Capes de Maths avec un master de Statistique
Bonsoir,
Je viens demander votre avis pour mon orientation. J'ai fait une licence Maths Eco que j'ai eu mention B, après cela je me suis dirigé en Master de Statistiques, mais je me rends compte que cela ne me plait plus vraiment... Du coup je reviens à une idée que j'avais toujours eu dans un coin de ma tête: enseigner !!
Sauf qu'il y a un hic, est-il possible de réussir le capes sans avoir fait une licence de maths "pure". Je suis conscient d'avoir énormément de lacunes à rattraper, mais à votre avis en travaillant sérieusement est-il possible de réussir ce fichu capes quand même ? -D J'avoue que quand je regarde les annales de capes, je capte rien à part les exos de proba/stat. J'ai toujours été un plutot bon élève (18 en maths au bac, de bonnes notes en maths pendant ma licence) mais voilà est-ce totalement utopique de penser que je peux réussir ce concours ? Sachant qu'il faut aussi que je sois admis dans un M1 Maths/Enseignement l'année prochaine. J'ai envoyé des mails à des facs pour leur demander s'il me prendrait avec mon M1 de stats mais pas de réponses pour l'instant...
D'avance merci à ceux qui prendront la peine de me lire et de répondre
et de bonnes fêtes de fin d'année à tout le monde !!
Je viens demander votre avis pour mon orientation. J'ai fait une licence Maths Eco que j'ai eu mention B, après cela je me suis dirigé en Master de Statistiques, mais je me rends compte que cela ne me plait plus vraiment... Du coup je reviens à une idée que j'avais toujours eu dans un coin de ma tête: enseigner !!
Sauf qu'il y a un hic, est-il possible de réussir le capes sans avoir fait une licence de maths "pure". Je suis conscient d'avoir énormément de lacunes à rattraper, mais à votre avis en travaillant sérieusement est-il possible de réussir ce fichu capes quand même ? -D J'avoue que quand je regarde les annales de capes, je capte rien à part les exos de proba/stat. J'ai toujours été un plutot bon élève (18 en maths au bac, de bonnes notes en maths pendant ma licence) mais voilà est-ce totalement utopique de penser que je peux réussir ce concours ? Sachant qu'il faut aussi que je sois admis dans un M1 Maths/Enseignement l'année prochaine. J'ai envoyé des mails à des facs pour leur demander s'il me prendrait avec mon M1 de stats mais pas de réponses pour l'instant...
D'avance merci à ceux qui prendront la peine de me lire et de répondre
et de bonnes fêtes de fin d'année à tout le monde !!
Réponses
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J'ai eu un deug MIAS (cad bac + 2 en math, informatique et science en 1998 (mention passable)) puis j'ai eu une maitrise (bac +4 en informatique de gestion avec un peu de proba/stats en 2000 (mention AB)) et j'ai obtenu mon CAPES (le 3ème concours, pas l'externe) l'année dernière (c'était ma première tentative et j'ai été bien classée)... Donc, c'est possible. A toi de te remettre au niveau dans les domaines que tu ne penses pas suffisamment maitriser (et garde à l'esprit que tu peux être admissible en faisant seulement 25% du sujet correctement : la meilleure copie a 20/20 sans forcément avoir tout fait)
Bonnes fêtes !
Sandrine -
Pour la session 2014 dont les écrits se déroulent en juin 2013 (inscriptions en janvier/février prochain), un M1 suffira donc si tu as un M1 tu devrais pouvoir t'y inscrire et le passer. Si succès aux écrits, tu feras un M2 métiers de la formation et de l'enseignant en ayant un tiers temps dans un établissement.
Pour ce qui est du niveau, regarde les écrits de la session 2013 qui se sont déroulés le mois dernier, ça n'a rien à voir avec un CAPES des années 90 où il était difficile d'aborder tout. Actuellement chaque partie est abordable et le niveau global ne dépasse pas la L2 donc je pense que c'est très faisable de s'y remettre. En ce qui concerne les oraux cela nécessite de l'entrainement mais ça fera partie du contenu du M2 qui sera lancé en septembre pour les admissibles des écrits de juin.
Ça ne te coûte rien de t'inscrire le mois prochain, donc tente. -
Merci beaucoup de ta réponse, plutôt encourageante en plus !!! Tu as fait des remises à niveau via le Cned ?
@Baggins Honnêtement pour la session de cette année ça me paraîtrait très présomptueux de ma part de me présenter... Cela ne me dérange pas de "perdre un an", je n'ai que 21 ans. Au jour d'aujourd'hui je suis incapable de faire le moindre exo d'un sujet de capes (à part les proba peut etre...) -
Oui, mais que risques-tu à t'inscrire ? Au pire tu seras admissible...
Je ne me suis pas inscrite au CNED, j'ai juste bossé à partir des annales et de quelques livres. (+ des sites internet pour l'oral)
Sandrine -
Oui c'est vrai que je ne risque rien après tout.. Sauf que ne vaut-il mieux pas être suffisamment préparé afin d'avoir aussi un bon classement. C'est important pour l'affection après non ? (Sachant que je préférerais peut être passer le cafep pour enseigner plutot dans le privé...)
En tout cas vous me rassurez beaucoup cela ne semble pas insurmontable, même si cela va surement me demander pas mal de boulot. -
D'après ce que je sais le classement ne joue un rôle que dans l'affectation en tant que stagiaire (pour le public, le privé je n'en sais rien).
La barre d'admissibilité a été fixée à 6,75 sur 20 pour la session 2012. Les barres d'admission ont été de 9,40 pour le public, 11,0 pour le privé (donc bonne chance si c'est le privé qui te tente). -
Sophia
ça j'en suis parfaitement conscient, il n'y a pas de soucis là dessus...
Merci pour ta réponse Baggins, je ne pensais pas qu'il y avait une si grosse différence, j'avais entendu dire que les barres pour le privé et le public étaient sensiblement les mêmes.
[Inutile de répéter le message précédent. AD] -
Rodosic a écrit:ça j'en suis parfaitement conscient, il n'y a pas de soucis là dessus...
Mais alors pourquoi vouloir faire un capes de maths à tout prix ? Pourquoi pas un capes d'économie ? Vos connaissances en statistiques pourraient vous être bien utile...
Et ce d'autant que les mathématiques sont vraiment une discipline à part : elles nécessitent un temps d'assimilation très long (beaucoup plus long que les autres matières) avant d'en percevoir la vraie quintessence. Par exemple, moi qui n'ait eu exclusivement qu'une formation en maths, il m'a fallu plusieurs années pour saisir la profondeur de certains énoncés, pour arriver à dégager le fondamental du reste. Et encore, "saisir" n'est pas le terme exact, car on comprend assez vite de quoi retourne un théorème, mais avoir le recul nécessaire pour bien mesurer son implication demande beaucoup de temps.
Alors certes, vous semblez être un étudiant sérieux, qui a bien compris le fonctionnement des études de l'enseignement supérieur. On doit donc pouvoir arriver à vous formater pour que vous puissiez, un jour donné, réussir les épreuves d'un concours fixé.
Je prétends toutefois que cela n'est pas suffisant pour faire un bon prof de maths. A titre informatif, voici un florilège de questions qui m'ont été posées par des élèves de terminale S ces dernières années. Je précise que ces élèves n'étaient ni des génies, ni des mauvais, plutôt des élèves dans la (bonne) moyenne de ce que tout collègue peut être amené à avoir un jour devant lui.
1. Existe-t-il des applications bijectives qui ne soient pas strictement monotones (ça, c'était l'an dernier) ?
2. Combien y a-t-il de nombres premiers entre $2$ et $10^6$ ? Existe-t-il une formule générale ? (cette question vient presque tous les ans, en spécialité).
3. A quoi servent le cosinus et sinus hyperbolique (ça, c'était la semaine dernière) ?
4. Existe-t-il un ensemble "plus gros" que $\mathbb{C}$ ? Si oui, à quoi sert-il ?
5. A quoi servent les derivées seconde et troisième ?
6. "La prof de physique nous a dit que primitives et intégrales, c'est la même chose. C'est vrai ?" (ça, c'était il y a deux semaines) ?
Cette question revient souvent, avec des variantes plus ou moins évoluées. Par exemple, je me souviens de celle-ci (mais c'est plus ancien) :
6 bis. Existe-t-il des fonctions non continues possédant des primitives ?
7. Combien le système d'équations $\left\lbrace \begin{array}{rcl} y &=& x^2 \\ y &=& \{x\} \end{array} \right.$ a-t-il de solutions (où $\{x\}$ désigne la partie fractionnaire de $x$) ?
8. Combien vaut la somme $1 + \frac{1}{4} + \frac{1}{9} + \frac{1}{16} + \dotsb$ ? (cette question m'a été posée plusieurs fois, en général de façon plus naïve que je ne l'écris ici).
9. Comment calculer l'intégrale $\int_1^{e} x^x \, \textrm{d}x$ ? Pour l'anecdote, cette question m'a été posée par un ancien élève qui revenait me voir après sa première (ou deuxième, je ne me souviens plus) année de prépa. Avec le recul, je pense aujourd'hui qu'il voulait me tester, voire me comparer à ses nouveaux profs de cpge...
etc.
Pour un professeur de mathématiques convenablement formé, aucune de ces questions ne pose problème. Mais il faut avoir eu le temps, le recul et la maturité nécessaire pour y réfléchir. Car, non seulement il faut connaître les réponses exactes (il y va de la crédibilité du maître), mais il faut aussi pouvoir les expliquer à des jeunes n'ayant pas toujours de grandes facilités en maths.
A une époque où tout le monde prétend pouvoir tout faire ("c'est vrai, j'ai un CAP de fraiseur-tourneur, mais mon rêve est de donner des cours de physique nucléaire au collège de France !" "Vas-y, fonce ! Réalise ton rêve ! Make your dream come true !"), j'aimerais que, parfois, on remette un peu les pieds sur terre, ou du moins que l'on se rende compte que tout ne nous est pas accessible.
Je serais bien incapable de faire des cours d'économie, voire même de statistiques (de la vraie, j'entends, pas des stats inférentielles de lycée / BTS à la portée de tous). Cela n'a pas été ma formation.
Cordialement. -
Un capes d'économie cela ne m'intéresse pas. J'ai apprécié certains de mes cours d'économie en licence c'est vrai, mais enseigner les SES ne m'intéresse franchement pas du tout. Et objectivement mes connaissances en Eco sont au même niveau que mes connaissances en Maths, j'ai envie de dire c'est un peu le problème de la Licence Maths-Eco, on fait un peu de tout (Informatique, Maths, Economie) et au final beaucoup de rien... Et après je débarque en Master et je me rends compte que bosser dans les stats ne m'intéresse plus vraiment... Mais bon c'est un autre débat !
Pour en revenir à ce que tu dis, je comprends bien ce que tu laisses entendre. Passer le capes cette année me parait trop précipité (même s'il se serait peut être possible de le réussir en bachotant...) je ne serais certainement pas prêt à saisir la profondeur des maths comme tu le dis et à faire face aux questions des élèves. Mais si je me mets à le bosser sérieusement dès cet été, cela me laisse quand même plus de 2 ans de maths intensives avant d'être prof (dans le meilleur des cas ). A l'arrivée n'est-ce pas suffisant ?
Je me suis légèrement mal orienté est-ce pour autant pour cela que je suis condamné à rester dans cette voie ? J'ai également pensé à passer le concours de professeur des écoles, mais à priori cela m'attire quand même moins...
Je te remercie pour ta réponse. Si d'autres veulent me donner leurs avis qu'ils n'hésitent pas, cela m'aide dans ma réflexion. -
J'enseigne depuis 4 ans (en tant que contractuelle, puis cette année comme stagiaire). J'ai enseigné dans une dizaine d'établissements (beaucoup de collèges) et je n'ai jamais eu de questions telles que celles citées par Sophia. Et si cela arrivait et que je n'avais pas la réponse, je répondrais qu'on en reparle au prochain cours. De plus, c'est rare qu'on donne les TS au jeune prof qui vient d'avoir son CAPES...
Donc si cela te tente, essaie de passer le concours... -
Je te conseille quand même de passer le concours, ne serait-ce que pour te donner une idée du niveau de l'écrit, et de connaître le stress des jours d'examens.
Cela ne coûte pas grand chose d'essayer, et si jamais tu réussis l'écrit (qui sait ?), tu pourras tenter également l'oral. -
Rodosic a écrit:c'est un peu le problème de la Licence Maths-Eco, on fait un peu de tout (Informatique, Maths, Economie) et au final beaucoup de rien
Je suis entièrement d'accord avec ce constat : quelques-uns de mes ex-élèves ayant suivi cette voie ont également fait la même analyse. J'irais même plus loin : c'est exactement le même problème qu'en terminale ES, section fourre-tout où l'on fait un peu de tout en saupoudrant, mais sans jamais aller bien loin.Rodosic a écrit:A l'arrivée n'est-ce pas suffisant ?
Clairement non ! Si tu lis bien entre les lignes de mon message précédent, les "plusieurs années" que j'évoque ici et là valent au moins 5 ans de (pure) réflexion, si ce n'est plus.Rodosic a écrit:Je me suis légèrement mal orienté est-ce pour autant pour cela que je suis condamné à rester dans cette voie ?
Là, tu soulèves encore un problème propre de cette époque moderne dans laquelle on est : les institutions doivent prévoir des passerelles, c'est même tout l'enjeu de l'orientation pré- et post-bac actuelle.
Cela dit, je peux me tromper, mais, malheureusement, quand on a atteint un certain niveau de spécialisation dans tel ou tel domaine (comme c'est ton cas, disons bac + 5 pour fixer les idées), il me paraît très difficile de se réorienter aussi radicalement.
J'ajouterais une chose : j'ai relu attentivement les messages des intervenants plus haut, mais leur argumentation ne dépasse en général pas le niveau "Fonce ! Qui ne tente rien n'a rien !". Il est vrai que l'on pourra toujours trouver quelqu'un qui connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un, etc, qui correspondra plus ou moins à ton profil. Mais comme l'orientation n'est pas une science exacte (ce n'est même pas une science du tout), et que ton problème ne me paraît pas être anodin, je ne saurais trop te conseiller de bien y réfléchir et de ne pas te contenter de ces messages qui me paraissent quand même assez légers au regard du problème posé.
Bon courage. -
SandyVeg a écrit:J'enseigne depuis 4 ans (en tant que contractuelle, puis cette année comme stagiaire). J'ai enseigné dans une dizaine d'établissements (beaucoup de collèges) et je n'ai jamais eu de questions telles que celles citées par Sophia.
Je pratique ce métier depuis près de 25 ans et les questions que j'ai retranscrites m'ont été transmises par des élèves de 1ère S et, surtout, de TS (voire parfois de terminale F3, qui est devenue ensuite TSTIGE, puis maintenant STI2D). Je crois que cela n'est pas à négliger, non ? Entre parenthèses, heureusement qu'il existe toujours des élèves curieux et motivés...
Quant à l'enseignement en collège, je ne l'ai pas évoqué ici, car le problème est différent.SandyVeg a écrit:De plus, c'est rare qu'on donne les TS au jeune prof qui vient d'avoir son CAPES.
Qu'en savez-vous ? Je connais beaucoup de collègues, disons assez proches de la retraite, qui ne souhaitent pas (ou plus) s'investir dans une terminale S (à tel point qu'en ce qui me concerne, et pour la première fois de ma carrière, j'en ai deux cette année). Dans une telle situation, un chef d'établissement pourrait très bien proposer une telle classe à jeune capésien (ce qui se justifie pleinement, puisqu'il vient de réussir le concours). -
Sophia écrivait:
> Qu'en savez-vous ? Je connais beaucoup de
> collègues, disons assez proches de la retraite,
> qui ne souhaitent pas (ou plus) s'investir dans
> une terminale S (à tel point qu'en ce qui me
> concerne, et pour la première fois de ma carrière,
> j'en ai deux cette année). Dans une telle
> situation, un chef d'établissement pourrait très
> bien proposer une telle classe à jeune capésien
> (ce qui se justifie pleinement, puisqu'il vient de
> réussir le concours).
En tant que stagiaire, on a rarement des classes à examens (bon, j'ai des 3èmes, mais j'en avais déjà eu avant) et pour la suite, nos formateurs nous ont dit que les T1 sont rarement affectés en lycée. Et dans les lycées que je connais, ce ne sont que des profs expérimentés qui ont les TS. C'est peut-être différent par chez toi...
Je trouve dommage de vouloir décourager un étudiant plein de bonne volonté et qui est prêt à travailler pour combler ses lacunes. Je pense que le CAPES lui est accessible. (et puis ce n'est pas comme si il y avait plein de candidats pour devenir prof de math...)
Après, tu peux penser que le niveau demandé au CAPES n'est pas suffisant pour enseigner en TS, mais c'est un autre débat. -
SandyVeg a écrit:Je trouve dommage de vouloir décourager un étudiant plein de bonne volonté
Il ne s'agit ni d'encourager, ni de décourager quiconque, ce n'est pas là le problème.
Par ailleurs, je sais qu'il est très à la mode, sur certains forums, d'encourager des gens que l'on ne connaît, uniquement sur la base de propos que l'on ne peut pas toujours vérifier. C'est admirable de bonne volonté, mais cela peut s'avérer également extrêmement dangereux.
A dire vrai, je trouve que l'orientation de nos jeunes (lycéens et/ou étudiants), telle qu'elle est faite actuellement, se résume souvent à la maxime suivante :
{\it Tu veux faire ce métier ? Vas-y, fonce, tu ne risques rien à tenter, au pire tu feras autre chose si ça ne marche pas}, etc.
Je trouve que tout ceci manque cruellement de professionnalisme, et ce pour les raisons suivantes :
1. Pour le jeune en attente d'informations et qui se demande s'il a vraiment les compétences pour entreprendre telle ou telle formation, cette maxime ne lui apprend strictement rien.
2. Le professeur qui énonce cette maxime à son élève ne risque rien à le lui dire, et, en plus, il a le beau rôle : il peut rentrer chez lui et, le soir, en se regardant dans sa glace, se dire : "Bonne journée ! J'ai encouragé un élève !". En revanche, son élève, lui, prend un sacré risque, mais sans s'en rendre compte, puisqu'il a l'assentiment de son professeur.
3. Lorsqu'un lycéen quitte le lycée pour s'engager dans une voie, dans laquelle il se plante six mois plus tard, cela indique une faille dans le système. Ou bien l'élève n'avait pas les capacités à entreprendre ces études, et dans ce cas-là un adulte (au moins) aurait dû le lui dire, ou bien l'équipe pédagogique avait estimé qu'il avait les capacités, et dans ce cas-là c'est sa formation qui pourrait être remise en cause.
Dans les deux cas, il y a défaillance d'un certain nombre d'éducateurs (au sens large) du système scolaire, et il faut bien reconnaître que ce genre de cas arrive assez souvent.
Les messages que j'ai lu plus haut m'ont rappelé cette maxime. Je pense sincèrement que ça n'aide pas beaucoup Rodosic dans ses choix, et je continue à penser que nous devons rester prudent lorsque l'on conseille un jeune. -
Sophia a écrit:Car, non seulement il faut connaître les réponses exactes (il y va de la crédibilité du maître), mais il faut aussi pouvoir les expliquer à des jeunes n'ayant pas toujours de grandes facilités en maths.
Si un prof est pris en flagrant délit d'ignorance, c'est si grave que ça ?
Parce que si on me demandait de choisir entre un prof qui saurait expliquer l'essentiel sans connaître tout sur tout, et un prof infaillible mais qui n'arriverait pas à communiquer son savoir, mon choix serait vite fait.
Mais de toutes façons, on ne choisit pas.
(je me rappelle étant jeune avoir entendu des élèves critiquer tel ou tel prof sur son incompétence supposée dans sa matière, j'avais surtout l'impression que ces élèves étaient de petits prétentieux dotés d'une mauvaise langue...)
Je comprends bien que ce soit dommage (et embarrassant) de ne pas savoir répondre aux questions des élèves qui vont plus loin que le programme, mais quand on voit le peu de choses que captent les élèves en moyenne, j'ai tendance à penser qu'il y a des soucis bien plus graves.
J'ai souvent lu que pour aider les élèves quand ils ne comprennent pas, il faut un très bon niveau qui dépasse de loin ce qu'on enseigne car on a acquis ainsi le recul nécessaire pour trouver plusieurs façons de présenter les choses.
Quand même, dans "prof de maths", le mot qui me semble important, c'est surtout "prof". -
et bien il vaut mieux lire cela que d'être aveugle!
Je pense qu'une bonne qualité d'un professeur (comme pour n'importe qui d'ailleurs) est peut-être la modestie.
En cherchant bien, on doit bien pouvoir trouver qq questions auxquelles Sophia ne sait pas répondre.
Cela fait environ 20 ans que je suis prof, et c'est un métier extraordinaire, alors si cela t'intéresse Rodosic, et bien fonce( et puis il y a de + en + de stat au programme)!
(sans plus d'arguments), cette année il y a des places à prendre, tu assures le Capes, et puis tu auras tout le temps de progresser, dans tes cours, dans tes apprentissages: c'est aussi un des côtés du métier, se remettre en question, progresser dans tous les domaines...je doute que l'on puisse vraiment être bon le premier jour... alors courage, passe le capes le ratio est favorable. -
kayakpopot a écrit:et bien il vaut mieux lire cela que d'être aveugle!
Sympa !...Mais, là encore, je ne vois pas beaucoup d'argumentation.kayakpopot a écrit:Je pense qu'une bonne qualité d'un professeur (comme pour n'importe qui d'ailleurs) est peut-être la modestie.
Je ne crois pas m'être vanté de quoi que ce soit dans mes propos. Mais, comme toujours, lorsque l'on n'est pas dans le politiquement correct ambiant (et lénifiant), on se voit répondre ce genre de propos...qui n'aident pas beaucoup plus Rodosic dans ses choix...
En tout cas, je remercie kayakpopot pour les bonnes (et surtout mauvaises) notes qu'il m'attribue au jugé, sans grande réflexion !
Je ne reviendrai plus sur ce sujet. -
Moi non plus. Désolé de t'avoir vexé, ce n'était pas le but. Mais il faut quand même encourager les futurs collègues motivés...ils seront bons ...puisque motivés.(Un peu court comme argument, j'en conviens...Mais pas loin de la réalité).
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Sophia a écrit:Je ne reviendrai plus sur ce sujet.
Je transgresse une seule fois mes propos...kayakpopot a écrit:Désolé de t'avoir vexé
Cela m'est complètement égal...Le problème n'est pas là.
Encore une fois, je n'ai rien contre l'encouragement, nous pratiquons cela tous les jours avec nos propres élèves qui, eux, ont la caractéristique de ne pas être virtuels.
Mais je pense (ce n'est pas un théorème, c'est une opinion forgée par des années de pratique) que nous devons rester prudent dans nos conseils, et l'encouragement à tout prix n'est peut-être pas toujours la bonne solution.
D'autre part, je suis d'accord avec vous sur un point, un seul : professeur, c'est un métier. Imaginez la même histoire de Rodosic, mais en remplaçant "professeur de maths" par "chirurgien". Voilà donc un jeune, motivé et sérieux, qui s'est quelque peu planté d'orientation, et qui déclare tout de go que, de toute façon, en deux-trois ans, il sera opérationnel sur une table d'opération. Vous iriez vous faire opérer par lui ? -
Ce n'est pas vraiment comparable : en faisant des études de maths, on apprend les maths, pas le métier de professeur...Sophia a écrit:Vous iriez vous faire opérer par lui ?
-
Je suis entièrement d'accord avec Sophia.
Par ailleurs il me semble que les jeunes gens super enthousiastes à l'idée de devenir enseignants se rendent rarement compte de la réalité du métier.
(piqué sur http://www.laviemoderne.net/clapotis/035-qui-veut-etre-professeur.html)
-
Je vois que mon sujet fait débat !
Je suis parfaitement conscient des difficultés du métier, après je crois qu'il existe encore des profs heureux et heureusement ! Si votre réponse consiste à me dire ne fait pas ce métier c'est de la ****, ce n'est pas pour ça que je suis venu sur ce forum. Je préfère la réponse de Sophia, qui au moins me fait part d'un point de vue, même si ce n'est pas forcément celui que j'ai envie d'entendre. D'ailleurs si cela ne la dérange pas de reposter une nouvelle fois sur ce sujet, je voudrais lui poser une dernière question. Il y a encore pas si longtemps le capes était accessible à BAC +3. Les futurs enseignants n'avaient donc pas une formation extrêmement poussée en mathématiques si ? Ou alors le niveau en Licence était bien supérieur il y a quelques années ? -
Je voudrais remercier JugeTi (dont on a pu jauger la valeur sur ce forum à maintes reprises) : en quelques images, il a dit exactement ce que beaucoup d'entre nous ressentent actuellement.
Kayakpopot a parlé (je cite) "d'un métier extraordinaire" : oui, professeur de maths, {\it c'était} un fabuleux métier.
Avant.
Maintenant, ça ne l'est plus, même si, ponctuellement, nous continuons à avoir quelques satisfactions (heureusement).
Les affiches de JugeTi ne sont malheureusement même pas caricaturales (ou à peine) : ce qu'elles évoquent consituent assez souvent la dure réalité actuelle du terrain. Par exemple, lors d'une réunion de profs de Terminale S, beaucoup d'entre nous se sont demandés comment a-t-on pu laisser se vider ainsi les contenus des programmes de terminale ? Il n'ya quasiment plus aucune cohérence, et, pour faire de la place au lobby des statistiques, on a viré les limites en 1ère S et ES (scandaleux), et en TS / ES on a viré :
1. l'IPP (scandaleux)
2. Les équa. diff., et ce en contradiction avec les mêmes qui prônaient une application des mathématiques aux problèmes de la vie courante (à noter que les équa. diff. n'ont pas totalement disparu des programmes de TSTI, et donc la classe de TS ne fait désormais plus figure de classe la plus complète en maths. Autrement dit, la TS en tant que telle n'existe plus. Une véritable hérésie).
3. La partie géométrique des nombres complexes.
4. La combinatoire, avec notamment la formule du binôme de Newton, alors que la loi binomiale est arrivée en 1ère S/ES.
5. Le calcul vectoriel et le barycentre. D'ailleurs, la géométrie a été réduite à peau de chagrin, il ne reste que le "fameux théorème du toit" de la classe de seconde. Plus de similitude en spé non plus.
6. La dérivée de la composée.
etc.
C'est comme si on disait aux bouchers : à partir de la rentrée 2012, tu ne t'occuperas plus de viande...
Quant aux formations des jeunes capésiens, il est vrai qu'avant il était suffisant de disposer d'une licence (L3) pour se présenter au capes. Deux remarques toutefois :
1. Bon nombre de candidats disposaient d'une maîtrise (i.e. d'un M1), car en règle générale les professeurs d'université estimaient à juste titre qu'il valait mieux terminer le (second) cycle avant de se présenter aux concours.
Cela permettaient aussi à ceux qui le souhaitent de disposer d'un bagage suffisant pour préparer l'agreg (soit immédiatement, soit plus tard). Je n'ai jamais regretté ce conseil, que je continue à donner à mes élèves.
2. Le bac + 5 d'aujourd'hui correspond souvent à un M2 pluridisciplinaire, ce qui a permis administrativement de revaloriser le statut du capésien au niveau bac + 5 (ce qui me semble être une bonne chose, notamment vis-à-vis de la population).
Mais en terme de savoirs réels concernant la discipline, je ne pense pas que les candidats d'aujourd'hui en savent plus qu'avant.
Quant aux niveaux des licences prises à deux époques différentes, pas simple d'y répondre, mais un maître de conf ou un PU passant par là t'en dira plus. Je dirais surtout que, après avoir passé le concours, c'est à toi de savoir si tu veux progresser dans ta discipline ou alors rester à ce niveau.
Je me souviens de l'un de nos préparateurs à l'université de Rennes, qui nous disait en gros la chose suivante : {\it une fois devenu prof de maths, n'en restez pas là, ne devenez pas des abrutis (sic), continuez à progresser et faites des maths}.
Je pense qu'il avait tout à fait raison. -
Bonjour,
jAvant, il suffisait d'un bac+3 pour se présenter. Mais je rajoute, que les candidats préparaient le concours pendant un an, et consolidaient, et amélioraient considérablement leurs connaissances, pendant cette période. A titre personnel, j'ai fait une maîtrise que je ne regrette pas, c'est un gros plus, mais elle était loin d'être suffisante pour être assuré d'avoir le Capes. L'année de préparation, m'avait permis de considérablement enrichir mon niveau et de consolider des notions parfois fragiles dans mon esprit malgré la maîtrise.
Quand le ratio postes/candidats était de 1/5, tu bosses comme un dingue pour obtenir le concours. Donc beaucoup de bac+3 seulement, c'est vrai, + beaucoup de travail en plus. Donc, il est difficile de comparer les anciens bac+3 avec les bac+5. -
De plus, si je partage les remarques de Sophia, ou Juge Ti. C'est une très bonne chose de rappeler certaines vérités pour éviter d'être trop naïf, sur la réalité du métier.
Il n'en demeure pas moins que j'adore mon métier et j'ai énormément de satisfaction à enseigner malgré tout. Certe le métier est en crise, cela n'en demeure pas moin un formidable métier. (Il ne faut pas décourager toutes les vocations, non plus. ) Et je n'ai pas la moindre lassitude après 12 ans d'enseignement. -
OK pour ne pas encourager n'importe qui, mais il faudrait aussi voir à ne pas décourager tout le monde...
Peut-être qu'il se plantera, mais peut-être aussi qu'il réussira ;-)... Et puis avec tous les avis donnés dans cette discussion, il ne se fera pas d'illusions sur le métier de prof.
Avoir un super niveau en maths, d'accord, mais je ne suis pas persuadée que ce soit le plus important pour être un bon prof.
Par exemple, j'ai cette année de super formateurs. Certains sont super bons en maths, d'autres nous avouent être moins bons, par contre, ils sont tous très bons en pédagogie. Ils font des activités géniales avec les gamins dans des collèges éclairs. On progresse énormément en pédagogie.
Et si j'avais seulement écouté mes prof de fac, je n'aurais jamais tenté le CAPES. Ce sont une amie et collègue prof agrégée ainsi qu'un ami agrégé et membre du jury de l'agreg interne (qui vient parfois sur le forum ;-) ) qui m'ont convaincue que j'avais largement le niveau pour passer le capes et que je ne devais pas avoir de complexe d'infériorité à cause de mon "seulement bac+2 en maths".
Ça m'a boostée, j'ai beaucoup bossé pour combler mes lacunes. Dans mon groupe de profs stagiaires, je suis dans les plus à l'aise en maths. Je continue de faire des maths pour progresser et pour étoffer ma culture mathématique. L'année prochaine, je tente l'agreg interne (même si j'ai encore plein de boulot à faire pour atteindre ce niveau, j'en suis pleinement consciente)
Et enfin, je suis épuisée par cette année de stage, mais aussi très épanouie de faire enfin à 35 ans le métier dont j'ai toujours rêvé. (même si on est parfois mal considérés, mal payés, si les élèves sont parfois pénibles...) On n'est pas dans le monde des bisounours, mais faut arrêter de vouloir décourager les jeunes.
Bonnes fêtes à tous,
Sandrine -
Sophia écrivait: http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,801618,801698#msg-801698
Bonjour,
désolé je suis un peu en retard, mais j'avais une question pour Sophia.
J'avoue que je serais un peu déconcerté devant les questions du type "à quoi ça sert"
J'aurais voulu en particulier connaître vos réponses sur les question suivantes:
3. A quoi servent le cosinus et sinus hyperbolique ?
4. Existe-t-il un ensemble "plus gros" que $\mathbb{C}$? Si oui, à quoi sert-il ? (pour la première question pas de problème, il y a au moins les quaternions, même si on peut interpréter le "plus gros" un peu comme on veut)
5. A quoi servent les dérivées seconde et troisième ?
Merci d'avance. -
Je réponds à toutes les questions, sans prétendre à une quelconque exhaustivité, chacun, en fonction de ses goûts, pourra apporter d'autres réponses complémentaires.
1. Oui, bien sûr, un dessin suffit à le voir. A noter que, pour beaucoup d'élèves, ce type de question montre par richochet l'apport concret de la continuité au lien (intuitif, somme toute) existant entre les fonctions strictement monotones et les fonctions injectives.
2. Il y a des formules donnant $\pi(n)$ en fonction de $n$, mais elles sont quasiment toutes inutilisables d'un point de vue algorithmique. C'est donc le moment de leur parler du TNP, qui a le bon goût de faire le lien avec le logarithme qu'ils apprennent en TS/ES, sans omettre que Gauss avait conjecturé le comportement asymptotique exact (à savoir le logarithme intégral) dès l'âge de 17 ans, ce qui correspond à leur âge, et permet de faire le lien également avec le chapitre des primitives.
3. (Cette question m'a aussi été posée alors que j'étais jeune stagiaire). On leur parle des solutions de l'équa. diff $y''=y$, puis on établit les liens évidents avec les identités de la trigonométrie circulaire. En particulier, on peut mettre l'accent sur les formules d'Euler, qui sont le pendant complexe des définitions réelles de ch et sh. Parfois, des élèves me demandent s'il existe d'autres trigonométires fondées sur d'autres courbes géométriques; on peut alors évoquer les trigonométries sphériques et lemniscatiques, par exemple (sans entrer dans les détails qui sont souvent sans importance à ce niveau).
4. Les quaternions, bien sûr, et les octaves de Cayley (ou octonions). Pour des applications en physique des quaternions, je renverrais à ce document de l'INSA de Lyon :
http://eurinsa.insa-lyon.fr/LesCours/physique/AppPhysique/approphys/9Math&Phys/quaternions/Approphys3/applications.html
5. La réponse dépend du niveau de l'élève :
5.1. 1ère S. On prend une fonction (polynomiale, par exemple) bien choisie, on dérive, et on s'aperçoit que l'on est incapable de déterminer son signe...sans dériver une seconde, voire une troisième fois. Par expérience, cet exemple suffit à convaincre la plupart des élèves.
5.2. TS. J'aime bien généraliser leur "approximation locale affine" de 1ère S (i.e. DL ordre 1) en montrant des DL d'ordres 2 et 3 en $0$.
5.3. TS / ES. Une fois n'est pas coutume, le nouveau programme de TES met à l'honneur la convexité. Les fonctions étudiées à ce niveau étant très régulières, on a une application géométrique de la dérivée seconde toute trouvée. Quant à la dérivée troisième, Eric avait mis en ligne ici-même un document expliquant leur application géométrique (l'aberrance). Une recherche permet de retrouver cet intéressant article, mais difficile à expliquer aux élèves de lycée, à mon sens.
5.4. TS / Bac + 1. Pour les plus récalcitrants, on peut évoquer le problème suivant, facile à comprendre mais difficile à résoudre : le comptage des points à coordonnées entières proches de courbes régulières. On peut indiquer que, plus on connaît l'ordre de grandeur des dérivées aux ordres de plus en plus grands, meilleure est l'estimation. En particulier, pour des courbes à très faible courbure (i.e. $|f''|$ très petite), on a un résultat proche de l'optimalité.
6 et 6 bis. Ici, le rôle du professeur de maths est primordial pour corriger l'approximation de la physique. Il faut évidemment bien faire la distinction des deux, par exemple en évoquant le cas des fonctions ne satisfaisant pas le théorème des valeurs intermédiaires (toujours au programme en 2013), et leur donner des exemples concrets : les fonctions parties entière et fractionnaire font (plus ou moins) toujours partie du programme, et constitue des exemples simples. Il y a aussi la fonction bien connue $f(x) = 2x \sin(1/x) - (2/x) \cos(1/x^2)$ si $x \neq 0$ et $f(x) = 0$ si $x=0$, non continue en $0$, non bornée sur tout voisinage de ce point, mais admettant une primitive. Etc.
7. Tracer les graphes et repérer deux solutions : $0$ et le copain du nombre d'or $- \overline{Phi}$.
8. Commencer par les sommes partielles $\sum_{k =1}^n k^{-2} \leqslant 2 - 1/n$, inégalité qui se démontre par récurrence en TS. Puis parler de $\zeta(2)$, sa découverte par Euler, les nombreuses preuves existantes (mais difficile de faire en TS aujourd'hui, me semble-t-il), étendre à $\zeta(4)$,...,$\zeta(2m)$ (sans parler de la fonction zêta de Riemann, évidemment), expliquer que pour des nombres impairs on n'a pas de "forme close". La semaine avant Noël, j'ai proposé un algorithme lisant un entier $p$ et donnant $\zeta(3)$ à $10^{-p}$ près.
9. Commencer par dire qu'il n'y a pas de primitives s'exprimant à l'aide de fonctions usuelles pour la fonction $f : x \longmapsto x^x$, puis, comme la déception commence à se lire sur le visage de l'élève, leur parler de méthodes numériques pour le calcul des intégrales (Rectangles, trapèzes, Simpson, Romberg, etc) ou faire remarquer que $f$ satisfait une équa. diff. assez simple permettant d'avancer un peu, avec des IPPs, etc. -
Pour les ensembles "plus gros que $\C$" il y aussi les ensembles de fonction par exemple. Ou alors, il faut comprendre "ensemble" comme "corps" et c'est l'occasion d'en parler.
-
D'accord, merci beaucoup Sophia de ta réponse.
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Il est clair que les salaires sont vraiment bas on arrive difficilement à vivre si le conjoint ne travaille pas.
De combien a été augmenté le passage du niveau bac+3 à bac+5? 90 euros je crois? Non?
Vraiment pas étonnant que les étudiants préfèrent faire trader , ingénieur (ou carrément se tourner vers le secteur médical payé de 5 fois à 10 fois plus) avec un tel bas salaire en ayant fait des études aussi difficiles et rigoureuses telles que les mathématiques.
Quelle crédibilité à un prof quand son élève qui n'a pas fait trop d'études gagne 2 fois plus que lui... -
Je ne sais pas quel était le salaire d'un débutant bac +3, mais maintenant que c'est bac+5 (et surtout l'année de stage quasi à temps plein), c'est 1740 € net pour un certifié (sans reclassement et sans MGEN).
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C'est plutot 1540 net que 1740 en débutant j'avais vu ca il y a quelques mois.
A vérifier mais j'en suis quasi sure. -
Non, c'est bien 1740 € net / 2000 € brut ISOE comprise (je suis stagiaire cette année, donc bien placée pour le savoir...) On commence tous au minimum à l'échelon 3.
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D'accord j'étais persuadée que c'était 1540euros.
Merci pour l'info.
ps : Mais bon les salaires sont vraiment bas. -
d'autant plus que nous somme la 2ieme puissance économique européenne mais loin derriere beaucoup de pays en terme de rémunération des enseignants
http://www.touteleurope.eu/fr/actions/social/education-formation/presentation/comparatif-le-salaire-des-enseignants-en-europe.html
les enseignants espagnoles, danois, autrichiens etc... gagnent mieux leur vie (malgré leur crise beaucoup plus grave que la notre)
c'est un comble lorsque la France se dit "pilier" de l'europe
pour ma part, avec 18h par semaine il ne faut pas pretendre non plus à 50 000 €/an,
mais un petit plus serai logique (car 1500€ une fois les impots payé, c'est moins bien qu'une personne qui est parti en prison 15 ans, se ré-insere dans la vie et travaille, ou une personne qui n'a rien fait pour réussir mais qui se retrouve avec des enfants et des aides qui dépasse le salaire dun prof)
j'aime bien le système allemand et anglais: plus d'heure dans l'etablissement, et moins a la maison
tout le monde y gagne dans ce cas là, la preuve lorsqu'on regarde le niveau moyen (c'est une moyenne je précise) des élèves europééns: la France est toujours derrière
le vrai souci, c'est que nous avons toujours eu des gouvernement qui font les autruches, et je ne pense pas que ce soit pret de changer. Dommage... -
Bimbo,
les salaires des enseignants ne sont pas mirobolants, mais tes comparaisons sont malsaines :
"1500€ une fois les impots payé, c'est moins bien qu'une personne qui est parti en prison 15 ans, se ré-insere dans la vie et travaille," ?? Tu en connais beaucoup, des anciens tôlards qui gagnent plus de 1500 euros nets impôts déduits ? Ou tu parles de cas particuliers (je connais un cas particulier à Marseille, mais la plupart des anciens tôlards ont des salaires de misère) ?
" ou une personne qui n'a rien fait pour réussir mais qui se retrouve avec des enfants et des aides qui dépasse le salaire dun prof" ?? Fais des enfants, tu verras si les "allocs" te permettent de les élever.
Le salaire d'un prof débutant dépasse nettement la salaire médian. Les profs en fin de carrière font partie du dernier décile des salaires (le plus élevé).
Bien sûr, la plupart des hauts revenus ne sont pas des salaires, mais on n'est pas obligé d'être salarié. Si on veut être salarié, il faut voir ce que gagnent les autres salariés. Et comment ils travaillent.
Cordialement. -
Salut,
Ma copine est prof d'histoire depuis 10 ans elle me dit qu'elle n'atteint pas les 2000 euros net par mois. Elle a un bac +3.
Ca m'étonne et me donne le moral en marmelade est ce possible???
Et est ce que avec la hausse niveau bac +5 on dépassera les 2000 euros net après 10 ans de travail? -
Bonjour.
Regarde la grille des salaires : grille indiciaire..
Si un salaire net inférieur à 2000 euros (donc double du smic) te paraît insuffisant, choisis bien ce que tu vas faire : la plupart des carrières ne sont pas pour toi.
Cordialement. -
Je déplore que la majorité des métiers soient payés le smic et je voudrais qu'ils soient payés le double.
-
dina26 écrivait : http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?6,801618,802710#msg-802710
[Inutile de répéter un précédent message. Un lien suffit. AD]
Non, je ne pense pas : avant la revalorisation, la progression était très rapide en début de carrière. Maintenant, on gagne plus correctement sa vie au début, mais ensuite ça n'avance pas bien vite (seuls les premiers échelons ont été revalorisés) En regardant la grille, on voit qu'il doit falloir une douzaine d'année (à la louche) pour arriver à environ 2000 € net. Sinon, si tu veux gagner plus, tu as toujours les heures supp ou l'agreg... -
C'est ca c'est augmenté au début mais ca n'avance pas vite après donc au final c'est pareil.
-
@Gerard:
je peux comprendre que mes comparaisons sont malsaines, mais c'est la stricte vérité.
Je connais pas mal de personnes (peut etre pas suffisant pour généraliser, mais assez pour voir qu'il y a un souci) qui sont partis en prison (vol, agression, trafic etc...) et à leur sortie ces memes personnes se retrouve dans des entreprises où ils gagnent environ 1500€ net par mois (peut etre hors impots...)
Mais ils sont beaucoup dans cette situation. Certe on me dira qu'eux travaillent 35h alors qu'un prof 18h, mais chaque prof sait qu'il ne travaille pas "que" 18h (meme les prof "jm'en foutistes".
Concernant les aides: dans les endroits "sensibles", tout le monde sait que les alloc ne sont pas les seules aides...(la liste est trop longue)
Et là aussi je connais pas mal de cas: parents avec deux enfants non mariés avec presque 900€ d'aides par mois (tout compris) si on ajoute le RSA a 400€ on arrive presque au 1500€ du prof (et eux ne payent pas d'impots)
Certe, on peut me dire que la dignité joue un role crucial, bien sur, sinon, connaissant toutes ces astuces, je ne checherai pas à etre prof, mais plutot "grateur" prof-essionnel, mais on se rend compte qu'il y a un réel probleme.
Je ne dis pas qu'il faut diminuer les aides, bien au contraire, si on peut les augmenter c'est parfait, mais je dirai plutot qu'il faut savoir valoriser un minimum les enseignants qui sont, selon moi, les grands oubliés.
"Le salaire d'un prof débutant dépasse nettement la salaire médian"
tout à fait d'accord, mais n'oublions pas que le chemin pour arriver au statut de prof et les capacités et l'effort que ça demande merite amplement un coup de pouce.
Dernier point, pk la France est-elle loin derrière l'allemagne, RU, Autriche etc...?
La auusi il y a un souci, sachant que dans ces pays, la moyenne d'eleves par classe est nettement inferieure!!!
Je sais que c'est facile de râler etc...mais il faut avouer que le metier d'enseigant se fait par envi et non pas par necessité, sinon, on choisit la mauvaise voie. -
Désolé, Bimbo,
mais je ne peux que te conseiller de faire de la prison ou deux gosses, pour vraiment comparer.
Mais ton monde n'est pas le mien. Dans le mien, les gens au RSA avec 2 gosses n'ont pas la même vie que les profs débutants. Les retraités avec 800 euros par mois ont du mal à joindre les deux bouts. Les ex-taulards gagnent 1250 euros brut (environ 1000 net). Sauf ceux qui font du trafic ou des casses.
Ce qui ne revalorise pas les salaires des profs, bien trop faibles en début de carrière pour être attrayants. Mais 2000 euros n'est pas un petit salaire : Regarde la distribution des salaires, et même celle des revenus : Salaire médian 1675 euros, salaire moyen 2082 € en 2010; revenu disponible par ménage médiane 2409 € (pour un ménage, donc deux personnes et leurs enfants), moyenne 2935 €, contre 3500 pour un couple d'enseignants débutants.
Cordialement. -
Les gens qui sortent de prison, qui font à boulot où on est payé 1500 euros, devraient être payés moins? Sous quel prétexte ? Doivent-ils même prétendre à un salaire ?
Scoop, depuis la fin de l'esclavagisme, le travail est rémunéré. -
Je suis d'accord, faire de la prison ou faire des enfants uniquement pour "gratter", ce n'est pas la bonne solution.
Je pense etre un minimum intelligent pour ne pas tomber dans ce panneau.
Le cas des prisonniers est plus complexe, donc je ne peux en parler vraiment (et je respect les prisonniers autant que les "autres")
Mais ce que je veux dire, c'est que je ne comprends pas, ou avec du mal, qu'un couple qui habite l'étage inferierieur au mien, une piece en plus, ne travaillent pas, 835€ d'aides exactement (je les connais bien j'ai été leur demander à l'instant), plus le RSA, et ils ne payent que 180€ par mois, CHARGES COMPRISES (chauffage, electicité etc...)
Un prof qui gagne 1500€ (je parle toujours impots déduits) doit payer ce que je paie actuellement: environ 750€ /mois avec chauffage electricité etc...(suivant consommation bien evidemment)
D'autres aides: aide pour les vacances, pour l'achat d'une voiture (meme les reparations dans certains cas), prioritaire sur les emplois, donc CDD de qq mois puis retour au chommage et aux aides tand attendues.
Je ne vis pas dans un monde à part, simplement
Donc faite le caclul, a la fin du mois, il peut rester plus d'argent à ceux qui ne travaillent pas plutot qu'aux autres...
Là encore, on peut me parler de la retraite etc...mais cette aide est valable à vie (dégraissive, car les enfants grandissent etc...et malheureusement je n'ai pas d'amis retraité qui n'ont jamais travaillé, trop jeune encore ;-) )mais je pense qu'on peut tres bien s'en sortir
Apres je ne dis pas que les prisonniers doivent etre traiter comme des esclaves, ou que les aides aux plus démunis doivent diminuer, pas du tout,
Je dis simplement qu'un enseignant doit etre gratifier par ce qu'il fait, SURTOUT en début de carrière (mariage, achat d'un bien immo, voiture etc...)
A 50 ans ou 55 ans c'est bien de gagner 2500€ ou meme plus, mais c'est etant jeune kon a vraiment besoin de cet argent.
Le sujet est très vaste et il y a beaucoup de choses a dire, trop pour etre casé dans un forum, mais je ne suis ni contre les prisonnier, les démunis et j'en passe, mais je suis pour une réelle revalorisation du metier d'enseignant; a commencer par les conditions de travail qui englobe la rémunération. -
@H:
un enseignant vivant avec une personne qui ne travail pas n'auront pas plus d'aide qu'un enseignant celibataire (pas d'APL...)
concernant les enfants, oui, un enseignant qui a des enfants aura bien evidemment des aides (pas enorme, mais c'es deja ça)
encore une fois ma comparaison relève des faits des nouvelles générations:
les jeunes diplomés preferent le privé au public, pk?
conditions de travail? je ne pense pas
horaires de travail? encore moins lol
c'est le salaire.
il y a plus de place dans le privé que le public, ok, mais les chiffres baissent constament au niveau du public et encore pire pour l'enseignement, pk?
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Bonjour!
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