Singapour

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Réponses

  • Je n'en doute pas mais je crains que les élèves de CM1 à Castelnaudary ne soient plus capables de nos jours de résoudre ce genre de problèmes.
  • En effet, visuellement ça passe ainsi aussi.

    D'après toi JLT, si à l'heure actuelle cela ne fonctionnerait plus avec nos élèves de CM1, est-ce dû au méthode qui ont changé ? Au programme qui se sont allégé (comment serait-ce possible alors qu'on enseigne toujours les 4 opérations et les bases de la géométrie visuel ?) ? Au problèmes qu'on ne donne plus ou de moins en moins ? Ou simplement par notre faute en tant que prof ?

    Je pense pour ma part qu'il y a un peu de tout mais surtout du dernier car on a tendance à trop les materner maintenant et du coup, on diminue les exigences peu importe si le programme ne change pas. Je l'ai constaté avec une grande amertume pour ma part cette année où de bons élèves sont venu me voir à la fin de l'année pour me dire "Mais monsieur, l'an dernier vos contrôles étaient sur tous les chapitres et que sous forme de problème, pourquoi n'avez-vous pas continué cette année? Pourquoi êtes-vous revenu à des contrôles chapitres par chapitres plus du type de vos interro de l'an dernier?". Je suis resté quoi face à ces deux questions car en effet et sans trop m'en rendre compte, j'ai de moi même baissé mes exigence car l'an passé on m'avait fait la réflexion que j'étais en ZEP/APV et que mes notes était trop basse pour motiver les élèves et qu'il fait donc être plus proche du cours et moins faire de problèmes complexes. Mais même sans ces dires, j'ai de moi-même baissé mes exigences et ceci de manière totalement inconsciente. Alors, je pense que si aujourd'hui nos élèves savent en faire de moins en moins c'est bien sûr à cause des programmes dont le contenu diminue et aussi à cause de la mentalité des élèves (qui trouvent de moins en moins de logique dans l'école face à la réalité) mais aussi et sans doute malgré nous à cause de nous professeurs qui avons peut-être tendance à céder au poids d'une administration ou des parents ou des élèves eux-même et à en demander moins pour éviter de se battre contre plein de chose (administration, parents, gestion de classe, ....).

    Je vais donc relever le niveau de mes exigences l'an prochain quitte à déplaire car après tout qui peut plus peut moins comme on dit.
  • Tiens, tiens, le niveau baisserait-il ? Je croyais que c'étaient les vieux réacs qui prétendaient ça ...
  • Eux, je n'ai pas encore trouvé un prof qui niait que le niveau baissait mais peut-être ne côtoies-tu pas les mêmes établissements que moi.
    Sinon, je pense que le niveau des exigences aussi baisse et ça c'est plus dramatique car c'est quasi inconscient, je dirai d'une part et d'autre part cela se passerait même à programme constant ce qui est donc gênant en soi.

    En gros c'est une réaction au genre de phrase "oui mais vec nos élèves, tu sais qu'il faudrait mieux faire ceci ou cela". Le genre de phrase anodine mais qui structure petit à petit un nivellement par le bas des exigences des profs et surtout pour les profs enseignant toujours au même endroit depuis plus de 10ans. D'ailleurs ceci dit en passant, je suis contre ce genre de pratique d'enseigner plus de 10 ans au même endroit car on finit par ne plus avoir de recule sur ce qu'on enseigne vu qu'on a totalement adapter nos méthodes aux types de population que nous avons en face de nous. Par exemple, les principaux en ZPE/APV ne peuvent pas faire plus de 7 ans et je pense qu'instaurer quelque chose du même type cela aurait du bon rien que pour renouveler les équipe et donc garder un certains dynamisme mais surtout pour éviter un nivellement par rapport au type d'élèves en face de nous car on enseigne pas de la même manière en ZEP, en province, dans des quartier chic ou dans des campagnes.
  • Oh, il y a parfois du bon même chez les vieux réacs qui par ailleurs étalent trop souvent leurs idées nauséabondes.
    Il est évident que le populisme en matière d'enseignement, gorgé de thèses ineptes et bien-pensantes, mène aux plus sublimes déconvenues. A force de vouloir mettre "l'élève au centre" (comme si ce n'était pas une trivialité), on en vient à s'excuser d'enseigner encore une matière aussi absconse que les mathématiques et pour tout dire frappée d'inanité.
    Mais lorsqu'on dit que "le niveau baisse", il faudrait s'entendre sur la signification que l'on donne à ceci.
  • @Rémi : je pense qu'actuellement, on passe trop de temps à l'école primaire sur certaines activités annexes (histoire de l'art, sorties,...) et pas assez sur les matières fondamentales (français, maths). Je reproche également le fait que beaucoup d'exercices et d'évaluations consistent à remplir les trous dans des textes pré-imprimés. Il est important selon moi d'apprendre à écrire des phrases complètes avec sujet, verbe et complément, le fait de n'avoir qu'un mot par phrase à écrire conduit à un appauvrissement de la pensée. Enfin, l'usage de la calculatrice à la fin de l'école primaire me semble préjudiciable.

    Je n'idéaliserai pas non plus le niveau des écoliers d'il y a 50 ans. D'après les témoignages de gens plus âgés que moi, il y avait aussi des cancres qui arrivaient néanmoins à obtenir de bonnes notes en récitant leur leçon comme un perroquet sans rien comprendre.

    P.S. Je suis favorable à une utilisation intelligente de l'outil informatique. Voici un petit programme scilab très simple qui pourrait être utile aux enseignants de CE2, et pourtant je ne crois pas que ce genre d'outils soit fréquemment utilisé.
    op1=zeros(1,10);
    op2=zeros(1,10);
    nbessais=10;
    egal=0;
    tablemax=0;
    
    clc;
    
    tablemax=input('Entre le plus grand nombre que tu peux multiplier :');
    
    score=0;
    
    for essai=1:nbessais
    while %t;
        egal=0;
    a=grand(1,1,'uin',2,tablemax);
    b=grand(1,1,'uin',2,tablemax);
    for i=1:essai-1;
    if (a==op1(i) & b==op2(i)) | (b==op1(i) & a==op2(i)) then egal=1;end
    end
    if egal==0 then break;end
    end
    op1(essai)=a;
    op2(essai)=b;
    
    while %t
    c=input(string(a)+'*'+string(b)+'=');
    if c<>[] then break;
    end
    end
    
    if c==a*b then score=score+1;
    else disp('FAUX ! '+string(a)+'*'+string(b)+'='+string(a*b));
    end
    end
    
    
    if score==10 then disp('Bravo, tu as obtenu une médaille d'+ascii(39)+'or');end
    if score==9 then disp('Tu as obtenu une médaille d'+ascii(39)+'argent');end
    if score==8 then disp('Tu as obtenu une médaille de bronze');end
    if score<8 then disp('Tu n'+ascii(39)+'as pas de médaille cette fois-ci.');end
    
    
  • Tout à fait d'accord avec JLT pour recentrer l'enseignement sur les apprentissages fondamentaux. En premier, l'apprentissage du français. Cela suppose que les instituteurs maîtrisent eux-mêmes l'orthographe.
    Bonne soirée.
    RC
  • Le soucis dans tes dires JTL résident dans le fait que les sorties pour des élèves dont la famille n'a pas les moyens des dites sorties cela permet à l'enfant de s'élever culturellement parlant. Tu pourrais me dire que c'est le rôle des mairies durant les vacances d'organiser ce genre de sortie mais hélas ce genre de sortie n'existe plus et les mairies organisent de moins en moins de sortie culturelle vu que leur budget est de plus en plus petit. D'où l'idée de l'école ouverte d'ailleurs pour palier au système en panne ce qui ne pallie à pas grand chose sur le fond car il s'agit juste d'un changement de financement après tout pour un résultat quasi identique.

    Pour le reste pourquoi pas par contre. A savoir refonder totalement les programmes du primaire. C'est d'ailleurs ce que font beaucoup d'école primaire hors contrat sous l'impulsion de parents qui préfère apprendre à leur enfant plutôt que laisser faire l'EN ce qui tend à montrer qu'il y a un problème en soi d'ailleurs. Après quelle matière serait selon toi fondamentale ? Maths, Français et après ? Anglais ? Histoire ? Sciences ?

    Pour ma part, je ne pense pas que les fondamentaux ont été abandonnés mais plutôt que c'est la forme des apprentissages qui a changés:
    - Méthode globale pour la lecture alors qu'on sait aujourd'hui qu'elle fait des ravages même en semi-globale mais on continue tout de même et on s'étonne qu'il y a de plus en plus de dyslexiques à la sortie du primaire, par exemple
    - Apprentissage par les problèmes en maths contre les activités de manipulation des nombres, par exemple

    Tu dis qu'il y a trop d'à côté mais tu souhaites ajouter du scilab ? C'est un non-sens pour le coup.

    @Raymond, je déplore tout autant que toi mon propre orthographe, j'y remédie autant que faire se peut.
  • Pour les sorties : 2 ou 3 par an, OK, mais je trouve qu'il y en a quand même un peu trop.

    Après le français et les maths : je dirais l'Histoire-géo et les sciences, sans que je ne puisse mettre de hiérarchie entre les deux. Je suis sceptique quant à l'utilité de l'anglais à l'école primaire, du moins de la façon dont c'est enseigné à l'heure actuelle.

    Pour le scilab : je ne souhaite pas que les enfants apprennent à programmer en scilab ! Si tu fais tourner mon programme, tu verras que c'est un programme qui permet d'apprendre ses tables de multiplication qu'un enfant peut utiliser.
  • Il y a 15 ans, mon instit de CM2 (qui était déjà pas loin de la retraite) faisait tourner un programme Basic qui ressemblait rudement à ça... On commençait par des multiplications à un chiffre pour vérifier si on connaissait bien ses tables, et mieux on répondait plus le temps de réponse était diminué et/ou la taille des chiffres augmentait. A la fin je pense que la plus grande partie de la classe savait faire en 5 secondes des multiplications de nombres à deux chiffres. Bref, il y a toujours des précurseurs... :)
  • Je suis tout à fait d'accord avec JLT, en particulier avec sa remarque sur les sorties scolaires.
    Rémi a écrit:
    Le soucis dans tes dires JTL résident dans le fait que les sorties pour des élèves dont la famille n'a pas les moyens des dites sorties cela permet à l'enfant de s'élever culturellement parlant.
    J'ai grandi dans une famille fortement dotée culturellement, et je pense que les sorties éducatives n'ont joué qu'un rôle très marginal dans la transmission du patrimoine culturel.
    C'est une grande chance de recevoir en héritage une culture littéraire ou artistique classique, car percevoir ses échos dans ce que l'on observe est un grand plaisir de la vie. Mais il en est d'autres. S' il est très important que des parents transmettent des savoirs et des savoir-faire à leurs enfants, il ne faut pas oublier que cet héritage peut prendre des formes multiples. Il y a beaucoup de choses qu'un père ou une mère peut transmettre à son enfant qui éclaireront sa vie d'adulte.

    Aussi, il y a en France un discours officiel qui encense de manière excessive (et sans doute un peu hypocrite) la culture littéraire, artistique, classique; ce qui amène à la négation d'autres cultures, la culture scientifique comme la culture technique. L'essentiel de ce qui constitue la culture d'une personne est invisible, et se construit lentement, de diverses manières.
    Cultiver l'obsession pour les "lieux de culture" visibles, estampillés grand oral de l'ENA, c'est à mon avis lâcher la proie pour l'ombre. Quand mes enfants étaient en Zep, ils étaient tout le temps en sortie culturelle et ignoraient les dictées. On a peut être ainsi donné l'occasion à un gamin des cités de devenir Picasso, mais n'aurait-il mieux pas valu éviter que d'autres deviennent dealers ? C'est aussi sous-estimer les enfants dont les parents ont une faible culture classique que de penser qu'il n'ont pas la possibilité de l'acquérir seuls s'ils en découvrent le goût. Bien sûr, l'école doit proposer des saveurs culturelles, mais pas de manière obsessionnelle.
  • Tu as eu le courage de mettre tes enfants en ZEP, Alea ???? Là, je dis respect car pour ma part, je ne pourrai pas mettre mes enfants dans le collège où j'enseigne et tous les collègues qui ont des enfants, on fait en sorte que leur lieu de résidence soit loin du collège pour éviter de mettre leur enfant au sein de l'établissement. Et pourtant, nous sommes loin d'être une ZEP/APV très violente et de très loin même comparée à d'autres.

    Après, je ne suis pas pour les sorties à outrance non plus vu que moi-même je suis opposé à accompagner les élèves en sortie scolaire (à une époque les parents étaient accompagnateur des sorties scolaires avec un voire deux profs pour éviter la cascade des heures qui sautent mais à première vu cela s'est totalement perdu, non ?). Cependant, le fait est de constater qu'il y a des gamins de banlieue parisienne qui n'ont jamais été dans Paris par exemple même sans parler de culture à proprement parlée d'ailleurs car lorsqu'on parle de sorties scolaires on pense tout de suite aux musées et compagnie mais rien que de se balader dans une ville permet d'acquérir la notion même d'évasion et permet d'être plus réceptif à ce qui se passe autour. Or beaucoup de jeunes reste dans leur quartier car leur vie tourne autour de la vie dans la cité ce qui ne permet pas à mon sens de pouvoir acquérir un certain degré d'autonomie si on vit en quelque sorte cloîtré même si la cité est à ciel ouvert.

    Je suis donc tout à fait d'accord que l'école a d'autre chose à faire que des sorties scolaires mais d'un autre côté je comprend que dans certains primaires ou certains collèges, il y a une certaine volonté de faire découvrir autre chose que la cité/l'école/la ville/le Bled à l'aide de sorties scolaires diverse (assemblé, panthéon, invalide, cité des sciences, salon des maths, Angleterre, Allemagne, Espagne, Italie, semaine "aventure/sport", ...). Est-ce un réel mal en soi, je ne sais pas, sincèrement.

    @JLT, pour le programme, si c'est pour le faire tourner devant les élèves, je suis totalement d'accord si c'est pour leur apprendre à le programmer, je ne vois pas l'intérêt.
  • @Rémi. Il semble qu'on soit tous assez d'accord. De mon côté, il n'y avait nul courage. C'était l'école de secteur, à Orléans, dans le quartier de la Source, avec un recrutement mixte. Pour nos enfants, c'était plutôt une bonne expérience que de ce rendre compte qu'il y avait d'autres enfants qui vivaient dans des conditions plus difficiles. Il n'y avait pas de problème de violence. Par contre, effectivement, il y avait une certaine tendance des profs à faire "ce qu'ils pouvaient", et à sortir les gamins pour un oui ou pour un non. Ca partait sans doute d'un bon sentiment, mais à l'arrivée, le décalage est là. Quand je vois comment ça a été dur pour mon fils de se remettre à niveau en arrivant en CE2, je me dis que pour le gosse de la cité qui arrive en 6e, c'est pas gagné...
    Je ne regrette pas ces années-là pour eux, si c'était à refaire, je le referai sans doute, mais les idées utopiques que j'avais à l'époque du genre "mettre ses enfants dans le privé, ce n'est pas citoyen" sont mortes à ce moment-là.
  • Ok, je comprend mieux et en fait c'est totalement compréhensible d'ailleurs.

    Sinon, pour en revenir à la méthode de Singapour, est-ce qu'il existe des primaires voire des collèges qui l'applique en France dans l'E.N. (pas dans des privés hors contrats comme cela est fait pour les méthode Montessori par exemple mais bien dans l'éducation nationale) ?
    En gros est-e applicable dans un cadre de l'E.N ? C'est presque cela ma question car nous sommes tous presque d'accord pour dire que le niveau des questions sont mathématiquement "complexes" même si intuitivement abordable via le dessin avec un peu d'entraînement.
  • Je précise tout de même que les questions que j'ai postées sont parmi les plus difficiles. La plupart des autres questions sont plus routinières.
  • Je suis vaguement amusé et même ému par l'expérience d'aléa, qu'il a eu le courage de nous raconter honnêtement.

    J'ai eu la même expérience il y a une trentaine d'années, lorsque ma fille est entrée au CP. Il ne s'agissait pas de ZEP, mais simplement de l'école publique de notre zone. Nous ne l'y avions pas mise par "comportement citoyen", les dérives langagières d'aujourd'hui n'étaient pas encore aussi développées, et "citoyen" était juste un substantif qui désignait un membre de la cité, ou par extension un ressortissant du pays. Simplement, l'école se trouvait de l'autre côté de la rue.

    Au bout d'un an, nous avons constaté le retard pris dans l'acquisition des connaissances. C'était au nord du XVIIIème arrondissement de Paris. Dans la classe, il y avait cinq Français sur vingt-cinq élèves. Déjà... Alors, bien sûr nous l'avons mise dans le privé, sans état d'âme. Si j'ai bien compris, aléa a fini par faire de même. Rémi_pas_logué admire qu'on mette ses enfants en ZEP par fanatisme idéologique, moi pas. Le devoir premier des parents (le père et la mère), c'est d'oeuvrer pour le bien de leurs enfants.

    Mais il faut aller un peu plus loin. Il ne serait guère correct de continuer à déclamer les vertus du "vivre-ensemble" et de la "mixité-sociale (sic)" dans les salles de professeurs et les dîners en ville, et de préserver en même temps sa précieuse progéniture de ces belles choses. Le souci de la cohérence a conduit l'évolution de mes idées sur le monde, jusqu'à ce jour, et me voici.

    Bonne journée.
    RC
    12/08/2013
  • Les enfants de Ségolène et François ont tous été dans le privé. :D

    Blague à part, quand j'étais en 6ième, ce sont les gamins issus du primaire privés qui étaient tous à la bourre... Ceux de l'école publique avaient globalement un bien meilleur niveau. Dans ma région l'Ecole publique n'était pas synonyme de médiocrité bien au contraire. La forte concurrence avec le privé, et le fort clivage idéologique en Bretagne, poussaient plutôt à une Ecole publique de grande qualité. Il fallait être les meilleurs !

    Bien cordialement.
  • Je connais des gens (il ne s'agit pas de moi) qui ont scolarisé un enfant en CE2 dans une ville riche du 92, et qui ont déménagé dans le 94. Ils n'ont pas constaté de différence de niveau entre les deux écoles, bien qu'il y ait largement plus de 50% d'élèves issus de l'immigration dans la nouvelle école. La raison est sans doute que l'enseignante de sa classe de CM1 est assez exigeante. Au vu de cet exemple, je ne pense pas qu'il y ait de souci à scolariser ses enfants dans une école primaire (je n'ai pas dit un collège) classée ZEP, à condition que l'équipe enseignante et dirigeante de l'école s'attachent à dispenser un enseignement de qualité et à faire observer les règles de discipline nécessaires.

    Pour rester dans le sujet, voici un exercice du livre de CM2, page 25 :

    Jean et Paul ont dépensé à eux deux 45 €. Jean et Henri ont dépensé à eux deux 65 €. Sachant que Henri a dépensé trois fois plus d'argent que Paul, combien Jean a-t-il dépensé ?
  • De tête, 35.

    Bonne journée.
  • JLT a écrit:
    Au vu de cet exemple, je ne pense pas qu'il y ait de souci à scolariser ses enfants dans une école primaire (je n'ai pas dit un collège) classée ZEP, à condition que l'équipe enseignante et dirigeante de l'école s'attachent à dispenser un enseignement de qualité et à faire observer les règles de discipline nécessaires.
    C'est évidemment toujours une combinaison du milieu social et de l'enseignant, et au sein d'une même école, les variations de style entre deux enseignants peuvent être énormes.
    Si tu es dans un milieu très privilégié, tu peux te permettre d'avoir un enseignant baba cool, ce sera à peu près sans conséquence. En revanche, si tu es en zep, tu as intérêt d'avoir l'instit de la vieille école qui truque sa progression et continue à faire ses dictées comme avant. Dans l'école de zep que j'évoquais, ce n'était pas tout à fait pareil dans les classes de mon fils que celles de ma fille. Sans en faire une religion, je ne remets pas en cause la mixité sociale, qui relève d'ailleurs plus de la politique de l'aménagement urbain.
    A l'endroit que j'évoquais, le mélange des populations était d'ailleurs bien réussi. Il n'empêche que quoi qu'on en dise, ce sera toujours plus dur pour un gamin qui vit dans un milieu aisé que pour celui qui vit dans des conditions plus difficiles (*).
    Mais baisser les exigences n'est pas une solution, or c'est bien ce qui se passe, avec des alibis et des habillages divers. Et c'est plus facile pour un enseignant de résister à la baisse du niveau et aux modes du moment s'il est dans un milieu privilégié où il aura plus facilement l'assentiment des parents.
    Sinon, pour répondre à RC, je pense que mon épouse et moi faisons tout simplement comme la grande majorité des parents: nous faisons ce qui nous paraît le mieux pour nos enfants, indépendamment de toute considération idéologique. Actuellement, mes deux aînés sont dans un collège privé, en revanche les cadettes iront vraisemblablement dans le collège public de secteur où nous espérons trouver de meilleurs enseignants.

    (*) Ce qui ne date pas d'hier, ni même d'avant-hier !
  • C'est un cercle vicieux ces histoires de privé/public car il y a des privés bien pire que des publics classé ZEP car certains privé pour survivre doivent remplir leur effectifs peut importe les idéologie, nous arrivons dans le privé comme dans le public à des gestions comptable (que ce soit les stat de réussite ou surtout les stat pour éviter de fermer les classes).

    Enfin, ce qui est "marrant" c'est qu'on envoie toujours les jeunes sans expériences en ZEP alors que comme le dit Aléa cela a plus de conséquence en ZEP qu'en milieu favoriser et les autres dans des endroits plus "tranquille" (tout reste relatif mais cela est loin d'être caricaturale pour autant). Cependant, malgré ce constat fait par des enseignants pour le coup, le projet de loi menant à mettre des professeurs plus expérimenté en ZEP/APV a fait un tôlé pour être tout bonnement supprimé. Du coup, la fausse bonne idée est de stabiliser les équipes avec les ECLAIR par exemple ou le remaniement des points et des barres (les deux sont fait depuis cette année de toute façon) pour non pas mettre des profs expérimentés en ZEP/APV mais pour y laisser les jeunes collègues qui avec le temps deviendront des vieux collègues dans le même bahut mais avec une vision non globale de la situation vu qu'ils auront connu toujours le même type d'élèves avec les même type de difficultés ce qui tend à force à un nivellement par le bas dû à une certaines routines ou à syndrome de Stockholm comme disait CC il y a quelques années de cela si ma mémoire est bonne.

    Du coup, les constats sont les mêmes partout mais les solutions ne sont pas applicables car peu de prof sont enclin à enseigner en ZEP tout simplement car il ne s'agit pas du même métier que d'enseigner dans un établissement lambda en terme de travail à fournir en classe et en-dehors de la classe.

    @JLT, je vous un système de trois équations à trois inconnues, cela devient complexe pour des CM2 mais je dois sans doute être enclin à voir des choses pour résoudre un problème que les élèves de cet âge ne verraient pas et que du coup, ils pourraient peut-être résoudre plus "efficacement" avec des méthodes simple ce genre de problème sans utiliser d'équation. Le défaut d'en savoir de trop à partir d'un moment est qu'on fini par ne plus visualiser les choses simplement peut-être et c'est peut-être aussi le défaut de notre système d'éducation vu qu'on a tendance à brider la réflexion et non à la créer ou à défaut à l'orienter.
  • Le défaut d'en savoir de trop à partir d'un moment est qu'on fini par ne plus visualiser les choses simplement peut-être

    Bonjour

    Je pense que le défaut est de remplacer des méthodes "simples" (ici arithmétiques) par des plus efficaces car plus générales (algébriques).
    Si Henri a $\sqrt{2}$ ou $\pi$ de plus que Paul, la résolution arithmétique va marcher beaucoup moins bien.... Avec 3 il suffit de prendre des jetons de 2 couleurs pour visualiser la situation et voir "la différence" ....
    On retrouve le même défaut avec les élèves qui systématiquement calculent un discriminant même si on peut mettre $x$ en facteur ou s'il s'agit d'une identité connue, ou ceux qui utilisent la dérivation pour connaitre les variations d'une fonction du second degré (et quand on dit les élèves, on pourrait dire les étudiants).
  • Bonsoir,

    Une proposition de raisonnement :

    Henri = 3 Paul
    Henri - Paul = 2 Paul
    Or c'est la différence des deux situations exposées, soit 65 - 45 = 20
    Donc 2 Paul = 20 soit Paul = 10 et Henri = 30

    Dans la 1ère situation 45 - 10 = 35 pour Jean
    Contrôle avec la seconde situation, 65 - 30 = 35 pour Jean, pas d'erreur.

    Bonne soirée à tous.
  • Bonjour,

    pouvez vous nous dire le title de cette methode?

    Merci
  • il s'agit de la "méthode de Singapour". C'est une méthode d'enseignement adaptée à l'école élémentaire.
  • Et aujourd'hui je puis vous dire qu'elle est toujours aussi efficace (voir Céline Alvarez à gennevilliers) : les enfants auraient 2 à 3 ans d'avance...(justifié par équipe psychologues et le professeur Stanislas Dehaene Collége de France).
  • Cette méthode mise en place en 1984 (évaluations TIMSS) basées sur les statistiques est une méthode par modélisation (le schéma pose problème à certains élèves).
    Concept de tout et partie : (jeux vidéos (maths Dehaine) à partir de 4 ans. additifs soustractif des ensembles.
    La course aux nombres : + et - de la gauche vers la droite (croissance numérique visuelle) à télécharger.
    L'attrape Nombre : complétez les cases vides. ex 2 pour aller à 10 ? (le + apparait)...Niveau standart et expert.
    Résolution de problèmes: principe de cordinalité Ex: compter le nombre de jetons dans une tasse. Il les renverse et les recompte.
    Art de coordonner des actions, de manoeuvrer habillement pour atteindre un but. Voir les 7 étapes pourrésoudre un problème.
    Partie 3 : modéliser en pratique.
    Quelles caractéristiques communes ont les élèves en Maths en primaire ?
    - 1 lent ou inapproprié usage des faits arithmétiques basiques (j'ai oublié 7 fois 5 ).
    - 1 traitement direct "impulsif" des problèmes et autres tâches.
    - difficultés de représentation mentales des concepts mathématiques (ligne des nombres, représentation visuelle etc...)
    Pour résoudre un Pb en Mathématique:
    1. Je lis le Pb.
    2. je change la question en "phrase réponse" en laissant un espace pour le résultat.
    3. J'écris ce que je connais dans ce problème (ici stop aux impulsifs).
    4. Je dessine un modèle en barres.
    5. Je vérifie mon modèle en barres en relisant le Pb phrase par phrase.
    6. Je calcule
    7. j'écris le résultat de mon calcul dans la phrase de réponse. je relis la phrase réponse, est-ce possible ?
    Stratégie pouren faire tous les jours (5minutes par jour).
    Myriam dépense 12€ pour l'achat d'un livre et 5€ pour son déjeuner. combien a t-elle dépenser en tout ?
    Reformuler sans les chiffres, puis modèle en barre à dessiner (voir plus loin).
    Combien le livre à couter de plus que le déjeuner ? si myriam avait 28€ au départ, combien lui resterait-il après l'achet du livre et le déjeuner ?
    Modèle positifs font un tout.
    Modèle par comparaison (voir plus loin les modèles en barres traités dans le problème suivant).
    Notion de structures:
    structures profondes (ex: Pb de comparaison)
    structures de surface (cela permet de classifier les types de Pbs).
    Partitives ou comparatives.
    Maintenant plus concret un exemple de problème traité par la méthode en barre.
    Me demander par mail.
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