Deux articles sur le manque d'ingénieurs et de formation mathématique

Bonjour,
je vous propose deux articles, un récent des Echos, un plus ancien de décembre du Monde, sur la pénurie d'ingénieurs et de techniciens que pourrait nous valoir la baisse de l'enseignement des mathématiques

Réponses

  • Très intéressant.
  • Et très démoralisant.
  • Je note dans l’article ’’les échos’’ le ’’ Plus grave encore, la part des filles pratiquant des mathématiques intensives au lycée a chuté de 48 % à 38 % depuis la réforme’’. On voit le sens des priorités dans notre société actuelle.
  • Fin de partie
    Modifié (February 2022)
    J'ai lu l'article des Echos, ce que j'y ai surtout lu est qu'on a besoin de former des gens aux humanités car l'émergence de l'IA dans la société pose des questions éthiques.
    Il faudrait attendre de pouvoir faire le bilan de la réforme des mathématiques au lycée avant de commencer à sauter sur sa chaise comme un cabri.
    Les emplois dont parle les échos on ne sait pas s'ils sont nombreux et il se pourrait que l'école fournisse actuellement bien assez de candidats formés pour ces emplois.
    C'est récurrent dans le monde de l'informatique de s'inquiéter de la baisse de la ressource humaine. C'est une inquiétude patronale, trop peu de salariés disponibles cela signifie que les salaires pourront être moins compressés.
  • Fin de partie
    Modifié (February 2022)
    On peut lire dans l'article du Monde:  <<En octobre 2021, on compte 70 000
    postes non pourvus dans l’industrie, et de 15 000 à 80 000 dans les métiers du numérique.>>
    D'où sortent ces chiffres? D'un syndicat de patrons de ce secteur? La fourchette "15 000 à 80 000"  laisse comprendre que ce décompte qui n'est pas sourcé a été fait au doigt mouillé.  Pour le reste, on voit que les gens qui sortent de <<grandes écoles>> vont là où cela paie le mieux. Et si tout ceci n'était qu'une question de salaire?
  • Comme chez les enseignants ou dans la restauration, c’est aussi une question de salaire.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • Fin de partie
    Modifié (February 2022)
    L'article du Monde n'en est pas un, c'est une tribune, apparemment, le signataire du texte, Maroun Eddé, est un chargé de mission de l'institut Montaigne.
  • Dès qu'on parle de l'abaissement du niveau cela finit presque systématiquement par les patrons ou les salaires. Pour la filière technologique et professionnelle cela peut se comprendre mais en ce qui concerne la filière générale je pense que c'est une erreur.
  • Fin de partie
    Modifié (February 2022)
    @Biely: Ce propagandiste libéral, qui s'exprime dans le Monde, ne met pas sous le tapis que les gens qu'on pense être les mieux formés pour les métiers de l'ingénieur s'en détournent pour aller faire du conseil et de la finance*. Ce type n'en donne pas la raison mais on peut imaginer sans risque de se tromper que c'est pour la rémunération et le prestige.
    * et du management.
  • Fin de partie
    Modifié (February 2022)
    Ces pauvres patrons du numérique voudraient idéalement un gros vivier de candidats qu'ils pourraient payer avec un salaire aussi proche du smic* que possible. C'est leur chouinement que j'entends à  travers ces deux textes.
    *: il faut un vivier suffisamment important pour écraser les salaires.
  • La baisse du vivier des candidates assez fortes pour les postes d'enseignantes de mathématiques, CAPES comme agrégation, a conduit à écraser la matière et pas à revaloriser les salaires. On s'en réjouit ?
  • @Math Coss: Ce n'est pas raisonnable de faire ce genre de comparaison. Il y a une volonté politique de ne pas revaloriser sérieusement les salaires des enseignants que tu ne peux pas mettre en parallèle avec la volonté habituelle des patrons de maintenir la masse salariale aussi faible que possible.
  • Bonjour. Encore un article sur le recul des mathématiques, en première page du « Monde » daté de samedi 5 février 2022, avec toute la page 13.
    Bonne lecture.
    Fr. Ch.

  • Comme je le disais dans un autre fil. 
    Dès qu’on rend une matière optionnelle, c’est « normale » que moins de lycéens pratiquent cette matière. 

    Ce sont les conséquences qu’il faudrait discuter. 
  • Le MEDEF ne semble pas emballé par la réforme Blanquer. La situation est grave. 
  • « Nous avons voulu faire baisser la pression sur cette discipline » (Charles Torossian)

    Mission réussie ! La pression a sacrément baissé.
  • Trop de pression sur les maths. 
    Une mise en bière, quoi…
  • df
    df
    Modifié (February 2022)
    « Que de pressions dans les bars ! 
    Personne te pousse à boire ! »
    … comme dit la chanson.

    Toujours cette même obsession de ne pas faire trop « élitiste ». Venant de ce gouvernement, ça me fait doucement rigoler !
  • Soc
    Soc
    Modifié (February 2022)
    Avant (il y a quelques décennies) on jugeait de l'intelligence des enfants sur leurs résultats en maths, d'où le nombre ahurissant d'adultes détestant les mathématiques. Quand on annonce à quelqu'un qu'on enseigne les mathématiques, il n'y a jamais de réaction neutre car cela vient titiller tous les affects de l'enfance/adolescence.

    Mais la pression a disparu depuis vraiment très longtemps. En fait elle a disparu en même temps que l'on a supprimé la pression dans toutes les disciplines en faisant disparaitre le redoublement (d'abord discrètement avec des quotas de plus en plus bas, et maintenant ouvertement avec des quotas sensiblement égaux à 0). Les seuls élèves qui ont encore de la pression sont ceux qui subissent de la pression familiale sur les maths par des parents qui reproduisent ce qu'ils ont vécu.

    La seule contrepartie positive de ce massacre est que maintenant il y a beaucoup moins d'enfants qui ont un blocage particulier avec les mathématiques. Du coup il est plus facile de leur donner le goût. Ils ont du goût pour les mathématiques, mais pas pour l'effort et cela donne les résultats que l'on sait.
    The fish doesnt think. The Fish doesnt think because the fish knows. Everything. - Goran Bregovic
  • Être attiré pour quelque chose mais ne pas vouloir faire d’efforts j’appelle cela rêver. Effectivement aujourd'hui les élèves veulent du tout cuit. Il n’y a pas qu’en mathématiques, c’est valable dans tous les domaines (apprentissage de langues étrangères etc). Le slogan ’’sans effort’’ ou ’’rapide’’ est partout sur le net en ce qui concerne l’apprentissage!
  • Je pense que la mise en bière de Dom était plutôt une subtile référence au fait qu’il est l’heure de l’apéro et que ceci est une discussion à cacahouètes. 

  • Oui, comme tous les vendredis soir... :)

  • Être attiré pour quelque chose mais ne pas vouloir faire d’efforts j’appelle cela rêver. 

    Par nature, un enfant est rêveur. On ne va pas le lui reprocher. Les adultes ont pour mission d'expliquer aux enfants qu'il faut faire des efforts.
    Quels adultes ? Certains parents considèrent que c'est un des rôles des profs, et certains profs considèrent que ce n'est surtout pas à eux d'aborder ces notions.



    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Soc a dit :

    La seule contrepartie positive de ce massacre est que maintenant il y a beaucoup moins d'enfants qui ont un blocage particulier avec les mathématiques. Du coup il est plus facile de leur donner le goût. Ils ont du goût pour les mathématiques, mais pas pour l'effort et cela donne les résultats que l'on sait.
    Ce n'est pas vrai pour la simple raison que les mathématiques ont été remplacées à l'école par une autre matière qui porte le même nom. On enseigne des fausses mathématiques pendant 10 ans avant les vraies (pour ne pas faire de vagues comme tu dis un peu pus haut in fine).
     
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • biely
    Modifié (February 2022)
    Foys
    Le problème est: où tu situes exactement la frontière entre ’’vraies’’ mathématiques et ’’fausses’’?
  • Sato 👌
  • Soc a dit :
    Avant (il y a quelques décennies) on jugeait de l'intelligence des enfants sur leurs résultats en maths,
    C'est complètement faux.

    Il y a quelques décennies j'étais un « mauvais élève » parce que je n'étais bon qu'en maths ( et en physique parce que j'étais capable de faire un calcul ).

    Une anecdote : en juin 1986 j'ai croisé une collègue de français qui sortait furieuse d'un conseil de classe de seconde.
    Un élève qui avait de très bonnes notes en math et en physique avait été orienté en L parce qu'il n'était pas assez bon dans les matières littéraires.

  • verdurin a dit :
    Une anecdote : en juin 1986 j'ai croisé une collègue de français qui sortait furieuse d'un conseil de classe de seconde.
    Un élève qui avait de très bonnes notes en math et en physique avait été orienté en L parce qu'il n'était pas assez bon dans les matières littéraires.

    En 1986, la filière L n'existait pas.
  • A1-A2-A3
    et A3 était « L option maths » si j’ai bonne mémoire. 
  • Si le MEDEF s'inquiète...

    On parle d'un déficit de 5000 ingénieurs par an, d'où vient ce nombre? Probablement d'un syndicat de patrons. Sachant que plus il y a de gens qualifiés dans un secteur économique moins on peut les payer.
  • Non c'est A1. :)
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Ha ! J’avais un doute après avoir validé. 
  • Foys
    Modifié (February 2022)
    biely a dit :
    Foys
    Le problème est: où tu situes exactement la frontière entre ’’vraies’’ mathématiques et ’’fausses’’?
    Les maths sont possibles lorsqu'on connaît exactement les règles exactes de l'activité intellectuelle à laquelle on participe (condition nécessaire à la pratique de la pensée déductive). En pratique cela signifie que le message sera délivré principalement sous forme de définitions, de théorèmes et des preuves en commençant par le nombre le plus réduit possible de notions de bases non explicitées (mais dont le mode d'emploi est présenté intégralement) et/ou d'axiomes admis et indiqués comme tels.

    Aujourd'hui on ne commence à faire ça que dans l'enseignement supérieur (ce qui est trop tard à mon avis).

    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Si j’en crois Wikipedia c’était A3 ou A4 jusqu’en 1985 puis A1 à partir de 1986. 
  • 😅
    pour ma part je parlais bien d’après 86, je m’étais donc trompé. 
  • J'ai une sœur qui a fait A1, donc j'étais sûr de mon coup, mais effectivement Biely ça n'a pas toujours été le cas.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • biely
    Modifié (February 2022)
    Zeitnot
    Marrant, visiblement on n’a pas le même Wikipedia! Il y a un décalage! Ou alors l’apéro est trop avancé... :D
  • zeitnot
    Modifié (February 2022)
    J'ai des hallucinations, la triple était trop forte...  Nous n'avons effectivement pas le même Wikipedia. :o
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
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