L'application vide est-elle constante ?

Bonjour à tous,

Si $B\neq \emptyset$ on a deux définitions équivalentes pour dire qu'une application $f : A \rightarrow B$ est constante :
1) $\exists \lambda \in B, \forall x\in A, f(x)=\lambda$
2) $\forall x\in A, \forall y\in A, f(x)=f(y)$.

Mais en fait... laquelle est la bonne ? Car pour $A=B=\emptyset$, l'unique application de $A$ dans $B$ vérifie 2), mais pas 1). Il faut donc bien trancher. Dans quel sens doit-on le faire, et, surtout, pourquoi ?


Toute explication ou référence sera grandement appréciée.
Merci d'avance !

Réponses

  • Bonsoir,
    Les deux dictionnaires que j'aime bien et que j'utilise ne sont pas d'accord : Pour Le "Dictionnaire des mathématiques" de Bouvier, George et Le Lionnais, c'est 1), pour celui de Chambadal, c'est 2) !

    Pour moi, c'est 2). La "preuve" ? Pour dire que l'application f n'est pas constante, il me semble qu'il n'y a qu'une formulation, du moins qu'une qui soit naturelle : il existe deux points x, y de A pour lesquels la fonction f n'a pas la même valeur. Or la négation, c'est .. :)
  • L'argument de la "négation naturelle" ne me semble pas très convaincant.
    Si l'on veut pouvoir affirmer que le cardinal de l'ensemble des applications constantes de A dans B est égal au cardinal de B, la définition 1) s'impose.
  • Quoique... il reste toujours le problème des applications de l'ensemble vide dans B pour contredire cette affirmation. Ca réduit mon argument à zéro.
  • Quand j'étais jeune, les rapports de jury d'agrég ne manquaient pas de se gausser des candidats qui différenciaient l'ensemble vide dans les énoncés.
    Je me souviens de titres humoristiques "l'horreur du vide"...
    Encore il y a peu, je me souviens avoir vu un fil de discussion qui déplorait la particularisation de l'ensemble vide dans un programme de CPGE.

    A l'époque, j'avais évidemment acquiescé à la lecture de ces rapports, aujourd'hui j'y décèle quand même une pointe de forfanterie, car enfin l'ensemble vide n'est pas tout à fait un ensemble comme les autres et recèle, comme on le voit dans ce fil, de vraies difficultés pédagogiques.
    Je pense qu'il faut éviter de disserter sur le sexe des anges, et surtout de le faire comme si c'était un sujet de conversation tout à fait naturel.
    Il me semble que l'ensemble vide n'a d'intérêt qu'en action, pas dans l'absolu. D'une certaine manière, c'est surtout un ensemble vide "typé" que l'on utilise. Plus précisément, on a souvent besoin de savoir, à $\Omega$ fixé, que $\varnothing$ est un élément de $\mathcal{P}(\Omega)$ comme les autres.
  • Je suis d'accord sur un point : pour avoir des arguments en faveur de "la bonne définition" de fonction constante, il faudrait voir les situations où cette définition, particularisée à l'ensemble vide, donne le résultat qu'on attend.
    Toujours en pensant à compter les applications constantes de A dans B, je propose une troisième définition :
    3) $\exists x\in A\ \forall y \in A \ f(x)=f(y)$.
    C'est comme pour définir une action transitive d'un groupe sur un ensemble : exactement une orbite.
  • La troisième définition ne marche pas mieux :D.
  • Il me semble qu'il ne saurait y avoir de définition définitive, dans la mesure où on n'est même pas sûr qu'il y ait de fonction de l'ensemble vide dans lui même !
    $|\varnothing^{\varnothing}|=|\varnothing|^{|\varnothing|}=\dots$.
  • Ca par contre c'est clair : il y a exactement une fonction de l'ensemble vide dans lui-même. Il suffit d'appliquer la définition de fonction.
    Sinon, ce n'est pas une bonne idée de vouloir que le cardinal de l'ensemble des applications constantes à valeur dans B soit toujours le cardinal de B.
  • Je vote pour la définition 1), selon laquelle une application $f\colon E\to F$ est constante si et seulement si elle se factorise à travers un ensemble à un élément. Mais c'est seulement parce que cette définition me paraît plus esthétique, je n'ai pas d'argument scientifique pour cela.
  • La définition 3 dit que la factorisation épi-mono est à travers 1. N'est-ce pas encore plus joli ? ;)
    Plus sérieusement, il faudrait que Nîmes-man dise à quoi il veut faire servir la définition constante. La pertinence d'une définition se révèle à l'usage.
  • Mais selon la définition 3) on n'a pas

    $$\forall f \;\forall g\;\forall h\; (f \mbox{constante}\implies g\circ f\circ h \mbox{constante})$$
  • Merci à tous pour vos réponses.

    Je trouve l'argument de GG en faveur de 2) convaincant, l'argument de Ga? en faveur de 3) convaincant, et l'argument de JLT en faveur de 1) convaincant. Me voilà bien avancé :D.
    Ga? a écrit:
    Plus sérieusement, il faudrait que Nîmes-man dise à quoi il veut faire servir la définition constante.
    Allons. Faire des maths pour que ça serve. Ce n'est pas sérieux ;).

    Je posais la question car je dois enseigner cette définition et que je veux le faire correctement au sens suivant : si une écrasante majorité de références donnent la même définition, donner moi aussi celle-ci ; et à défaut, s'il existe des arguments définitifs en faveur de l'une plutôt qu'une autre, donner moi aussi celle-ci.

    Apparemment, nous ne sommes dans aucun des deux cas : tant mieux, je ferai à ma sauce. À moins que quelqu'un ne me détrompe dans la suite du fil... :)
  • (tu) un debat estival detendant. Ca me fait penser a la difference entre dire "etre un singleton" et "etre inclus dans un singleton". L ensemble vide partage avec les singletons une propriete d atomicite qui peut interesser les gens. Sans parler d ensembles de depart, d arrivee, une fonction (ie un ensemble de couples tel que blabla) constante doit elle etre vue comme une fonction dont l image est un singleton ou plutot comme une fonction dont l image est incluse dans un singleton? :D Vaste question.

    Pour les autres aspects il faut prendre garde au fait qu une fonction ou une application est aussi souvent consideree par les gens comme un triplet et pas seulement l ensemble de couples sousjacent
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • La définition 3 est équivalente à la 2. Le sens trivial est le sens direct. Si $\exists b$, $\forall a$, $f(b)=f(a)$, soient $x$ et $y$, comme $\exists b$, $f(b)=f(x)$ et $f(b)=f(y)$, on a bien $f(x)=f(y)$. Parsemez de $\in A$ et c'est prêt.
  • Jaybe a écrit:
    La définition 3 est équivalente à la 2.

    Non.

    Pour 1) : les applications de $\emptyset$ dans un ensemble non vide sont constantes, mais pas l'application de $\emptyset$ dans $\emptyset$.

    Pour 2) : les applications de $\emptyset$ dans un ensemble non vide sont constantes, et aussi l'application de $\emptyset$ dans $\emptyset$.

    Pour 3) : ni les applications de $\emptyset$ dans un ensemble non vide, ni l'application de $\emptyset$ dans $\emptyset$ ne sont constantes.

    Le troisième point manquait dans ma première distinction de définitions. Ga? a d'ailleurs précisé qu'il rajoutait la troisième à cause de ce manque.

    On pourrait d'ailleurs en imaginer une quatrième... rien que par vice...
  • Bon, c'est décidé, je ne fais plus de logique pendant les vacances.
  • Bonjour,

    Une idée jetée en l'air : L'on peut remarquer que, pour $A\ne\emptyset$, le 2) peut encore s'écrire :
    $$
    (\forall\,x,\,y)\left(x,\,y\in A\Rightarrow f(x)=f(y)\right)
    $$
    Cependant, lorsque $A=\emptyset$, l'on a les deux théorèmes
    $$
    (\forall\,x,\,y)\left(x,\,y\in\emptyset\Rightarrow f(x)=f(y)\right)\text{ ou }(\forall\,x,\,y)\left(x,\,y\in\emptyset\Rightarrow f(x)\ne f(y)\right)
    $$
    sans pour autant aboutir à une contradiction dans la théorie considérée (sauf erreur de ma part !). En effet, cela résulte de ce que l'on n'a pas $x,\,y\in\emptyset$. Autrement dit, le 2) ne permet pas de décider entre l'un ou l'autre des théorèmes de ladite théorie.

    Avec tout mon respect,

    Thierry
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • L'application vide (relation vide) n'est pas une application?


    Cordialement
  • bonjour
    si je prend la definition D1 = D1.1 & D1.2 & D1.3 & D1.4 & D1.5 & D1.6 & D1.7

    Alors il n'existe pas d'application d'un ensemble A vers B lorsque B est vide tandis que A est non vide

    D1.1
    une correspondance de A vers B se définie par un triplet $\ (\ \Gamma \ ,\ A\ ,\ B\ \ )$
    où dans l'ordre $\ \Gamma \ $ se nomme le graphe de A vers B
    A est l'ensemble de départ
    B est l'ensemble d'arrivée

    D1.2
    un graphe $\ \Gamma \ $ de A vers B est une partie quelconque de $\ A \ \times \ B$

    D1.3
    le domaine de definition d'un graphe $\ \Gamma \ $ de A vers B est l'ensemble
    $\{ x| x\ \in \ A \ et \ \exists y \ \in \ B\ tel\ que\ (x,y)\ \in \Gamma \ \}$

    D1.4
    le domaine de d'application d'un graphe $\ \Gamma \ $ de A vers B est l'ensemble
    $\{ x| x\ \in \ B \ et \ \exists y \ \in \ A\ tel\ que\ (y,x)\ \in \Gamma \ \}$

    D1.5
    un graphe fonctionnel $\ \Gamma \ $ de A vers B verifie
    $\forall x\ \in \ A \ $ alors
    soit uniquement $\ \{y|y\ \in B\ et\ (x,y)\ \in \ \Gamma\ \}\ =\ \varnothing$
    soit uniquement $\ \{y|y\ \in B\ et\ (x,y)\ \in \ \Gamma\ \}\ $ est un singleton

    D1.6
    une application entre deux ensembles A et B est une correspondance de A vers B telle que le graphe $\ \Gamma \ $ soit fonctionnel et tel que A est le domaine de definition de ce graphe

    D1.7
    une application est stable si et seulement si le domaine d'application du graphe de cette correspondance
    est un singleton

    SELON CETTE DEFINITION

    alors si je prend $\ A\ \neq \ \varnothing \ $ et $\ B\ = \ \varnothing \ $
    la seule partie de $\ A \ \times \ B$ qui puisse exister est $\ \varnothing \ $
    car dans ce cas $\ A \ \times \ B\ =\ \varnothing$

    par conséquent le seul graphe d'une application de A vers B tel que $\ A\ \neq \ \varnothing \ $ et $\ B\ = \ \varnothing \ $ est
    $\ \Gamma \ = \ \varnothing \ $
    par conséquent le domaine de définition de ce graphe est
    $\{ x| x\ \in \ A \ et \ \exists y \ \in \ B\ tel\ que\ (x,y)\ \in \Gamma \ \}\ =\ \varnothing$

    par consequent ce graphe est fonctionnel car on verifie
    $\ \{y|y\ \in B\ et\ (x,y)\ \in \ \Gamma\ \}\ =\ \varnothing$

    cependant il ne s'agit pas d'une application car on vérifie

    $\{ x| x\ \in \ A \ et \ \exists y \ \in \ B\ tel\ que\ (x,y)\ \in \Gamma \ \}\ \neq \ A$

    mais plutôt

    $\{ x| x\ \in \ A \ et \ \exists y \ \in \ B\ tel\ que\ (x,y)\ \in \Gamma \ \}\ =\ \varnothing$
  • J'avais raison ?
  • Bonjour AitJoseph
    j'espère pour moi et la continuité de mon "pseudo travail"* que tu ne me pose pas cette question

    personnellement ma réponse me pose un problème

    mais si j'accepte mes D1.1 à D1.7

    tu me connais c'est moi sphinx donc tu sait que je n'ai pas fait le cursus scolaire

    franchement est-ce sérieux de dire que pour A non vide et B vide alors le graphe est fonctionnel mais pas une application?

    or c'est bien ce que j'obtiens si je m'obstine avec mes D1.1 à D1.7

    j'ai un mega problème car pour moi les maths c'est le langage suprême (celui de Dieu lui même)

    donc c'est une question de vie ou de mort

    *"pseudo travail"* car au fond c'est mon problème pas celui d'un autre
  • Ah, zut, mon fil est tout trollé maintenant.
  • Nîmes-man soit constructif
    j'ai donné les sept definitions D1.1 à D1.7 qui font que l'application dont tu parle n'existe pas

    mais au lieu de parler de trollage peux tu me dire où dans ma definition j'ai fait erreur?
    et le cas échéant me dire merci pour t'avoir aidé

    si tu ne le peux pas alors tu ferai mieux de demander à d'autres et le cas échéant dire merci
  • Pour enchérir sur une question si intéressante : l'application vide est-elle continue ?

    << Monsieur Escartefigue, je vous ai toujours considéré comme le plus sympathique et le plus affectueux des polichinelles que j'ai connus. Mais quand vous dites une chose comme celle que vous venez de proférer, je déclare et j'affirme que vous battez de loin vos propres records de stupidité. C'est-à-dire que je vous vois très distinctement serrant contre votre coeur les bornes du couillonisme, et courant a toute vitesse pour les transporter plus loin afin d'agrandir votre domaine. >>

    RC
  • sinon sans sur enchérir Monsieur Raymond Cordier (en plus de ça personnellement j'ai pas les moyens moi c'est sphinx donc vous me connaissez : une bestiole sauvageonne)

    ce qui est embêtant (mais c'est la logique induite par mes definitions à la casse bonbon) c'est au nom de quoi
    si A est non vide et B est vide alors le graphe est fonctionnel mais n'est pas une application

    le problème n'est pas la D1.7

    la D1.7 elle interviens si A et B sont tous deux vides
    à la limite c'est moins embêtant

    mais il faudrait le modifier car en admettant que le graphe est fonctionnel alors de fait il faudrait admettre qu'il soit stable (oui au moins)

    le D1.7 tel que dit ici ne le permet pas mais avant même de se poser la question qu'il le permet pas
    ça pose un problème déjà


    ALORS j'en conclus qu'il n'existe pas de relations entre deux ensembles si l'un d'eux est vide

    mais alors mes definitions D1.1 à D1.7 doivent êtres modifiées

    mais c'est mon problème...
  • Tout cela me laisse aussi bien perplexe.
    Mais bon, je commence à avoir l'habitude avec le vide.
    Comment peut-on parler d' une application de l'ensemble vide dans un autre ensemble ?
    Comment en définit-on une ?
    C'est quoi la seule application de l'ensemble vide dans l'ensemble vide ?
  • Si tu savais ce qu'est une application d'un ensemble dans un autre, tu saurais répondre à ta question.
    J'en déduis que tu ne sais pas ce qu'est une application.
    Me trompé-je ?
    Qu'est-ce qu'une application d'un ensemble A dans un ensemble B ?
  • Comme ça, je dirais qu'une application de A dans B c'est une correspondance qui à chaque élément de A fait correspondre un (unique) élément de B.
    Comme l'ensemble vide n'a pas d'élément, il n'y a pas de correspondance possible avec quoi que ce soit.

    Mais je voudrais bien Ga? connaitre la vraie définition.
  • Bonsoir,

    Que penser de ceci ?

    Avec tout mon respect,

    Thierry
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • clepsydre a écrit:
    Comme ça, je dirais qu'une application de A dans B c'est une correspondance qui à chaque élément de A fait correspondre un (unique) élément de B.
    Mais je voudrais bien Ga? connaitre la vraie définition.

    Provisoirement la fausse me suffira pour réagir : pourquoi écris-tu qu'"il n'y a pas de correspondance qui à chaque élément de A fait correspondre un unique élément de B" ?

    Je ne suis pas certain de bien comprendre ce que tu veux dire par "correspondance", mais il y a en tout cas clairement une et une unique façon de faire correspondre à tout élément de $\emptyset$ un \élément de $B$ : cette façon consiste à ne rien faire.
  • Wikipedia a écrit:
    A function f from X to Y is a subset of the cartesian product X × Y subject to the following condition: every element of X is the first component of one and only one ordered pair in the subset.
    source: http://en.wikipedia.org/wiki/Function_(mathematics)

    Ainsi, la fonction vide est parfaitement définie. Mais, pour qu'on ne puisse répondre instantanément à la question de savoir si elle est constante (*) (ou rouge), il faut bien croire que ce à quoi l'on pense quand on dit "une fonction" ne correspond pas tout à fait à ça.

    (*) Il me semble que l'application vide est à la fois injective et constante...elle n est pas la seule d ailleurs mais ça montre que ce qu on dit n est pasce qu'on pense...
  • C'est curieux. J'ai répondu au message d'aléa, mais ma réponse n'apparaît pas. Je recommence.
    ***

    Cher Aléa,

    Tu remarqueras que je n'utilise pas cette définition qui identifie l'application de $\emptyset$ dans $\emptyset$ avec les autres applications de source $\emptyset$. (Je n'utilise pas non plus cette terminologie, je préfère parler d'application.)

    Je dirai plutôt, en gardant les même notations, qu'une application de $X$ dans $Y$ est un triplet $(X,P,Y)$, où $P$ est une partie de $X\times Y$ vérifiant la propriété proposée par Wikipedia.

    (NB : je ne pense pas être original. Avec la définition que tu relaies, on ne peut pas définir la surjectivité d'une application à partir de la seule donnée de cette application.)
  • @clepsydre : je pense que tu as maintenant tous les éléments pour répondre à ta question.
    La formule $ \forall x\ (x\in\emptyset \Rightarrow \Phi(x))$ est vraie quel que soit le prédicat $\Phi$, ce qui n'est pas sans rapport avec le fil "Peur du vide".
  • Bonjour,

    Peut-être que, pour être plus percutant, j'aurais dû écrire que l'on a à la fois$$
    (\forall\,x,\,y)\left(x,\,y\in\emptyset\Rightarrow f(x)=f(y)\right)\textbf{ et }(\forall\,x,\,y)\left(x,\,y\in\emptyset\Rightarrow f(x)\ne f(y)\right)
    $$sans introduire de contradiction, en vertu du fait que l'on n'a pas $x,\,y\in\emptyset$ quels que soient [les ensembles] $x$ et $y$.

    Avec tout mon respect,

    Thierry
    Le chat ouvrit les yeux, le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, le soleil y resta. Voilà pourquoi le soir, quand le chat se réveille, j'aperçois dans le noir deux morceaux de soleil. (Maurice Carême).
  • Bonjour

    > Raymond Cordier Oui, elle est continue quelque soit l'espace topologique d'arrivée!
  • Je ne vous remercierai jamais assez, car n'ayant pas effectué de cursus scolaire au delà de la troisième, j'aurais bien souhaité avoir votre avis afin de pouvoir progresser en maths.

    Personne pour ma "définition" ?

    Je vous remercie pour votre avis car il m'aidera à progresser

    [Edit : Il me semble inutile de réécrire une nouvelle fois tes définitions. Un lien suffit. (T. P.)]
  • Bonjour à tous
    je fais juste que passer
    ce serai sympa d'avoir une réponse
    y a t-il quelque chose qui cloche dans "mes" définitions?
    je les ai justes déduit d'un bouquin d'algèbre niveau L1

    j'en deduis ça : il n'existe pas d'application d'un ensemble A vers B lorsque B est vide tandis que A est non vide

    pourtant ça va pas dans le sens des professionnels

    je ne trouve rien dans mes déductions qui cloche mais je ne suis pas pro

    ce serai pour recopier mes définitions sur "mon" bouquin mais si y a quelque chose qui cloche je vais pas le recopier c'est normal

    bon merci pour toute réponse
  • il n'existe pas d'application d'un ensemble A vers B lorsque B est vide tandis que A est non vide

    Voici au moins quelque chose de vrai.
  • eh bien grand merci $\ Ga_?$
    pour ce qui est des définitions et de cette seule conclusion là ici précisément
  • @Ga?

    Ok merci de la piste

    Si je récapitule :


    On dit que f est une application de A dans B si les 3 conditions suivantes sont remplies

    $ f \subset A\times B $
    $ \forall x\ [ (x\in A) => ( \exists y\ (x,y) \in f ) ] $
    $ \forall x, y, z\ ( [(x,y) \in f \wedge (x,z) \in f ] => y=z ) $

    $\emptyset$ est alors bien une application de $\emptyset$ dans $\emptyset$ et c'est la seule.

    C'est ça ?
  • Nîmes-man a écrit:
    Provisoirement la fausse me suffira pour réagir : pourquoi écris-tu qu'"il n'y a pas de correspondance qui à chaque élément de A fait correspondre un unique élément de B" ?

    Je ne suis pas certain de bien comprendre ce que tu veux dire par "correspondance", mais il y a en tout cas clairement une et une unique façon de faire correspondre à tout élément de $ \emptyset$ un élément de $ B$ : cette façon consiste à ne rien faire.

    Parce qu'au lycée on présente grosso-modo ainsi les fonctions.

    Par contre je ne comprends pas bien ton interrogation sur le mot "correspondance" :
    "faire correspondre" correspond;) bien à ... une correspondance, non ?

    Je ne saisis pas :
    Ne "rien faire" est une façon de faire correspondre à tout élément de $ \emptyset$ un élément de $ B$
  • Bonjour Clepsydre.

    Tu utilise le mot "correspondance" dans un sens pratique qui exclut immédiatement le cas de l'ensemble vide. C'est ce que ne fait pas Nîmes-Man.
    De la même façon, quand on aborde la division et le zéro, il n'est pas interdit de vouloir partager 0 bombons entre 3 enfants : ça en fait 0 chacun. C'est de la même eau.

    Cordialement.

    NB : la définition des fonctions par le graphe est bien plus opérationnelle. Dans ce type de questions.
  • clepsydre a écrit:
    C'est ça ?

    Oui, mais encore une fois, je ne définis pas une application comme une partie de $A\times B$ qui vérifie tes propriétés 2 et 3, mais comme un triplet $(A,B,f)$ où $f$ est une partie de $A\times B$ qui vérifie tes propriétés 2 et 3. Sans donner explicitement le but, il n'est pas possible de parler de surjectivité.

    clepsydre a écrit:
    Par contre je ne comprends pas bien ton interrogation sur le mot "correspondance".

    Tu écris que pour toi, "une application de A dans B c'est une correspondance". Je veux être sûr de comprendre ce que tu veux dire. Mais tu ne m'as pas donné ta définition. Je vais t'expliciter la mienne sur quelques exemples, ci-dessous.

    clepsydre a écrit:
    Je ne saisis pas :
    Ne "rien faire" est une façon de faire correspondre à tout élément de $ \emptyset$ un élément de $ B$

    C'est que nous n'avons pas la même définition du mot "correspondance".
    \begin{itemize}
    \item Comment faire correspondre à tout élément de $A=\{0,1,2\}$ un élement de $B=\{b\}$ ?
    Avec ma définition, il y a exactement une façon de le faire. Tout d'abord, à $0$ je dois faire correspondre un élément de $B$, mais je n'ai pas le choix, il n'y a que $b$, donc à $0$ je fais correspondre $b$. Ce n'est pas fini, car il reste des élements dans $A$. Ainsi, à $1$ je dois faire correspondre un élément de $B$, mais je n'ai pas le choix, il n'y a que $b$, donc à $1$ je fais correspondre $b$. Ce n'est pas fini, car il reste des élements dans $A$. Ainsi, à $2$ je dois faire correspondre un élément de $B$, mais je n'ai pas le choix, il n'y a que $b$, donc à $1$ je fais correspondre $b$. Cette fois c'est fini, je n'ai plus rien à faire.\\

    \item Comment faire correspondre à tout élément de $A=\{0,1\}$ un élement de $B=\{b\}$ ?
    Avec ma définition, il y a exactement une façon de le faire. Tout d'abord, à $0$ je dois faire correspondre un élément de $B$, mais je n'ai pas le choix, il n'y a que $b$, donc à $0$ je fais correspondre $b$. Ce n'est pas fini, car il reste des élements dans $A$. Ainsi, à $1$ je dois faire correspondre un élément de $B$, mais je n'ai pas le choix, il n'y a que $b$, donc à $1$ je fais correspondre $b$. Cette fois c'est fini, je n'ai plus rien à faire.\\

    \item Comment faire correspondre à tout élément de $A=\{0\}$ un élement de $B=\{b\}$ ?
    Avec ma définition, il y a exactement une façon de le faire. À $0$ je dois faire correspondre un élément de $B$, mais je n'ai pas le choix, il n'y a que $b$, donc à $0$ je fais correspondre $b$. C'est fini, je n'ai plus rien à faire.\\

    \item Comment faire correspondre à tout élément de $A=\emptyset$ un élement de $B=whatever$ ?
    Avec ma définition, il y a exactement une façon de le faire : je ne fais rien.

    \end{itemize}
  • Vraiment merci pour ces eclaircissements.
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.