Par l'absurde vs contraposée
Réponses
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A Christophe :
Non, tu travestis mes propos. Supposer A et déduire faux ou supposer non A et déduire faux, tout ça, dans la forme, c'est pareil. Dans les références que j'ai lues, le mot "raisonnement" ne désigne jamais un axiome mathématique, mais une technique particulière d'enchaînement d'arguments pour établir quelque chose. C'est un terme non mathématique qui relève du métadiscours (contrairement à : axiome, théorème, etc).
Ce n'est pas "ma" position personnelle, il me semble même que c'est assez dominant comme terminologie, mais peut-être que je me trompe et que vous allez m'en convaincre. Ou pas (ton dernier post, j'y comprends pas grand-chose :)o). En tout cas je ne ferai pas d'effort pour "défendre" la terminologie que je connais. Au fond même si c'est vrai que la cette terminologie est la plus fréquente, je m'en fous que les lecteurs du forum soient convaincu de contraire (et à plus forte raison encore si ce n'est pas vrai) :-D. -
c'est "A ou nonA", ce n'est pas "(non(non(A)))=>A"Existe-t-il des formalismes (intéressants) dans lesquels ces deux énoncés ne sont pas strictement identiques ?
Désolé si la réponse est dans le fil, je n'ai pas tout lu en détails.
Déjà, ces suites de symboles ne sont pas matériellement identiques (comme tu peux le voir au sens propre)
Sinon, je vais réfléchir afin de te faire une réponse un peu plus sérieuse que d'habitude (je viens juste de voir ton post, en relisant): en dessous de la logique intuitionniste, les logiques plus faibles ont deux "ou" et deux "et" très différents, donc, faut prendre un peu son temps pour te répondre.
EDIT: attention, j'ai anticipé ton intention, mais t u veux bien sûr parler de
l'équivalence entre
$\forall A:$ (A ou nonA$))$ et
$\forall A: $ (non(non(A)))=>$A)$Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Effectivement, j'ai écrit identiques pour équivalentes.
Je connais la logique linéaire mais en logique linéaire c'est bien la même chose pour le bon "ou" et le bon "implique" (et de toutes façons, peut-on encore soutenir qu'on parle de l'équivalence entre les deux énoncés que tu as cité ?). -
@NM vite fait: pour moi tout texte (au moins un peu formalisé) est un raisonnement, je l'ai dit bien des fois, c'est pourquoi je tire souvent la couverture vers l'extraction de ce qu'on admet dans le texte (extractions ensuite listées sous forme d'énoncés appelés axiomes du texte). Mais je reconnais que bcp de gens aiment bien dire "ceci est un raisonnement bleu", "ceci est un raisonnement rouge" et même bcp aiment dire qu'il y a "de mauvais raisonnements".
Je te réponds plus tard pour le reste. Vite fait quand-même:NM a écrit:Supposer A et déduire faux ou supposer non A et déduire faux, tout ça, dans la forme, c'est pareil.
oups, là tu vas faire sauter en l'air les intuitionnistes canal historiques. Avant qu'une sorte de non involutif très discutable n'ait été réhabilité par la logique linéaire (plutôt récente), toute la logique intuitionniste puisait sa grandeur et transcendance du fait (théorème) qu'il suffit pour un énoncé X d'être égal à non(Y) pour qu'on ait équivalence entre X et non(non(X)). Ainsi, dès lors qu'on voulait être vraiment intuitionniste, la plupart des énoncés "intéressants" ne devaient surtout pas vérifier çaAide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
NM a écrit:pour le bon "ou" et le bon "implique"
mouais, je n'ai pas la réponse par coeur, mais c'est la première fois que je vois un logico-linéariste oser parler d'un deuxième "implique" (je ne sais d'ailleurs pas auquel tu fais allusion :-D , car comme il y en a déjà 3, mais un seul "essentiel"...
1/ A
[small]o[/small] B
2/ (!A)
[small]o[/small] B
3/ Peut-être penses-tu à non(A "avec" (nonA)) (où "non" est le symbole orthogonal)?
EDIT: attention, j'ai anticipé ton intention, mais t u veux bien sûr parler de
l'équivalence entre
$\forall A:$ (A ou nonA$))$ et
$\forall A: $ (non(non(A)))=>$A)$
(Je donne cette précision pour les visiteurs occasionnels qui snon n'y comprendraient plus rien, il va de soi que, même en logique intu, il n'est pas un théorème que (A ou nonA)$\iff $ ((non nonA )=>A))Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Je crois qu'il y a vraiment un malentendu à la lecture de ton dernier paragraphe. Je ne parle vraiment pas de mathématiques, mais juste de discours.
Exemple analogue : pour moi, dans un raisonnement par récurrence, il faut clairement faire apparaître l'étape d'initialisation, l'étape d'hérédité et l'étape de conclusion, par exemple en écrivant "Initialisation" et en le soulignant au début de l'initialisation, etc.
Toutes ces petites techniques de structuration du discours qui ne sont pas des maths sont, pour moi (enfin, faut que j'arrête d'écrire ça, ce n'est pas "ma" terminologie) de l'ordre de ce qui s'appelle le "raisonnement". Ça n'a rien à voir avec la logique qu'on utilise.
Ma première question portait sur des références qui utilisent le mot "raisonnement" dans un cadre purement logique, ce que vous faites Zo! et toi.
Par ailleurs j'ai posé une question de maths sur des formalismes où "A=>non(non(A))" et "A ou non(A)" étaient bien différents, ça m'intéresse beaucoup aussi, mais c'est une tout autre question qui n'a rien à voir avec la précédente. -
Je ne suis pas un "logico-linéariste" ! Je connais les définitions c'est tout !
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Oui il me semblait avoir compris, d'où mon post http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?16,929257,937079#msg-937079
Mais du coup, sur ce point je t'avais répondu qu'il me semble que quand on fait un raisonnement par l'absurde (au sens où tu l'entends), il y a quasiment toujours un retour, ie un "contradiction, donc A"Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Je ne suis pas un "logico-linéariste"
Moi non plus, c'était juste pour dire que communément, on distingue bien deux "et" et deux "ou", mais il est moins courant d'apercevoir des articles sur la question qui distinguent plusieurs implique (hormi le implique intuitionniste retrouvé via (!A)
o B ) parfois signalé.
Bon, maintenant, je suis malhonnête car je ne suis pas sûr vraiment ... d'avoir lu des articles de LL J'ai juste dû survoler la pub qu'en faisait Girard (quand il signalait les 2 "et" et les 2 "ou", cette remarque suffit à définir ce qu'elle st de toute façon**)
** quand on connait la CorCuHO, pas "à partir de rien" of course.Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Supposer A et déduire faux ou supposer non A et déduire faux, tout ça, dans la forme, c'est pareil.
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NM a écrit:et de toutes façons, peut-on encore soutenir qu'on parle de l'équivalence entre les deux énoncés que tu as cité
Je n'en sais rien, en fait la question n'a pas vraiment de sens. Le problème est que suivant la logique dans laquelle on se place, les connecteurs changent un peu de vocation).
Par exemple, en logique classique, (si on prend comme guide les théorèmes de complétude), on peut toujours considérer dès le départ que l'ensemble (structuré) des phrases vérifie une "vraie égalité": a=non(non(a)), puisque la complétude peut se contenter d'appeler comme classe de modèles les anneaux de Boole (dans lesquels cette égalité est vraie)
En logique intuitionniste, il semble bien aussi n'y avoir qu'un seul "non" digne de ce non, par exemple si on prend comme classe de modèles les espaces topologiques.
Par contre, dès qu'on descend et par exemple qu'on prend en compte les mystères quantiques, etc, les logiques plus faibles sont en quelque sorte "du cinéma d'auteur", même si la "série télévisée" logique linéaire s'est imposée comme une émission beaucoup regardée (mais ayant peu entamé le mystère quantique).
Les "logiques" quantiques ne semblent laisser apparaître qu'un seul "non" vraiment visible qui est communément regardé comme le passage à l'orthogonal. Hélas, c'est probablement une erreur et une attestation que ce domaine n'est pas mûr. En effet, la poésie quantique oblige un espace à avoir une intersection nulle avec son orthogonal ce qui est idiot si on veut interprêter $\cap$ comme le "avec" linéaire. (Je ne sais pas, et je ne crois pas que ça ait un intérêt, si des formes bilinéaires ayant un gros cône isotrope serait une piste pour réparer cette erreur, mais une chose est sûre, ça violerait l'esprit quantique)
En log linéaire par contre, je pense (ce qui est sain) qu'on n'a pas A "avec" (nonA) = paradis. (Et heureusement, avoir un pass qui t'autorise à choisir enrte A et nonA ça n'a rien d'un pass qui t'autorise à avoir un exemplaire de chque).
De plus, pour ne rien arranger, le "non" (le signe orthogonal) de la log linéaire n'est pas le "non" habituel, ie n'est pas le non(A):=(A=>tout). Je n'ai d'ailleurs pas souvent réfléchi à comment se comporte $X\mapsto (X\to tout)$ (en fait même je n'y ai jamais réfléchi) en LL .
Toujours est-il que l'équivalence à laquelle tu penses, à savoir le "A=>A" retraduit (en langage linéaire en $A^\perp \ par \ A$ ) dont il découle aussi linéairement l'équivalence $((A^\perp)^\perp \to A)$ avec l'énoncé $A^\perp \ par \ A$ ne traduit pas sincèrement "le sentiment" qu'ont les gens qui ressentent le droit à l'outil bien que puissant $((nonA)=>B)=>(A\ ou $, juste avant de s'apprêter à produire un RPA (dans des textes classiques) mais juste après avoir intuitionné un truc via une inspection par cas. En effet, je crois qu'à ce moment-là, c'est profondément à un $A\to tout$ qu'ils pensent pour $non(A)$ plutôt qu'à un $A^\perp$.
On pourrait dire la même chose dans l'autre sens: ne revendiquent-ils pas un $A\oplus (non(A))$ plutôt qu'un $A\ par \ (non(A))$ par exemple quand, se préférant "constructivistes" ils s'émeuvent du platonicisme des despotes qui affirment $A\ ou non(A)$.
Bref... Je pense que ta question n'a plus de naturalité dès lors qu'on se doit d'hésiter sur un forum entre "ou:=par" et "ou$:=\oplus$". Donc oui, "banalement", la traduction syntaxique de $A\to B$ en $A^\perp \ par \ B$ rend quasi identiques les énoncés qui t'intéressent, mais à condition de faire la traduction $ou:=par$ et $non:=(x\mapsto x^\perp)$. Et j'ai envie de dire "et encore": à condition d'accepter le cinéma d'auteur qui a décrété que $(x^\perp)^\perp = x$, chose qui même "linéairement" est assez discutable (n'importe quel banachiste pourrait en témoigner).Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
bonsoir,
permettez-moi de revenir à une des questions initiales qui a peut-être une certaine importance pour celui (ou celle) qui l'a posée :elie a écrit:Bon, je ne cherche pas à faire dans le purisme de chez purisme, à vrai dire je cherche juste une définition plutôt correcte de "raisonnement par l'absurde". Je prépare l'oral du CAPES et je ne veux pas dire de bêtise ou quelque chose d'imprécis si je me retrouve à devoir expliquer ce type de raisonnement. Quelle définition dois-je adopter ? J'avais déjà lu quelque part qu'il n'existe pas réellement de raisonnement par l'absurde, cependant je me vois mal sortir ça le jour de l'oral devant le jury, disons que j'ai peur que ce soit très controversé ...
si j'avais un conseil à donner, il tiendrait dans les remarques suivantes :
1) ne pas partir dans des vérités définitives sur la question, dont les posts précédents montrent à l'évidence que les tenants de celles-ci ont bien du mal à les rendre claires pour les béotiens,
2) ne pas penser que les questions d'un jury sur le sujet exigent ce genre de réponse, mais - au contraire - qu'elles appellent des idées claires, la conscience des difficultés pour un élève, et une capacité à expliquer à celui-ci des éléments de réponses à ses questions,
3) le plus simple pour occuper le temps d'un oral qui aborderait le sujet me paraît être la discussion d'un exemple illustrant les idées essentielles ; il y en a évidemment de nombreux... je suggèrerais personnellement l'énoncé classique sur lequel repose une démonstration bien connue de l'irrationalité de racine de 2 et qui est la proposition : si n2 est pair, alors n est pair,
4) on peut alors commenter une démonstration par contraposition : si n était impair, alors n serait de la forme 2m + 1 et n2 vaudrait 4m2 + 4m +1 ... qui est impair, ce qui contredit donc l'hypothèse...
5) on peut aussi s'intéresser à la démonstration (des Grecs) : si n était impair, alors n serait de la forme 2m + 1, et on aurait donc n2 = n(2m + 1) = 2nm + n ... qui implique, d'après l'hypothèse sur n2, que n est pair...
6) il y a alors moyen de discuter la nature même de ce raisonnement :
- comme on a prouvé que n impair entraîne n pair, on est en présence d'une contradiction... le raisonnement mérite d'être qualifié de "réduction à l'absurde", mais ne repose pas sur une contraposition,
- ou alors on s'en tire, par un résumé logique, qui consiste à dire que n est forcément pair puisque les deux hypothèses n pair et n impair impliquent toutes les deux n pair ... (mais il y a encore référence au tiers exclu)
bien cordialement
Gilberte -
Pour les visiteurs occasionnels qui ont envie de fumer la moquette, j'essaie de rappeler très succinctement, comment se comportent les logiques plus faibles que la logique intuitionniste et dont on parle souvent ces dernières décennies:
On considère (disons) que l'ensemble des phrases $P$ est muni d'un ordre partiel $\leq$ et de 5 opérations (c'est redondant) binaires $\to , \cap ; \oplus; \otimes; par$ et d'une opération unaire jouant un peu le rôle du "non" (vu de loin), avec comme tradition de noter plutôt $x^\perp$ que $non(x)$. Attention, j'ai mis $\cap$ pour "orienter l'intuition" et surtout parce que je n'ai pas les latex des symboles officiels.
On a les axiomes (que l'intuition doit percevoir comme "en dur"): $\forall a,b: (a \oplus b)^\perp = a^\perp \cap b^\perp $ et $(a^\perp)^\perp =a$ et $(a\ par \ b) = a^\perp \to b$ et $a\otimes b = (a\to (b^\perp))^\perp$.
Cette structure ressemble vaguement un peu à un anneau, ie $\forall a,b,c: a\otimes (b\oplus c) = (a\otimes b)\oplus (a\otimes c)$. Ce n'est pas un décret, c'est l'évidence que $A\to (\cap_i X_i) = \cap_i (A\to X_i)$ quand on interprête $X\to Y$ comme l'ensemble des applications de $X$ dans $Y$.
$\oplus, \ par , \cap , \otimes$ sont commutatives et associatives (remarque: il y a des dualités qui font qu'on pourrait se contenter de prendre $\to , .^\perp $ et $\cap$ comme notions premières et définir les autres).
Maintenant l'intuition:
1/ $a\otimes b$ représente un porte-monnaie qui contient un billet de $a$ et un billet de $b$
2/ $a\cap b$ représente un porte-monnaie qui contient une carte que l'on peut utiliser comme un billet de $a$, ou comme un billet de $b$ au choix (on retrouve l'évidence que $A\to (\cap_i X_i) = \cap_i (A\to X_i)$)
3/ Le passage de $x$ à $x^\perp$ représente l'échange entre les partis: le vendeur devient l'acheteur et l'acheteur le vendeur
4/ L'utilisation de l'ordre partiel $x\leq y$ représente le fait que $x$ peut prendre le visage de $y$. Remarque, ça n'a pas tellement d'instances sur le marché monétaire, par contre, on rencontre des tas d'instances dans les produits "de droit": par exemple une carte navigo est $\leq$ à n'importe quel billet de métro, mais rien qu'à lesdits billets de métro, ie $navigo=$ borne inférieure selon l'ordre $\leq$ de l'ensemble des produits tensoriels de billets de métro (bon, c'est un peu une métaphore car les navigo ne sont valables que pour une période donnée). Autre exemple, sur le marché, un ticket restaurant de 12euros est $\leq$ à beaucoup de sortes de déjeuners
5/ Il en découle de manière intuitive la suite des définitions que doit avoir la structure $(P,\leq, \cap, \oplus, \otimes, \ par , (.)^\perp)$ pour être ce qu'on attend d'elle (je ne liste pas tout, d'ailleurs, j'en oublierais peut-être). Entre autre, il doit y avoir compatibilité entre $\to $ et $\leq$, ie $(a'\to b')$ doit être $\leq (a\to b)$ quand $a\leq a'$ et $b'\leq b$, etc, par exemple que $x\mapsto x^\perp$ est une involution décroissante, etc (par exemple $a\cap a=a$, etc)
6/ Si on admet les ordinaux et la propriété de la borne inférieure (et donc supérieure), on peut aussi définir naturellement un truc qui s'appelle $!a$ et qui est := la borne inf des $u_i$ où la séquence ordinal $i\mapsto u_i$ est défini par $u_i:=a$ et $u_{i+1}:=u_i\otimes u_i$ et $u_k:=$ la borne inf des $u_i,i<k$ quand $k$ est limite (elle finit par stabiliser à partir d'un certain ordinal).Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
@Gilberte (dont je viens de lire le post). Il a été répondu très clairement à Elie. Même s'il y a d'autres posts, je pense qu'elle n'est pas débile au point de ne pas identifier les réponses qui lui donnent une définition formelle à répondre le jour de l'oral et qui reste au niveau de tous.
Qu'on ait, par ailleurs papoté d'autre chose (entre autre, avec Nimes Man, du fait qu'effectivement peut-être certains auteurs peuvent parfois qualifier de raisonnement par l'absurde un raisonnement qui aboutit à la conclusion "contradiction") est une autre affaire.
Je le redis pour la dernière fois: le raisonnement par l'absurde est la forme de raisonnement structurée comme suit:
Nous allons prouver (A ou par l'absurde:
Prouvons déjà (nonA)=>B
blablabla ...
donc (nonA)=>B
On a donc que (A ou
(J'ai mis les "on a" pour humaniser un peu, ils sont bien sûr idiots, comme le sont les "il est clair que", etc, qu'on trouve parfois)
Ta façon d'échanger est étrange, tu répètes des trucs vagues comme si tu n'avais pas lu.
il est parfois présenté le cas particulier suivant:
Nous allons prouver A par l'absurde:
Prouvons déjà (nonA)=>les poules ont des dents plus longues que l'univers
blablabla ...
donc (nonA)=>les poules ont des dents plus longues que l'univers
On a donc que AAide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Cher Zo!,
Ta réponse me laisse penser que tu n'as pas compris la question. Je la repose : je ne suis pas habitué à ce que le mot "raisonnement" dénote des théorèmes, ni même des règles de déduction, mais plutôt à un certain type d'argumentation destiné à convaincre. Il n'y a d'ailleurs qu'en mathématiques que tous les raisonnements sont hypothético-déductifs, dans les autres sciences il y a aussi des raisonnement inductifs, et dans des disciplines non scientifiques encore d'autre types de raisonnements. Je te demandais des références (sérieuses) où ce mot est utilisé dans le sens de théorème (ou de règle de déduction) comme Christophe et toi (et sûrement plein d'autres gens très respectables) le faites.
Je t'assure (même si tu ne veux pas me croire) que je n'ai aucun problème à saisir la différence entre les énoncés "non(non(A))=>A" et "A=>non(non(A))", cela n'a vraiment rien à voir avec l'objet de cette première question. Par contre, pour la différence entre les énoncés "A ou non(A)" et "non(non(A))=>A", qui est apparemment une des raisons qui poussent Christophe à appeler "raisonnement" ce que j'appelle "axiome", je veux bien un complément d'explication. -
Pour ton premier paragraphe, j'ai un peu l'impression que j'ai répondu (modérément) ici quant au statut du matheux qui dit "j'ai fait un raisonnement par l'absurde". En ce qui concerne les références que tu demandes, n'importe quel cours de logique qui aura un chapitre sur les preuves ou la théorie de la démonstration aura probablement tendance à utiliser le mot raisonnement de la manière dont tu cherches des référencesNM a écrit:Par contre, pour la différence entre les énoncés "A ou non(A)" et "non(non(A))=>A", qui est apparemment une des raisons qui poussent Christophe à appeler "raisonnement" ce que j'appelle "axiome", je veux bien un complément d'explication.
Je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu entends pas "complément".
(non(non(A))=>A) =>(A ou non(A)) par exemple n'est même pas un théorème intuitionniste, mais j'ai l'impression que ça, tu le sais :-S , donc quel genre d'explication veux-tu?
Je peux te proposer une logique un peu ad hoc avec les trois symboles primaires "=>, ou, non" où on respecterait assez leur vocation et où même l'énoncé
$(\forall A: (non(non(A))=>A) ) \iff (\forall A: (A$ ou non$(A)) )$
serait faux. Mais ce n'est pas "ça qui me pousse à appeler "raisonnement" ce que tu appelles "axiome"" comme tu dis. Bien au contraire, dans le fil, quand je me suis adressé à Gilberte et Elie, j'ai plutôt été "plus modéré que toi", à savoir que j'ai eu tendance à appeler "axiome" des choses que "d'autres" voulaient appeler "raisonnement" (le tout ayant d'ailleurs donné lieu à une opposition de Prof.Rect). Donc j'avoue avoir du mal à situer ton intervention au sein du fil.Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
cc a écrit:(non(non(A))=>A) =>(A ou non(A)) par exemple n'est même pas un théorème intuitionniste, mais j'ai l'impression que ça, tu le sais
Même pas ! :-)
Je comprends mieux maintenant la nécessité de deux appellations différentes. Je vais essayer de réfléchir à pourquoi j'ai pensé que c'était vrai (j'y croyais dur comme fer), et aussi à pourquoi c'est faux.
Edit : j'ai bien compris pourquoi c'est faux. Eh bien ce fil aura au moins eu le mérite de me faire prendre conscience que je croyais dur comme fer à une bêtise. -
Ta réponse me laisse penser que tu n'as pas compris la question.mais plutôt à un certain type d'argumentation destiné à convaincre
apagogie, nom féminin (grec apagôgê eis to adunaton, réduction à l'absurde) : Dans la logique scolastique et traditionnelle, raisonnement par lequel on démontre la vérité d'une proposition en prouvant l'absurdité de la proposition contraire.
Cette définition me semble s'accorder à la deuxième argumentation, pas à la première. Wikipedia (je sais, tu n'aimes pas) parle d'apagogie positive pour la deuxième argumentation et d'apagogie négative pour la première.
Bien entendu, si l'on identifie la négation de "non A" à A, la différence devient délicate.
Le raisonnement pour prouver que $\sqrt{2}$ est irrationnel qui consiste à supposer qu'il est rationnel et à en déduire une absurdité relève, me semble-t-il de l'apagogie négative et n'est pas techniquement un raisonnement par l'absurde. "être rationnel" se définit-il comme la négation de "être irrationnel" ?
Sinon, un petit éclairage topologique :
$\neg\neg A \Rightarrow A$ : $A$ est un ouvert régulier (égal à l'intérieur de son adhérence)
$A \vee \neg A$ : $A$ est un ouvert-fermé. -
Zo! a écrit:Moi, j'en viens à penser que tu n'as pas compris ma réponse.
Pour être bien clair : un raisonnement consistant à montrer (non B => non A) en montrant plutôt (A => -- donc un raisonnement qui utilise le théorème (A => => (non B => non A) -- mérite-t-il de s'appeler "raisonnement par contraposition" ou pas ? -
Ecoute, je ne parle pas de raisonnement par contraposition, pourquoi me poses-tu une question là-dessus ?
J'ai essayé d'être le plus clair possible dans mon dernier message. Apparemment je n'ai pas réussi. J'abandonne, je ne vois pas comment faire mieux. -
Zo! a écrit:Ecoute, je ne parle pas de raisonnement par contraposition, pourquoi me poses-tu une question là-dessus ? [...] J'abandonne, je ne vois pas comment faire mieux.
Parce que je ne comprends pas ce que tu écris (j'essaie vraiment, mais je n'y arrive pas) et que j'essaie de comprendre en m'aidant d'une analogie. Tant pis. -
J'ai beau me relire, je ne comprends pas ce que tu ne comprends pas.
Ah, une chose tout de même : l'éclairage topologique concerne ta discussion avec Christophe au sujet de (non(non(A))=>A) =>(A ou non(A)). Mais ça, je pense que tu as compris. -
Je ne comprends pas pourquoi tu ne réponds pas à ma question. Je n'essaie pas de te "piéger", et il me semble avoir fait preuve de bonne foi sur ce fil. J'y ai indiqué clairement ce qu'on m'avait appris, tout aussi clairement ce que je croyais être vrai (et qui était grossièrement faux), et j'ai tout aussi clairement reconnu ma stupidité pour cette bêtise et la nécessité d'une terminologie spécifique pour un axiome plus faible que le tiers exclus. Il me semble avoir suffisamment fait preuve que je n'essayais pas de "marquer des points" mais juste de comprendre votre position. Tu dis que tu ne vois pas comment faire mieux pour m'y aider : tu pourrais commencer par répondre à ma question. Mais rien ne t'y oblige évidemment. Peut-être que Christophe le fera (mais avez-vous exactement le même point de vue ?).
PS : J'avais bien compris ton exemple de modèle qui infirme l'implication. Quand je ne comprends pas, je demande . -
J'essaie de détailler : dans l'exemple avec $\sqrt{2}$ irrationnel, tu dis que ce n'est pas un raisonnement par l'absurde car on essaie de convaincre que quelque chose est faux, et non pas que quelque chose est vrai. Ça je ne comprends pas par exemple : j'ai l'impression que tu continues à te placer au niveau de la logique et pas au niveau de l'argumentation. Plus précisément, je ne vois pas comment donner un sens à ce que tu dis au niveau de l'argumentation (au niveau de la logique, je vois... sauf si elle est classique). Au niveau de l'argumentation, pour moi, on essaie juste de convaincre de... quelque chose (l'irrationalité de $\sqrt{2}$ est quelque chose).
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Ce que je dis sur cet exemple c'est que "être irrationnel" est une négation, au niveau même du langage : par définition, est irrationnel un nombre réel qui n'est pas rationnel. On démontre cette négation "il n'est pas rationnel" en supposant "il est rationnel" et en arrivant à une absurdité.
Ca me paraît illustrer clairement la notion d'apogogie négative, non ?
Ce distinguo suppose effectivement une différence entre un énoncé et la négation de sa négation. Si tout énoncé est vu comme la négation de sa négation, la différence entre apogogie positive et apogogie négative s'écroule. Mais justement, au niveau du langage, "être rationnel" ne me semble pas ressenti comme "ne pas être irrationnel".
Bonne nuit ! -
Bonsoir,
A mon avis, il serait intéressant de trouver un exemple assez simple et de détailler l'argument ligne à ligne.
L'exemple avec racine(2) ou x² a déjà été utilisé. Un exemple en géométrie ou dans un domaine hors mathématiques pures serait certainement intéressant.
Bien sûr, les différentes étapes seraient :
1- Soit à démontrer la vérité de tel théorème ou de telle proposition, que l'on appellera A.
2- On ne sait pas le démontrer de façon directe.
3- On explique que si A est faux, alors B et/ou C et/ou D ou ... est vrai. Ceci doit résulter d'une simple déduction.
4- On démontre que B ou C ou D est vrai
5- Conclusion A est vrai, puisque A ne peut pas être vrai en même temps que B ou C ou D.
Je tiens à préciser que la démonstration de nonA ne convient pas puisqu'il s'agirait de la contraposée, sujet de ce topic.
Je demande juste un exemple, même si ses propriétés sont subjectives, voire complètement artificielles, tant qu'elles sont strictement définies et précisées. -
Non A serait la contraposée !? Si tu pouvais éviter de te ridiculiser ainsi dlzlogic... Ouvre si tu veux un fil pour demander en termes simples ce qu'est une contraposée et ce qu'est un raisonnement pas l'absurde.
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Je ne connais rien au sujet, je viens juste de lire (peut-être rapidement) la page de wikipedia donnée par Zo!
Si je prend comme définition de $\neg A$ : $A \Rightarrow $ tout, comment se passe par exemple la négation de phrases avec des quantificateurs ? Un document succint sur le sujet me comblerait de joie, mais une réponse sur le forum serait sympa aussi ! -
Bon j'ai trouvé le début de l'histoire sur wikipedia. Ça va me suffire dans l'immédiat, mais si vous avez un joli document concis n'hésitez pas !
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Bonsoir H,
Apparemment, si le question était si simple, il n'y aurait pas eu 2 pages d'échanges de plusieurs intervenants.
Je ne me souviens pas t'avoir vu répondre sur le sujet. Tu devrais lire ce qui a été dit.
Je te rappelle que le sujet évoque la différence en une démonstration par contraposée et par l'absurde.
... Vu ton troisième message, c'est pas toi qui a posé la question, c'est Elle, il y a eu une très bonne réponse, mais elle a été surchargée par des considérations qui sont plus proches de la philosophie, voire de la psychologie que des mathématiques.
PM Wikipédia n'a jamais été une référence.
PS. Pardon, tu es intervenu, je te cite "Non, ce n'est pas le sujet". ... sans suite ... -
@dlzlogic : Ici les gens rentrent dans des détails (que je ne maîtrises d'ailleurs pas) mais tes interventions montrent que tu ne connais pas la version simple et naïve de tout cela. Je me répète donc : tu devrais ouvrir un fil séparé si tu veux une présentation simple et naïve sur ce sujet. Tu pourras ensuite mieux profiter de cette discussion.
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Bonjour,
j'aimerais quand même savoir un truc.Est-ce que je mérite mon salaire ou pas ? Par mériter mon salaire j'entends : je ne raconte pas des choses incohérentes à mes élèves.
Bon alors je vais poser des questions précises qui j'espère appelle un simple oui/non :
1. Dans le secondaire, jusqu'à la Terminale : non(non(A)) c'est pareil que A, où "pareil" est synonyme de "signifie la même chose".
2. Enoncé : $ABC$ avec $AB=3$ $AC=4$ et $BC=6$ (en cm) n'est pas un triangle rectangle.
On admet que si un triangle est rectangle alors son plus grand côté est l'hypoténuse ainsi que le théorème de Pythagore.
Preuve (le formalisme c'est juste pour aller vite, au collège il y a des zoulies phrases):
$ABC$ rectangle $\rightarrow$ $ABC$ rectangle en $A$
$ABC$ rectangle en $A$ $\rightarrow$ $BC^2=AC^2+AB^2$
Donc $36=25$ c'est à dire $\bottom$.
Donc le triangle n'est pas rectangle.
Si je dis à mes élèves que j'ai raisonné par l'absurde :
-> je suis susceptible de passer pour un blaireau aux yeux d'un logicien calé en théorie de la démonstration (dans une des versions déduction naturelle). Puisque de $A |- \bottom$ j'en déduits $\neg A$ alors que le nom réservé pour la règle dite de l'absurdité classiques est de $\neg A |- \bottom$ dérive $A$.
-> un autre logicien tout aussi calé me défendra en disant : pour lui $\neg \neg A \rightarrow A$ alors c'est pas si couillon ce qu'il raconte.
[small]Je signale par ailleurs que Bourbaki lui même aurait classé la démonstration ci-dessus dans RPA.[/small]
3. Dans le secondaire, jusqu'à la Terminale , l'histoire de "j'utilise tel nombre de fois un axiome", on s'en fout.
4. L'échange Siméon Gilberte montre qu'il y a différentes façon de rédiger des démonstrations et toujours dans le cadre du secondaire elles sont suffisament peu nombreuses et peu développées en taille pour leur donner des petits noms.
D'avance merci pour les réponses et surtout leur concision.
[small]Pas cap sieur cc de mettre un oui/non en face des numéros de question.[/small]
S -
Samok, tu viens de redonner un bel exemple d'apagogie négative
-
Bonjour Samok,
Moi, j'ai un avantage sur toi, c'est que je n'ai plus à justifier mon salaire, la retraite, ça tombe automatiquement. (:P).
Mais on est au moins deux à être complètement ignorants.
Tien, H vient de me donner une idée : ouvrir un nouveau topic pour avoir une présentation simple, que penses-tu d'un titre comme "Différence entre démonstration par contraposée et démonstration par l'absurde". X:-( -
@dlzlogic : je réitère une nouvelle fois mon conseil et je le précise un peu. Si tu t'intéresses vraiment à la question, tu devrais je pense ouvrir un fil sur le thème : "présentation simple et naïve du raisonnement par l'absurde et par contraposition pour quelqu'un qui ne connaît rien au sujet". Je te le redis, la discussion tourne ici sur un thème du style "présentation précise du raisonnement par l'absurde et par contraposition pour quelqu'un qui connaît déjà parfaitement bien la présentation simple et naïve". Grandis un peu...
-
Petit jeu : quel rapport entre $\neg\neg (A\Rightarrow $ et $(\neg \Rightarrow (\neg A)$ ?
Règle du jeu : $A$ et $B$ sont des ouverts d'un espace topologique $X$. Si $U$ et $V$ sont des ouverts de $X$, $\neg U$ est l'intérieur de $X\setminus U$ et $U\Rightarrow V$ l'intérieur de $(X\setminus U) \cup V$. -
Tiens ! Il est rigolo votre jeu sieur Zo!
Le rapport c'est $A\rightarrow B$.
C'est vachement bien agencé tout ça, et cela me donne même une interprétation totalement hors contexte de la logique (en tant que grammaire des formules mathématiques) des symboles $\neg$ et $\rightarrow$. Merci.
S -
@ H,
Avec tout le respect que je te dois, tu fais un amalgame en une des branches des mathématiques qu'on appelle la logique et une simple question à propos de mode de démonstration.
D'ailleurs en matière de démonstration, le terme "implique" est rarement utilisé. Dans son exemple Samok veut démontrer que son triangle ABC est un triangle scalène. Il est facile de démontrer directement que ce n'est pas un triangle isocèle, a fortiori équilatéral, mais pourrait-il être rectangle ?
Il le démontre par l'absurde, c'est à mon avis la réponse que Elle attendait.
Encore mon avis, toutes les autres interventions concernant le chapitre des Maths intitulé "Logique" sont hors sujet. -
Samok : mauvaise réponse. Je précise la question, vu que tu réponds à côté : y en a-t-il un contenu dans l'autre ? Sont-ils égaux ?
-
Je vais la refaire calmement, mais je trouvais le jeu rigolo dans le cas où les complémentaires d'un ouvert sont aussi ouvert. Genre les fermés sont ouverts, je trouvais ça funky.
Je vais prendre un papier et un crayon car c'est prise de chou en fait.
sur ma feuille y a un truc dont je suis pas sûr et certain* mais j'ai bigrement envie de dire que $\neg\neg (A \rightarrow \subset$ $(\neg \rightarrow (\neg A)$
*Intérieur de $(U\cup V) \subset $ Intérieur de $((\text{Intérieur de } U) \cup V)$
S -
Tu devrais utiliser l'aperçu avant de poster, et parenthéser pour qu'il n'y ait pas ambigüité dans tes écritures. Pour le moment (14:57), c'est incompréhensible.
-
Pour ton * : si $U$ et $V$ sont ouverts, c'est trivialement vrai. En général, c'est faux.
-
NM a écrit:Peut-être que Christophe le fera (mais avez-vous exactement le même point de vue ?).
J'arrive un peu tard, mais Zo! a répondu. Personnellement je ne connais pas le mot "apagogique" donc de toute façon, je ne peux pas commenter.
J'en reviens à ces histoires de "démonstrations par l'absurde", "démonstration par contraposée". Autant on t'a je crois détaillé nos points de vue sur le premier, autant, j'ai l'impression que tous ces mots inventés comme "par contraposée", etc qu'on met après le mot "démonstration", sont de créations vaguement pédagogique et retourneront bien vite là d'où ils ont sorti.
Une preuve c'est soit (ce sont des objets essentiellement équivalents) un arbre, soit une stratégie gagnante dans les jeux de type "prouveur-sceptique" (qui ne sont rien d'autre qu'une présentation qui permet de rendre le calcul des séquents vivant au béotien, je ne les ai inventés que pour ça), soit une suite de phrases (et il y a des posts où j'ai déjà défini comment on extrait les axiomes d'une suite de phrases).
Dans l'enseignement "malheureusement", les preuves sont des textes (ie des suites de phrases), et la structure d'arbres est moins usitée. C'est lié au fait qu'on disposait de tratement de texte bien avant des logiciel dessinateurs d'arbres.
N'importe quelle suite de phrases (éventuellement srtucturée) est une preuve irréfutable de quelque chose et l'extraction de ce quelque chose est trivial, automatisable, et acessible à un QI de 50. Du coup donner des noms aux différentes façons de ponctuer et rédiger des preuves un poil plus riche dans des copies de L1 ou de TS, je ne sais pas si c'est bien malin.
voili voilou.
@samok (j'espère aussi t'avoir répondu sur "la morale"), dans ta conversation avec Zo! sur les espaces topologiques, j'ai lu en diagonale, je ne sais pas si Zo! a redonné les définitions, donc peut-être fais-je une répétition:
Soit $E$ un espace topologique et $T$ l'ensemble de ses ouverts.
1/ On appelle $U\to V$ la réunion des ouverts $X$ tels que $U\cap X\subseteq V$
2/ On ré-appelle $U\ et\ V:=U\cap V$
3/ On ré-appelle $U\ ou\ V:=U \cup V$
4/ On ré-appelle $\forall i: U_i$ l'intérieur de l'intersection des $U_i$
5/ On ré-appelle $non(U):=$ l'intérieur de complémentaire de $U$
Avec ça, les ouverts deviennent des phrases et tu peux jouer avec. Appelle, si tu veux la $(E,T)$-logique l'ensemble des expressions qui, quelles que soient les valeurs (des ouverts) qu'on attribue aux lettres, vont être, par ces affectations, envoyées sur $E$ tout entier. Exemple $A\to A=E$
L'intersection des $(E,T)$-logique quand $(E,T)$ parcourt tous les espaces topologiques est appelée la logique intuitionniste.
(Ca peut répondre aussi à NM, mais tu as dit (NM) que tu avais réalisé (tard, certes, mais "ça y est") concernant la différence entre $non(non(A))$=>A et (A ou non(A))Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi -
Bonsoir Christophe,
Je ne devrais peut-être pas, mais je vais tout de même donner mon avis.
Les notions auxquelles tu fais référence sont très particulières. Je les ai découvertes et regardées de près il y a quelques mois, mais j'avoue les avoir très vite chassées de ma mémoire. D'ailleurs, même H reconnait qu'il les connait peu.
Tout est basé sur la notion "implique" qu'il est indispensable de définir, et cela n'a pas été fait.
Déjà certains ont parfois un peu de mal à faire la différence entre "ou" et "or" (langage commun et logique informatique cad logique de Boole) alors la "logique" à laquelle tu fais allusion dépasse largement la compréhension de la très grande majorité des lecteurs de ce forum.
En d'autres termes ce genre de réponse devrait être marquées d'un rectangle blanc : interdit aux moins de 18 ans.
Je préfère largement quand tu fais des réponses d'ordre philosophique. -
Dlzlogic,
on se passerait largement de tes commentaires impertinents à tout point de vue !
Je passe sur ta manière agressive de t'adresser aux gens (ce qui explique pourquoi tu en reçois en retour...)
Tu n'as aucune qualification en mathématiques, et en logique tout particulièrement : depuis le début de cette discussion, comment peux-tu penser donner des conseils à une personne comme Elie qui prépare le CAPES de mathématiques ? C'est Elie qui pourrait de donner des cours !
Dans toutes les discussion dans lesquelles tu interviens, tu n'arrêtes pas d'écrire soit des évidences (que tu penses utiles de rappeler en croyant apprendre quelque chose aux gens) ou soit des bêtises (des contre-sens mathématiques, des hors sujet, etc). Alors tes points du vue sur la bonne conduite des discussions sur un forum maths...
Ton métier, c'est géomètre. Est-ce qu'un intervenant sur un forum de math a déjà essayé de te faire croire qu'il pouvait t'apprendre ton métier ? Je ne pense pas... Alors, comment peux-tu penser que tu peux apprendre aux mathématiciens comment pratiquer les mathématiques ?
Dans cette discussion, comme dans beaucoup d'autres sur le même sujet, on constate clairement l'ambivalence de l'expression "raisonnement par l'absurde".
- Pour la plupart des gens qui n'ont pas étudié la question, un raisonnement par l'absurde est un raisonnement qui aboutit simplement à une contraction. Exemples évoqués ci-dessus : racine(2) est irrationnel, ABC est un triangle scalène, n² pair => n pair.
- En logique (discipline mathématique, qu'il n'en déplaise à certaines personnes...), le raisonnement par l'absurde est un raisonnement qui utilise l'implication non(non(A)) => A pour tout A (et à plus fort raison le principe du tiers exclu " pour tout A, A ou non A ").
A mon avis, il faut savoir que très jeune, tout le monde a dû apprendre à utiliser le principe du tiers exclu, imposé comme une évidence (par exemple dans les tables de vérité "V ou F" ). Du coup, il devient délicat de faire des retour en arrière pour comprendre certaines subtilités logiques.
En fait, les exemples cités ( racine(2) est irrationnel, ABC est un triangle scalène, n² pair => n pair ) ne sont pas des raisonnements qui utilisent le tiers exclu, ou même non(non(A)) => A.
En effet, " racine(2) est irrationnel " signifie (par définition !) " racine(2) n'est pas rationnel " : c'est une phrase négative, de la forme non(A) ou A est " racine(2) est rationnel " . Donc le raisonnement qui consiste à écrire << On suppose "racine(2) est rationnel", donc ... , donc absurdité. >> est, en logique mathématique, une preuve directe de l'irrationalité de racine(2) !
Idem pour ABC scalène : on démontre que ABC n'est pas isocèle et n'est pas rectangle : on prouve des phrases négatives de manière directe !
En fait, et c'est expliqué tout au long de cette discussion, il existe deux types de "raisonnement par l'absurde" (que les gens lambda confondent) :
- ceux du type "A => faux, donc A est faux" (cf racine(2) est irrationnel et ABC scalène ) qui ne sont pas réellement des raisonnements par l'absurde, mais des preuves directes d'une impossibilité ;
- ceux du type "non(A) est faux donc A est vrai", avec le "donc" justifié par principe du tiers exclu.
Ce n'est pas évident à comprendre, il faut en particulier bien sentir ce qu'est une phrase "négative". Cela revient à connaître parfaitement les définitions et ne demande aucune impression. C'est difficile quand on n'y a pas habitué...
Idem pour la contraposée, il en existe deux (liées aux mêmes subtilités que le raisonnement par l'absurde) :
- la contraposée de A => B est non(B) => non(A) : celle-ci ne demande aucun tiers exclu. En effet, non(A) signifie "A => faux" , donc il est clair que si A => B alors (B => faux) => (A => faux) ;
- la contraposée de non(A) => non(B) est A => B : celle-ci utilise l'axiome de la logique non(non(A)) => A.
J'en arrive au dernier exemple. Pour n² pair => n pair : on dit << si n impair alors n² impair. Or n² pair donc n pair >>.
Ci-dessus, une personne disait qu'on utilise un tiers exclu dans la conclusion. C'est incorrect.
Il faut savoir qu'il est prouvé sans tiers exclu (c'est important), que tout entier est soit pair, soit impair. Donc la négation de "n impair" est bien "n pair". Ainsi n impair => n² impair se "contrapose sans tiers exclu" en n² pair => n pair .
Normalement, tout prof de math devrait avoir connaissance de l'existence de ces subtilités (et c'est malheureusement loin d'être le cas), sans en être spécialiste, comme H et moi par exemple. Donc la question d'Elie était tout à fait importante en vue d'une préparation au CAPES (surtout pour la leçon à l'oral), et une réponse imposait détails et minutie. -
Pour bien dissocier les deux types de raisonnement par l'absurde, certains matheux utilisent les expressions :
-- réduction à l'absurde pour montrer non(A), par un raisonnement type A => ... => faux, ce qui n'utilise pas le tiers exclu ("faux" raisonnement par l'absurde);
-- détour par l'absurde pour montrer A, par un raisonnement type non(A) => ... => faux, ce qui 'utilise le tiers exclu ("vrai" raisonnement par l'absurde).
Par exemple, les preuves de racine(2) est irrationnel, de ABC est un triangle scalène, sont des réductions à l'absurde. Et pourtant, dans l'enseignement, racine(2) irrationnel est donné comme exemple typique de raisonnement par l'absurde. Tout le problème et la confusion viennent de là...
Tout ce que j'ai écris est déjà évoqué par les intervenants dans les trois pages de discussion (et même dès la première page par cc). -
@Leon: Je n'avais pas conscience de ces subtilités, c'est très intéressant. Ceci dit, je me vois mal les enseigner à mes étudiants, qui ont déjà bien du mal à écrire un raisonnement correct.
Pour ma culture personnelle, pourrais-tu définir précisément ce qu'est une phrase négative ? Est-ce un assemblage logique où apparaît $\neg$ ?? -
Bonjour
Historiquement beaucoup de mathématiciens ont utilisés des raisonnements par l'absurde. Il me semble que Gauss dans ses disquisiciones arithmeticae démontre des résultats directement (Q E D) et d'autres par l'absurde (Q E A) mais je n'ai pas d’édition en français sous la main pour donner un exemple. -
GreginGre écrivait:
> Pour ma culture personnelle, pourrais-tu définir précisément ce qu'est une phrase négative ?
> Est-ce un assemblage logique où apparaît $\neg$ ??
Ben, je ne suis pas logicien (loin de là), et du coup je peux et je vais être très imprécis dans ce que je dis.
Dans une première approximation, je repondrais vaguement que, oui, c'est un assemblage logique dont on prend la négation. Mais je ne vais pas me lancer dans une vraie définition d'une phrase positive/négative (à mon niveau, c'est davantage dans le feeling... ok, c'est pas rigoureux). Cela me paraît être assez tordu (car pas clair pour moi !) de savoir si telle phrase est négative ou positive... Par exemple, sans symbole, si je dis : dans un anneau, tel ideal J est propre. On remarque qu'il n'y a pas de négation, donc on peut dire c'est une phrase positive. Oui, mais que signifie "idéal propre" ?
--- 1ère def : un idéal est propre s'il ne contient pas 1. Là, on voit apparaître une négation, et donc, pour démontrer (de manière directe) qu'un idéal J est propre, on pourra supposer $1 \in J$ puis aboutir à une contradiction . C'est donc bien un "faux" raisonnement par l'absurde car on n'utilise pas non(non(A)) => A .
--- 2ème def : un idéal est propre s'il est inclus dans un idéal maximal (dont il faut aussi préciser la définition évidemment...). Là, il n'apparaît toujours pas de négation et pour démontrer (par l'absurde) qu'un idéal J est propre, on pourra supposer que J n'est pas propre, donc que J n'est inclus dans aucun idéal maximal, puis aboutir à une contradiction. C'est un "vrai" raisonnement par l'absurde qui utilise non(non(A)) => A pour conclure l'existence d'un idéal maximal contenant J.
En fait, on peut imaginer une preuve (sans absurde) utilisant la 2ème def. J'ai un idéal $J = < j_1, ...,j_n >$, je l'étudie, et je montre que tel idéal $M = < m_1, ..., m_k >$ est maximal et contient J (en donnant l'expression des $j_i$ en fonction des $m_i$) . Une telle preuve n'est pas un raisonnement par l'absurde, mais belle et bien une preuve "directe".
On voit d'ailleurs qu'elle est beaucoup plus précise que le raisonnement par l'absurde qui utilise non(non(A)) => A, puisqu'on tient réellement un idéal maximal contenant J.
Un petit document sur le vocabulaire "réduction à l'absurde et détour par l'absurde" http://www.univ-paris-diderot.fr/philomathique/Proute21-05-08.pdf
mais qui ne répond pas à la question "qu'est-ce qu'une phrase négative ?" -
La terminologie "réduction à l'absurde/détour par l'absurde" ne me paraît absolument pas répandue. Ne serait-elle pas limitée au document que tu mets en lien, ou à son auteur ?
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Bonjour!
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