Poème des mathématiques

Dans le cadre de mes efforts consistant à construire un pont entre les maths et la littérature, je suis en train d'écrire des poèmes ayant pour cadre les mathématiques (en voie d'achèvement) et l'astronomie (sous impression), voici un extrait de celui lié à l'astronomie et faisant 100 pages :


LA POESIE EN GUISE D’INTRODUCTION

Elle erre dans le monde seule, désemparée,

Trainant sur les chemins sa nature esseulée,

La poésie est un soir à la couleur de cerise,

Elle a fait une halte et devant toi s'est assise,

Alors, accueille-la enfin comme elle le mérite :

Ecoute-la longtemps, mais ne l'oublie pas vite !

Vivre sans elle, c'est manquer d'abord d'amour,

C'est vivre dans la nuit sans jamais voir le jour !

La poésie, c'est avoir de la lumière sur la face,

C'est voler de ses propres ailes dans l'infini espace !

C'est avoir de l'esprit, être au-dessus de la matière,

C'est avoir sur le monde une vision singulière !

Je vais concilier la description scientifique,

Rigoureuse, dans ce poème avec l’élan poétique

On dit que le savoir est peu propice à la musique

On verra ce qu’il en est de la science astronomique !

L’univers est une source d’inspiration féconde

Pour le poète et le catalyseur d’une tranquillité profonde.

Lorsqu’on regarde le ciel, on ne peut s’empêcher

D’éprouver des sentiments tout particuliers…

Comme lorsqu’on lit un chef d’œuvre, un beau roman,

On est tout secoué, on est heureux et reconnaissant !

Ce poème de l’univers est peut-être le premier

Roman en vers de la langue française parlée…

Comme tel, il se devait d’avoir un thème universel !

Son principal personnage est bien évidemment le ciel

Et les actions qui s’y déroulent ont pour toile de fond

L’univers tout entier et on y chante des chansons…

Alors, calez-vous entre deux coussins, confortablement

Et laissez-vous emporter par la musique du firmament !





LE BIG BANG

Notre histoire commence il y a treize milliards d’années

Par une explosion que nul ne peut imaginer…

De rien du tout, d’une boule relativement
petite,

Surgit l’univers en phénomènes évoluant vite…

Je vous demanderai de faire preuve d’imagination,

Tout se déroule ici dans de très grandes dimensions,

Je ne vous demanderai pas d’en inventer les techniques,

Mais d’utiliser des méthodes proches des Mathématiques

L’espace, une sphère d’un rayon sûrement infini

Va se dilater jusqu’au temps d’aujourd’hui.

La lumière parcourant en une seule seconde

Trois cent mille kilomètres, on en déduit la grandeur du monde…

Multiplié par les secondes que compte une année,

Treize par trois cent mille, c’est facile à calculer :

C’est ce qu’on appelle treize milliards d’années lumière

Ce sont les dimensions de notre vaste univers !

Puis va évoluer la boule incandescente,

Le monde est un programme, sa complexité croissante…

Et l’univers, se dilatant, en croissant,

Va se refroidir progressivement

Au fur et à mesure que le monde s’amorce,

Vont apparaître ce qu’on appelle les forces :

Il y a ce qui maintient les planètes serrées

Autour des étoiles, c’est-à-dire la gravité

Il y a ensuite la force électromagnétique,

Origine de tous les phénomènes électriques

Et magnétiques, et, enfin, les deux forces nucléaires

Faible et forte, dans les noyaux de la « matière »

Après le chaos, les forces nucléaires vont

Agir sur les noyaux, protons et neutrons,

L’électromagnétique va avoir des effets

Sur les électrons en nuage de probabilité

Les étoiles et planètes quant à elles obéissent

A la gravité comme dirait La Palisse…

Peu à peu la matière s’unit, se crée

Et l’univers va prendre la forme qu’on connaît

Mais il faudra des milliards d’années à cela,

Etudions le processus comme il se doit

En réfléchissant, nous aidant de l’observation,

Mettons en œuvre la science et la raison…






LE SYSTEME SOLAIRE

Le Soleil est le cœur du système solaire,

Autour, neuf planètes et leurs lunes errent

Ainsi que de petits débris et des astéroïdes

Qui tournent depuis toujours dans le vide

La masse du Soleil présente la quasi totalité

Du système qui tourne, retenu par la gravité…

A ses confins, se trouve un essaim de comètes,

Bien au-delà de la trajectoire des planètes

Mais le Soleil n’est pas immobile, même vu d’ici,

Il gravite autour du centre de la galaxie

Et les planètes sont depuis toujours autour

Du magnifique astre qui nous procure le jour

Pour comparer à la montre, ces astres qui brillent

gravitent dans le sens que font les aiguilles…

Enfin, l’âge du Soleil, il est bon de le noter

Est de presque cinq milliards d’années !

Venus, Mercure, la Terre et Mars sont telluriques,

Au-delà de Mars on observe une ceinture magique

D’astéroïdes, puis plus loin les géantes et leurs lunes,

Que sont Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune

L’histoire de l’homme a lieu dans l’espace

Il est inutile vraiment de se voiler la face,

C’est à l’intérieur des étoiles que règnent

Les molécules de carbone, d’azote et d’oxygène

C’est dans le vide entre les étoiles magnifiques

Que se combinent l’eau et le gaz carbonique

Pour donner naissance à ce qu’on nomme vie

Et qui intéresse aussi l’astronomie

On les observe dans les nuages interstellaires,

Ces molécules communes à la vie et à la matière,

Comme, par exemple, dans la nébuleuse Orion,

Magique nappe de matière visible à l’horizon

Tournez donc vos yeux vers le ciel et observez :

Là-haut dans la voûte, c’est la voie lactée

Avec les nuages d’ombre et de lumière à sa suite,

Reconnaitrez-vous Andromède dans sa fuite ?

Savez-vous quelle est la plus connue des étoiles ?

C’est l’étoile polaire dans le ciel tissant sa toile…

A côté de celles de la grande Ourse… Arrachez-vous du sol

Et voyez la grande ourse avec sa casserole !

Toutes les planètes que l’on voit dans le ciel

Semblent voltiger, tourner autour d’elle

Dans de petits cercles pour les voisines

Les lointaines dans des trajectoires moins fines

Arrivez-vous à voir où circule le Soleil ?

Car cette étoile qui constitue une merveille

De notre système, part à l’horizon à l’est

S’élève au Sud pour redescendre à l’Ouest

La trajectoire étroite de l’astre de lumière

Est élevée en été et plus basse en hiver…

Regardez les planètes de Saturne, Jupiter

Uranus et Mars, au loin, loin de notre Terre !

Vous les verrez toutes, ces belles planètes,

Mais vous aurez beau tourner de part et d’autre la tête,

Vous ne verrez pas Venus près de la polaire briller

Car elle se tient tout près du soleil cachée !

Faisons une autre expérience de pensée :

Elevons-nous peu à peu dans le ciel familier…

A dix mille kilomètres, la planète est ronde,

Car c’est ainsi qu’elle est, comme le sait tout le monde

Mais on ne l’a pas toujours su… Les savants

Ont affronté les moqueries des bien pensants

Pour imposer cette idée d’une sphère

Avant, on croyait plate la planète Terre !

Le ciel, là-haut, n’a jamais eu la couleur

Bleue, il brille pour ainsi dire par sa noirceur…

Puis apparaît la Lune, notre beau satellite

Présent dans l’imagination et les mythes

La lumière met en tout une seconde

Pour aller de la lune à notre planète-monde

Tandis qu’il faut huit minutes à cette lumière

Pour aller du Soleil jusqu’à la Terre !

Une année-lumière c’est dix mille milliards

De kilomètres, car dans l’espace, il est rare

De mesurer les distances en million ou millier

Le milliard ou le millier de milliards est l’unité !

Peu à peu, avec des grains de poussières,

S’est édifié notre magnifique système solaire.

Essayons de monter sur les hautes falaises

Du temps et d’en retracer la genèse !

La force électromagnétique est mise en œuvre

Dans la construction de ce chef d’œuvre

Les pierres de notre belle construction seront

Les molécules qui émergent et les électrons…

Et il résultera de l’accumulation de ces « pierres »

Les molécules et les grains de poussière…

De ceux-ci naîtront nos belles planètes

Et leurs atmosphères seront de la fête !

L’explosion initiale a fait monter

La température à des milliards de degrés

Chaleur, dans l’étoile, en concentration

Provoque la violence de l’expansion.

L’étoile va se refroidir à la détente,

Se dilatant et la nature de se montrer résistante…

La matière mélangée aux gaz en expansion

Va accélérer petit à petit le refroidissement

La spirale nuage-étoile-nuage se ferme

Et vient au bout du compte à son terme…

Apparaissent alors dans ces volutes colorées

Les atomes lourds par les étoiles engendrés !

Dans les filaments d’étoiles, les électrons (négatifs)

Et, bien entendu, les noyaux (positifs)

Vont, de par leur charge, s’attirer

La chaleur, irrémédiablement, va les empêcher

Aussitôt qu’un électron par le noyau est capturé

La chaleur, par le biais des collisions, va l’arracher

Et pour que se mette le processus de la création,

La chaleur destructrice va être en diminution…

Mais pas trop sinon évidemment tout s’arrête

Et on risque de ne jamais voir les planètes !

Quand on est en dessous du million de degrés

Les électrons, autour du noyau, vont se fixer…

Sur les orbites intérieurs, les premiers arrivés

Tour à tour, toutes les places sont occupées !

Les atomes font enfin leur apparition

Tels qu’aujourd’hui, nous les connaissons !

Les atomes à leur tour se cherchent

Et les molécules vont s’accrocher à la perche

C’est alors la création de la matière

Promise plus tard à une belle carrière !

Il y a la molécule d’eau, par tonnes,

Dont l’importance n’échappe à personne

Il y a aussi le monoxyde de carbone

L’ammoniac et l’azote qui changent la donne

L’oxygène, le magnésium, le silicium et le fer

Se prêtent à la combinaison dans cet enfer

Et forment un réseau : les grains de poussière…

Ce sont des grains de roche et de glace

Qui vont essaimer tout au long de l’espace

Des substances complexes vont à eux se fixer

Méthane, ammoniac, hydrocarbure, en rangs serrés

Sous l’impact nos molécules se brisent

Mais elles se recombinent et c’est la reprise !

De ce jeu incessant de nombreuses captures

Naît la complexité de la grande nature !

Et cela par le jeu des rayons cosmiques

C’est le début réel de la métaphysique !

Ces molécules ne sont pas à notre Terre confinés

On les retrouve tout au long de la Voie Lactée

Ainsi que dans toutes les galaxies intérieures !

La matière s’organise de la façon la meilleure !

Dans ce roman qui est en train d’être conté

Les poussières cosmiques jouent un rôle remarqué

Elles catalysent la chimie de l’espace en fête

Et sont les briques de toutes les planètes !

Dans l’univers, il y a un coin qui nous intéresse

C’est le soleil et son système de planètes diverses

Le soleil : deux milliards de milliards de milliards de tonnes

C’est modeste, ça n’étonne plus personne !

Notre nébuleuse tourne alors sur elle-même

Ce disque aplati que tout le monde aime

A un diamètre de cinq années lumière

Se concentre autour de l’axe la matière

Et le soleil va s’en trouver engendré

Les poussières vont en anneaux se disposer

La matière d’un anneau agglutinée sur elle-même

Deviendra une planète par elle-même !

Cette vaste arène qu’est le système solaire

Est parcourue par des myriades de pierres

Sur des orbites de toutes dimensions,

De toutes natures et toutes orientations

Les bolides se pulvérisent mutuellement…

La nature se livre à ce jeu qu’elle aime vraiment

Qui est celui des hasards qui construisent

Sans que l’harmonie jamais ne se brise

Les objets les plus gros, par la gravité,

Capturent naturellement les petits corps attirés

Les cratères de la Lune et de Mercure

Témoignent de la cruauté de cette nature

Les collisions libèrent une grande chaleur

La pierre liquéfiée est rejetée à l’extérieur

Le bord du cratère va donc se former

La chaleur va grossir et la chaleur augmenter

Les atomes contenant des produits radioactifs

Se désintègrent, c’est l’essor d’énergie successif !

La chaleur se dissipe dans le vaste espace

C’est pourquoi les astéroïdes contiennent de la glace !

Réponses

  • Dans le cadre de mes efforts consistant à construire un pont entre les maths et la littérature

    Je te conseille de regarder du côté de "Oulipo" et pourquoi pas faire partie du projet.

    Cordialement,
  • En effet, tu es déjà publié et cela fait des années que tu fais cela autant pour moi. Je n'effectue pas des recherches Wiki sur les intervenants par principe de neutralité de la réponse :).
    Cela change rien au fait que tu peux regarder du côté de Oulipo pour ce qui touche à la création littéraire et aux mathématiques Oulipo.

    Cordialement,
  • Naufrage d'une embarcation au large de Lampedusa. Le passeur tunisien inculpé de traffic de vers.
  • Le bord du cratère va donc se former
    La chaleur va grossir et la chaleur augmenter
  • Les objets les plus gros, par la gravité,
    Capturent naturellement les petits corps attirés


    Un petit et un plus gros alexandros, selon Ganouchi&Groucho.
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