Formule de Taylor reste intégral
dans Analyse
Bonjour,
J'ai deux petites questions sur le théorème de Taylor avec reste intégral dans le cadre des développements limités (en 0).
1) Le reste intégral s'écrit : $\displaystyle \int_0^x \frac{f^{(n+1)}(t)}{n!}(x-t)^n \, \mathrm dt$
J'aimerais montrer que ce reste est égal à $ o(x^n)$.
Y a-t-il un moyen simple ou bien faut-il utiliser les notions de limites de fonction pour pouvoir permuter limite et intégrale ?
2) Ma seconde question : concernant l'inégalité de Taylor -Lagrange :
Je n'arrive pas à montrer le théorème lorsque $x$ est négatif.
Je voudrais utiliser le théorème en posant $-x$ mais ça ne me donne rien...
Merci !
[Combien de fois faudra-t-il te dire que les noms propres, en particulier ceux de mathématiciens, prennent toujours une majuscule ! :X AD]
J'ai deux petites questions sur le théorème de Taylor avec reste intégral dans le cadre des développements limités (en 0).
1) Le reste intégral s'écrit : $\displaystyle \int_0^x \frac{f^{(n+1)}(t)}{n!}(x-t)^n \, \mathrm dt$
J'aimerais montrer que ce reste est égal à $ o(x^n)$.
Y a-t-il un moyen simple ou bien faut-il utiliser les notions de limites de fonction pour pouvoir permuter limite et intégrale ?
2) Ma seconde question : concernant l'inégalité de Taylor -Lagrange :
Je n'arrive pas à montrer le théorème lorsque $x$ est négatif.
Je voudrais utiliser le théorème en posant $-x$ mais ça ne me donne rien...
Merci !
[Combien de fois faudra-t-il te dire que les noms propres, en particulier ceux de mathématiciens, prennent toujours une majuscule ! :X AD]
Réponses
-
Je suppose que $f$ est $C^{n+1}$ ? Dans ce cas , puisque l'on se place au voisinage de $0$, on peut suppose que $x\in [-a,a]$ ($a>0$ fixé). Or $f^{(n+1)}$ est continue sur $[-a,a]$, donc bornée par une constante $M$. Un coup "d'inégalité triangulaire", et on se retrouve à devoir estimer
$\int_0^x \frac{1}{n!}(x-t)^n \, \mathrm dt$... -
Oui $f$ est bien $C^{n+1}$.
En fait j'ai fait cela pour démontrer la majoration du reste dans le cas où $x$ est positif. -
Je ne vois pas ce qui te gêne lorsque $x<0$....le calcul est le même.
-
Bonjour,
A moins que nous ne parlions pas de la même chose, il me semble que tu passes du reste intégral au reste de Lagrange, voir par exemple sur le site de l'Iufm et qu'ensuite c'est du niveau du t.a.f. sans plus. -
Attention, la formule de Taylor avec reste intégral est une formule globale, qui donne une propriété valable sur tout un intervalle clairement donné, alors qu'un développement limité, notamment celui qui est donné par la formule de Taylor-Young, est une formule locale, valable seulement sur un voisinage d'un point, et l'on ne sait pas même quel voisinage, on sait seulement qu'il existe.
Reprenons. Soit $p\in \N$ et soit une fonction $f$ de classe $\mathcal{C}^{p+1}$ sur un intervalle $I$ de $\ \R$, à valeurs dans un e. v. n. $E$ de dimension finie, et soit $a\in I$, $b\in I$.
Alors : $\displaystyle f(b)=\sum^{p}_{k=0} f^{(k)}(a)\frac{(b-a)^{k}}{k!}+R_{p}(a,b)$, avec : $\displaystyle R_{p}(a,b)=
\int_{a}^{b}f^{(p+1)}(t)\frac{(b-t)^{p}}{p!}dt$.
C'est la formule de Taylor avec reste intégral(e).
Soit $E=\R$ ou $\C$. Pour obtenir la formule de Taylor-Lagrange, apparemment tu sais comme on fait si $a<b$.
Si $a>b$, soit $\left| f^{(p+1)}(t)\right| \leq M_{p+1}$ pour $t\in [b,a]$, alors :
\begin{align*}
| R_{p}(a,b)| &=\left| \int_{b}^{a}f^{(p+1)}(t)\frac{(b-t)^{p}}{p!}dt\right| \\
&\leq \int_{b}^{a}\left| f^{(p+1)}(t)\right| \frac{\left| t-b\right| ^{p}}{p!}dt \\
&\leq M_{p+1}\int_{b}^{a}\frac{(t-b)^{p}}{p!}dt \\
&=M_{p+1}\bigg[\frac{(t-b)^{p+1}}{p!(p+1)}\bigg]_{t=b}^{t=a} =M_{p+1}\frac{(a-b)^{p+1}}{(p+1)!} \\
&=M_{p+1}\frac{\left| b-a\right| ^{p+1}}{(p+1)!}.
\end{align*}
Bonne journée.
RC -
Merci de vos réponses.
Je pense que je vais le faire plutôt dans le cas général alors.
du coup si je prends $a=0$ et $b=x$ après, quel est le rapport avec les DL ?
Par ailleurs Raymond tu as intervertis les bornes de l'intégrale pour te retrouver avec la borne la plus grande "au dessus" ? ça ne change rien ?
Sinon, j'ai compris la démonstration... -
:S
-
SVP pourriez-vous me répondre .... merci
-
1. J'ai interverti, et non "intervertis" les bornes de l'intégrale. Ces bornes sont ainsi interverties, et non "intervertises". C'est comme le verbe finir : ton devoir est fini, ta tâche est finie.
2. Intervertir les bornes d'une intégrale revient à la changer en son opposé, ce qui ne change rien à sa valeur absolue (resp. à son module).
3. Je considère que l'on ne doit pas déduire la formule de Taylor-Young de la formule de Taylor avec reste intégral, car les hypothèses pertinentes de la formule de Taylor-Young sont bien moins exigeantes. La formule de Taylor-Young, je l'ai dit, est d'essence locale, elle a comme seule hypothèse que la dérivée $f^{(p)}(x_{0})$ existe ( ce qui suppose que toutes les dérivées $f^{(k)}(x_{0})$, $1\leq k\leq p-1$, existent sur un voisinage de $x_{0}$). Pour moi, la formule de Taylor-Young est un corollaire immédiat du théorème de primitivation des développements limités, et se démontre ainsi.
Bonne soirée.
RC -
D'accord Raymond.
Mais dans les programmes de BTS il est inscrit :
"Formule de Taylor avec reste intégral, inégalité de Taylor Lagrange.
Application au calcul de DL , par exemple de l'exponentielle".
Je ne comprends donc pas bien , à partir de ce que j'ai fait, comment trouver des DL... -
on peut intégrer l'epsilon.
-
Bonsoir,
On est vraiment peu de chose.
Le texte (officiel ?) que j'ai consulté précise:Les théorèmes d’existence (théorème de Rolle, formule des accroissements finis) et la formule de Taylor sont hors programme.
Et un peu plus loin :d) Formule de Taylor avec reste intégral. Majoration du reste, inégalité de Taylor Lagrange. Application à l'obtention, au voisinage de 0, des développements limités des fonctions usuelles...
Le résultat, démontré pour la fonction exponentielle, pourra être admis pour les autres fonctions.
Je ne comprends pas (j'ai honte), d'autant plus que j'associais plutôt Taylor-Young aux développements limités. -
Oui les programmes sont un peu contradictoires.
En tout cas je me demande toujours comment on peut obtenir un DL... ! -
AD écrivait:
[Combien de fois faudra-t-il te dire que les noms propres, en particulier ceux de mathématiciens, prennent toujours une majuscule ! :X AD]
Un administrateur/modérateur doit savoir garder son calme dans toute circonstance -
C'est vrai qu'il pourrait se contenter d'effacer les messages et de bannir les utilisateurs après quelques avertissements ignorés...
-
Il pourrait oui.
En fait j'ironisais un peu mais j'ai tellement été choqué la première fois que j'ai vu un commentaire d'AD de ce genre que je devais au moins une fois le dire voilà qui est fait.
Faut dire qu'un forum où les admins corrigent les fautes d'orthographe c'est quand même du jamais vu ...
Pour un exilé de 4chan comme moi c'est totalement surréaliste ^^ -
Bonsoir,
Pardon pr cette faute mais de là a bannir c'est peut-être un peu exagéré quand même...
Bref sinon pour mon histoire de DL je reste bloquée ! -
Ah d'accord...
-
Personne n'a d'idée ?
-
Je remonte !
-
Lorsque tu honoreras les mathématiciens de majuscules, nous répondrons à tes questions ...
Bien le bonsoir Lulu.
Celsor. -
C'est alors comme ça que ça marche ici... c'est bien dommage !
-
lulu_salacia a écrit:Bref sinon pour mon histoire de DL je reste bloquée !
Par ailleurs je plussoie le point de vue de Raymond Cordier sur la question. -
Oui moi aussi j'ai tout fait ça dans ma leçon.
Mais si on regarde les programmes... j'ai vu une autre partie du programme qui dit carrément :
"Majoration taylorienne, application pour l'obtention de DL"
bref je ne comprends pas.
En gros je ne vois donc pas à quoi ça sert de faire ça dans le cadre des DL -
Il serait peut-être judicieux de comprendre pourquoi les programmes proposent parfois d'utiliser un hénaurme marteau pour écraser une petite mouche, comme c'est le cas lorsqu'on utilise la formule de Taylor avec reste intégral pour justifier la formule de Taylor-Young.
Avec la formule avec reste intégral, on démontre facilement des inégalités explicites, alors que la preuve de la formule de Taylor-Young par intégration successive de développements limités demande quelques efforts techniques pénibles (en particulier, il s'agit de revenir à la définition de la limite avec des $ \epsilon $ et autres lettres grecques qui peuvent rebuter les étudiants).
De même, il est très simple de démontrer la convergence des sommes de Riemann pour intégrer les fonctions de classe $ C^1 $ (on dispose d'inégalités explicites), alors qu'une preuve pour les fonctions continues requiert des arguments nettement plus délicats de continuité uniforme (donc la théorie de la compacité à la Borel-Lebesgue, qui est certes très puissante, mais d'une simplicité discutable).
Compare les différentes démonstrations possibles de la formule de Taylor-Young. Laquelle comprends tu spontanément le mieux ? Est ce cette approche que semble promouvoir la leçon que tu te proposes de présenter ? Quelle conclusion en tire tu ? -
d'après H.Cartan
i) si on ne souhaite pas raffiner les hypothèses, on considère f de classe Cn+1
et l'on majore la dérivée d'ordre n+1 sur un compact. on intégre.
ii) si l'on souhaite raffiner les hypothèses, on considère f de classe Cn
^$f^{(n+1)}(x_0))$ existe, ce qui donne une expression différentielle majorée par $\epsilon$
et l'on applique l'inégalité des accroissements finis à cet epsilon
connais tu l'inégalité des accroissements finis ?
$|f'(t)| \leq \epsilon g'(t) \textrm{ sur [a;b]} \Rightarrow |f(b)-f(a)| \leq \epsilon(g(b)-g(a))$
f est à valeurs dans un Banach (e.v.n complet) et g' est tout simplement la dérivée d'une fonction réelle. -
J'ai regardé un peu la formule de Taylor Young, tout de moins la démonstration ; et la majorité utilise le théorème de Lagrange déjà... Elle ressemble fortement à la formule de Taylor avec reste intégral, mais différente... et cette dernière n'est pas au programme de BTS...
Comment m'en sortir ?
Au départ j'avais pensé à remplcer a par x et b par 0.
Mais aprè-s il me reste alors à montrer que l'intégrale dans la formule est un petit o(x^n)... ! -
Bonsoir Lulu_Salacia.
J'ai failli intervenir plusieurs fois, car tu semble perdu, mais je ne comprends toujours pas où est ton problème.
Si c'est de montrer que $ \displaystyle \int_0^x \frac{f^{(n+1)}(t)}{n!}(x-t)^n \, \mathrm dt$ est un $ o(x^n)$, alors Gregingre t'a donné la méthode dès la première réponse (utiliser la continuité de $f^{(n+1)}$).
Si tu n'arrive pas à faire le calcul, commence-le, on t'aidera, mais tu n'as rien fait depuis le début sur ce sujet.
Ou alors c'est une autre question, mais je n'ai jamais compris quoi ...
Cordialement.
NB : Ton sujet a été plutôt dévié, mais tu en es en partie responsable, en ne revenant pas à ta question autrement que par des renvois de la question initiale ("Personne n'a d'idée ? ") sans explication et sans rien faire. -
Bonsoir gerard
Merci de me venir en aide.
Mais je l'ai déjà démontré la majoration en fait car il s'agit de l'inégalité de Taylor Lagrange en prenant $a=0$ et $b=x$ ; on se retrouve bien avec :
$ \displaystyle \Big| \int_0^x \frac{f^{(n+1)}(t)}{n!}(x-t)^n \, \mathrm dt\Big| \leq M\frac{|x|^{n+1}}{(n+1)!}$
Mais je ne vois pas bien en quoi c'est un $ o(x^n)$ car il faudrait que je montre que le quotient tend vers 0 et lorsque je divise cela dépend du signe de $x$ et de la parité de $n$ ... -
$|x|^{n+1}$ est un "petit o" de $x^n$ au voisinage de zéro
-
Mais tu y es !
Si l'on pose : $R_{n}(x)=\int_{0}^{x}\frac{(x-t)^{n}}{n!}f^{(n+1)}(t)dt$, alors tu sais que : $\left| R_{n}(x)\right| \leq M\frac{\left| x\right| ^{n+1}}{(n+1)!}$.
Pour $x\neq 0$, il en résulte : $\left| \frac{R_{n}(x)}{x^{n}}\right| \leq \frac{M}{(n+1)!}\left| x\right| $, ce qui implique : $\underset{x\rightarrow 0}{\lim }\frac{R_{n}(x)}{x^{n}}=0$,
autrement dit : $R_{n}(x)=o(x^{n})$ quand $x\rightarrow 0$.
Bonne soirée.
RC -
Oui ok; on aura alors :
$-x^n\epsilon(x) \leq \displaystyle \int_0^x \frac{f^{(n+1)}(t)}{n!}(x-t)^n \, \mathrm dt \leq x^n\epsilon(x)$
et après en fait peu importe si $x^n$ est positif ou négatif puisque soit on aura le terme avec le "moins" à gauche ou à droite, et par le théorème des gendarmes l'intégrale tend bien vers 0 ? -
Oui en effet je n'avais pas pensé à diviser directement par $ |x|^n $ , c'est en effet plus simple... !
-
Travaille plutôt sur la valeur absolue comme j'ai fait, ainsi tu évites de distinguer les deux cas selon le signe de $x$. N'oublie pas que : $\underset{x\rightarrow ...}{\lim }u(x)=0\Leftrightarrow \underset{x\rightarrow ...}{\lim }\left| u(x)\right| =0$.
Bravo pour ta persévérance.
bonne dimanchade.
RC -
oui en effet je ne l'oublierai plus désormais.
merci à tous et bonne soirée...
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