Mon cours de 5e

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Réponses

  • Bonjour, la trame proposée par Thierry me semble tout à fait intéressante et je ne vois pas de vocabulaire pedagogo.
    Tu ne vas pas embrouiller le jury avec du vocabulaire professionnel, c'est leur dada.
    10 min de discours c'est long et ça se prépare sérieusement.

    La question fondamentale qui t'a été posé c'est est-ce que tu veux vraiment continuer dans cette profession ? Si oui: au boulot.
  • Licenciement

    Finalement, je ne fais pas l'objet d'un renouvellement. Je suis licencié.
    Je voudrais remercier tous les membres du forum et de l'autre forum qui m'ont beaucoup soutenu durant l'année scolaire. C'est un soutien qui m'a permis , avec celui des collègues au collège, d'aller au bout de l'année scolaire.

    Devant la commission de titularisation, j'ai défendu la thèse que la principale difficulté cette année, venait du fait que j'avais été trop souple en début d'année et que j'avais manqué de fermeté ; ce qui avait engendré un désordre permanent, et rendu le cours incompréhensible.

    Le jury était composé d'inspecteurs et de formateurs. Chacun venait d'une matière différente. Cela ne sert à rien de parler de mathématiques, il fallait prendre du recul. Il y a 5-10 minutes d'exposé liminaire, suivi de questions. Dans l'exposé liminaire, il faut exposer ce qui a marché, n'a pas marché, et ce que j'ai fait pour améliorer la situation.

    L'entretien est trop court pour revenir sur tous les rapports, ils sont considérés comme acquis.


    J'ai eu plusieurs questions :
    Les premières questions étaient assez générales, avec les termes consacrés autour de la gestion de classe.


    - quel lien faites-vous entre didactique et gestion de classe ?
    - qu'est-ce vous avez changé pour rendre votre cours plus compréhensible ? [ je fais des exemples avant de faire le cours, bref je ne fais rien de particulier, mon cours est clair ]
    - vous reconnaissez que vous faites des évaluations plus difficiles que les collègues [oui]


    j'ai expliqué qu'il y avait une interaction entre gestion de classe et contenu, mais que pour moi la corrélation avait disparu, que les élèves s'amusaient quelque soit le contenu du cours.

    A la fin, les questions étaient plus vives :
    - Vous assumez que votre cours et vos évaluations sont incompréhensibles ?

    Je n'ai pas trop saisi. Est-ce qu'il fallait répondre "oui", je reconnais mes erreurs et je suis prêt à changer, ou dire "non" et sembler rester dans le déni. Ou bien " répondre oui" aurait signifié " je fais un cours incompréhensible en connaissance de cause".
    J'ai répondu que mon cours était clair, et juste , il y a du bruit.

    - " c'est l'avis de professionnels . Vous allez contre ?"
    J'ai confirmé ma réponse.

    - "Vous ne voulez pas arrêter ? " La question a été réitérée 2 ou 3 fois.
    "L'année a été décevante".

    J'ai failli dire oui.
    Il y a un travail de cadrage des élèves que je n'ai pas fait en début d'année et qui a conduit à la catastrophe.


    C'est un métier génial d'être d'enseignant au collège. Bravo à tous les lauréats des concours de cette année. J'espère que mes différentes erreurs que j'ai relatées, serviront aux nouveaux stagiaires de cette année.
  • Bonne continuation à toi, en espérant que tu sauras rebondir...
  • Salut Zestiria, qu'est-ce qui va se passer pour toi maintenant: est-ce que tu vas pouvoir refaire ton année? est-ce que tu vas devoir te réorienter vers un autre métier? Peux-tu nous expliquer?
  • Bonjour zestiria,

    Je ne suis jamais intervenu dans ton fil mais j'ai lu (peut-être avec une curiosité malsaine) toutes les anecdotes que tu as racontées.

    Clairement, les "piques" que tu as reçu de la part de tes élèves sont dingues pour des enfants de cet âge. Je ne crois pas un seul instant qu'un gosse de 12-13 ans puisse de lui-même imaginer les phrases qu'on t'a balancées. Pour moi ce sont des enfants qui répètent ce que leurs parents racontent.
    Du coup, je pense qu'en effet le problème ne venait pas uniquement de la discipline. A mon avis ce qu'il s'est passé c'est que les enfants, ainsi que leurs parents qui essaient de les aider à domicile, n'ont pas compris ton cours et en sont ressorti très frustrés. Tu étais dans une bonne école, les parents étaient habitués à ce que tout roule comme sur des roulettes. Là, ça n'a pas été le cas, d'où très certainement une agressivité qui est rapidement montée dans les tours.

    Peut-être que ce refus de voir que le problème était intrinsèque aux explications données (et au support écrit du cours) et pas juste à un problème de discipline, a été une des raisons de ton licenciement. Je te dis ça parce que j'ai connu des profs stagiaires qui avaient tellement peu de discipline que les élèves sautaient par les fenêtres (au rez-de-chaussée) et faisaient des batailles de coussins en pleine classe. Pourtant ces profs n'étaient quand même pas virés. De manière générale, je crois qu'on ne licencie jamais un professeur débutant si le problème est uniquement lié à la discipline. Tout le monde sait qu'un jeune prof aura du mal avec ça, sauf charisme exceptionnel. Donc voilà, je pense qu'il faut réfléchir à ce qu'on t'a dit et tenter de poser le bon diagnostic.

    Bonne continuation. ;-)
  • Désolé et bonne continuation.
  • @tolapg :
    c'est terminé , je ne suis plus stagiaire, je ne suis pas autorisé à refaire une nouvelle année. Je dois trouver un nouveau travail.

    @Cyrano : se remettre en cause est indispensable, et je ne l'ai pas assez fait.

    @Eric : j'ai vu des salariés se reconvertir et devenir enseignants. La profession continue d'attirer.

    @Ibni , @Pozzar : merci.
  • Désolé, je te souhaite une bonne continuation. Zestiria, est-ce que tu as pensé au métier de préparateur en pharmacie. Je crois que la formation dure 2 ans et je crois qu'une fois que tu es préparateur, tu as la possibilité faire quelques années à la fac pour pouvoir devenir pharmacien.
  • Le fait de dire « le cours est bon » a forcément pesé négativement dans la balance.
    Mais il n’est plus l’heure des critiques (constructives ou non).

    Peut-être que ce boulot ne te convient tout simplement pas.

    Autre piste : repasser le concours.
    Mais peut-être que c’est compliqué moralement. Ça demande de la motivation.
    Je dis ça car même avec ton profil, ça aurait pu fonctionner ailleurs (tout en ayant plein de défauts).

    Prends ces vacances pour respirer un peu physiquement et psychologiquement.

    Tu vas rebondir.
    Parfois un échec peut-être le salut d’une réussite professionnelle.
    Pardon pour cette brève de comptoir.
  • Bonsoir zestiria,

    J'ai eu une expérience similaire au sens où j'ai toujours voulu enseigner mais mon début d'année de stage dans le secondaire a été catastrophique. J'ai démissionné avant la fin du premier trimestre pour continuer jusqu'au doctorat et aujourd'hui, je suis responsable pédagogique dans l'enseignement supérieur privé où j'adore enseigner.

    Les étudiants sont très attentifs et très en demande de connaissances (pression du concours oblige). Bien évidemment il n'y a jamais aucun problème de discipline. Quand par hasard l'un d'entre eux est arrivé là sans motivation poussé par les parents, ce sont les autres qui lui demandent de ne pas déranger.

    Ce que je veux te dire par mon expérience dont tout le monde se fiche, j'en ai parfaitement conscience, c'est que cet échec ne signifie pas forcément que tu ne peux pas enseigner. Peut-être que tu n'es tout simplement pas fait pour ce type de public, et si c'est le cas, autant le réaliser maintenant, c'est aussi le rôle du rectorat de s'en rendre compte.

    C'est un avis très personnel mais je trouve que les conditions de travail au lycée et au collège sont souvent inadmissibles et quitter cet enfer est la meilleure décision professionnelle que j'ai jamais prise. Il est sans doute trop tôt pour que tu le vives ainsi mais je voudrai juste dire une chose. Tu as le droit de ne pas vouloir/pouvoir adapter ton cours, il faut juste en tirer les conclusions qui s'imposent et trouver un travail où ce que tu sais faire est adapté et cela existe forcément !

    Bon courage.
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • @Zestiria : bonsoir. Tu n'es pas licencié, la DN se donne beaucoup trop d'importance, importance qu'elle n'a pas. C'est juste une fin de contrat comme tu pourras le vérifier en recevant tes feuilles pôle emploi. Depuis décembre 2019, il est possible de licencier réellement un professeur titulaire.

    Tout ce qui se trouve consigné ici était prévisible. Cela étant dit et étant de peu d'importance maintenant, dès réception de cette feuille pôle emploi, inscris-toi à pôle emploi pour percevoir des indemnités et en même temps au Capes externe et surtout à l'agrégation externe que tu vas préparer sérieusement. Tu peux l'avoir, j'ai confiance en toi.

    Si les inspecteurs de ton académie ne ressemblent pas à celles et ceux de Aix-Marseille, demande à faire des remplacements.

    Reviens-nous voir pour nous tenir informés. Sois courageux et fort. Contrairement à ce que pensent certains sur ce forum, j'ai beaucoup plus de légitimité que ce qu'ils pensent.

    La profession n'attire plus ; ce sont les 20 semaines de vacances par an qui attirent. Je pense qu'il est temps d'arrêter les co....ries.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • @Zestiria : comme c'est souvent le cas, il se peut que l'on te rémunère en septembre 2021, voire également en octobre 2021. Je t'invite à provisionner ces sommes qu'il faudra que tu rembourses à la DGFIP. Il ne faut surtout pas s'amuser avec cela.
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • @topalg : il faut essayer d'être inventif pour trouver un nouvel emploi. J'imagine davantage un emploi avec des mathématiques.

    @Dom : merci pour ton soutien. Cela peut être l'occasion de changer de trajectoire.

    @Vassilivia : je dois aussi m'adapter aux élèves. Et cela doit être nettement mieux d'enseigner dans le supérieur.

    @Thierry : merci pour les conseils. C'est l'intérêt d'être allé au bout de l'année : je dois être éligible à des indemnités, pour un an. Bien sûr, il faut retrouver un travail dès possible.

    Pour l'agrégation, je pars d'un niveau très faible [ Mathématiques générales = 4,5 ; Analyse = 4] , et je vais d'abord combler mes lacunes.


    Je suis quand même déçu de perdre mon affectation à Paris comme TZR. Certains collèges sont difficiles, et au moins, tous les établissements sont accessibles grâce aux transports en commun.
  • Zestiria, tu peux faire préparateur en pharmacie et faire des mathématiques durant ton temps libre. Si tu veux absolument faire un métier avec des mathématiques il y a le métier d'actuaire. Il faut passer un concours, le BECEAS, et tu accèdes ensuite à une école qui te prépares au métier d'actuaire. Après, il faut que tu aimes un minimum les statistiques.
  • Quand se reconvertir ?

    C'est l'occasion de faire le bilan de l'année et se projeter vers une reconversion.


    i) Comme indiqué sur d'autres forums, il importe de finir l'année pour obtenir ses allocations chômages. Ceux qui démissionnent en cours d'année, sans travail, perdent tout droit aux allocations.

    Je pense à une camarade déjà citée
    - elle fait une excellente école d'ingénieur
    - le métier d'ingénieur ne lui plaît pas
    - elle fait un master MEEF
    - elle est classée <100 au CAPES
    - elle démissionne en mars
    Elle se retrouve sans revenu. D'autres sont parti en cours d'année.

    Il faut retrouver un travail dès que possible,et l'allocation chômage permet d’éviter les emplois de manutention, livreur, taxi.
    Je pense aussi à un camarade, qui au terme d'un renouvellement, avait juste un avis défavorable de l'inspection. j'espère qu'il est passé.


    ii) Je le dis pour les prochains stagiaires, et c'est un élément qui est peu abordé sur d'autres forums. Si l'année tourne mal, il faut savoir reconnaître ses erreurs, et anticiper. Si l'année est compromise, il vaut mieux chercher un nouvel emploi et passer des entretiens durant l'année scolaire.

    Il vaut mieux passer des entretiens pendant l'année scolaire, et dire, en amont, à une entreprise
    - " j'ai voulu voir comment c'était d'être enseignant, cela me plaît pas tellement. Je suis disponible au 1er septembre." Comme le dit
    Vorobichek très justement, partir d'un métier qui n'apporte pas satisfaction, est recevable. Ce n'est pas un échec.

    Par contre, attendre son arrêté de licenciement, pour chercher un travail est sans doute plus délicat. Là c'est un ancien stagiaire qui en échec avec ses classes, au point d'être licencié sans renouvellement, et maintenant qu'il est chômeur, cherche un travail. C'est une posture complètement différente, où il faut se présenter sur le marché du travail, en situation d'échec et de chômage.

    Les élèves me l'ont rappelé à leur manière :
    - les élèves de 6e disaient dans mon dos avec mépris "il va être viré"
    - les élèves de 5e me provoquaient et me disaient "Oubliez-pas, le 23 juin [ la date d'arrêt des cours], vous n'êtes plus prof de maths".
  • Je continue de penser que c'est du pur délire que des gosses (12-13 ans si je comprends bien) puissent sortir des phrases pareilles. Surtout dans ce qui semble être "une bonne école". La haine des parents doit être incroyable pour que leurs enfants répètent de telles horreurs.

    Maintenant zestiria ne t'inquiète pas trop pour trouver un autre job, les matheux finissent rarement au chômage. N'importe quel boulot qui implique de faire des "data-science" constitue une opportunité crédible. Il faut juste te préparer psychologiquement à essentiellement faire des statistiques et plus rien d'autre.
  • J'espère que tu te reconvertiras facilement.

    Je vois que l'EN fait tout pour aider accompagner ses stagiaires, surtout dans une discipline où il y a pléthore de candidats. Quel bel état d'esprit ...

    Je ne comprends pas que l'on ne donne pas un vade mecum du stagiaire avec quelques conseils importants (du style s'imposer d'emblée dès la première séance etc.), voire une ou deux "répétitions", ce n'est quand même pas très compliqué à mettre en place ...
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Non, à l'iufinspe, on ne t'apprend jamais à être prof. Les gens y pensent que dans la société civile, tout le monde a l'habitude de manier les carnets de liaison et tout le folklore scolaire (y compris le matériel, comme les "souris"), vocabulaire administratif, année qui commence en septembre, etc. etc. Personne ne te dira comment faire entrer les élèves au premier cours, etc. On ne te donnera jamais ces conseils avant les cours. On attendra un an pour te dire : "Ah ben, tu vois, maintenant, ce qu'il aurait fallu faire ?" À l'iufinspe, on considère que quand tu postules comme débutant tout frais pour un métier dans un milieu plein d'usages opaques, obscurs, arbitraires, abscons et non dits, tu dois déjà tous les connaître par science infuse.

    Sans parler du reste. Tiens, encore un exemple : pour ma part, l'adjoint avait refusé de me donner mes niveaux d'enseignement avant la plénière de prérentrée. Dans son esprit, ça devait être une surprise et pour lui, il n'y avait aucune raison qu'un stagiaire soit "avantagé" (si c'est un avantage de savoir quel niveau de cours on doit donner deux jours plus tard) par rapport aux autres, ç'aurait été dégueulasse. Le corps inspectoral s'était soigneusement abstenu de toute intervention, en sachant garder silence et componction.

    Et ça fait au moins vingt ans que ça dure. Et tout le monde le sait.

  • @Sato,

    Fausseté, cas extrême et spéculation.

    Mon inspe m'a donné le 31 août un cours de 1h30 sur le thème "la première séance, posture, scénario" etc. Une des plus utiles de toute l'année, même si elle n'empêche pas de faire des erreurs.
    Par ailleurs, ce n'est pas abandonner ses stagiaires que de rendre compte au bout d'un an de leur détresse avérée et leur absence manifeste de capacité de remise en question.

    Ton exemple extrême n'est plus d'actualité puisque j'avais obtenu mes niveaux de classe en ligne dès la fin juillet et ce malgré le retard des résultats concours (covid).

    Quant au procès d'intention vis à vis d'un corps inspectoral que personne ne voit travailler, no comment.

    L'EN a de nombreuses défaillances mais la désinformation n'aide ni à les identifier, ni à les résoudre.
  • @Yirm Bof... l'exception qui confirme la règle ?
  • Hum. C’est toi l’exception Yirm, je pense.

    La désorganisation existe. Davantage par de l’incompétence que par volontariat.
    Il s’agit aussi de problème de personne. Des chefs sont tellement particuliers…

    En ce qui concerne les niveaux, en effet, je ne connaissais pas. C’est assez rare je pense.
    Par contre le folklore de la rentrée et des emplois du temps : ça c’est beau. Faire attendre 11h30 pour savoir si le mercredi ou le vendredi soir tu pourras aller emmener les p’tits à l’école. Faire languir le cadre A pour savoir s’il pouvait prendre son rendez-vous médical régulier le jeudi après-midi ou s’il doit tous les déplacer.
    Quel professionnalisme !
    Une année, une Principale a envoyé tous les emplois du temps aux profs en août.
    Elle, c’était l’exception. C’est simple, dès qu’il y a un peu d’intelligence, c’est de l’exception.

    La faute, là, dans les récits de zestiria est avérée : mettre des cours en parallèle des siens.
    Et cerise sur le gâteau, ces cours sont assurés par ses collègues directs. C’est du haut vol.
    Là, le Principal n’est pas un stagiaire en faute. C’est un personnel de direction émérite.
    Ça n’efface pas les maladresses et le refus d’une remise en question du stagiaire mais ça en dit long, quand même, sur la moralité de cette « équipe » dans cet établissement.

    Je ne sais même plus ce que fait le corps inspectoral. Des réunions et des réunions, j’imagine. Avec un peu de gargarisme primaire.
    Quelques visites de profs pour acquérir la bonne posture. Et j’en ai croisé des très corrects et pertinents. Il faut le dire aussi.

    Je ne parlerais donc pas de désinformation. Éventuellement de noircissement de tableau.
  • @Yirm

    Quand de nombreux élèves se sont mis à se plaindre qu'ils ne comprenaient rien, ou même à me provoquer " vous expliquez mal" dit par des élèves des deux classes, je me suis posé la question de ce qui se passait.
    - j'ai demandé à ma tutrice si je parlais "chinois" [ sans vouloir vexer personne], elle m'a dit que mes explications n'étaient pas claires, et qu'il fallait s'entraîner chez soi comme un acteur, pour les répéter.
    - en fin d'année, j'ai voulu avoir le fin mot de l'histoire, le dernier jour, j'ai discuté avec une déléguée. Il y a tellement de bruit, qu'elle-même ne comprend pas parfois. Elle l'a redit en conseil de classe.

    Bien sûr mes explications pourraient être meilleures, les séances mieux réfléchies. Et cela n'aurait pas changé grand chose.
    Et ce qui empêche les élèves d'apprendre c'est qu'ils ont pris l'habitude de faire ce qu'ils veulent, de crier en cours.
  • Ce n’est pas de la désinformation. Ce sont de nombreuses années de constatations. Quant aux inspecteurs…, no comment, oui, ce serait modéré. Et qu’on ne se méprenne pas : quand je donne l’exemple d’un dit dysfonctionnement (autrement dit un comportement détestable), je pointe le silence assourdissant et complice des rectorats et de la hiérarchie, car c’est bien là qu’est véritablement le problème.

  • Bonjour,

    Je ne comprends pas les reproches ni envers zestiria ni envers le rectorat. De ce que j'ai pu lire, il y a juste eu erreur de casting, ce n'est la faute de personne.
    C'est une bonne chose pour zestiria de ne pas être renouvelé, il aurait probablement passé le même genre d'année du moins c'est ce qu'ont estimé les professionnels ayant travaillé à ses côtés qui en savent surement plus que nous sur la situation.
    C'est une bonne chose pour les élèves de ne pas tomber sur un prof comme lui car ils ont le droit à un enseignement de qualité, mettez-vous un peu à la place des parents aussi ! Autant je suis d'accord avec Dom sur le fait que l'Éducation nationale doit s'assurer du bien-être de ses employés mais elle doit aussi s'assurer de sa mission d'enseignement envers les élèves. Si les cours de zestiria ne sont pas à la hauteur, il faut trouver une solution. J'aurai trouvé plus pertinent d'enseigner en duo plutôt qu'à la place, cela aurait pu être formateur.

    Je vais me faire haïr par les profs du public mais tant pis, si on est en insuffisance professionnelle, on est viré, cela fonctionne ainsi dans le privé et c'est légitime il me semble. En revanche, il est évident que ni le recrutement ni la formation n'est adapté, à fortiori quand je compare à ce que j'ai pu vivre depuis. Pour reprendre l'idée de xax, pendant plusieurs semaines, j'ai travaillé avec mon référent sur les séances de pré-rentrée et j'ai fait des répétitions devant mes collègues jusqu'à ce que je sois prête.
    La tutrice de zestiria a raison, il faut s'entrainer comme un acteur au début pour adopter les postures, les ruptures de rythme, les transitions, tout ce qui va rendre le cours vivant. Je ne parle pas des connaissances disciplinaires qui sont considérées comme acquises ni de la pédagogie qui doit être réfléchie en amont mais c'est à l'Éducation nationale de prévoir ce genre d'entrainement.
    Mon bilan : applaudissement par les étudiants à la fin de ma première pré-rentrée et c'est systématique depuis, j'aimerais savoir combien de fois cela arrive dans le public même pour des profs expérimentés. À mon avis rarement, et je ne suis pas plus douée qu'une autre, la preuve j'ai été catastrophique comme prof les 3 mois où j'ai travaillé dans l'Éducation nationale. Simplement, j'ai été formée avant de pratiquer ce qui me semble tout de même logique et on a toujours régulièrement des formations.

    Un autre exemple flagrant : obligé d'attendre la fin de l'année sans rien faire pour être viré si on s'aperçoit que cela ne fonctionne pas. Je comprends l'aspect pécuniaire bien sur donc je ne juge pas mais c'est irresponsable envers les élèves qui vont passer une année blanche et envers le stagiaire qui va souffrir de cet échec.
    Il ne faut pas croire, être bordélisé systématiquement quand on entre dans sa classe par des gamins est une souffrance, c'est une forme de harcèlement moral. Il suffirait de mettre en place un système équivalent à une rupture conventionnelle et/ou un changement de poste. Pour parler de dysfonctionnement, il faudrait déjà que le fonctionnement normal tienne la route et c'est loin d'être le cas même si ce n'est que mon humble avis.

    PS : Désolée de ce long post mais je trouve que ce qui transparait à travers ce fil est un tel gâchis pour tout le monde que cela m’énerve un peu
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • Je suis bien d'accord avec @Vassillia. Je souhaite à @zestria de tourner la page et d'oublier cette de cauchemar :)

    P.S. on a mentionné ici l'Agreg... Cela sera la même chose que cette année. Le stagiaire agreg sans thèse est envoyé au collège/lycée.
  • @Vassilia :
    "C'est une bonne chose pour les élèves de ne pas tomber sur un prof comme lui car ils ont le droit à un enseignement de qualité"
    Ma tutrice a signalé dès son rapport d'étape que j'avais tardé à faire d'autorité, ce qui fait que les élèves de 6e se sont autorisés à faire beaucoup de bavardages. Je ne plains guère les élèves qui ont été insupportables. Ils savent très bien se tenir dans les autres cours, avec moi, ils faisaient n'importe quoi, et c'était renforcé par le fait, qu'ils allaient ensuite refaire le cours avec un autre collègue. Les cours étaient acceptables, et il n'y avait pas de discipline.

    @Cyrano :
    c'est étonnant de voir les parents et les élèves qui m'en voulaient, qui avaient de l'animosité. C'est vrai que c'est à moi de maintenir l'ordre dans la classe. Et quand les élèves se liguent pour empêcher le cours, tant pis pour eux.
  • Comment se reconvertir après un échec comme enseignant ?

    Nous pourrions mettre en commun des pistes de reconversion, après un stage désastreux.

    topalg a évoqué
    - préparateur en pharmacie : formation diplômante courte
    - l'actuariat

    Je pense à des emplois de développeur/programmeur informatique.
  • Désolé zestiria, je veux bien croire que tu as fait de ton mieux mais il a été insuffisant, c'est ton travail de faire de la discipline dans le secondaire, tu es aussi payé pour cela. Si ça ne te convient pas et je te comprends, ça ne me convient pas non plus, tu es en insuffisance professionnelle et c'est effectivement une bonne chose que les élèves ne tombent pas sur toi.
    Je comprends tout à fait que tu leur en veuilles, ils t'ont fait vivre une année très difficile, c'est humain ce ressentiment mais ce n'est pas de leur faute. Je ne pense pas que ce soit de ta faute non plus, il semble que tu ne sois pas fait pour ce métier en tout cas pas dans les conditions où il est proposé actuellement.

    Je renverse les rôles :
    Je suis une de tes élèves "mon comportement était acceptable (au début) mais le prof n'a pas su faire cours, je ne le plains guère"
    Je suis un parent d'élève "mon enfant n'a jamais eu de problème jusque là et n'a pas de problème dans les autres cours mais le prof n'a pas su faire cours, je ne le plains guère"
    Le fait que tu ne sois pas capable de comprendre ce point de vue est révélateur d'un manque d'empathie ou d'un recul que tu n'as pas encore pris. Tu avais des responsabilités envers les élèves et leurs parents quand même et dans les faits tu ne les as pas assumées.

    Tu ne peux pas juger si ton cours est acceptable ou pas, tu n'en as pas la légitimité. Les seuls en mesure de faire ce jugement sont les professionnels qui t'ont encadré en se basant sur les échanges qu'ils ont eu avec toi et les résultats qu'ils ont vu chez les élèves. Accepte le, c'est le meilleur conseil qu'on puisse te donner à mon avis. Je suis un peu dure peut-être mais à un moment, il faut être réaliste si tu veux avancer.

    Pour le métier dans lequel tu veux te reconvertir, je pense que cela dépend surtout de tes gouts et de tes capacités. Évidemment, beaucoup font un métier qu'ils n'aiment pas mais je ne suis pas certaine que ce soit à conseiller, qu'est-ce que toi tu veux faire devrait plutôt être la question à se poser à l'heure actuelle, non ?
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • Bonsoir.

    Pour Vassillia : Je suis d'accord sur l'enseignement de qualité, par contre il me semble que si la fonction publique (que ce soit l'enseignement ou autre chose d'ailleurs) doit être calquée sur le privé, il convient que cela le soit sur tous les aspects (le financier tout particulièrement).

    Je n'ai aucun souci à ce qu'il n'y ait plus de sécurité d'emploi (la vraie, pas celle qui est de toutes façons galvaudée maintenant), pour autant que cela soit valable pour tout le monde, mais alors pour vouloir de la qualité, il faut qu'elle soit à la mesure des efforts demandés.

    Les mentalités s'y prêtent bien maintenant, mais vouloir le fonctionnement du privé, c'est quand même un sacré pari, notamment quand il est question d'une chose aussi complexe que l'apprentissage.

    Et si le fonctionnement du privé devient la norme, je souhaite bien du plaisir aux profs qui se feront, pour sûr, noter par les élèves via Twitter ou tiktok (c'est l'étape d'après, elle a même déjà cours officieusement, pour le moment).

    À bientôt.

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  • Je trouve beaucoup de réactions un peu trop caricaturales. Je suis un parfait contre-exemple : stagiaire à 22 ans, année désastreuse, licenciement proposé. A force de combats et recours (demande de recours gracieux notamment) j’ai fini par avoir gain de cause et j’ai refait une bonne deuxième année de stage, démarrée fin octobre (ou novembre je ne sais plus).

    Quinze ans plus tard, j’ai des rapports dytirambiques, 7 « excellent » et 2 « très satisfaisant » pour mon ppcr. Évidemment ça a été beaucoup de travail (sur moi et sur le boulot) mais au final ça paye.

    Je ne sais pas si ce genre de démarches aboutira encore mais ça peut se tenter.
  • Bonjour,
    Vassillia peux-tu en dire davantage sur ton parcours professionnel, ça m'intéresse. Tu as eu ton doctorat et puis qu'as-tu fait exactement ?
    Merci.
  • @Dreamer,
    Même si je ne compte pas remettre les pieds dans l'enseignement public, je ne pense pas que tout faire comme l'enseignement privé soit une bonne chose non plus. C'est une question délicate car il y a des risques de dérives importants surtout au secondaire où il est illusoire d'espérer que les élèves (et même parfois les parents) sachent ce qui est bon pour eux.
    Mais je te suis entièrement sur le fait que les moyens alloués aux enseignants ne sont pas à la hauteur, que ce soit sur leur formation que je critique ici mais aussi sur leur salaire bien évidemment.Tant que les vacances et la sécurité de l'emploi seront les seules carottes, il n'y aura pas de miracle, le recrutement sera difficile : enseignants ayant la vocation ou faisant ça par défaut.
    Les premiers auront du mal à la garder et les seconds auront du mal à s'investir. Je ne critique personne, je sais que la quasi-totalité d'entre eux fait du mieux possible au vu des circonstances mais on ne va pas se mentir, ils sont parfois envoyés dans le mur, eux, comme les élèves, ce fil en est un exemple. Je ne me fais pas d'illusion, s'il y avait des moyens dans le public, ça se saurait et je n'ai pas de solution à proposer.

    @Bulledesavon
    Si je prends mon cas qui est très particulier, doctorat puis ATER puis vacataire dans l'enseignement privé avant d'être embauchée comme coordinateur pédagogique puis responsable pédagogique. Je ne pense pas avoir le droit de donner le nom de l'entreprise (par mp peut-être) où je travaille mais nous sommes effectivement notés par nos étudiants.
    Pour nous ce sont des clients à qui nous fournissons une prestation et je trouve normal d'avoir un retour à ce sujet. En revanche, je ne pense pas que ce soit reproductible au sens où ce n'est pas nous qui fixons le niveau d'exigence, on prépare à des épreuves du public. Un étudiant peut juger si la préparation est en adéquation avec les attentes, il ne peut pas juger si les attentes sont pertinentes.
    Rien que notre existence n'est pas vraiment normale, on fausse totalement la donne en se servant du fait qu'on propose mieux que l’enseignement supérieur public mais évidemment, ce n'est pas au même prix. Bon, je ne vais pas me plaindre, c'est mon métier et il me plait.

    Oups, j'ai complètement détourné ce pauvre fil avec mes histoires, j'espère que personne ne m'en voudra, n'oublions pas que le but ici est d'aider zestiria. Je pense que pour le conseiller, il faut lire l'intégralité de ce fil (et de celui qu'il a fait ailleurs). Il y a unanimité dans les avis qui lui ont été donnés par son encadrement : défavorable (et un quasi consensus des profs qui ont parlé avec lui sur les forums même si cela n'a pas beaucoup de valeurs comme nous n'étions pas sur place et nous n'avons qu'un seul son de cloche). Je pense que ce n'est pas lui rendre service de lui dire que peut-être s'il change totalement de personnalité et de manière de voir les choses, tout va bien se passer parce que quelqu'un une fois a réussi. Je pense que lui rendre service, c'est plutôt de lui faire accepter la réalité et ce n'est pas toujours facile, je l'admets.
    In mémoriam de tous les professeurs assassinés dans l'exercice de leurs fonctions en 2023, n'oublions jamais les noms de Agnes-Lassalle et Dominique-Bernard qui n'ont pas donné lieu aux mêmes réactions sur ce forum (et merci à GaBuZoMeu)
  • Pour en revenir sur des pistes de reconversion après une année compliquée, il ne faut pas surestimer ce que les recruteurs vont faire pour fouiller le passé des recrutés.

    J'ai l'exemple d'une chère amie qui, après 14 ans de bons et loyaux services dans l'EN (et j'ai eu l'occasion de m'en rendre compte de visu) a malencontreusement été attaquée par un groupe de m*******s d'une façon tout à fait horrible au point de partir en maladie (les paragraphes sur "l'innocence" des petits de 13-14 ans me feraient presque rire, si je n'avais pas vu ce qu'il s'est passé pour cette amie, la majeure partie sur un certain réseau social en mode "privé" qui a fini par lui être dévoilé par une élève courageuse qui n'en pouvait plus de voir passer toutes les obscénités quotidiennes, bien loin d'une évaluation de compétences, cela va sans dire).

    Elle s'est lancée dans quelques concours de recrutement, cela n'a pas été bien long pour qu'elle décroche un job en management.

    Les profils de profs de maths sont fort courus, et une mauvaise expérience du style que j'ai évoqué ne doit absolument pas être considérée comme un frein, tout au plus comme l'a dit Zestiria une opportunité non prise d'anticiper la reconversion, ce qui n'est pas un crime en soi si l'on sait voir les atouts qu'il y a à côté, tous les marchés d'emplois ne sont pas soumis à la saisonnalité liée à l'enseignement.

    Après, Zestiria est le plus à même de savoir ce qu'il veut faire.
    Lui conseiller une reconversion en particulier est difficile.

    À bientôt.

    Cherche livres et objets du domaine mathématique :

    Intégraphes, règles log et calculateurs électromécaniques.

  • Merci pour ton témoignage Yirm http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?18,2082850,2279466#msg-2279466 personne ne le conteste, ça ne sert à rien d'ouvrir une polémique : de loin je remarque depuis pas mal de temps que le très bon côtoie le pire (formation des PE/certifiés). La question est évidemment de savoir dans quelle proportion.
    Même si j'ai bien conscience que l'on trouve plus de dénonciations de choses qui ne vont pas que l'inverse, j'ai quelques raisons de croire que ton cas est probablement minoritaire.
    D'autre part alors qu'on l'on a depuis des années un recrutement qui est devenu critique en maths, le nombre de stagiaires virés ajouté à celui de ceux qui renoncent à l'enseignement parce qu'ils se sont informés des conditions et de l'état d'esprit me parait significatif et constitue une bonne part du problème.
    "J'appelle bourgeois quiconque pense bassement." Gustave Flaubert
  • Il y a des c*ns parmi l'administration ? Des c*ns qui refusent de donner telle ou telle information, pour le plaisir sadique d'embêter tel ou tel collègue ?
    A priori, on peut imaginer que la proportion de c*ns est la même dans tous les corps de métiers. Y compris chez les profs.

    Au moins dans tous les corps de métiers où la c*nnerie n'est pas sanctionnée ni sanctionnable. Dans tous les métiers où le fait d'être titulaire protège de beaucoup de choses.

    Ici, on parlait de titularisation. Un titulaire étant plus ou moins titulaire à vie, on peut comprendre que l'administration regarde à 2 fois avant de titulariser un individu. C'est le strict mimimum.
    Ce serait mieux si l'administration donnait les conseils, pour aider l'individu à obtenir cette titularisation. Mais ici, il me semble que l'administration a donné beaucoup de conseils, et que ces conseils n'ont pas été écoutés.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Je suis d’accord.

    Le seul truc qui m’agace c’est qu’en plus, dans ce cas précis, on a même tout fait pour décrédibiliser le prof stagiaire.

    Mais sinon, je suis d’accord avec ce qui précède (on devrait pouvoir licencier avant les 1 an révolu, par exemple).
  • Le coup du principal qui refuse de donner la répartition avant la rentrée, je trouve ça fort quand même. D’autant que les collègues en poste doivent à priori la discuter… et donc la connaître.
  • Moi le conseil que je donne à zestiria pour trouver un nouveau travail, c'est de ne surtout pas refaire des études ou des "formations" et donc perdre de précieux salaires.
    Avec un master en maths, on peut être embauché directement et c'est l'entreprise qui nous forme gratuitement. Pas besoin de faire un an d'actuariat à l'université par exemple, autant directement postuler dans les compagnies d'assurance et elles se chargeront de fournir la formation tout en versant le salaire complet.
    Il faut être confiant, le diplôme en mathématiques est très demandé dans ces milieux-là.
    Pareillement, si tu es intéressé par l'informatique, tu n'auras aucun souci non plus, les matheux sont souvent les meilleurs programmeurs et là encore pas besoin de faire telle ou telle formation pour apprendre tel ou tel langage, l'entreprise te formera.
  • @Cyrano :

    Je rejoins Cyrano. Certains professionnels usent de la crédulité des diplômés pour leur vendre un bootcamp, une formation en data science courte. Je pense notamment à

    - Yotta academy fait par des consultants de Quantmetry.
    - datascientest
    - jedha
    Ceux qui n'ont pas de diplômes et juste des certifications type Openclassroooms sont payés les plus bas du marché au niveau de techniciens.

    Je suis sceptique sur les formations en informatique type Le wagon ou General Assembly qui te promettent d'apprendre à coder en quelques semaines, et d'avoir un travailde codeur. Encore que j'ai vu des étudiantes en droit payer 6000 euros pour une formation à distance et ensuite trouver un travail de développeur.
  • Pour moi, retour à la fac, et pour le moment ma reconversion avance dans la bonne direction ...
    Bon courage pour prendre ce nouveau tournant dans ta carrière.
  • @VDM
    Merci pour ton soutien. Un master peut permettre d'accélérer sa reconversion, et comme le remarque @Cyrano, il y a un coût d'opportunités
  • Tu peux passer des concours de la FP, sinon, plutôt que de faire un master de maths si tu n'as qu'un MEEF.
  • Mais j'avais cru comprendre que Zestiria était déjà titulaire d'un master en Mathématique. Aurais-je mal compris ?
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • @Thierry
    Je ne sais pas, je disais cela au cas où.
    Cyrano a écrit:
    Je continue de penser que c'est du pur délire que des gosses (12-13 ans si je comprends bien) puissent sortir des phrases pareilles. Surtout dans ce qui semble être "une bonne école". La haine des parents doit être incroyable pour que leurs enfants répètent de telles horreurs.
    C'est pourtant on ne peut plus commun, cela dépend uniquement de l'enseignant.

    Dernièrement, j'ai vu une très bonne vidéo sur YouTube, un "vis ma vie" avec Mousse Diouf qui doit entrer dans la peau d'un directeur de pensionnat huppé. Et on voit notre acteur, qui a un problème d'enfance avec l'autorité, vouloir casser la distance avec les élèves, prendre en grippe l'attitude guindée du vrai directeur qui l'accompagnait, etc.

    Hé bien, malgré le charisme franchement impressionnant de Mousse Diouf, à la fin de cet épisode, je ne doutais pas que s'il était resté plus longtemps, il se serait fait démolir par les pensionnaires, et pourtant il n'y avait que des personnes très bien élevées, car leur comportement avait commencé à changer en sa présence, le maintien des postures retenues était en train de céder et on voyait même des tests, certes assez fins, de l'autorité.

  • Je viens de recevoir ma décision de licenciement du rectorat. Il y a beaucoup d'erreurs que j'aurais pu évitées :

    - assister à davantage de séances des collègues
    - faire des contrôles plus simples, encore que j'avais déjà 13 de moyenne en 6e
    - montrer mes séquences à ma tutrice, j'ai arrêté en cours d'année
    - surtout, et c’est mon erreur majeure, j'aurais du être beaucoup plus strict dès les premières semaines, j'ai été trop laxiste.

    C'est quand même dommage de rester sur un tel échec.
  • Inutile de touiller le négatif.
    Cette année, tu n’étais pas prêt, hop.
  • Bonjour.

    Dom à raison.

    Juste une dernière chose, avant d'arrêter de touiller, pourquoi as-tu arrêté de montrer tes séquences à ta tutrice ?
    J'ai cru comprendre qu'il y avait eu une raison mais je ne m'en rappelles plus et le fil commence à devenir long pour retrouver cette information.

    À bientôt.

    Cherche livres et objets du domaine mathématique :

    Intégraphes, règles log et calculateurs électromécaniques.

  • Ma tutrice me donnait, à juste titre, beaucoup de corrections en faire. En début d'année, je finissais mes séquences la veille, trop tard pour les envoyer. Et au bout du premier trimestre, j'ai estimé qu'il y avait d'abord un problème de discipline, et que ce n'est pas le fait de faire la meilleure séquence possible qui allait régler la situation. J'ai pris un peu distance.

    C’est une erreur. Comme ma tutrice me l'a expliqué, ma séquence doit être cadrée, minutée. " les élèves sont obligés de suivre"., et même si cela se passe mal, cela limite quand même les dégâts.

    Encore que plus d'une fois, je suis arrivé avec une séquence bien cadrée ( activité de découverte, trace écrite, exercices) mais il y avait un tel chahut dès l'entrée en classe, qu'on ne faisait rien de la séance : tout au plus, je leur faisais écrire la trace écrite dans le chahut, pour me dire qu'on n'avait pas rien fait. Le chahut n'était pas lié au contenu du cours, mais au fait que les élèves avaient pris l'habitude de faire ce qu'ils voulaient.

    La décision de licenciement m'a été notifiée. Il vaut mieux que je m’occupe de ma reconversion.
  • Comme dit dom, ce n'est pas pour retourner le couteau dans la plaie. Mais pour les futurs stagiaires, pas pour zestiria je fais deux commentaires.
    zestiria a écrit:
    Le chahut n'était pas lié au contenu du cours

    Tout à fait d'accord. Ce n'est pas faute de ne pas t'avoir alerté dès le mois août dernier. Avec ton approche de la rentrée, uniquement centrée sur la production massive de cours je sentais la catastrophe se profiler.
    zestiria a écrit:
    - surtout, et c’est mon erreur majeure, j'aurais dû être beaucoup plus strict dès les premières semaines, j'ai été trop laxiste.
    Oui et non, bien sûr qu'il faut être strict. Mais ça ne suffit pas et à t'écouter le problème ne serait que là. NON ! La fermeté que l'on va avoir avec ses élèves est à inclure dans un ensemble. Posture de l'enseignant, manière de communiquer, qu'est-ce que je dis aux élèves, quel climat j'instaure, quels sont les principes (peu nombreux mais clairs) que je fixe le premier jour, qu'est-ce qui est négociable, qu'est-ce qu'il ne l'est pas, quel est le cadre dans lequel je souhaite évoluer, expliquer son fonctionnement, ses attentes etc.

    Une fois qu'on a annoncé, expliqué un certain nombre de choses à sa classe, on peut effectivement être strict dans leurs applications. S'il n'y a pas un préalable indispensable clairement balisé par l'enseignant, "être strict" ne sert à rien.
    Je précise que zestiria enseignait dans une collège correct. Il existe des lieux où ce que je dis n'est pas forcément applicable.
    Karl Tremblay 1976-2023, je t'appréciais tellement.
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