TeSciA 2022 : un test de maths en terminale

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Réponses

  • C'est possible en effet que je sous-évalue le temps passé sur des futilités, n'étant pas enseignant au lycée.

    Pour ton exemple, je crois quand même comprendre l'idée. On part de $3m=2n$. Si on invoque l'unicité de la décomposition en nombres premiers, c'est implicitement pour dire qu'il y a un $2$ dans la décomposition de $m$ donc on peut écrire $m=2k$, et après simplification on a $n=3k$. Ceci démontre l'implication $\implies$. Il manque en effet l'implication triviale $\exists k\,(m=2k\mbox{ et }n=3k)\implies 3m=2n$.
  • Mauricio
    Il faudrait savoir: le bac était difficile ou trop facile et du coup les élèves s’endorment?
    Si vraiment c’est trop facile pour les bons élèves ils ont le droit de tout finir et de partir avant la fin donc je ne comprends vraiment pas cet argument.
    Les démonstrations ne sont imposées que par le fait que l’élève n’a pas le droit d’utiliser du hors programme.
  • La décomposition en facteurs premiers n'est pas universelle.
    C'est beaucoup plus fluide avec Gauss qui est une équivalence.
  • Bonjour,
    bon, vous le savez déjà, mais pour les quelques uns qui l'ignorent :
    Un fil intéressant sur le sujet sur le forum néoprofs
    néoprofs

    Cordialement
  • On n'a rien contre le fait de recevoir un badge "approuvé par l'Education Nationale". Cependant, en général cela prend du temps.

    Bien sûr, on veut être le plus universel possible et attirer les élèves de l'enseignement public autant que ceux de l'enseignement privé. Les réactions plutôt positives de professeurs du secondaire public nous laissent penser qu'on peut réussir ce pari.

    Quant au format QCM, notre opinion paraphraserait bien une célèbre déclaration politique du SPD allemand. "Sowie freie Antworten wie möglich, sowie QCM wie nötig."
  • Les nombreuses réactions de soutien à cette sélection par le privé me font penser que l'EN est mûre pour la privatisation: l'équité commande qu'on mette aussi en concurrence les enseignants. Ce ne serait pas juste que ce soit seulement leur élèves qui participent à ces "batailles de chiffonniers". B-)-
  • Privatisée ou pas, l'instruction restera un service public.
    Il est vrai que l'Etat semble de moins en moins capable de le fournir.
    Qui vivra verra.
    Cordialement
  • Tant qu'on n'abolit pas les filières sélectives, la sélection existera toujours (par définition), que ce soit par les outils fournis par l'EN ou par des associations privées. La "privatisation de l'EN" n'aura pas lieu, même les pays les plus libéraux gardent des écoles publiques, mais la fuite des élites vers les écoles privées est un vrai risque si l'école publique continue à se dégrader.
  • JLT,
    oui, à condition de reconnaitre, que toute instruction sans sélection, ou plus précisément sans reconnaissance/sanction, n'est que vacuité, car toute instruction est scalaire.
    Cordialement
  • @JLT. En fait les profs raisonnent comme ça (je me le suis fait expliquer) : l'implication est une conséquence triviale du lemme de Gauss (ne m'en demande pas plus), il n'y a donc que la réciproque qui pose problème (??). Pour cela on suppose que etc. (ma fille m'a expliqué que pour avoir tous les points il faut faire de longues phrases et plusieurs phrases) et on conclut.
    @Biely: je dis que c'est très difficile. Tu peux t'endormir et ça peut être difficile, ce n'est pas la difficulté qui rend les choses intéressantes. Exemple es-tu prêt à calculer à la main $1223456677896^2$ ou à dériver 15 fois $e^{x^3+x}$. Non pourtant c'est difficile.

    Pour ce qui est de la démonstration, tu te trompes complètement les démonstrations sont implicitement imposées. Si tu ne donnes pas les arguments "standards" on considère que c'est faux (je me trompe où tu n'as jamais mis les pieds dans un lycée français depuis longtemps ?).
  • Ah... Si les correcteurs pensent que c'est l'implication directe qui est triviale alors que pour moi c'est la réciproque qui l'est, c'est effectivement gênant...
  • Mathurin a écrit:
    Privatisée ou pas, l'instruction restera un service public.
    Il est vrai que l'Etat semble de moins en moins capable de le fournir.

    J'imagine que tu ne parles pas des réductions d'effectif et autres astuces pour baisser les dépenses pour l'éducation nationale.

    On voit bien ce qui se passe: dans un pays où le chômage est massif* la concurrence est de plus en plus sévère entre les gens et des gens exigent de plus en plus fortement que l'EN départage les élèves dans ces "batailles de chiffonniers".

    *: et il y a la mondialisation: presque toutes les activités professionnelles peuvent être délocalisées dans un pays où le salaire moyen est très inférieur à celui de la France
  • Je partage ton point de vue JLT, il n'y aura pas de privatisation de l'EN, c'est une légende urbaine ancienne qui a un public complémentaire à celui qui dit qu'il n'y a pas de sélection dans l'enseignement supérieur en général et à l'université en particulier.

    Par contre il y a de très profondes inégalités sociales et territoriales qui façonnent aujourd'hui, en France beaucoup plus qu'ailleurs, la stratification éducative. Et ces inégalités sont en partie fondées sur le soutien scolaire, qui dans sa forme privée concerne à Paris 75% des lycéens, beaucoup moins en province.

    Il existe néanmoins, essentiellement parmi les très bons éléments, une fraction supérieure qui n'y fait pas appel et qui démontre une très forte autonomie. J'avais ainsi lu sur ce forum les explications d'un jeune d'Ulm qui avait exposé comment dans son année de terminale il avait navigué entre l'acquisition conceptuelle sur le web qui faisait défaut dans les programmes, et l’entraînement dédié via le PDF de LLG, et avait estimé avoir bien progressé selon ce plan. D'autres se calent sur mathraining, font des clubs etc.

    Je suppose que c'est ce public que l'Aores vise à sélectionner en premier, en prévoyant de pourvoir à des conseils de préparation autonome.

    Dans ces conditions l'offre de soutien privée ne fonctionnera sans doute pas effectivement, et je vois une différence avec le SAT au sens ou songer à un test relevé pour remettre un peu de lisibilité dans la sélection des taupins n'a pas le même objectif.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Mathurin a écrit:
    car toute instruction est scalaire.

    Tu as raté ta vocation. Tu me sembles avoir les bonnes dispositions pour faire un excellent commerçant. B-)-
  • XAX a écrit:
    Je partage ton point de vue JLT, il n'y aura pas de privatisation de l'EN, c'est une légende urbaine ancienne qui a un public complémentaire à celui qui dit qu'il n'y a pas de sélection dans l'enseignement supérieur en général et à l'université en particulier.

    Mais cela n'empêchera pas que bientôt on embauchera TOUS les enseignants en contrat de droit privé, voire certains en contrat de mission (pardon de me répéter mais ces contrats sont applicables depuis 2020 dans toutes les fonctions publiques)
  • FdP "bientôt on embauchera TOUS les enseignants en contrat de droit privé" tes nuits sans sommeil te font gravement délirer.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • FdP,
    qu'est ce que tu ne comprends pas ?
    scalaire signifie : par paliers, comme les barreaux d'une échelle
    Cordialement
  • XAX:

    M'accuser de délirer ne va pas empêcher ce que je prédis, hélas. :-D
  • Mathurin:
    Pour moi l'utilisation du mot scalaire dans le contexte signifie donner une valeur numérique.
    Wikipedia a écrit:
    Un scalaire est un élément de l'anneau de base d'un module ou du corps de base d'un espace vectoriel. C'est souvent un nombre réel ou complexe.
  • Et bien tu te trompes sur le contexte.
    Scalaire est à prendre ici dans un sens propre, qui fait référence à une échelle, un escalier.
    Cela fait référence à une évolution discrète et non à une variation continue.
    Cordialement
  • Mathurin:

    Tu peux me dire où tu as trouvé ta définition de scalaire, relié à une échelle? :-D
    Parce que je ne la trouve pas.
  • définition A du CNRTL
    CNRTL
    Pour des discussions sur les sens du terme dont celui de "gradabilité":
    CAIRN
    Cordialement
  • Mauricio
    Quand tu écris ’’La première difficulté est l'ennui, les bons élèves commencent le sujet et puis s'endorment car l'épreuve n'a aucun intérêt ’’ je comprends cette phrase par ’’c’est trop facile’’ mais visiblement je me suis trompé. Il faudra me donner l’épreuve du bac où on demande de calculer à la main 126789764356888^2 ou dériver 15 fois machin. Argumentations standards imposées je ne sais pas trop ce que tu entends par là et ton exemple est loin d’être convaincant. Imposées par le programme oui mais c’est tout. Il faudrait montrer des sujets de bac où les élèves n’ont pas eu les points avec des arguments corrects et non hors programme.
    Il est certain que si un fort en maths passait pour la première fois le bac sans connaître le programme du lycée il risquait d’avoir des mauvaises surprises au sujet de sa note mais ce n’est pas la raison qui me fait dire que le bac était difficile. C’est souvent la même chose pour les concours ou examens y compris le CAPES où on a intérêt à se renseigner avant sur les attentes des correcteurs.
  • Fin de partie
    Scalaire est un emprunt, d’abord comme adjectif (genre scalaire, 1792) puis comme nom (1801, Lamarck) au latin scalaris "d’escalier”, ’’de degrés’’, dérivé de scala, surtout employé au pluriel scalae et qui a donné échelle.
    (Extrait du dictionnaire historique de la langue française de Alain Rey)
  • Scalaire, escalier .... tu ne vois même pas que ces 2 mots se ressemblent ....

    Comment peut-on être aussi stupide, ça reste un mystère pour moi.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Une petite remarque, ensuite je vais vous laisser, je constate une fois plus que dès qu'on parle de filière sélective, de sélection, quelque soit le sujet abordé, on ne parle uniquement que des classes prépas ! (Que ce soit les partisans ou les opposants de la sélection, ceci dit au passage.)
    Par exemple certaines secondes professionnelles de l'EN sont aussi très sélectives... Journées de sélections organisées, ainsi qu'entretien pour décliner ses motivations.
    Allons ne parlons plus de la "plèbe", je ne vous dérange pas plus longtemps, retournons ce sur quoi tout le système éducatif semble tourner aux yeux de beaucoup membres du forum, les classes prépas, les classes prépas et quoi d'autres ? Ah oui les classes prépas, j'allais oublier.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Oui, Zeitnot,
    j'essayais d'exprimer que la sélection, ou tout au moins la mesure du niveau atteint, était universelle, car la formation se fait naturellement par étapes.
    Par ailleurs, j'ai dit qu'il n'y a pas de voie royale (voie royale)et les prépas ne sont pas à valoriser particulièrement, la voie professionnelle est également sélective et c'est naturel.
    Cordialement
  • Zeinot a écrit:
    Allons ne parlons plus de la "plèbe", je ne vous dérange pas plus longtemps, retournons ce sur quoi tout le système éducatif semble tourner aux yeux de beaucoup membres du forum, les classes prépas, les classes prépas et quoi d'autres ? Ah oui les classes prépas, j'allais oublier.

    Je pense que tes collègues voudraient voir généraliser à toute l'éducation nationale ce qu'ils préconisent pour les classes prépas. Tu n'approuves pas? B-)-
    Se sentant en confiance, il y en bien un qui proposera avant peu un concours d'entrée à l'école primaire. :-D
  • Fin de partie
    (à partir de 6:50 si tu ne veux pas tout voir)
    Assez d’accord sur le constat et sur le fait que la ’’fabrique des crétins’’ a bien été voulue et organisée par les grands méchants loups...
  • Biely: je ne crois pas qu'il y ait une intention comme celle que tu décris.
    Dans un monde complexe comme le nôtre tu n'as pas nécessairement les moyens de vérifier toutes les informations reçues même si tu es docteur en quelque chose (manque de temps, manque de la formation qui permettrait de comprendre précisément ce dont il s'agit etc) ce qui fait qu'on n'est pas obligé de tabler sur la très faible formation des gens pour les berner.
    Je penche plutôt pour des questions d'économies et en particulier cela conduit à se poser la question pour les gens qui décident: A quoi cela sert-il de former des gens qui n'auront pas un emploi pour lequel cette formation servira suffisamment pour que cela ne soit pas du gâchis d'argent?
  • FdP tu dois garder en tête quand même que le monde fantasmé de misère généralisée que tu décris n'existe pas ... que tu te complaises dans un certain style de vie, c'est ton problème.
    La vraie réalité est qu'une importante minorité de personne connaît des difficultés, c'est vrai, notamment parmi les travailleurs initialement employés dans l'industrie, mais aussi que le taux d'emploi augmente avec le niveau d'étude, fait que tu nies constamment comme d'autres mesures. Avec cette absence de nuance et de tels déphasages vis à vis du réel tes propos sont effectivement proches du délire et certains ici constatent que ça s'aggrave. Il existe des consultations de jour sous forme de dispensaire en hygiène mentale en IdF.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • zeitnot a écrit:
    Une petite remarque, ensuite je vais vous laisser, je constate une fois plus que dès qu'on parle de filière sélective, de sélection, quelque soit le sujet abordé, on ne parle uniquement que des classes prépas ! (Que ce soit les partisans ou les opposants de la sélection, ceci dit au passage.)
    Par exemple certaines secondes professionnelles de l'EN sont aussi très sélectives... Journées de sélections organisées, ainsi qu'entretien pour décliner ses motivations.
    Le présent sujet n'est il pas consacré à un test d'aptitudes pour l'enseignement supérieur?
    J'ai connu il y a moult années une classe de seconde générale dans un lycée d'une ville de province, que certains élèves fréquentaient parce qu'ils avaient été refusés en BEP. Mais cela sort du sujet du fil à mon avis.
    Une fonction est un ensemble $f$ de couples tel que pour tous $x,y,z$, si $(x,y)\in f$ et $(x,z)\in f$ alors $y = z$.
  • Le présent sujet n'est il pas consacré à un test d'aptitudes pour l'enseignement supérieur?

    Et certains BTS ou IUT ne sont pas encore plus sélectifs peut-être ? Ce n'est pas de l'enseignement supérieur ?Pourquoi ne pas en parler ?

    De toute façon s'il le sujet portait sur les tartes de mon arrière-grand tante, ça ne parlerait que des classes prépas, l'alpha et l'oméga de l'enseignement et de la sélection. Tu es quelqu'un d'intelligent Foys donc pas la peine de faire celui qui ne comprend pas.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • zeitnot : "De toute façon s'il le sujet portait sur les tartes de mon arrière-grand tante, ça ne parlerait que des classes prépas, l'alpha et l'oméga de l'enseignement et de la sélection." c'est vrai, j'ai souvenir d'un fil sur les difficultés de Ronan à enseigner en BTS avec des bacs pros, quelqu'un est parvenu à placer dans la discussion le dernier DS conçu par Alain Troesch de LLG.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Je ne me souvenais plus de ce sujet, xax, mais c'est tout à fait ça. Bien vu.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
  • Ah oui, je m'en souviens aussi... magnifique...
  • XAX a écrit:
    Il existe des consultations de jour sous forme de dispensaire en hygiène mentale en IdF

    Je suis sûr que tu dois le payer à prix d'or ton psychiatre. C'est lui qui t'a suggéré de t'inscrire dans un forum de mathématiques? Ce n'était pas une si bonne idée que ça après tout. B-)-
    XAX a écrit:
    FdP tu dois garder en tête quand même que le monde fantasmé de misère généralisée que tu décris n'existe pas
    La France est un pays contrasté. Pendant que certains se demandent s'ils vont acheter une Porsche Cayenne bleu métallique ou rouge, que d'autres se demandent si un papier peint avec des fleurs ferait bien sur les murs de leur résidence secondaire fraîchement acquise, d'autres gens encore se demandent comment ils vont finir leur fin de mois et se disent qu'ils en ont assez de manger des pâtes* à presque tous les repas. Mais bon, tant que les rues ne sont pas jonchées de cadavres de gens morts de faim, tout va bien, n'est-ce pas, jusqu'ici.
    XAX a écrit:
    mais aussi que le taux d'emploi augmente avec le niveau d'étude,
    Mais pour plus de sécurité, que le taux d'emploi de ceux qui ont fait des études soit nettement meilleur que celui des gens qui n'ont pas fait beaucoup d'études, il vaut mieux qu'il y ait le moins de gens avec un trop bon niveau d'étude n'est-ce pas? D'où la préoccupation d'accroître la sélection pour diminuer le nombre de diplômés. Evidemment ce type de mesure touche essentiellement les jeunes qui ne sont pas "bien nés". On les sacrifie pour que le (petit) bourgeois puisse conserver la possibilité d'avoir une situation professionnelle avantageuse. 8-)

    *: je n'en mange jamais. Le coût pour les préparer est trop élevé.
  • Sur le fond de la question, je comprends mieux après explication la démarche de Clément et de ses amis, qui n'est pas aberrante non plus dans le timing compte tenu des difficultés de plus en plus grandes à évaluer les dossiers comme j'ai cru le comprendre sur d'autres fils (classements, taille des groupes etc.).

    Cependant la démarche est quand même spécifique aux prépas avec l'objectif avoué d'en faire un élément déterminant du dossier pour celles-ci. Et le fil ne fait qu'implicitement reposer la question de l'intérêt d'un système d'enseignement supérieur double, qui, c'est le moins qu'on puisse dire, n'apporte absolument aucun avantage comparatif international en général, et en particulier au pays auquel la comparaison fait le plus sens (l'Allemagne).
    Compte tenu de la part emplois / PIB de l'industrie - un grand part des taupins sont destinés à devenir ingénieurs - on peut facilement considérer que le bilan est globalement négatif.

    Le remède ? On pourrait croire qu'il a commencé à voir le jour avec la reconstitution de vraies universités mais il faut urgemment procéder à l’abolition des grandes écoles.

    À leur place, des instituts d’application technique permettant la préparation dernière à certaines carrières : après, toutefois, un passage obligatoire dans les universités, plus largement ouvertes aux profils techniques et professionnels. Pour achever la formation particulière d’une certaine catégorie d’ingénieurs, certaines structures en corps pourraient apparaître comme indispensables pour d'anciennes raisons réglementaires (Mines Ponts etc) ; affaire d’Université, la recherche scientifique générale n’a pas de raison d’être dans une école entre cloisons étanches, comme Polytechnique.

    Ces deux derniers paragraphes sont une actualisation de ce qu'écrivait Marc Bloch (L'étrange défaite) peu de temps avant son exécution. Le dernier je n'y ai rien changé donc je le laisse entre guillemets :

    “Ne nous y trompons pas, la tâche sera rude. Elle n’ira pas sans déchirements. Il sera toujours difficile de persuader des maîtres que les méthodes qu’ils ont longuement et consciencieusement pratiquées n’étaient peut-être pas les meilleures ; à des hommes mûrs, que leurs enfants gagneront à être élevés autrement qu’eux-mêmes ne l’ont été ; aux anciens élèves de grandes Écoles, que ces établissements parés de tous les prestiges du souvenir et de la camaraderie doivent être supprimés.”

    On peut surtout considérer que le système d'enseignement français actuel ne permet pas de réaliser le potentiel français et qu'il est co-responsable de la défaite industrielle (pas à 100% bien sûr, le pouvoir politique étant le co-fossoyeur).
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Xax,
    c'est toujours la même rengaine: supprimons ce qui marche pour valoriser ce qui ne marche pas.
    Et si on commençait par réformer l'université française, qui est très loin de ce que sont ses "homologues" étrangères? Car c'est là et pas dans les écoles,qu'est la source du déficit français.
    Mais cela supposerait que l'université française renonce à certaines de ses traditions, qui sont toxiques, et cela tu ne le veux pas.
    Cordialement
  • Mathurin tu m'as mal lu ce que je suggère c'est réformer ce qui ne marche plus.

    À ma connaissance il y a quand même quelques universités françaises qui se distinguent; les écoles d'ingé par contre, bof bof. En comparaison internationale SI ce n'est pas terrible non plus.

    Quelles mauvaises habitudes ? La seule que j'ai connue était de laisser sans suffisamment d'encadrement les étudiants, d'où l'idée d'affecter tous les maîtres taupins à l'université.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Mathurin a écrit:
    Car c'est là et pas dans les écoles,qu'est la source du déficit français.

    Le nombre de gens formés crée l'emploi? 8-)
  • Non, le nombre de gens dé-formés crée le chômage.

    Pardon, c’est juste un « mot », un trait d’humour. Ne m’en tenez pas rigueur.
    C’est une bêtise.
  • J'ai pris deux classements en rapport avec le forum :
    1. Classement disciplinaire des universités en maths
    2. Classement disciplinaire des écoles d'ingénieur en informatique.

    Mathurin, le Bac C, la taupe et l'école les grosses épaules c'est fini :-) Tu sais bien que les commercialistes ont gangrené le système depuis notre époque.120078
    120080
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Xax,
    les universités françaises qui se distinguent le font grâce aux laboratoires du CNRS qui leur ont été administrativement rattachés.
    C'est toute la tradition historique de l'université française (qui en fait remonte à Napoléon et pas au-delà) qui est à rejeter. En revanche les écoles, elles, ont une tradition à valoriser.
    Il s'agit d'une rivalité morale entre un travail fait pour l'étude et le perfectionnement des meilleurs et un simple passe-temps des bourgeois désoeuvrés (ce qu'était l'université française au 19ème siècle).
    L'université française privilégie la non-sélection, le non-travail, la sur-administration, la politisation...
    S'il fallait choisir entre l'université française et le monde étranger, je choisirais sans hésiter l'étranger!
    Cordialement
  • FdP tu as piraté le compte de Mathurin :-D
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Non mais sans déconner si tu as 200 ou 300 k€ sous le coude pour faire étudier ton gamin, tu vas chercher à l'envoyer dans un "grand lycée" pour tenter X, mines, centrale, en fait tu sais même pas ? C'est vraiment la grosse loose.

    Bachelor Cambridge UK + MIT Cambridge USA ça fait quand même moins plouc.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Dom a écrit:
    Non, le nombre de gens dé-formés crée le chômage.
    Cette phrase est quelque part aussi stupide que ce que j'ai écrit plus haut.
    Elle laisse entendre que le marché de l'emploi est seulement fonction de la qualification des gens.
    Le fait d'avoir fait des études est seulement un coupe-file en quelque sorte, cela n'influe pas sur la longueur de la queue des gens qui cherchent un emploi.

    PS: et,en quelque sorte, cette demande récurrente de sélection est une demande pour que le coupe-file soit plus efficace pour certaines personnes. La demande de sélection va aller crescendo avec l'allongement de la queue de gens qui cherchent un emploi.
  • Hum... tu aurais pu être honnête et ne pas l’isoler du texte qui suivait...120088
  • Dom:

    Le trait d'humour portait sur l'utilisation du mot dé-formé.
  • Ha non, non, sur la phrase entière qui « inversait » la phrase précédente (former/déformer et travail/chômage).
    Le tiret a même été ajouté à la toute fin, juste avant l’envoi.

    Gredin malveillant que tu es !
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