Les statistiques et la vie

Je pense souvent au cas suivant: supposons que l'on fait une étude statistique en utilisant un certain nombre de paramètres (e.g, age, salaire, etc.) Puisque la vraie vie possède un nombre infini de variables à considérer et que notre étude se limite à un nombre faible de ces paramètres, il y a une certaine perte de contexte/d'informations. Autrement dit, si on avait pu capter plus de paramètres on aurait eu des résultats et des observations différents. Ce phénomène a-t-il un nom? Est-ce qu'ils y a des paradoxes connus dans ce sens ? Est-ce qu'il y a des ressources qui en parlent ? Comment les statisticiens font pour l'éviter ? et après tout, est-il toujours possible de l'éviter ?

Réponses

  • Bonjour.

    Pourquoi poser cette question à propos de statistiques ? Tu peux remplacer "statistiques" par "physique", ou "chimie", ou "économie", ou "histoire". Et finalement, tu es dans la classique remarque "on ne peut pas tout savoir", ou bien, plus élaboré "j'espère que je n'ai rien oublié d'important".

    Ce qui explique qu'on ne donne pas un nom à cette évidence.

    Cordialement.
  • Bonjour.
    Parce que j'ai remarqué qu'on utilise des statistiques pour prendre des décisions. Un exemple, un ami travaillant dans le domaine de marketing m'a dit que leurs données disent que plus une brochure explicative d'un produit est longue mieux elle réussit à attirer plus de client. Leur stratégie donc est de faire désormais des brochures plus longues et exhaustive. Mais au même temps, en cherchant d'autres études sur internet, il y a des entreprises pour lequel c'est l'inverse qui marche mieux. Mon intuition me dit qu'il faut se méfier de ce genre de décision, regarder simplement la longueur de la brochure et les nombres des clients me semble très réductionniste, dans le sens où il y a, peut-être, d'autres facteurs et le fait qu'une broche plus longue conduit à plus de client n'est pas robuste et ce n'est qu'un hasard, i.e si on refait l'expérience on n'aura pas les mêmes résultats.
  • Attention,

    le marketing n'est pas des stats. Et les stats des gens qui font du marketing sont souvent de très mauvaise qualité (ça coûte cher, une enquête sérieuse), et remplacées parfois par des expérimentations sur peu de sujets qui servent à de nombreuses questions.
    Mais encore une fois,ce que tu racontes est vrai de n'importe quelle théorisation, qu'on l'appuie sur des stats ou pas. Et ça n'a rien à voir avec l'outil "statistiques inférentielles", qui donne des résultats qu'on choisit d'utiliser ou pas.
  • Bonjour,
    Je m'en doutais bien de ce problème de qualité. Auriez-vous une source qui parle de "comment faire une enquête sérieuse?"
    Merci
  • Tes réflexions, ça me fait vraiment penser à la fable de l'âne de Buridan.

    En marketing, comme dans plein de domaines, il y a une contrainte, il faut avancer. Si on repousse une décision, parce que peut-être un jour on pourrait avoir des éléments pour mieux décider, alors c'est sans fin. A chaque fois, une nouvelle étude encore plus chère que la précédente permettra d'affiner et de remettre en cause la décision qu'on est sur le point de prendre.

    Les éléments pour décider, ça peut être des statistiques sur ce qui marche bien aujourd'hui, mais ça n'est de toutes façons qu'un élément de la décision.
    Tu me dis, j'oublie. Tu m'enseignes, je me souviens. Tu m'impliques, j'apprends. Benjamin Franklin
  • Mathematico a écrit:
    Auriez-vous une source qui parle de "comment faire une enquête sérieuse?"
    On trouve ça dans les bouquins sérieux d'analyse des données. Par exemple ceux sur les techniques de sondage. Mais les seules enquêtes fiables sont les enquêtes exhaustives sur des données correctes (*), en espérant qu'il n'y aura pas d'erreur de recueil des données. Par exemple les enquêtes de mortalité sur les années passées (recueil des déclarations de décès).
    Et ça ne donne des renseignements que sur le passé. Sans hypothèse (non vérifiable) supplémentaire, ça ne permet pas de prévoir avec certitude. Et dans certains cas (par exemple météorologie) même avec des hypothèses de constance globale, on ne peut pas prévoir grand chose.

    Cordialement.

    (*) donc pas des sondages, ni des questions d'opinion, ni même des questions posées à des gens qui pourraient mentir.
  • Je me suis mal exprimé peut-être.
    Plus précisément, voilà une description de mon ressenti auquel je ne trouve pas de mots.105744
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