tabou: ces profs qui jettent l'éponge
Bonjour
J'ai déjà eu l'occasion d'en parler de temps à autre sur ce forum, mais n'ai jamais ouvert de fil à ce sujet.
Ce sujet concerne tous ceux qui après avoir enseigné un certain nombre d'années pour le compte de l'Education Nationale en qualité de contractuel ou de fonctionnaire finissent par laisser tomber pour faitre autre chose, soit en restant à l'EN (CPE,principal, proviseur etc) soit en partant dans un autre secteur de l'administration, soit carrément en quittant l'administration.
Je connais personnellement trop de cas pour que ce phénomène puisse-t-être considéré comme marginal. J'ai deux amis qui viennent de m'apprendre qu'ils allaient se prendre un année sabatique pour se préparer à faire autre chose.
La plupart des gens que je connais qui ont quitté l'EN on enseigné soit en collège (souvent difficile) soit en lycée professionnel.
Ils ont tous en commun la capacité à faire autre chose, c'est à dire une compétence exploitable sur le marché du travail, le goût du travail et du travail bien fait et le nombre d'heures ne le leur fait pas froid aux yeux.
J'ouvre ce fil parce que je viens d'apprendre qu'un ami qui est à l'EN depuis près de 20 ans (fonctionnaire) envisage très sérieusement de laisser tomber. Il m'avoue à mi mots ne plus pouvoir supporter certaines classes de CAP et surtout tout le système qui gravite autour. Il en a tellement marre qu'il est presque prêt à démissionner sur un coup de tête. Je l'en ai dissuadé. Il va commencer par se prendre une année sabatique pour chercher autre chose en essayant de rester fonctionnaire même si ce sera plutôt pour des collectivités territoriales. S'il ne trouve pas dans le public il est décidé à partir dans le privé.
Quand on connaît le nombre d'avantages, notamment par les temps qui courent, à être fonctionnaire avec un emploi sûr, une progression de rémunération garantie, mais également les avantages en terme de vacances ( ne nous voilons pas la face) etc il faut quand même en avoir pas mal marre pour souhaiter quitter tout cela passé 40 ans.
POur ce qui est des MA (contractuels), les raisons de quitter l'EN peuvent être plus compréhensibles vu la précarité de leurs postes et la manière dont ils sont parfois traités.
Existe-t-il des statistiques officielles notamment sur la durée moyenne de "séjour continu" (parce qu'il y en a (et j'en connais) qui démissionnent à 30 ans et y reviennent à 40 ans et il y en a beaucoup qui se prennent une année sabatique) à l'EN d'un enseignant , sur le pourcentage d'enseignants qui quittent l'EN, la répartition de ce phénomène entre contractuels et fonctionnaires, l'age auquel on constate le plus ce phénomène etc ou bien ce sujet est-il trop tabou car symptome d'un réel malaise?
PS:
POur ceux qui douteraient je n'envisage pas de quitter l'EN! Je me pose juste une question d'ordre général
J'ai déjà eu l'occasion d'en parler de temps à autre sur ce forum, mais n'ai jamais ouvert de fil à ce sujet.
Ce sujet concerne tous ceux qui après avoir enseigné un certain nombre d'années pour le compte de l'Education Nationale en qualité de contractuel ou de fonctionnaire finissent par laisser tomber pour faitre autre chose, soit en restant à l'EN (CPE,principal, proviseur etc) soit en partant dans un autre secteur de l'administration, soit carrément en quittant l'administration.
Je connais personnellement trop de cas pour que ce phénomène puisse-t-être considéré comme marginal. J'ai deux amis qui viennent de m'apprendre qu'ils allaient se prendre un année sabatique pour se préparer à faire autre chose.
La plupart des gens que je connais qui ont quitté l'EN on enseigné soit en collège (souvent difficile) soit en lycée professionnel.
Ils ont tous en commun la capacité à faire autre chose, c'est à dire une compétence exploitable sur le marché du travail, le goût du travail et du travail bien fait et le nombre d'heures ne le leur fait pas froid aux yeux.
J'ouvre ce fil parce que je viens d'apprendre qu'un ami qui est à l'EN depuis près de 20 ans (fonctionnaire) envisage très sérieusement de laisser tomber. Il m'avoue à mi mots ne plus pouvoir supporter certaines classes de CAP et surtout tout le système qui gravite autour. Il en a tellement marre qu'il est presque prêt à démissionner sur un coup de tête. Je l'en ai dissuadé. Il va commencer par se prendre une année sabatique pour chercher autre chose en essayant de rester fonctionnaire même si ce sera plutôt pour des collectivités territoriales. S'il ne trouve pas dans le public il est décidé à partir dans le privé.
Quand on connaît le nombre d'avantages, notamment par les temps qui courent, à être fonctionnaire avec un emploi sûr, une progression de rémunération garantie, mais également les avantages en terme de vacances ( ne nous voilons pas la face) etc il faut quand même en avoir pas mal marre pour souhaiter quitter tout cela passé 40 ans.
POur ce qui est des MA (contractuels), les raisons de quitter l'EN peuvent être plus compréhensibles vu la précarité de leurs postes et la manière dont ils sont parfois traités.
Existe-t-il des statistiques officielles notamment sur la durée moyenne de "séjour continu" (parce qu'il y en a (et j'en connais) qui démissionnent à 30 ans et y reviennent à 40 ans et il y en a beaucoup qui se prennent une année sabatique) à l'EN d'un enseignant , sur le pourcentage d'enseignants qui quittent l'EN, la répartition de ce phénomène entre contractuels et fonctionnaires, l'age auquel on constate le plus ce phénomène etc ou bien ce sujet est-il trop tabou car symptome d'un réel malaise?
PS:
POur ceux qui douteraient je n'envisage pas de quitter l'EN! Je me pose juste une question d'ordre général
Réponses
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Je me pose la même question, et il me semble que dans l'académie de Créteil, pas mal de collègues démissionnent ; et des statistiques sur le sujet m'intéressent aussi.
Pour les collègues que je connais, en effet, c'est dans l'air de se barrer. J'ai comme l'impression que c'est fait exprès pour dégager le maximum de fonctionnaires, en profitant des départs en retraite, des baisses de recrutement mais aussi en rendant des conditions de travail impossibles, avant de recruter des précaires, comme dans les autres fonctions publiques qui se sont latter la gueule avant nous.
Je rappelle que l'académie de Créteil a une direction des ressources humaines depuis une dizaine d'années. On ne peut pas être plus clair.
Les motifs et les envies de départ sont les suivantes :
* Inspections commando, rapports d'inspection itou, menaces à peine voilées
* Administration qui met des bâtons dans les roues, voire qui refuse d'appliquer les textes sachant très bien que cela mettra deux ans au tribunal administratif
* Parents odieux, consommateurs de droit exigeants et procéduriers
* Absence de considération de toutes parts (administration, parents, société donc élèves)
* Salaires tous pourris
* Instructions contradictoires, avec le meilleur : des élèves rangés par âge réel mais des cours donnés par niveau supposé
* Extrême exigence envers les professeurs mais extrême indulgence envers les élèves
* Ambiance pourrie au travail, les collègues préfèrent s'entre-taper dessus plutôt que de faire front commun
* Augmentation de la durée de travail (réunions inutiles, retraite, classes surchargées) alors que les collègues âgés n'en peuvent plus
* Perte de nos prérogatives (par exemple l'orientation) d'où un sentiment d'inutilité
Le mari de ma sœur parle de cage dorée. La peinture s'écaille mais les barreaux sont toujours bien solides.
Je pense que ce n'est pas mieux dans le privé.Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Et ne surtout pas oublier le décret du 17 avril nous invitant à partir moyennant finance
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000018663838&dateTexte -
Je crois que l'idée de départ de ce décret c'était de favoriser la création d'entreprise et donc quelque part de lutter contre le chomage en aidant les fonctionnaires qui ont un projet. Si ça permet en plus de diminuer le nombre de fonctionnaire ça permet de faire d'une pierre deux coups.
SI l'on regarde de plus près le décret d'application stipule bien que l'on ne peut prétendre à ces indemnités de démission 5 ans ou moins avant le départ à la retraite. De plus la démission est sujette à approbation de l'administration. Je ne pense pas qu'un type qui en a juste marre de se recevoir des boules de papier dans la figure à longueur de cours et qui dit je donne ma démission comme ça bille en tête on lui dise "bien sûr et on va vous donner deux ans de salaire en prime"! -
Lutter contre le chômage en diminuant le nombre de fonctionnaires ?Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Toute démission est sujette à accord de l'administration. Tu ne donnes pas ta dem, tu demandes à partir et l'administration à 4 mois pour te répondre. Passé ce délai et sans réponse, tu ne fais plus partir de l'administration.
Par ailleurs, le simple fait de démissionner ne te donne pas deux ans de salaire, il y a des conditions à remplir ... mais ça reste une option à sérieusement envisager pour ceux qui partent (produire un Kbis n'est pas sorcier et assure déjà la moitié de la prime). -
... cette insupportable manie de foutre le mot « tabou » partout, en imitation des scribouilleurs et politicards !
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"cette insupportable manie de foutre le mot « tabou » partout, en imitation des scribouilleurs et politicards "
tabou: dont on ne parle pas
pour l'instant on ne peut pas dire que les gens se bousculent pour alimenter ce fil cela va bien dans la lignée du titre. -
Bonjour,
Le décret mentionné par Eric concerne-t-il les enseignants des établissements privés sous contrat avec l'état ?
Notre statut n'est pas tout à fait le même que celui des enseignants du public. -
Ce sujet concerne tous ceux qui après avoir enseigné un certain nombre d'années pour le compte de l'Education Nationale en qualité de contractuel ou de fonctionnaire finissent par laisser tomber pour faitre autre chose, soit en restant à l'EN (CPE,principal, proviseur etc) soit en partant dans un autre secteur de l'administration, soit carrément en quittant l'administration.
Quelles sont donc les possibilités "dans un autre secteur de l'administration" ? Il ne doit pas y avoir légion de postes en reconversion, ca se saurait ? -
Ca dépend de ta formation initiale, de ton expérience professionnelle avant d'intégrer l'EN, de ta volonté de reconversion, de perdre éventuellement quelques avantages etc. Il y a plus d'opportunités qu'on ne l'imagine.
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Un prof qui ne souhaite plus être devant des élèves voit plusieurs possibilités s'offrir à lui, même si elles sont un peu méconnues : tout d'abord le détachement dans une autre administration ou dans un autre ministère (il y a des annonces sur iprof pour des missions ministérielles, par exemple, ou des postes en ambassade auprès du ministère des affaires étrangères mais c'est plus difficile à trouver sur la toile), des postes dans des bibliothèques ou des musées (beaubourg, palais de la découverte), et enfin tout l'éventail des concours administratifs catégorie A par voie interne. Ensuite, il y a la mise en disponibilité, pour exercer jusqu'à 6 ans dans le privé ou dans une association, en France ou à l'étranger, ce qui peut être un bon moyen de voir où l'on va avant de démissionner. Enfin, il y a aussi à l'EN des évolutions de carrière qui éloignent un peu des élèves, comme les corps d'inspection ou les postes PRAG en ex-IUFM (en gros des postes de formateurs, avec un public d'adultes, même s'ils peuvent être parfois aussi chiants que des collégiens !).
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Salut,
pour ma part je suis du lot de ceux qui pensent (souvent) à jeter l'éponge et ce n'est pas mon inspection récente qui changera grand'chose.
S'entendre reprocher que les élèves ne me remettent pas en question quand je leur soumets une définition un peu "hot" du produit scalaire (voir le fil sur le ps en 1S) alors qu'ils me font confiance pour les amener là où je le désire sans heurt et que j'ai des résultats au bac tout à fait honorables. Ca ne donne sûrement pas envie de continuer à exercer ce sacerdoce... parce qu'en plus il est mal vu de ne pas être bénévole au sein de son propre établissement...
Oui, je pense que je vais arrêter d'enseigner, être face aux élèves me plaît toujours autant mais ce qui entoure ça est insupportable alors on va changer de point de vue.
On nous a reproché de ne pas travailler en équipe mais enfin quand j'entends
"oh! tiens on va prendre ce livre parce que François le déteste"
ou
"pff! Scilab c'est trop dur, ça sert à rien de se compliquer la vie"
venant de prof de maths cette dernière réplique est DEBILE et la première est inacceptable. Maintenant on galère avec un manuel merdique parce que j'ai une dent contre l'auteure (c'est bien vrai ça).
Ca fait du bien de vider son sac parfois (et là c'est la version light). je comprends, vu le soutien dont on bénéficie!, que certain(e)s lâchent l'affaire. Et contrairement au sous-entendu (involontaire) de ma (probable) faute de français : c'est du courage de ne pas SE GÂCHER SOI-MEME POUR UNE INSTITUTION AUSSI NOBLE QUE REVECHE et qui écrase volontiers ses "gentils organisateurs" (parce que prof n'est plus vraiment un terme adapté à ce que l'on nous demande).
Bref, bravo à ceux qui ont le courage de jeter l'éponge et bien des choses à ceux qui comme moi souhaitent se réfugier dans un bureau!
Joyeuses fêtes à tous!
F.D. -
bonsoir,
allez François ! Retrouve ton esprit de Noël...
pour faire de vieux os dans ce métier, j'ai l'impression qu'il ne faut pas trop se poser de questions.
Les inspecteurs sont là pour donner une note en confirmité avec ton échelon et surtout pas en fonctiond et on travail et/ou résultat (souvent, mais il y a quelques êtres humains parmi eux quand même). Et une fois partis, tu fais ce que tu veux.
Bon Ok, il y a les collègues, que tu vois, par malchance pour les indélicats, 4 fois par semaine.
Pour ce qui est de jeter l'éponge, j'ai de telles conversations avec des collègues d'autres matières et j'en reviens à la même conclusion : à part le bureaucrate casse-noix qui vient toutes les 3-4 années pour juger une année de travail en 1 heure (voit-on ça ailleurs ?) , pas de petit chef sur le râble qui te dit quoi penser, comment faire.
En plus, en Maths on n'a pas trop à se plaindre, écoute les collègues de Langues avec le CECR au lycée ou les collègues de Français avec leurs copies. Ce qui me permet à chaque fois de faire cette blague idiote : "tu aurais dû travailler à l'école, tu serais prof de Maths maintenant" . Bizarre celle-ci ne fait rire que moi...
Allez haut les coeurs, et profite du moment -
Mmmm, oui, l'inspection d'anglais est gratinée dans l'académie de Créteil : les inspecteurs (inspectrices il me semble) cassent systématiquement les collègues et chose étrange, ont quatre points de moins en moyenne des notes pédagogiques que les autres disciplines. C'est énorme et il y a de quoi jeter l'éponge.
C'est fou comme on nous balance dans les dents de la pédagogie du détour ou je ne sais quelle autre ânerie où on doit encourager systématiquement les élèves, alors que l'inspection fait l'exact contraire.
Le CECR (le cadre européen), c'est une uniformisation de la pédagogie au niveau européen, en utilisant une méthode qui a bien raté en primaire : les compétences chères au maîtres des forges, oups le MEDEF. Le brevet truc machin en langues est tellement exigeant (si on ne l'a pas on n'a pas le brevet) que l'inspection demande elle-même de valider un item à peine compris. Ben oui, tout le monde doit avoir le brevet, même le pire cancre. Ma femme est prof d'anglais, elle a bien vu de quoi il en retourne et elle plus que moi a envie de se barrer, rien que pour sa survie.Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Bonjour,
Un petit rappel tout de même, contrairement à ce qu'à écrit e=mc3 les profs n'ont pas beaucoup de vacances. Un prof est payé sur 10/12°, voir les textes en vigueur. C'est à dire que les mois de juillet aout ne sont pas payés, un prof gagnant 20000 € si il change d'administration, au même indice, en touchera 24000 euros.
Par contre je me pose la question comment l'administration s'arrange pour faire travailler un prof jusqu'au 15 juillet sans le payé cela me semble illégal ? merci à celui qui à la réponse. -
Bonjour Joda,
Soigne ton orthographe et la qualité de ton expression, tu rendras service à la corporation.
Sincèrement. jacquot -
Ah, la vielle rengaine.
Le salaire a été calculé sur la base de 10/12, et ceci fait qu'il se trouve que les profs qui changent d'administration sont payés plus.
Mais le mode de calcul de la rémunération des profs ne figure pas dans le décret ni dans la loi. Tout ce que la loi indique c'est que les profs sont payés sur 12 mois, et le décret dit combien ils sont payés.
Et comme tout le monde le sait nous ne sommes pas en congés mais en vacance (comme dans vacance des tribunaux) d'ailleurs nous avons DES vacances, mais nous n'en avons qu'une seule à la fois. regardez la signification exacte et originelle de vacance. (Bien sur maintenant nous avons des vacances et nous sommes en vacances.)
Bref si demain nous devons travailler 47 semaines par an, nous ne travaillerons pas sans être payé. De même que nous avons 5 semaine de congés payés, et qu'ainsi une enseignante qui est en congé maternité pendant les vacances ne peut bénéficier de "ratrapage" de ses congés payés si elle a eu au cours de l'année 5 semaines de vacances.
C'est pas mon idée de la justice, ni ma vision des choses. C'est juste la loi. Et si l'idée de nous faire travailler plus pour le même prix alors que notre salaire est bas à cause des vacances est scandaleuses, elle n'est pas illégale. Comme l'idée de dire que nous travaillons 35 heures alors que jusqu'en 81 nous travaillions 40 heures et que d'un coup de baguette magique notre travail c'est allégé pour tenir compte de la diminution du temps de travail. C'est scandaleux mais légal.
Et d'ailleur pas si scandaleux que ça, puisque la plupart des profs trouve qu'on n'a pas a se plaindre et qu'on est bien payé...
Tristement
Volny -
"Enfin quand il écrit que bientôt les enseignants gagneront moins que le Smic, M. Tarillon se disqualifie lui-même."
Hum...Tout dépend ce qu'on appelle bientôt, mais il me semble que le premier échelon des certifiés (qui n'est plus pratiqué, d'accord) pourrait se faire rattraper par le SMIC dans un futur pas si lointain.
Il me semble qu'il y a déjà eu des catégories de fonctionnaires auxquelles on a du donner des indemnités spéciales car la fameuse grille et le point d'indice les plaçaient en dessous. -
Le salaire d'un professeur certifié débutant est de 1,4 fois le smic.
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Merci JLT pour tes différentes contributions toujours très pondérées.
-
Fastoche ! Mis à part la première phrase qui est un piège, il y a un gradient de propositions qui vont de la droite à la gauche, la dernière étant même carrément à gauche puisque c'est la parole du gouvernement.
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aléa a écrit:Il me semble qu'il y a déjà eu des catégories de fonctionnaires auxquelles on a du donner des indemnités spéciales car la fameuse grille et le point d'indice les plaçaient en dessous.
Je confirme : mon syndicat indique régulièrement le salaire minimal de la fonction publique, il est régulièrement en dessous du SMIC. La dernière fois que j’ai constaté ça, c’était 1¢ en dessous (cette radinerie !)Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Je confirme aussi , dans la fonction publique territoriale c'est monnaie courante .
On passe des concours difficiles et onéreux , on n'est pas assuré d'un poste et quand on en trouve un , on fait fonction de cadre pour un :
( SMIC - ) + ( Primes ) = SMIC : CQFD :-(
Et dans le privé c'est pas mieux .
Domi -
Cela dit tatoufo et le sgen CFDT ont aussi tout faux.
Quand ils disent que c'est une rumeur et que nulle part on ne trouve trace des 10/12èmes c'est de la propagande gouvernementale.
Le calcul a effectivement été fait sur ces bases là, et on en trouve traces dans les débats de l'assemblée nationale, dans des questions au gouvernement, et sans doute dans des comptes rendus interministriels.
Ce n'est pas parce que la loi ne mentionne pas ce calcul (ce qui est normal) qu'aucune trace de ce calcul n'existe, et la référence au point d'indice pour dire que l'on est pas moins bien payé que les autres, signifierait tout simplement qu'un agrégé et un certifié on la même paye, puisque le point d'indice est le même.
Ah, il y a aussi la position dans la grille, qui est SPECIFIQUE à chaque corps ? Et oui et c'est bien ce que nous disons lorsque nous affirmons que les enseignants sont parmis les moins bien payés des cadres A de la fonction publique. Avec le même point d'indice.
Ah je savais bien que je retrouverai les références "
- 2 juin 1986 . - M. Robert-André Vivien rappelle à M. le ministre de l'éducation national« que les commissions interministérielles du 6 janvier 1945 et du 11 avril 1946, ainsi que le décret du 10 juillet 1946 portant sur le traitement des différents fonctionnaires de l'Etat, ont fixé les traitements des enseignants aux 10/12 de celui des fonctionnaires de grade équivalent afin de tenir compte des vacances alors plus importantes dont ils bénéficiaient [...] "
Extrait d'une question au gouvernement. La réponse était que le décret fixe le montant, et que le mode de calcul n'y figure pas.
Ca s'apelle de la malhonêteté et prétendre que c'est une rumeur ne doit pas étonner vu que en 1986 (avant les législatives) et aujourd'hui, c'est encore le même parti au pouvoir, et que des liens sont connus entre ce parti et une certaine confédération syndicale connue pour son comportement combatif sur les retraites, les accords interpro, etc.
Bref :
OUI la rémunération des profs a bien été calculée sur 10/12 emes en tenant compte des vacances lors de sa mise en place.
NON ce calcul ne fait pas partie du décret et ne peut être opposé à l'administration.
NON les socialistes ne comptent pas en tenir compte que ce soit pour réduire le temps de travail hebdomadaire ou réduire la durée des vacances.
NON la CFDT et l'UNSA ne veulent pas que la mobilisation se développe, ni que des mouvements de grève mettent en péril la politique sociale du gouvernement.
Et pour comparer ce qui est comparable, puisque les cadres sont une notion trop vague pour être significative, que le privé est plus mal payé que le public, que les vacances et la sécurité de l'emploi ont un coût, etc. etc.
Comparons simplement le salaire d'un prof agrégé en milieu de carrière avec celui d'un prof agrégé en milieu de carrière... en 1981 et de nos jours.
Divisé par deux.
Comme la plupart des salaire du privé, non ?
Ah ben non, puisque des statistiques sont réalisées sur les salaires du privé pour indexer justement certains montants sur les salaires.
Comme la plupart des salaires du public alors ?
Un peu mais pas autant...
Ah mais alors, les profs seraient vraiment plus mal loti que les autres fonctionnaires, et en plus on les ferait travailler plus aujourd'hui qu'en 1981, alors que toutes les autres professions ont vu leur temps de travail diminuer ?
Ben oui. Mais comme ils sont trop bêtes pour se battre, ça va continuer
Tristement
Volny -
Je lisais dernièrement un document syndical disant que les profs français ont vu leurs salaires réels baisser depuis dix ans et que c'était un scandale, notamment si on les compare aux autres pays européens. C'est exact, seulement cela ne fait pas dix ans mais trente qu'ils baissent, et pas seulement pour les profs, c'est le cas de toute la fonction publique.Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
-- Schnoebelen, Philippe -
Pour comparer les salaires des profs en France à ceux des autres pays de l'OCDE, et leur évolution depuis 10 ans : voir le document "regards sur l'éducation 2012"
http://www.oecd.org/fr/edu/EAG2012_e-book_FR_200912.pdf
pages 482-485. -
L'expression "jeter l'éponge" est parait-il issue du milieu de la boxe. Quand on jette l'éponge, on signifie qu'on abandonne le combat. J'aime assez la comparaison du métier d'enseignant avec celui de boxeur. Les deux ans, où j'ai exercé véritablement ce boulot j'avais l'impression de monter sur un ring à chaque fois que je franchissais les portes du collège où j'exerçais.
Je n'ai pas lu le fil de messages complètement mais je suis un peu étonné que la discussion s'oriente sur l'aspect salaire. B-)
(même si le salaire de base était 3000 euros, je ne sacrifierais pas (plus) ma santé mentale si on me le demandait. Je n'ai pas l'ambition de devenir le plus riche patient d'un hôpital psychiatrique) -
Bonjour à tous,
Un point n'est pas évoqué: cela n'a pas nécessairement quelque chose à voir avec l'enseignement, il y a aussi les caps à passer comme celui de la quarantaine où on s'aperçoit qu'on n'atteindra pas forcément ses objectifs, etc ...
A+ -
Bonsoir,
Je ne m'estime pas trop mal loti. Mais je vais aussi jeter l'éponge. -
Même celui de la trentaine n'est pas évident. Pas de quoi tenir un concile mais quand même !
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je vais reprendre des études.B-)- Et puis d'autre part je refuse de participer d'avantage à l'abrutissement des masses (sans vouloir faire partir le fil dans le chaos)
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Merci. La raison indiquée, que j'attendais un peu, est parfaitement compréhensible.
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Enfin encore faut-il que je sois accepté dans un M2... et que l'administration veuille bien m'accordé le congé.
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... m'accorder ...
Et par curiosité : pourquoi enseigner est-ce participer à l'abrutisdsement des masses ? -
Et oui Raymond la règle, la règle...Désolé. Je n'ai pas relu.
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Et Amédé,
"Davantage d'avantages, avantage davantage ..." (Bobby Lapointe - Avanie et framboise). -
Le métier a changé Raymond. Nous ne sommes plus professeurs de mathématiques de nos jours mais professeur d'additions...Enfin c'est juste mon sentiment.
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En tout cas, mon mari et moi, profs de maths dans l'enseignement privé sous contrat depuis 14 ans, nous avons jeté l'éponge et pour parler salaire, nous gagnons avec un concours de cat B, contrôleur Insee pour ne pas le nommer, 40 % de plus et quel confort de vie...
Aucun regrets et j'encourage vivement les profs qui en ont assez à quitter le bateau avant qu'il ne coule ! -
A propos du concours 2013 de contrôleur de l'INSEE:
http://www.insee.fr/fr/insee-statistique-publique/connaitre/calendrier-concours.asp#controleur
Après tu comprends pourquoi des gens restent profs malgré le fait qu'ils ont fini par haïr ce métierVous les encouragez à devenir chômeur et à finir au RSA (ex-RMI) , z'avez pas remarqué que le chômage n'a jamais été aussi haut (et il battra d'autres records soyez en sûr) ? ::o
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Bonjour!
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