Regrettez-vous vos études ?
Bonjour à tous,
Ce post ne se veut pas polémique. Tout avis est le bienvenu, que chacun reste factuel:
Je commence:
Oui, je regrette mes études de maths pures et si c'était à refaire je ferais expertise comptable.
Motif:
-possibilité de prospecter dans France entière
-salaire d'environ 60k€
-métier intéressant où les normes évoluent
Je travaille en entreprise en informatique et certains de mes collègues ont des doctorats: aucune connaissance ne leur sert. C'est de pire en pire au fil des ans.
Constat:
-marché saturé par les diplômés et non adéquation avec la réalité du terrain
-maths au collège: trop limité (Pythagore, Thalès, égalités remarquables), trop redondant, trop d'éducatif, et l'aspect fonctionnariat auquel je n'étais pas du tout fait.
Et pour finir je ne parle pas des jeunes issus d'école de commerce qui s'ennuient dans les plus grandes largeurs dans leur job, certains surfent sur le net: community manager, etc...mais le métier est bien pauvre face aux études réalisées.
A+
[N'avais-tu pas appris que Pythagore et Thalès prennent toujours une majuscule ? AD]
Ce post ne se veut pas polémique. Tout avis est le bienvenu, que chacun reste factuel:
Je commence:
Oui, je regrette mes études de maths pures et si c'était à refaire je ferais expertise comptable.
Motif:
-possibilité de prospecter dans France entière
-salaire d'environ 60k€
-métier intéressant où les normes évoluent
Je travaille en entreprise en informatique et certains de mes collègues ont des doctorats: aucune connaissance ne leur sert. C'est de pire en pire au fil des ans.
Constat:
-marché saturé par les diplômés et non adéquation avec la réalité du terrain
-maths au collège: trop limité (Pythagore, Thalès, égalités remarquables), trop redondant, trop d'éducatif, et l'aspect fonctionnariat auquel je n'étais pas du tout fait.
Et pour finir je ne parle pas des jeunes issus d'école de commerce qui s'ennuient dans les plus grandes largeurs dans leur job, certains surfent sur le net: community manager, etc...mais le métier est bien pauvre face aux études réalisées.
A+
[N'avais-tu pas appris que Pythagore et Thalès prennent toujours une majuscule ? AD]
Réponses
-
Mais la comptabilité est une branche des Mathématiques(Appliquées). Moi,je regrette de ne pas avoir fait des études très très poussées en Mathématiques pures .L'euro ne fait pas le bonheur .
-
S'il y a bien une décision que je ne regrette pas dans ma vie c'est d'avoir repris les études pour faire des mathématiques. Ça m'aurait fait un vide dans ma vie sinon.
Mais je regrette d'avoir choisi ce master à la noix préparant au CAPES, au lieu de celui préparant à l'agrégation et la perspective de me retrouver en collège ne m'enchante pas du tout. -
Bonsoir Olivier.
Il ne sert à rien de regretter, il faut faire des choix utiles. Mets-toi à la comptabilité (quant à savoir si tu peux être expert comptable, ce n'est pas toi qui décidera). Mais il y a aussi des comptables qui s'ennuient, experts ou pas ...
Cordialement.
NB : les études de maths pures ne sont directement utilisées que par une infime minorité. -
On n'a pas qu'une vie. On peut tout à fait changer radicalement de métier au cours de sa vie (même si la France avec sa petite fixette sur la formation initiale, les grandes écoles et compagnie n'est sans doute pas le pays où c'est le plus facile).
Personnellement je ne regrette pas rien de mes études, mais l'échantillon des maths-nets est sans doute assez peu représentatif -
Je ne regrette pas vraiment mes études, qui étaient intéressantes. Mais si c'était à refaire, je ferais sans doute des études d'anglais/traduction/FLE, ça m'aurait peut-être permis de faire un job plus épanouissant.
-
Moi je suis actuellement en première année d'une école d'ingénieur généraliste assez cotée dit-on 8-) et je déteste littéralement tout ce qu'on y apprend... De plus, j'ai trop peur et pas le courage d'arrêter pour aller en fac de maths car je sais pas si prof et/ou chercheur m'irait et quitter une école qui peut m'offrir un confort de vie non négligeable demande trop de courage pour moi. Donc j'attends sans grands espoirs. Je ne me vois pas du tout ingénieur et je sens intimement que je vais quand même devenir ingénieur.
Ma plus grosse erreur : avoir mis mon école devant l'ENS Cachan lors de mes voeux l'an dernier :-( -
Hello
Je ne regrette pas mes études car quand on monte dans la hiérarchie en entreprise (multinationales) les outils deviennent de plus en plus techniques dans le domaine du décisionnel, de la finance et la gestion du risque et la modélisation de projets. Alors que tous mes collègues et clients peinent car ils ont un niveau L3 en maths (et souvent très inférieur car même avec un BAC+5 la quasi-totalité des seniors managers ne savent plus faire une règle de trois...) eh moi je m'éclate et rigole en leur montrant qu'ils utilisent des techniques de travail que pourraient faire des étudiants au lycée à leur place avec les mêmes erreurs triviales (après quoi on s'étonne de l'état du Monde).
Ceci dit si tu n'est pas content de ta situation tu n'as qu'à la créer en devenant ton propre patron et en vendant tes compétences mathématiques. -
Moi, je regrette de ne pas être le fils de Liliane Bettencourt, autrement j'aurais un revenu de plusieurs millions d'euros par an, une vie luxueuse sans efforts et je n'aurais plus à me demander si j'ai bien fait les études les plus rentables. Gérard m'a donné une idée, je vais lui demander qu'elle m'adopte X:-(
-
No remorse, no regret ! (:P)
-
L'auteur du sujet voulait son message non polémique, et en voilà un qui vient troller sur la fortune de Bettencourt. Il faudra m'expliquer le rapport avec le sujet en cours. Toutes les occasions sont bonnes pour venir cracher son mépris ...
-
gerard0 écrivait:
> (...)
> Il ne sert à rien de regretter, il faut faire des
> choix utiles. Mets-toi à la comptabilité (quant à
> savoir si tu peux être expert comptable, ce n'est
> pas toi qui décidera).
Salut Gérard et à tous,
en fait j'attaque les unités de DCG et je pense faire un peu de DSCG aussi et je me rends compte que j'accroche pas mal, mais il faut être honnête à 18 ans, la compta je ne trouvais pas ça sexy.
Cela étant je pense surtout aux aspects indépendance, fait de pouvoir prospecter un peu partout avec plus de flexibilté que lorsqu'on est fonctionnaire.
L'aspect liberté mais aussi le côté recherche du métier me plait: l'analyse des comptes de bilan, etc ... c'est assez interessant en fait.
J'exerce un métier de bureau où mes collègues n'attendent rien de leur vie pro.
Cela m'attriste, car lorsqu'e j'étais étudiant j'aspirais très nettement à autre chose.
Et quand je vois des jeunes diplômés exercer des métier pathos où il faut surfer sur le net, je trouve ça bien triste.
J'ai l'impression qu'on entre dans une ère transitoire où on a atteint des limites et les formations sont dans les faits trop standardisées et ne correspondent pas au marché, générant un état de lassitude générale.
Pour un matheux, les voies comptables ou contrôle de gestion avec un côté recherche/analyse me semblent être un bon compromis. Il y a aussi le concours d'inspecteur des finances publiques mais personnellement je recherche la liberté et être élève fonctionnaire 18 mois à Clermont, ce n'est plus pour moi ;-)
Sinon j'ai pensé aux métiers liés au cadastre puis évoluer vers le métier de géomètre expert (= monter en puissance et avoir son cabinet DPLG).
A+ -
Il y en a un si vous lisez attentivement.
Dans les motifs de regrets, Olivier indique clairement que le salaire est un motif de regret.
Ben moi, je dis que quitte à avoir des regrets parce qu'on regrette de ne pas gagner assez alors pourquoi ne pas regretter de n'être pas le fils/la fille de la femme la plus riche du monde? B-)-
-
Je n'en suis pas l'initiateur et je ne pense pas être hors sujet du tout, je m'en suis expliqué plus haut.
PS:
Quel intérêt de regretter? Tu vas présenter tes excuses à qui? A toi-même? Dépêche toi de les accepter alors. B-)- -
Concernant l'aspect financier, je pense que par le passé les parents ont trop tenu le discours "fais tes études d'abord, tu es jeune, tu verras après".
Soyons concret: un exemple connu est le domaine du traitement du signal: ci-dessous annonce où on recherche un docteur pour un démarrage à 32,5k€
En effet cela est bien faible face à l'investissement, c'est certain.
http://cadres.apec.fr/offres-emploi-cadres/0_0_5_41720577W________offre-d-emploi-h-f-enseignant-chercheur-traitement-du-signal.html?xtmc=traitement_du_signal&xtnp=1&xtcr=6
Cela étant c'est la loi de l'offre et de la demande: les métiers les mieux gratifiés sont ceux les moins demandés.
Je suis d'accord avec l'âge l'aspect rémunération fait partie de mes critères, c'est certain.
A+ -
Maréchal ferrant doit donc être une profession avec une rémunération attractive en région parisienne, c'est peu demandé B-)- -
Globalement je n'ai pas de regret,
en creusant un peu on trouve toujours un (ou plusieurs) point(s) d'insatisfaction, le mien serait de ne pas avoir bossé ma spé à fond lorsque je me suis mis en tête de rejoindre la fac de maths ... -
@fin de partie
c'est en effet pas mal payé, sans doute plus que prof les premières années. Et si tu aimes les chevaux et ton métier tu es le roi du monde. Mais l'exemple est sans doute mal choisi. ;-)
@stalyximar
Fais une spécialisation recherche en même temps que ta troisième année : ça veut dire cherche un labo ou une entreprise qui puisse financer ta thése par un contrat genre CIFRE dès la deuxième année, et pour cela fait le tour des labos de ton école dès ta première année (tu peux attendre un peu plus, mais si tu es motivé pourquoi attendre ?)
Ensuite tu fais ton M2 recherche en même temps que ta troisième année, comme tu as un diplôme d'ingénieur en poche le labo que tu as tenu au chaud depuis un ou deux ans n'hésite pas à te prendre en thèse même s'il n'est pas sur de t'embaucher pas la suite, tu profite de tes années de thèses pour passer l'agrégation même si tu ne compte pas enseigner dans le secondaire car avec une thèse et une agrégation tu aura mis pas mal de chance de ton coté pour êtrre recruté dans la recherche (agrégation de math ou de physique, fais quand même gaffe aux T.P. en physique, mais si ton école est blindée de thune, tu as sans doute des labos de physique à pleurer...
Une fois agrégé (ou pas) tu passes ta thèse, et après tu peux même encore changer d'avis et aller travailler dans le privé pour faire l'ingénieur. Attention cependant, en France, avoir un diplôme bac+8 est un handicap si tu cherche un travail d'ingénieur (source : études de l'APEC sur le salaire des ingénieurs, et article d'Options sur les carrières des cadres)
Et fais très attention au financement de ta thèse, renseigne-toi sur le sérieux du labo qui t'accueille et ne te contente pas d'un "c'est bon on a les sous". Pour ma thèse, j'avais deux labos et deux financements. J'ai choisi le plus interessant scientifiquement, et pour ne pas gaspiller j'ai convaincu un camarade de promo de profiter de l'aubaine pour faire une thèse avec le sujet que je n'ai pas choisi. Aujourd'hui je passe l'agreg de Math et j'ai un DEA avec mon diplôme d'ingénieur, et mon ancien camarade de promo est Docteur au CEA. Ma thèse n'a jamais été financée.
Amicalement
Volny -
La recette agrégation + thèse permet normalement d'avoir une place en prepa, par contre les postes de MCF en maths pures sont très chers (:P)
-
Olivier2013 a écrit:La recette agrégation + thèse permet normalement d'avoir une place en prepa
normalement ???? -
Comprendre : si on est normalien
-
Après relecture, je ne comprends absolument pas la bronca qu'il y a eu à l'égard de Fin de Partie.
Son message se voulait être une simple boutade (il a même mis un gros smiley en bout de phrase), il n'a attaqué personne, et ce sur un sujet dont l'intérêt m'échappe encore... -
Salut,
Non pourquoi regretter : on est en voie de disparition les matheux. Et attention mon ami est comptable mais il me dit que ca n'a rien à voir avec les maths...
Ce qui est rare est précieux.
Nous sommes les derniers dynosaures. A quoi ca sert l'argent vue que l'on doit tous mourir; regarde les Indiens, les peuples nomades...ils sont plus heureux que nous; ils n'ont pas de souci de retraite eux ! -
Si tu visionnes la vidéo que j'ai mis en lien plus haut, si ce n'est déjà fait, tu auras une réponse à cette question.
On va tout de même vivre plus de soixante dix ans, en moyenne, avant de passer de vie à trépas.
On n'est pas obligé de s'imposer de les vivre dans les pires conditions. Et pour que cela ne soit pas le cas, il vaut mieux avoir un oeil sur sa feuille de paie (ou la colonne bénéfices si on est un exploiteur, pardon, un entrepreneur)
On apprend aux gens à rentabiliser leur études puisque les études servent essentiellement à cela de nos jours.
Fort bien.
Sauf que tu es censé travailler plus de 40 ans (sauf si tu es rentier multimillionnaire ou mieux milliardaire)
alors se retrouver à travailler dans une profession, un secteur d'activités qui t'ennuie profondément juste pour contempler une feuille de salaire avec plein de zéros dessus, il faut avoir le coeur bien accroché et oublier qu'on a seulement qu'une seule vie (jusqu'à preuve du contraire). -
dina26 écrivait:
>Et attention mon ami est
> comptable mais il me dit que ca n'a rien à voir
> avec les maths...
>
Je partage le même point de vue: la compta et les maths pures ça n'a strictement rien à voir.
Pour ma part quand je rencontre des gens, je tiens un discours de vérité: les maths pures offrent très peu de débouchés, même après l'agreg on peut enseigner au collège. Le domaine présente moins de place que l'appliqué où il est possible de postuler à des postes de départements transverses (sciences sociales, etc ...).
Ce que je regrette c'est l'investissement que cela m'a demandé et le peu de retour que j'ai 20 ans après dans ma vie professionnelle.
Après chacun a son point de vue, mais il est important d'en parler.
Qui n'a pas vu dans une entreprise un docteur (biologie, sociologie, physique...), ingénieur chimiste rencontrer ces mêmes problèmes.
Il y a trop de diplômés pour un marché requérant des besoins beaucoup plus pragmatiques: gériatrie, téléphonie, etc ...
Personne ne veut prendre ces sujets sérieusement. En 2013 par exemple, en informatique, pour mesurer mon marché on me dit que pour une annonce on a un demandeur car on s'appuie sur le code ROME.
Mais qu'est-ce qui recrute en informatique ? le grand système, le mini-système ? l'info industrielle et si industrielle les assembleurs ou la voip ?
Bref des questions élémentaires que n'importe quel professionnel va se poser.
Alors pour toutes ces raisons oui je suis écoeuré, mais rassurez vous personnellement je reste qqn d'enthousisaste.
Seulement parfois je me dis qu'on ne nous parle pas des vrais sujets pour résoudre les problèmes actuels. Les transformations sont trop faibles.
Pour conclure je fais partie des gens qui pensent que l'on ne peut plus dissocier éducation et formation, donnant au second mot une connotation à finalité plus professionnelle. C'est maintenant un devoir.
A+ -
Je ne suis pas sûr de comprendre.
Le vrai sujet, pour moi, c'est la baisse tendancielle du taux de profits et surtout de ses conséquences B-)- -
Disons qu'on ne peut pas se contenter de faire faire des études aux gens pour repousser l'âge de la retraite sans se préoccuper de ce que chacun va pouvoir faire de sa vie professionnelle.
En 2013 aucun étude sérieuse à Pôle Emploi sur les besoins réels en informatique par exemple.
Dans ce contexte, comment imaginer que les pouvoirs publics puissent avoir des visions long terme ?
Il est quand même navrant de voir des docteurs en biologie ou géologie ne pas pouvoir valoriser ces compétences.
Ou on met des numerus clausus.
A+ -
Est-ce qu'une telle étude est possible sachant qu'on ne peut pas lire l'avenir?
Est-ce que les gens concernés par cette étude ont envie de s'y prêter?
Le message du SYNTEC est uniforme, sauf erreur, depuis des années et repris complaisamment par les médias: le secteur manque de main-d'oeuvres qualifiées.
(il y a des millions de chômeurs dont beaucoup d'informaticiens dont certains sont des jeunes diplômés mais le message est toujours le même)
En outre, que viennent faire les pouvoirs publics là-dedans?
Crois-tu que le secteur informatique veuille qu'on forme seulement les personnels dont ils ont besoin pour que ces derniers puissent avoir un avantage certain dans la fixation du salaire? B-)- -
Exemple simple:
-on a besoin d'ingénieurs informaticiens: lesquels téléphonie ? informatique scientifique ? etc ...
-on a besoin de profs de maths: secondaire ? université ? si université lesquels: géométrie ? mécanique celeste ?
etc ...
Cela n'est quand même pas la mer à boire ;-)
D'ailleurs je serais pour scinder les concours entre concours collège et concours lycée comme ça on se marrerait bien !
Persnnellement, je n'aurais jamais passé ni de capes ni d'agreg collège si cela avait existé ! et au moins les choses seraient claires. Toutes mes connaissances agrégées sont au collège sauf un qui a un doctorat et enseigne en mpsi.
Et honnêtement hormis une qui enseigne l'espagnol, mes amis matheux se contentent de leur situation parce qu'ils ont une bonne qualité de vie (vie à la campagne) mais ils sont comme moi plutôt déçus.
Celui qui enseigne en mpsi "s'éclate", et les autres franchement ils me disent que c'est terne.
Quand je pense que j'ai enseigné en seconde 10 ans plus tard après avoir été élève et le programme était le même !
Pour qqn qui a un bon background en algèbre linéaire, et aime les stats je lui dirais de faire de l'économétrie ou de s'orienter dans un master quantitatif, mais surtout pas maths pures.
A+ -
On ne doit pas avoir la même notion de la qualité de vie...Il est à mon avis plus intéressant culturellement et même socialement parlant de vivre en ville : boire une bière avec une vache ça ne me branche pas tellement, et faire des kilomètres pour avoir un malheureux manga/CD/livre un peu spécifique non plus.
-
on a besoin de profs de maths a écrit:
L'Etat a créé lui-même la pénurie en demandant un niveau de diplôme déraisonnable pour un emploi dont les compétences n'ont que peu à voir avec les compétences acquises avec un diplôme de master 2.
Je pense qu'il s'agit d'une forme de sabotage qui s'inscrit dans la volonté d'ouverture de tous les services publics au marché et à la concurrence.
Il y a des dizaines de milliers d'informaticiens au chômage mais le secteur parait-il manque de main-d'oeuvre allons bon, tous ces gens seraient incompétents et incapables de mettre à jour leur savoirs et compétences? -
J'ai plus de 40 ans et je suis un peu remonté en ce moment mais si ça peut en rassurer, je continue à lire des ouvrages et j'aime les maths.
Mais il faut bien reconnaitre qu'il est très difficile de ne pas avoir un sentiment de gâchis quand on a l'impression que les études ne peuvent pas être valorisées. -
D'accord avec toi FIn de Partie.
Pour Sylvain, c'est un aparté: je vis comme beaucoup de cadres dans les Hauts de seine et dans une ville: forcément c'est une vie de chiotte dans un studio.
Il est important de le préciser, car nous ne sommes pas tous égaux selon la situation géographique ;-)
Mais je comprends ton point de vue. -
Il y a beaucoup de choses qui donnent un sentiment de gâchis dans la vie. Les couples qui divorcent après 15 ans de mariage et trois gamins qui en souffrent, c'est autrement plus grave. J'ai 31 ans, ai un bac +4,5 en physique et bosse aux impôts en ayant passé un concours de catégorie B après deux ans passés au RSA. Je ne peux pas vraiment dire que je sois pleinement heureux de ma situation mais je mange à ma faim et peux voyager à l'étranger une ou deux fois l'an, sans compter que la journée de boulot se termine quand je dépointe. J'ai pas mal de copains, et pas des plus bêtes, qui en ont chié trois ans durant la thèse et enchaînent les post-docs quand moi j'ai l'équivalent d'un CDI. Alors certes la fiscalité c'est pas marrant mais être serveur au DoMac du coin ou caissière chez Carrouf c'est encore pire et sans doute plus mal payé.
-
-
Olivier2013 écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?9,822351,823097#msg-823097
[Inutile de répéter un message précédent. Un lien suffit. AD]
Je pourrais écrire presque la même chose pour décrire mon état d'esprit. Sauf que j'ai su rapidement que je n'arriverais pas à valoriser le peu d'études que j'ai pu faire, je crois que j'ai fini par en faire le deuil.
J'ai travaillé quelques mois dans une SSII, j'ai compris que je ne pourrais pas me fondre dans le moule, à moins de devenir fou (viré au bout de la période d'essai, un classique dans ce milieu). J'ai la faiblesse d'attacher beaucoup de prix à ma santé mentale. B-)- -
Personnellement je ne regrette pas mes études.
Ma thèse a été l'une des périodes les plus intéressantes, et les plus formatrices de ma vie (pas uniquement sur le plan des maths), et je reste persuadé que cela reste la formation indispensable pour prendre de la hauteur, du recul...
Ayant passé ma thèse dans une école d'ingénieurs, j'ai pu accéder à un poste de MdC tout de suite après; et j'ai choisi de quitter la fonction publique quelques années plus tard pour des raisons de désaccord avec la politique de recherche: c'est mon choix et je l'assume, même si je le regrette aujourd'hui.
J'ai ensuite choisi de travailler dans une PME plutôt qu'une grande entreprise: ça permet de faire plein de choses différentes (conception technique, direction projets, qualité, recherche, stratégie commerciale, stratégie d'entreprise...), pas toutes aussi passionnantes.
Néanmoins, par ma position, je peux réellement influer sur les choix de l'entreprise, et plus particulièrement arriver à engager des actions de recherche dans de nombreux sujets... ceux évidemment qui m'intéressent: par exemple modélisation mécanique (avec pleins de trucs non linéaires, en dynamique, avec du contact, des matériaux amusants... enfin de quoi faire des trucs cool), modélisation acoustique, cognition et perception (métriques de perception du bruit), modèles de poreux (dimensions fractales de figures de convergence de processus aléatoires...), et bien d'autres.
Donc, je passe mes journées entre:
- des tâches que j'apprécie mollement (faire un business plan, bosser sur la stratégie commerciale);
- faire des basses besognes techniques (CAO, calculs de dimensionnement des pièces, conception des outillages de production);
- faire des trucs décalés (réunions avec les designers sur les nouveaux produits à développer);
- et faire de la recherche sur plein de sujets marrants (voir ci-dessus).
Tout ce que je fais est abordé "mathématiquement" (on ne se refait pas), et au fil des années, j'ai pu convaincre mes collègues que cette approche est un vrai plus, une vraie force, même si je ne les ai pas convaincus de s'y mettre eux-mêmes.
Je pense que les PME peuvent être une voie intéressante pour pas mal de scientifiques... même si cela demande une très forte implication de chaque jours. On peut arriver à s'y construire le chemin que l'on veut suivre. -
Oui il y a bien des domaines interessants.
Les enseignements se sont modernisés en université, on a plus de recul. Par exemple introduire la calcul matriciel sur un problème concret de stations de metro avec des chemins de longueur 2 pour partir d'une station A et arriver à une station B.
Mais malheureusement le plus gros des entreprises commerciales mis à part entendre les mots typologie, pro-activité, paradigme...la matière n'est pas là et le travail dans les faits est très standardisé et copié sur le modèle américain, les espaces ouverts donnant le pas aux open-spaces, les collègues forwardant leurs mails ou s'interrogeant sur la pertinence de leur scheduling avant leur prochain closing.
;-) -
Bonjour,
Oui je regrette mes études moi aussi. Enfin je veux dire que mes études ont été super intéressante face a ce que j'ai trouvé comme job par la suite. si je devais refaire je ferai les mêmes, mais je me préparerais beaucoup plus à l’après Master.
J'ai fait des études en calcul scientifique/informatique théorique avec a la clés un diplôme d'ingé et un Master recherche. J'aimais cela, machine de Turing, théorie des graphes, treillis de Galois... Je planchais sur des problèmes algorithmiques, j'aimais l'algèbre, les maths. J'étais pas un méga-cacou, mais je me défendais plutôt bien, j'ai même majoré la matière difficile (Algorithmique discrète) du master Recherche en informatique fondamentale.
Aujourd’hui je fais des move dans des zones cobol...
Je me suis fait eu, j'étais naïf et j'ai aussi ma part de responsabilité en ayant joué la sécurité.
Après mon Master j'ai cherché une thèse, mais je voulais la faire ailleurs que sur le campus ou j'ai fait mes études, pour voir autre chose. J'ai fait des déplacement dont un à Troyes, ils ne m'ont pas retenu et surtout n'ont même pas prix la peine de m'en informer alors que j'ai fait 700 bornes juste pour ce petit 1/4 d'heures... Tout était long, les gens ne rappelait pas vite et j'ai une nature impatiente aussi...
Du coup, j'ai mis un CV "pour voir" sur monster ou une connerie du genre. Plein d'appel de SSII, des salaires à 34K/euros (il y a 8 ans) alors que je sortais des études. J'avais besoin d'argent, d’indépendance. Par sécurité j'ai accepté. J'ai eu des retour positifs de mes demandes de thèse quelque moi après... J'avais déménagé, je gagnais ma vie, je disais que tant pis, je ferai des math/info par passion et pas professionnellement... Sauf qu'on oublie vite, pis après une journée de taf difficile de se re-plonger dedans...
Bah je regrette mes études dans le sens ou j'apprenais des truc, j'aimais les math, l'info théorique. Maintenant je suis tout juste bon à lire des bouquins de vulgarisation qui souvent ne sont pas super (l'Oméga de Chaitin par exemple et très superficiel.)
Un de super quand même : "Les métamorphoses du calcul de Gilles Dowek"
[Turing, Galois et Chaitin te remercient pour leurs majuscules. AD] -
Oui c'est cela on est en plein dedans: en ce moment ils prennent les ingénieurs, masterisés pour faire du grand système mainframe mvs, formation 3 semaines.
Moi je tourne depuis environ 15 ans sur un socle de connaissances de 10 jours.
C'est moche (humour) !
Allez pour continuer dans le pathos: on me propose de travailler à Bordeaux, je vis en RP où la part de marché est de 42%, ensuite le second bassin d'emploi c'est Rhône-Alpes 14% et tout le reste c'est de la daube dans ce que je fais: on tombe à 6% pour Loire-Atlantique.
Et sur viadeo dans ce que je fais, il y a plein de compétences en recherche de mission sur Bordeaux.
On marche sur la tête en informatique: problèmes de rationalisation, leviers qui ne sont pas dans les mains des bonnes personnes (absence de compétences techniques), scission trop forte entre fonctionnels et techniques.
Le problème majeur vient malgré tout des cursus malheureusement.
Sur les TMA on a du centralien qui fait de l'excel, les gens n'ont plus envie de rien et compensent par des conversations hors périmètre sur leur smartphone au boulot.
J'ose imaginer qu'il y a encore un petit pourcentage qui n'en est pas à ce niveau de désolation.
;-)
A+ -
sylvain a écrit:caissière chez Carrouf
je le crois pas, t'es Dignois?fin de partie a écrit:Le vrai sujet [...] c'est la baisse tendancielle du taux de profits ...
que faire ? que faire ? ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain ! -
Abandonner les maths pures en M1 pour finalement rejoindre HEC a été la meilleure décision de toute ma vie.
Aujourd'hui j'ai un job ou j'apprends en permanence, ou je gagne (très) bien ma vie, j'ai de vraies perspectives de carrière et je jouis d'une bonne reconnaissance sociale. Quand je pense que j'ai failli terminer prof de collège / lycée, j'en ai froid dans le dos ...
Je ne regrette RIEN, mais je dois dire que je dois beaucoup à la chance
Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour répondre.
Bonjour!
Catégories
- 164.5K Toutes les catégories
- 42 Collège/Lycée
- 22K Algèbre
- 37.4K Analyse
- 6.2K Arithmétique
- 56 Catégories et structures
- 1.1K Combinatoire et Graphes
- 13 Sciences des données
- 5.1K Concours et Examens
- 16 CultureMath
- 49 Enseignement à distance
- 2.9K Fondements et Logique
- 10.6K Géométrie
- 79 Géométrie différentielle
- 1.1K Histoire des Mathématiques
- 73 Informatique théorique
- 3.8K LaTeX
- 39K Les-mathématiques
- 3.5K Livres, articles, revues, (...)
- 2.7K Logiciels pour les mathématiques
- 24 Mathématiques et finance
- 329 Mathématiques et Physique
- 4.9K Mathématiques et Société
- 3.3K Pédagogie, enseignement, orientation
- 10.1K Probabilités, théorie de la mesure
- 786 Shtam
- 4.2K Statistiques
- 3.8K Topologie
- 1.4K Vie du Forum et de ses membres