 6 mois dans ta classe, et tu viens afficher ici ton échec : ' mes élèves ne savent pas dessiner un triangle, et moi, je ne sais pas recopier des corrigés'.

    Tu attends quoi pour faire ton job d'enseignant ?




    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • @lourrran: Il n'a pas donné de temporalité. Peut-être, qu'il a constaté ça en début d'année et fait une activité de remédiation qui consiste à en faire tracer 5000, avec une interro de 5 minute la fois d'après. Laissons la place au doute :)
  • Amédé a dit :

    A mon avis, et ce n'est que mon avis, c'est faux aujourd'hui. Il faut maitriser sa discipline et la maitriser correctement, ça me semble un minimum. Ne serait-ce que parce qu'en effet les élève respectent plus un enseignant qui maîtrise les contenus qu'il expose et qui est capable d'aller au delà à travers les interrogations des élèves.

    Sur le principe, sur le fond, je suis d'accord. Il faut être bon en maths, c'est un minimum. Même au collège. Je fais partie de ceux qui pensent qu'il faut aussi des agrégés en 6e. Cependant les élèves ne sont pas à même de juger des connaissances fines d'un professeur ! Par exemple, pour eux, le bon prof sera celui qui assène d'un ton péremptoire, pas celui qui réfléchit.

    En pratique... En pratique... Quand tu as des élèves de 4e ou 3e qui n'ont qu'un petit niveau CM2 ou moins, qui n'ont jamais rien fait au collège, qui ne cherchent qu'à attaquer, faire la loi ou simplement faire les débiles tout la journée comme des étudiants en goguette le jeudi soir, l'alcool en moins (et parfois le cannabis en plus), avec 5 élèves normaux sur 30 qui attendent le soir sans rien dire... Là, en pratique... Cette histoire de compétence disciplinaire du professeur, légitime au départ, finit par devenir un prétexte pour le charger au lieu de s'occuper des vrais problèmes.

    De toute façon, pour pouvoir enseigner, il faut que les élèves respectent l'école et le professeur avant qu'il ne fasse cours. Gagner le respect de ce type d'élèves par la qualité de ton enseignement et ton charisme à la Charlton Heston dans les Dix Commandements, c'est du baratin d'inspecteur et de formateur Inspe.

    Ça va peut-être en faire bondir, mais malgré tout le mal que je peux penser de certains cours pourris que je vois passer, j'en viens à considérer que pour mes propres enfants, je préfèrerais un prof de collège qui leur enseigne mal des choses inexactes dans une ambiance studieuse et respectueuse plutôt que quelqu'un qui s'efforce de leur enseigner des choses fines et justes dans une ambiance qui abîme les personnes. Certes, ce choix est biaisé par le fait que je pourrais rattraper le coup à la maison, de par mes études, ce qui n'est pas le cas de la plupart des parents...

    Enfin, il faut bien savoir que dans certains bahuts, pas tous, bien sûr, la plupart des élèves ne font strictement rien en maths et souvent ailleurs, pendant quatre ans. Il est parfaitement normal qu'ils ne soient pas bons en arrivant au lycée.


  • @Sato :Certes, ce choix est biaisé par le fait que je pourrais rattraper le coup à la maison, de par mes études, ce qui n'est pas le cas de la plupart des parents...

    Oui, c'est un point important et non des moindres. Il y a deux catégories d'élèves, ceux dont les parents peuvent "rattraper le coup à la maison" et les autres. C'est littéralement dramatique d'en être arrivés là. On prive toute une partie de la population d'une instruction digne de ce nom. Ce n'est pas nouveau, mais ça va en s'aggravant et la baisse du niveau des concours de recrutement ne peut qu'empirer les choses. Quels que soient les problèmes de discipline que l'on peut rencontrer il ne devrait pas être envisageable de recruter un enseignant qui ne maîtrise pas sa discipline. Malheureusement, on est très loin et depuis déjà plusieurs années.

  • Comme d'hab le fil part en citrouille. Rien de changé sur ce point.

    Parmi les candidats (de cette année...) y en a-t-il qui composaient dans des centres où les surveillants ont contrôlé les calculatrices ?
    Sinon, pas de tableur, cette année. Tout fout le camp.
    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Les sujets du CAPES sont perfectibles. Et il vaut mieux un enseignant qui s'investit, qui arrive à tenir sa classe, même avec un niveau un peu juste ,
    Il pourra réviser ses chapitres à l'avance, et faire des progrès durant l'année.


  • zestiria
    Modifié (March 2022)
    Nous n'avons pas le nombre d'inscrits et de présents cette année au CAPES, c'est regrettable.
  • Un peu de pédagogie pourquoi pas… je trouve quand même dommage qu’il n’y ait pas plus de contenu disciplinaire… pas franchement convaincu par tout ça…. Pour ne pas dire dépité…
  • Il y a quand même besoin d'un contenu disciplinaire. Certains candidats ont fait quelques matières de mathématiques, durant leurs études de biologie, ou autre. Le concours est ouvert à tous les M2, donc il est requis de vérifier leur niveau.

    Il reste l'épreuve de leçon, où les candidats peuvent être évalués.
  • Un M2 ou du sport ou trois enfants. 

    Je sors. 

  • @SeismiMine
    Oui l'écrit disciplinaire compte pour 1/6 mais tu oublies l'oral 1 qui lui compte pour 5/12 et dont on attends le candidat au niveau master. On a donc en gros 7/12 sur de la discipline, 1/4 sur de "l'entretien pro" et 1/6 sur de la pédago. Cela ne me semble pas totalement déconnant.

    @Dom
    Je comprends ton point de vue tout à fait respectable de : primo de la discipline et deuxio de la pédagogie mais Je me pose la question suivante : est-ce que l'ancien concours que tu décris (2 écrits et  oraux disciplinaires) donne de meilleurs profs que ce nouveau concours hybride ? Bien malin celui qui peut répondre péremptoirement à cette question. Pour ma part, et tu l'auras compris, je ne suis pas pour le tout disciplinaire car je décorrèle, au moins en partie, dans ce métier, le niveau disciplinaire de tout le reste qui fait un enseignant. 
    Enfin, la partie pédago que tu évoquais au CRPE était intéressante à évaluer et ne se cantonnait absolument pas à ressortir un vocabulaire "d'inspecteur" (d'où tiens tu cette info d'ailleurs? ) puisqu'on attendait au contraire du candidat qu'il utilise un vocabulaire précis afférent aux maths (linéarité ; rationalité ; etc..)
  • D’un côté on est passé d’un bac+3 à bac+5 (à quelques exceptions près) pour avoir le droit d’obtenir un CAPES et de l’autre on ne cesse de diminuer le niveau d’exigence du point de vue mathématiques dans ces épreuves du CAPES. Se tartiner un Master pour passer ce genre de concours je ne suis pas certain que ce soit le plus motivant. Ce serait peut-être plus judicieux de revenir à la Licence ce qui permettrait au moins d’augmenter le nombre de candidats et accessoirement de partir un peu plus tôt à la retraite...
  • J'ai assisté à des cours de stagiaires faibles en maths mais qui tenaient très bien leurs classes.
    Les élèves perdaient leur temps, ils n'apprenaient aucune math.
  • Ah bon, les élèves faisaient des exercices trop simples ?
  • J'irai même plus loin. Doit-on réellement faire passer un concours disciplinaire pour tester le niveau de mathématiciens ayant obtenu un M2 ?
    Est-ce que "normalement", toute personne ayant un M2 de maths ne devrait pas avoir le niveau pour enseigner au collège et au lycée ?
    Ne faudrait-il pas envisager, à la place de concours disciplinaires, une année de formation complète à l'enseignement ? C'est ce qui se fait dans la plupart des pays.

    Rien qu'en Belgique, lorsque j'ai passé mon "agrégation", ce n'était pas un concours qui m'était destiné mais de multiples cours de didactique. Evidemment au centre, il y a un énorme de didactique des maths (qui requiert de bons acquis disciplinaires) mais à côté aussi plein d'autres cours intéressants pour un jeune prof. Par exemple un cours de droit pour nous enseigner ce qu'un professeur a légalement le droit de faire ou pas (peut-on réellement mettre un élève dehors ?), un cours sur la psychologie des adolescents, un cours sur la gestion de problèmes mineurs (bavardages, etc ...), un cours sur la gestion de problèmes majeurs (drogues, violence, etc ...), un cours sur la gestion de l'hétérogénéité des classes, etc ... 

    Bref, tout ça serait peut-être plus utile que de faire bachoter des gens sur des sujets techniques de concours alors qu'encore une fois, avec un M2 de maths ils sont déjà avoir censés démontrer un bon niveau de mathématiques.
  • Trop simples, ou expliqués à l'envers ; tu ne peux pas t'en rendre compte, mais un type qui maitrise mal les maths va très certainement très mal expliquer les maths.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Un M2 MEEF n'est gage de rien du tout.
    En revanche, un vrai M2 de maths pures permet de présenter l'agreg avec de bonnes chances de réussite.
  • Le contenu des Master MEEF est affligeant d'un point de vue disciplinaire. On discute sans fin sur comment expliquer les vecteurs, typiquement on fait des exercices comme ceux de l'épreuve 2. C'est utile pour quelqu'un qui a déjà un vrai M2 de maths.

    Pour quelqu'un qui a juste une licence 3,  cela veut dire qu'il restera juste avec le niveau L3.


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