l'effet déclencheur de mon intérêt pour les math s'est produit un peu tardivement
(et je n'ai pas plus tard passé uniquement mon temps à faire des math)
durant mes études secondaires les math m'intéressaient moins que le français ou l'histoire et géographie
mais à 18 ans en classe prépa j'ai eu un prof de math très bon pédagogue
et je me souviens avoir été impressionné par les relations eulériennes (inattendues !)
entre la fonction exponentielle et les fonctions circulaires, démontrées très simplement avec les développements en série
plus tard j'ai découvert l'intérêt intellectuel et professionnel d'enseigner les math pour les plus jeunes
chercher dans le domaine des math et enseigner sont forcément liés et constitue le pain quotidien du matheux
mais je dirai la même chose pour le travail de l'économiste ou du sociologue
J'ai toujours aimé les maths.
Mais un point qui a été marquant fut pendant les vacances de février de mon année de 4ème.
J'étais au ski avec ma famille et mes cousins, comme tous les ans depuis quelque temps, et je suis tombé sur un encart à l'intérieur d'un article dans un magazine de vulgarisation scientifique (probablement Science & Vie Junior) qui expliquait comment résoudre une équation du second degré.
C'était clair, c'était "magique", personne d'autre ne savait faire cela dans ma classe... et je fus fort déçu d'apprendre auprès de mon prof que ce "genre de choses" n'était pas au programme du collège, mais du lycée.
A partir de ce moment, je me suis à lire les bouquins de maths que mon père avait gardé de sa Terminale scientifique, ainsi que d'autres bouquins qu'il affectionnait particulièrement : les casse-tête de Sam Loyd, et les 3 best-seller de Raymond Smullyan.
J'y ai trouvé mon bonheur : de la logique pure, des notions nouvelles, de la réflexion sans forcément avoir besoin de chercher des choses compliquées.
Plus tard, pendant le lycée, je me suis repenché dans les cours de maths. On y trouvait plein de choses du lycée voire au-delà : la construction des entiers version Peano, avec toutes les démonstrations par récurrence, les nombres complexes et leurs liens avec la géométrie, les matrices et leurs liens avec les systèmes d'équations et avec les vecteurs vus au collège, mais aussi des notions plus abstraites : les groupes, anneaux et corps, les espaces vectoriels (quelle idée hallucinante pour quelqu'un qui vient de découvrir les fonctions et les vecteurs que de se dire qu'une fonction peut parfois être vue comme un vecteur !)
Bref, j'ai lu et relu ces bouquins de maths avec un grand plaisir.
Je crois que j'ai toujours eu un goût pour les sciences depuis la petite enfance. C'est la lecture de l'Île Mystérieuse de Jules Verne qui a peut-être éveillé une vocation de scientifique chez moi (je devais certainement être en CM1 ou 2). Le personnage de l'ingénieur qui utilise ses connaissances pour survivre sur l'île déserte m'a profondément impressionné.
J'ai été un élève moyen en math en 6ème. En 5ème j'ai peu de souvenirs. Mais c'est en 4ème avec un nouveau professeur de math que j'ai commencé à me passionner pour cette matière. Je me suis mis à lire mon livre de cours tout seul. J'ai aussi lu des Aleph0 qui traînaient chez moi ainsi que les livres de mon frère, de 4 ans mon ainé, que je comprenais à moitié. J'ai appris la démonstration de la formule $\displaystyle \frac{-b\pm \sqrt{\Delta}}{2a}$, démonstration que j'ai trouvée très belle. En fin d'année mon prof m'a fait faire le sujet du brevet et m'a dit que j'aurais eu 20/20.
Pendant deux ans (en 3ème et 2nde) je suis allé chez mon prof de math tous les mercredis matin avec un camarade du même collège. Il nous apprenait des maths, principalement l'analyse du lycée, voire un peu plus, et de la physique (mathématique). Je lui suis profondément reconnaissant. Il s'appelait Jean-Paul Moure.
J'ai su en 3ème que je voulais devenir chercheur en math. D'origine modeste j'ai eu beaucoup de chance. Mes professeurs du collège m'ont aiguillé vers le Lycée Thiers à Marseille, lycée où chez fait les prépas plus tard. Au Lycée Thiers j'ai fréquenté les colles de maths et physique dès le seconde, grâce à mon prof de Physique (dénommé Faye) à qui je dois beaucoup aussi et qui m'a énormément appris sur tous les plans.
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l'effet déclencheur de mon intérêt pour les math s'est produit un peu tardivement
(et je n'ai pas plus tard passé uniquement mon temps à faire des math)
durant mes études secondaires les math m'intéressaient moins que le français ou l'histoire et géographie
mais à 18 ans en classe prépa j'ai eu un prof de math très bon pédagogue
et je me souviens avoir été impressionné par les relations eulériennes (inattendues !)
entre la fonction exponentielle et les fonctions circulaires, démontrées très simplement avec les développements en série
plus tard j'ai découvert l'intérêt intellectuel et professionnel d'enseigner les math pour les plus jeunes
chercher dans le domaine des math et enseigner sont forcément liés et constitue le pain quotidien du matheux
mais je dirai la même chose pour le travail de l'économiste ou du sociologue
cordialement
Mais un point qui a été marquant fut pendant les vacances de février de mon année de 4ème.
J'étais au ski avec ma famille et mes cousins, comme tous les ans depuis quelque temps, et je suis tombé sur un encart à l'intérieur d'un article dans un magazine de vulgarisation scientifique (probablement Science & Vie Junior) qui expliquait comment résoudre une équation du second degré.
C'était clair, c'était "magique", personne d'autre ne savait faire cela dans ma classe... et je fus fort déçu d'apprendre auprès de mon prof que ce "genre de choses" n'était pas au programme du collège, mais du lycée.
A partir de ce moment, je me suis à lire les bouquins de maths que mon père avait gardé de sa Terminale scientifique, ainsi que d'autres bouquins qu'il affectionnait particulièrement : les casse-tête de Sam Loyd, et les 3 best-seller de Raymond Smullyan.
J'y ai trouvé mon bonheur : de la logique pure, des notions nouvelles, de la réflexion sans forcément avoir besoin de chercher des choses compliquées.
Plus tard, pendant le lycée, je me suis repenché dans les cours de maths. On y trouvait plein de choses du lycée voire au-delà : la construction des entiers version Peano, avec toutes les démonstrations par récurrence, les nombres complexes et leurs liens avec la géométrie, les matrices et leurs liens avec les systèmes d'équations et avec les vecteurs vus au collège, mais aussi des notions plus abstraites : les groupes, anneaux et corps, les espaces vectoriels (quelle idée hallucinante pour quelqu'un qui vient de découvrir les fonctions et les vecteurs que de se dire qu'une fonction peut parfois être vue comme un vecteur !)
Bref, j'ai lu et relu ces bouquins de maths avec un grand plaisir.
J'ai été un élève moyen en math en 6ème. En 5ème j'ai peu de souvenirs. Mais c'est en 4ème avec un nouveau professeur de math que j'ai commencé à me passionner pour cette matière. Je me suis mis à lire mon livre de cours tout seul. J'ai aussi lu des Aleph0 qui traînaient chez moi ainsi que les livres de mon frère, de 4 ans mon ainé, que je comprenais à moitié. J'ai appris la démonstration de la formule $\displaystyle \frac{-b\pm \sqrt{\Delta}}{2a}$, démonstration que j'ai trouvée très belle. En fin d'année mon prof m'a fait faire le sujet du brevet et m'a dit que j'aurais eu 20/20.
Pendant deux ans (en 3ème et 2nde) je suis allé chez mon prof de math tous les mercredis matin avec un camarade du même collège. Il nous apprenait des maths, principalement l'analyse du lycée, voire un peu plus, et de la physique (mathématique). Je lui suis profondément reconnaissant. Il s'appelait Jean-Paul Moure.
J'ai su en 3ème que je voulais devenir chercheur en math. D'origine modeste j'ai eu beaucoup de chance. Mes professeurs du collège m'ont aiguillé vers le Lycée Thiers à Marseille, lycée où chez fait les prépas plus tard. Au Lycée Thiers j'ai fréquenté les colles de maths et physique dès le seconde, grâce à mon prof de Physique (dénommé Faye) à qui je dois beaucoup aussi et qui m'a énormément appris sur tous les plans.