Bon en maths nul en physique

Bonjour à toutes et à tous.
J'ai toujours été bon en maths et nul en physique. Ma moyenne en physique en Math Elem était de 4 et j'ai eu 4 au bac, ce qui était cohérent. Malgré cela, mon prof de maths de terminale a tenu à ce que je fasse Math Sup, année pendant laquelle je me suis régalé à faire de vrais maths. Mais j'étais toujours aussi nul en physique. Et même aujourd'hui, 56 ans plus tard je ne comprends pas pourquoi.( et je suis toujours aussi nul en physique, excepté peut-être la mécanique quantique. J'ai quand même réussi à intégrer une ENSI en 3/2 grâce à un 20 à l'épreuve de maths. Et j'ai vécu toute ma carrière d'ingénieur à faire des maths pour le plaisir, mais à n'avoir jamais à l'utiliser dans mon travail.
Voilà, ça m'intrigue, parce que l'on pourrait penser que les deux vont de pair. Mais non, pas pour moi... Et alors, le pire de mes déficiences, c'était le dessin industriel...
Mais c'était le bon vieux temps comme on dit...
Amicalement. Et désolé de vous importuner avec mes états d'âme.
Jean-Louis.

Réponses

  • Moi, c’est par manque de travail personnel que je ne m’en sortais pas en Physique.
    Il fallait apprendre des choses alors qu’en maths, le cours en classe me suffisait à tout retenir.

    Amusant, avec le recul je trouve qu’en maths il y a trop de non-dits dans le secondaire (axiomes « évidents ») mais j’ai l’impression que c’est encore bien pire en physique.
  • Oui, en physique, il y a des tas de non dits que l'élève doit intuiter. C'était pas mon cas. J'adorais les constructions axiomatiques où aucune étape n'était sautée. Mon prof de terminale nous avait introduit les axiomes de Péano (je crois que ce n'était pas au programme.). Quel pied!
    Cordialement.
    Jean-Louis.
  • Je vous rejoins tous les deux. Je m’en suis toujours sorti en maths alors qu’en terminale notamment, j’avais des difficultés en sciences physiques. Jusqu’à ce que je comprenne qu’il fallait apprendre (assez bêtement) des formules. J’ai eu plus au bac en physiques qu’en maths. En DEUG, comme au lycée d’ailleurs, j’avais plus d’aisance en chimie. Mais électricité et surtout mécanique en licence.... la cata !!
  • Pareil.

    Pendant l'année de terminale, j'ai travaillé un peu la physique et pas du tout les maths, et au bac, j'ai obtenu un laborieux 10 en physique, et un 19 en maths.
    En maths, quand la prof donnait des exercices pour le cours suivant, il suffisait de lire l'énoncé de l'exercice avant de sortir du cours ... et j'avais la solution en tête. Le travail s'arrêtait là.

    Je me souviens d'une remarque de ma prof de physique de l'époque, qui me reprochait d'aborder les problèmes de physique comme des problèmes de maths. Mais je n'ai toujours pas compris ce qu'elle voulait me dire.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Bonjour

    (:D Haha. Je m'inscris dans la team. Maths B-) Physique :-S.
    Ce site est fatigant. Les gens modifient sans cesse leurs messages passés, et on ne comprend plus rien à la discussion. Je suis nostalgique du temps où, si on postait une bêtise, on devait l'assumer. Et si on cite le passage pour l'ancrer, l'administrateur supprime en disant qu'on n'a pas besoin de recopier le message passé.
  • Moi mon cauchemar c'était la thermodynamique avec un langage et des notations bien particulières. Je pense que si un matheux me l'avait expliquée j'aurai apprécié mais c'était un type qui enseignait ça depuis avant sa naissance et était complètement englué dans la tradition de l'enseignement de cette discipline...
  • Raoul.S: je crois reconnaître mon prof de chimie de DEUG dans ta description. :-D
  • Bonjour.

    La thermodynamique et la mécanique des fluides sont des super matières :

    - Déterminer le rendement d'un cycle frigorifique.
    - Calculer la quantité d'énergie transmise par conduction, convection et rayonnement.
    - Pouvoir élaborer un circuit (hydraulique ou aéraulique) et ensuite fixer, soit le circulateur, soit le ventilateur, soit la pompe pour que tout fonctionne.

    Mais il faut admettre que, pour des raisons pratiques, obtenir la solution exacte n'est pas souhaitable (exemple : une température précise au millième de Kelvin, je n'en vois tout simplement pas l'intérêt), quand on a une fourchette à 10% près, c'est déjà très bien.

    C'est le monde de l'heuristique non démontrée mais qui marche en pratique "parce que ça a déjà été testé pleins de fois et que ça va comme ça" (la plupart du temps, c'est des linéarisations honteuses de phénomènes non linéaires, mais elles sont correctes à 10% près, donc).

    À bientôt.

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  • Lourran, je crois qu'en maths tu disposes d'hypothèses très claires et bien déterminées. Souvent on te les donne dans l'énoncé. En physique il te faut imaginer quelle peut bien être telle ou telle hypothèse. En physique aussi, et le cas de la thermo est très bien, on utilise sans vergogne des différentielles en veux-tu en voilà alors que la plupart du temps ce n'en sont pas au sens mathématique du terme. Et la transformation du delta t en dt dans le cours d'une démonstration, ça, ça me tuait.
    Bonne journée.
    Jean-Louis.
  • Oui le pire en thermo c'était les "d" VS. "d ronds". Il y avait des différentielles et des différentielles totales exactes mais jamais le prof nous avait donné les définitions rigoureuses de ces concepts. D'ailleurs lui-même ne les connaissait pas étant donné qui baignait dans le "jargon thermo", sorte de tradition à vomir.

    Ça m'avait tellement dégoûté à l'époque que j'avais simplement arrêté de bosser cette matière. À la fin de l'année je crois me souvenir que j'ai utilisé le cours comme combustible pour me griller des saucisses en montagne. C'était le sort que je réservais aux cours de ce genre... et il y en avait pas mal.
  • Bonjour,
    Pour moi c'était le contraire ; j'étais aussi bon en physique qu'en maths. Et comme d'autres matheux comme vous étaient moins physiciens, je me retrouvais mieux classé en physique qu'en maths pendant la prépa :-D (MPSI/MP). Et j'ai sérieusement envisagé de continuer en physique plutôt qu'en maths après la prépa, dans une période de doute existentiel où je me suis demandé "mais à quoi ça sert les maths ?", et aussi parce que j'avais eu un prof de physique merveilleux en spé. Mais j'ai finalement choisi les maths.

    Par exemple, j'adorait la thermodynamique. Je trouvais ça subtil (mais une subtilité d'ordre physique, pas mathématique) et par conséquent joli. L'électromagnétisme, aussi, c'était génial ; c'était un peu plus mathématique car ça reposait beaucoup sur la manipulation des équations de Maxwell.

    En revanche, j'ai peur d'avoir oublié un certain nombre de connaissances physiques depuis car je n'y ai plus beaucoup touché. Enfin, c'est peut-être toujours dans un coin caché de ma tête, mais ça ne me revient plus spontanément.
  • Je pense que les profs y sont pour quelque chose, effectivement.
    En fait, en fin de 5ème, j'ai choisi de faire du latin pour la 4ème et 3ème. Je pensais que c'était latin, en plus des matières obligatoires. Et il s'est avéré qu'en choisissant le latin, je renonçais aux cours de technologie.
    Pas de techno en 4ème et 3ème.
    Même si techno et physique, ce n'est pas exactement pareil, je pense que ça a joué dans mes faiblesses en physique/chimie.
    En 2nde et en Terminale, j'ai eu une prof de physique chimie qui m'a laissé un souvenir mitigé. Elle n'avait aucune autorité sur les élèves. Les cours duraient en gros 40 minutes au lieu d'une heure, parce qu'on trainait beaucoup dans les couloirs avant d'aller en cours, beaucoup ...
    Elle était très dans l'empathie, mais ce n'était pas suffisant pour motiver une classe.
    En terminale, on a fait tout juste la moitié du programme !

    En prépa, j'ai un souvenir d'un prof de physique très âgé. On avait envie de le protéger, tellement il paraissait usé.

    Alors qu'en maths, que ce soit au lycée ou en prépa, j'ai des souvenirs de profs vifs, doués, motivants. En particulier en 1ère et terminale, 2 profs très investis dans l'IREM... très bon souvenir.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Bonjour,

    Moi, pas eu de problème particulier, même si je suis d'accord pour dire que ce serait sympa de faire un petit point d'analyse avant de faire de la thermodynamique (savoir notamment ce qu'est une transformation de Legendre), et qu'on soit un peu informé que certains trucs qu'on apprend, comme le magnétisme ou les équations de Maxwell risquent de mettre un sacré bazar dans ce qu'on savait si on commence à bidouiller. Par contre, je crois que le rapport avec les matières dépend beaucoup du programme qu'on subit. J'ai passé mon bac en 2005, à l'époque à par deux ou trois trucs qui tombaient comme un cheveu dans la soupe et la chimie organique, le programme de physique-chimie n'était pas dur, j'entends par là : à peu près en phase avec l'intuition mathématique que pouvait se faire un élève suivant les cours de math. Mais quand j'ai fait du TP/TD dans une prépa intégrée et qu'on a vu arriver en 2013 les élèves qui s'était pris les réformes de 2011 dans les dents et qui avait la tête pleine d'un truc stérile qui donnait plus envie de faire de faire de la déconstruction qu'autre chose, j'ai compris pourquoi on pouvait absolument détester la physique.
  • Personnellement je travaillais beaucoup la physique en sup et ai réussi à être top 3 mais je ne comprenais absolument rien, j'appliquais juste.

    Pour ceux qui se posent des questions et ne veulent pas se contenter d'apprendre pour avoir des concours je trouve ça tout bonnement impossible.

    Par exemple on calculait des dérivées partielles, mais je me demandais toujours ce qu'était la dérivée d'un élément de R^n (en sup on n'a pas forcément l'idée que c'est une application linéaire), et rien que ça me bloquait en plein cours.
    Il y a aussi toutes les astuces de calcul, les approximations et négligeables qu'on ne connaît qu'en milieu d'année (type exp(a) = 1 + a, ou l'approximation des petits angles). Ensuite c'est les formules de Green alors qu'on a aucune idée de ce qu'est une intégrale triple. Le premier ds de spé nous faisait dériver un mouvement brownien sans qu'on ait appris qu'on avait le droit de dériver sous le signe intégrale.
    Quand on est honnête et qu'on aime la rigueur des maths on bloque trop en physique.

    On ajoute que mon prof de sup était un clown qui n'expliquait rien, n'écrivait rien et fournissait des polys affreux. Il se moquait ouvertement de ceux à qui manquait le sens physique et accusait un manque de travail là où il y avait juste incompréhension totale de son torchon de cours et pas forcément le temps chaque dimanche d'aller en apprendre un ailleurs.

    C'était bien fastidieux et dès qu'il y avait quelque chose sortant du par cœur, je ne savais juste pas faire. Je ne comprenais rien, je n'avais aucune idée de la manière de modéliser quoi que ce soit, de la formule à appliquer, et je n'ai rien appris niveau sens physique, j'ai juste appris des formules stériles oubliées.

    Ma prof de spé nous faisait faire une heure de copie de tableau, puis une heure de td angoissant, ce n'était pas bien mieux niveau explications.
    Finalement j'en ai eu marre du bourrage de crâne et comme je ne voulais pas d'école j'ai simplement lâché la matière.
  • Hello !

    Bah moi je préfère la physique perso ! Les mathématiques c'est difficiles, il faut beaucoup réfléchir...Et si on ne maîtrise pas une notion, on peut ne pas comprendre le chapitre suivant.

    Alors qu'en physique, le prof nous donnait des formules, et on appliquait, et même, c'était plus concret ! C'était ma matière favorite en collège/ lycée !

    Alors que les maths je n'aimais pas ça ( au début), c'est pour cela que j'ai fait un bac ES d'ailleurs, et la bio c'est pareil, la pire matière du monde !

    Au début c'était cool, on disséquait des fleurs et puis, plus le temps passait et plus ça devenait pire, un jour le prof avait apporté des souris, et il nous menaçait de les disséquer sinon on allait
    avoir 0 dans la moyenne si on ne faisait pas le TP. Ensuite il a ramené un coeur ou un poumon de mouton, j'avais envie de pleurer, puis on avait fait un TP sur des levures... C'était une horreur, j'ai dû me forcer à disséquer tout ces trucs car je voulais des bons bulletins pour à tout prix intégrer une bonne prépa !
  • Mis à part que je n'étais pas top 3 mais flop 3 (car incapable de retenir des formules qui n'avaient strictement aucun sens pour moi, a fortiori incapable de les appliquer...), je me retrouve pas mal dans le discours de RLC.

    Si je ne savais pas que mon prof de physique de sup est parti en retraite bien avant que RLC n'entre en sup, j'aurais pu croire qu'il a eu le même prof que moi.

    En revanche, je crois que ma prof de physique de spé était vraiment bien, mais pour moi c'était trop tard : j'avais fait une croix sur la physique dès le premier mois de sup. Tout comme RLC, je ne souhaitais pas d'école, je n'ai donc fait aucun effort.

    Cependant, la physique me fascine et je garde l'espoir d'en comprendre des bribes. Je lis avec grand intérêt des ouvrages plus ou moins vulgarisés, et d'autres non vulgarisés mais dans lesquels le cadre mathématique est bien développé.

    Pour ceux qui comme moi veulent attaquer la physique par les maths, je conseille

    - la relativité générale expliquée aux mathématiciens des géomètres Michel Vaugon et Emmanuel Humbert

    - À la découverte des lois de l'Univers de Sir Roger Penrose (pas facile, je trouve, Penrose a un point de vue pas commun, y compris en maths), mais le cadre mathématique est vraiment rigoureux;

    - les cours sur Youtube du physicien Etienne Parizot (ce sont de vrais cours de deux heures au tableau noir devant de vrais étudiants). Etienne Parizot a beau être un vrai physicien, il ne sacrifie rien à la rigueur mathématiques.
  • Flora, j'ai eu une prof de sciences nat (ça s'appelait comme ça à l'époque) qui un jour a amené des araignées et a obligé les filles de la classe à les prendre dans les mains. Odieux. Et un autre jour, on a eu droit à la dissection d'un oursin conservé dans du formol....A vomir....
  • Merci pour les liens omega. Le grand W. Appel avait déjà fait les maths pour les physiciens, et ne rien connaître qui aille dans l'autre sens m'attristait un peu.
  • Moi j'ai toujours tout travaillé. J'ai toujours eu du mal avec les non-dits, ceux qui existaient notamment en physique ou en géométrie "pure". Mais au bac (C), j'ai eu 12 en maths et 16 en physique:-D. La vérité a été rétablie en taupe où mes notes de maths au concours étaient en général bien meilleures que celles en physique. Quant au dessin industriel, visant surtout les ENS ou l'ENSAE, j'avais fait l'impasse dessus, ce qui ne m'a pas empêché d'avoir une bonne note à l'un des gros deux concours communs (je ne sais plus lequel, ni la note). J'étais le spécialiste du gros pâté lorsque je repassais mes constructions géométriques au Rottring, mon prof de sup m'avait décerné la médaille d'or :-D
  • Bonjour,
    la différence entre les maths et la physique-chimie, c'est d 'abord qu'en PC il fallait travailler alors que c'était nettement moins nécessaire en maths. D'où de meilleures notes au bac en maths qu'en PC.
    Néanmoins le concret de la PC m'attirait. J'ai toujours accepté qu'en PC on se déplaçait dans une "rationalité limitée".
    La thermo a été dure en sup car je n'avais pas l'expérience des dérivées partielles. Le "sens physique" de la thermo a également été difficile à acquérir.
    J'ai découvert avec enthousiasme la chimie en spé, grâce à un prof assez génial (qui terminait toujours ses raisonnements par "Comme quoi, la chimie c'est une science!"). En définitive mon niveau en maths et physique (hors chimie où j'excellais) étaient équivalents : "bon sans plus".
    En école, j'ai eu plus de mal en maths (j'avais perdu du terrain en spé P').

    Avec le recul, je préfère les maths et la chimie, je trouve toujours que mon "sens physique" est insuffisant. (Mes parents étaient des littéraires, sans aucun, mais vraiment aucun, sens du concret.)
    Cordialement
  • Salut à tous.

    Excellente question posée par Jean-Louis dans le premier poste de ce sujet.
    Pareil que vous autre, bon en math et en chimie, et presque nul en physique, en terminal.
    La physique, j'ai toujours qualifié cela de recettes de cuisines.

    Heureusement pour moi, dans mon école d'ingénieur, je faisais de l'informatique et beaucoup de math, pas de chimie (sniff) et pas de physique (tant mieux).
    Je suis très logique, et je n'aime pas du tout les approximations de la physique.
    Même maintenant, je ne comprends pas les concepts de l'électronique et pourtant, j'aime faire mumuse avec la raspberry.
    Bien que les concepts de tension et d'intensité sont faciles à comprendre, cela me paraient toujours aussi obscur.
    Je ne comprends pas le comportement de l'électron. Et je ne parle pas de l'analogie avec l'eau qui est d'une stupidité.

    C'est à croire que je n'ai pas la tournure d'esprit pour la physique.
    Quand ce n'est pas logique, il n'y a rien à faire, je n'arrive pas à comprendre.
    Ou alors, il me manque une notion, un non-dit, que je n'ai pas assimilé.

    @+
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