Brevet 2012

Bon, le sujet de cette année comportait quelques questions sans gros panneaux.
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        -- Schnoebelen, Philippe

Réponses

  • Bonsoir,

    Que pensez-vous du sujet du DNB de cette année: http://www.mathovore.fr/brevet/sujet-brevet-maths-france-2012.pdf

    J'ai l'impression que nous sommes sur l'idée du sujet de 2013 avec entre 6 et 10 exercices et des exercices du type compétences (partie géo et partie numérique) avec un sujet en 3 parties sur des "problèmes".

    Pour ma part, le niveau est affligeant:

    - mes 4ème peuvent le faire car je n'ai pas vu de notion de 3ème mis à la l'utilisation de la définition d'une fonction/image et antécédent avec le pauvre graphique et peut-être la résolution d'équation qui utilise le produit de facteur nul et encore avec un peu de réflexion un 4ème peut le faire, je pense et pourtant j'enseigne en zone d'éducation prioritaire.

    - Le pseudo QCM du départ aurait dû être assumé comme un QCM au lieu d'ajouter le "on ne donnera pas de justification". C'est de 4ème même si vous aller me dire que la notion de proba est en 3ème tout de même 1 chance de trouver la voiture sur 3 portes, je pense que même sans en avoir entendu parlé, cela est tellement évident.

    - l'exercice 2 sur les puissances est mignon mais tellement creux (en plus il s'agit d'un énorme classique sur l'utilisation du raisonnement contre la calculatrice qui effectue des arrondi). C'est de 4ème.

    - l'exercice 3 est sur la compétence vitesse moyenne de 4ème.

    - L'exercice 4 est un classique du genre des anciens brevets en bien plus simple vu qu'on donne carrément la factorisation. Niveau 4ème pour les premières questions de 3ème pour la dernière (produit de facteurs nul).

    La géométrie est tout aussi affligeante:

    - l'exercice 1 sur les aire de rectangle. Niveau 6ème pour la première question (il n'y a rien à faire). Niveau 4ème pour la dernière (mise en équation du problème) voire 3ème si vous considérez qu'il n'y a pas assez de recule sur les mises en équation en 4ème.

    - l'exercice 2 sur les volumes. Il est de niveau 5ème pour les premières questions vu qu'on redonne la formule du volume, il n'y a plus qu'à faire une substitution pour effectuer le calcul. Et la dernière est du niveau 4ème aussi vu qu'on nous donne OA et il est symbolisé que B est le milieu, on peut répondre à la question en effectuant simplement le calcul du nouveau volume sans même rien savoir sur les relations entre volume mais pour cela il faut utiliser la droite des milieux pour trouver le nouveau rayon (si on n'a pas déjà compris qu'il était divisé par 2 mais bon, il faut bien le justifier).

    - l'exercice 3 est sur Thalès. Niveau 4ème pour ma part car je fais le cas général du théorème de Thalès en 4ème (je ne comprend pas cette phobie de ne mettre que les triangles inclus en 4ème et mettre le papillon en 3ème) mais vu qu'il s'agit de l'application du théorème et non de sa réciproque, je considère qu'il s'agit d'un niveau 4ème et de même pour l'application de Pythagore pour effectuer le premier calcul qui est du niveau 4ème.


    Pour la partie du problème toujours dans les bas fond de la réflexion:
    Partie I:
    - La première question est de niveau 6ème: calcul de durée (on croit rêver !!)
    - La deuxième question est tout aussi idiote (savoir effectuer une soustraction et calculer une moyenne !!!!) de niveau 6ème pour la a) et de niveau 4ème (je suis gentil) pour la b) avec le calcul d'une moyenne simple.
    - La question 3 est sur l'utilisation du tableur qui est vu en 4ème (avec le calcul de moyenne justement).
    - La question 4 est un calcul de pourcentage donc de niveau 5ème (80% de la totalité).

    Partie II:
    - La première question est de nouveau sur le calcul de vitesse (et attention, à la division par 2 pour le temps de parcours, la seule difficulté de la question !!). Niveau 4ème.
    - La deuxième question est de niveau 4ème. Compétence sur le cosinus d'un angle pouvant être utilisé. Ou de niveau 3ème si l'élève préfère le sinus de l'angle au cosinus.

    Partie III:
    Savoir lire un graphique. Niveau 5ème (graphique cartésien). Bon si vous voulez on peut mettre cela en niveau 3ème mais vu qu'on ne parle ni d'image ni d'antécédent ni de fonction, on peut considérer que le niveau 5ème suffit.

    Le bilan de ce DNB est médiocre pour ma part et hélas, il y en aura encore qui rendront copie blanche sur ce genre de sujet mais bon, je trouve cela vraiment désespérant.

    Cordialement,
  • Bonsoir,
    j'ai regardé le sujet: c'est effectivement très simple.
    Je me demande bien pourquoi on garde le brevet de toutes façons.
  • Bonsoir,

    J'ai surveillé le brevet de maths cet après midi et comme le dit Rémi, je confirme qu'un certain nombre d'élèves ont rendu copie blanche ou presque.
    Je précise que je travaille en zep également.

    Les autres ont fait les questions faciles avec plus ou moins de rédaction (certains se contentent d'écrire la réponse sans rédaction).
    Mais pour les questions "difficiles", peu d'élèves voire très très peu d'élèves y ont répondu.
    Du style, la question 2) de l'exercice 4 numérique, l'identité remarquable est bien trop dure (et encore il était possible de faire autrement en développant d'abord puis en factorisant par 4x).
    La question 2) de l'exercice 1 géométrique, aucun élève n'a su poser le problème en équation.
    Quant à l'exercice 3 numérique, la question est déroutante pour certains et ne pensent absolument pas à Pythagore et Thalès. Et les autres qui réussissent sont tellement bien concentrés (même une élève ayant 18 de moyenne en maths) qu'ils additionnent toutes les longueurs et se retrouvent avec un résultat de 4 200 m au lieu de 2 800 m (enfin je suis sûr que ce genre d'erreur ne coûtera aucun point !).

    C'est donc assez affligeant, le niveau des élèves est très faible mais avec ce sujet, beaucoup auront le brevet sans problème et on continuera à être content avec un taux de réussite très élevé mais qui ne veut plus rien dire.

    Et après, on nous fait passer des concours comme le CAPES d'un tout autre niveau pour enseigner au final des tables de multiplication ou presque ! C'est dingue !

    Cordialement
  • J'ai surveillé l'épreuve de maths cet après-midi. Au bout d'une heure quasiment un tiers des élèves sont partis : j'ai jeté un oeil sur les copies, c'était affligeant. Quant à ceux qui sont restés, ce n'était pas bon non plus. Mais perso dans mon collège (qui n'est pas en zone prioritaire) le niveau en maths est inquiétant.

    Peut-être ce qui m'interpelle le plus dans ce sujet c'est le nombre de questions avec des points quasi gratuits.
  • Cela ressemble aux sujets des années précédentes : plein de questions faciles, une ou deux questions où on ne guide pas trop : aire du carré = aire du rectangle, longueur du trajet. Et il faut savoir lire un sujet, ce qui élimine déjà pas mal de gens. Aussi simple soit-il, il n'y aura probablement pas tant de 20 que ça.
  • Ah, le barème. Ca va être marrant la correction lundi. :D
  • @gaillard : Je crois que c'est un peu partout que le niveau en maths est de plus en plus faible, inquiétant...
    Pour les points quasi gratuits, cela permettra aux élèves d'avoir la moyenne sans trop de problème et sans avoir vraiment fait des maths !
  • On le garde pour conserver un peu de hiérarchie des diplômes et des droits salariaux, mais sans trop y croire.
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  • Je ne suis pas prof en collège, donc je ne vais pas me prononcer sur le niveau ou la conformité au programme. Simple question : je suis le seul que ça énerve, les indications "on récompensera toute trace de recherche" (ou approchant) ? Ça n'est pas apparu au bac cette année, mais je trouve quand ça assez grave qu'on mette un truc pareil dans un examen de maths. Autant dire "écrivez n'importe quoi, on vous mettra des points". Maintenant, on en arrive à avoir des élèves dans le supérieur qui parfois, n'ayant aucune idée pour une question, se contentent de balancer des mots-clés "parce qu'au lycée, quand on fait ça, on a quand même des points". Pour moi, une épreuve de maths, c'est une épreuve de maths avec toute la rigueur que ça implique, pas une épreuve de jet de poudre aux yeux.
    Désolé pour la digression, mais il fallait que ça sorte. :)
  • "écrivez n'importe quoi, on vous mettra des points"
    Dans les faits c'est ça.Au moins c'est honnête :)
    Mais les élèves en échec s'en tamponnent, ils ne sont pas idiots.
    Ils ne fichent rien, ils savent bien qu'ils méritent un carton.
    Tout ce que ça engendre, c'est la baisse du niveau de ceux qui ne s'en fichent pas encore complètement.
  • @Guego, ce genre de phrase permet de connaître la hiérarchie des questions pour les élèves.

    Et oui, nous en sommes rendu à dire "ATTENTION !!! Question considérée comme difficile mais n'hésitez pas à la faire pour autant". Le but étant que les élèves qui sont déroutés par la dite question se sentent en confiance tout de même car on les "autorise à démarrer la question s'ils veulent avoir des points".
    Le but étant d'éviter les copies blanches aussi sous prétexte qu'ils s'agissent de maths.

    Pour Kmille, je suis d'accord que l'exercice de géométrie 1, question 2 n'est pas "simple" mais je crois que c'est la seul en fait. Pour l'exercice sur Thalès et Pythagore le fait qu'ils ne voient pas le truc dès le départ est un problème d'entrainement et non un problème de niveau car de mon point de vu ce genre d'exercice ne donne pas à réflexion, il s'agit d'un automatisme appris ou non à savoir "je vois un papillon => Thalès" et "on me dit qu'un triangle est rectangle => Pythagore". Ce genre de réflexes conditionnés devrait faire partie de leur bagage en fin de 3ème mais certain collègue passent tellement de temps à essayer de leur faire manipuler la calculatrice pour éviter les soucis de calcul le jour J qu'ils délaisse du coup, les réflexes conditionnés de ce genre là ce qui est dommage car "même en ZEP", les gamins adorent le par coeur (la non réflexion) et donc le réflexe face à un exercice.

    Il va falloir qu'on se mette aux compétences les uns comme les autres car ce DNB augure que cela. Chaque exercice contient une compétence voir deux. Et le mot "compétence" est bien pris ici comme "réflexe" à savoir des savoir-faire et non des compétences de connaissance ou de méthode de réflexion sur des problèmes ouverts et autres sujets complexes comme l'an dernier. Il va donc falloir de mon point de vu revenir à la base de la base qui sont les savoir-faire à outrance comme le DNB que nous avons connu pour certains (vous vous souvenez du DNB où il suffisait de savoir développer et factoriser pour faire toute la partie numérique avec toujours les mêmes exercices ? Et bien j'ai l'impression qu'on revient à cela à grand pas c'est à dire que des choses simples mais toute la base est présente). Ce genre de sujet va nous "obliger" à travailler par compétences j'en ai grand peur car si vous regardez les micro-compétence de maths de fin de 4ème et bien vous retrouvez la quasi-totalité des exercices présents dans ce DNB.

    Enfin, ce que je reprocherai le plus à ce DNB est le manque de raisonnement en géométrie. Où sont les belles démonstrations (On a ; Or ; Donc) dans ce sujet ? Vous savez la logique mathématique ou encore l'argumentation ? Pouf parti et ça, ça fait peur par contre car au moins dans les ancien DNB, il y avait tout de même 2-3 exercices où il fallait rédiger correctement une "démonstration".
  • Bon bon... pour ma part j'ai plutôt bien aimé cet énoncé ! Je trouve que depuis la réforme de 2008 les sujets présentent des questions souvent plus ouvertes, peut-être plus faciles en apparence mais qui demandent plus de recul et de compréhension que de technique - tant mieux.
    Et comme le souligne Rémi_pas_logué, beaucoup de questions ne relèvent pas vraiment du programme de la troisième, mais je trouve ça normal et dans les objectifs du Brevet ("synthèse" du collège). En revanche, pas de fonction (on ne peut effectivement pas dire que la partie III du problème y fasse vraiment appel). C'est pourtant une partie importante du programme... du moins les fonctions affines.

    Quant au niveau des élèves : oui il n'est peut-être pas très élevé en moyenne mais ne cédons pas au catastrophisme !!!
    Le niveau ne baisse pas autant qu'on le dit, par ailleurs la motivation des élèves et l'image des mathématiques sont sans doute aussi en cause.
    Et n'oublions pas que le collège accueille (presque) tous les enfants, que nous sommes des profs et à ce titre (presque) tous des ex bons élèves.
  • Ce n'est qu'en devenant prof que j'ai découvert que la quasi-totalité des étudiants écrivaient des choses même quand ils n'en n'étaient pas complètement sûrs. Ca ne me serait jamais venu à l'idée (ou alors quand je le faisais je précisais ce que je ne savais pas démontrer). J'ai mis du temps à m'en remettre.
  • Je suis d'accord Mathematical avec ton point de vu sur le fait qu'il y ait des questions aussi de 4ème mais quel est le soucis sous-jasent du coup ?

    Et bien, les élèves qui sont en mode zapping ne connaissent que le programme de 3ème (et ils ont brûlé leur cahier de 6ème, 5ème et 4ème il y a longtemps pour certains surtout en ZEP d'ailleurs). Du coup, faisant un ensemble d'exercices qui couvrent la totalité des programmes du collège, cela va obliger le prof de 3ème à refaire le programme de 4ème et délaisser le programme de 3ème si cela continue ce qui serait très préjudiciable pour les bons élèves qu'on a tendance à totalement délaissés dans les zones dites défavorisées (vu que beaucoup de collègues sur-note pour éviter de démoraliser les élèves très faibles et éviter aussi qu'ils fassent dysfonctionner la classe).

    Cela va devenir galère à force car les élèves vont réellement finir par demander des révisions en classe de 3ème au lieu du programme au vu des sujet (quasi niveau 5ème pour celui de l'an dernier mis à part la partie sur les proba et là quasi niveau 4ème avec des questions totalement idiotes). Ce qui serait légitime mais une vrai catastrophe pour former de bons élèves et il en faut vu la pénurie actuellement dans les filières scientifiques.

    Je suis presque triste de la tournure que prend le DNB car avec le sujet de l'an passer il y avait au moins de la réflexion alors que celui-ci n'en contient même pas.
  • Juste une question, après avoir lu en détail ce sujet, pour ceux qui parmi vous ont des classes de Seconde...

    Combien (en %) de vos élèves seraient capables de répondre correctement (en rédigeant bien) à la question 2 de l'exercice 1 de géométrie ? à la question 3 de l'exercice 4 d'activités numériques ? à l'exercice 3 de géométrie ??

    Répondez honnêtement...

    Pour ma part, j'étais stagiaire cette année, et j'affirme sans risque qu'une partie non négligeable de mes élèves en est encore bien incapable... et cela m'inquiète... (même si dans certaines classes de mes collègues titulaires c'est encore pire).
  • Ce sont plus les erreurs qui m'inquiètent.

    Bien sur, les gamins auront corrigé d'eux même, ou n'auront rien vu passer, mais par exemple à la question "quelle formule a été saisie dans la cellule I2" (ou J2) la réponse est "on ne peut pas le savoir, puisque plusieurs calculs permettent d'arriver au même résultat, et que l'utilisateur a aussi pu faire les calculs à la main et taper le résultat, voire même se tromper"

    Ensuite, l'élève taquin aurait rajouté "pour le savoir il faudrait disposer du tableur et pas d'une copie d'écran. Je pourrais vous proposer une formule pour effectuer ce calcul, mais la question ne m'est pas posée."

    Pourquoi ne pas poser la question : "proposer une formule qui permettrait de calculer..." ?

    De même "expliquer pourquoi la distance est la même..." la seule réponse possible est : parce que la courbe est visiblement numérisée, que l'erreur est supérieure à 2,5 cm et que l'avion à parcouru moins de 2,5 cm en 4 secondes, on peut penser que la distance est la même, mais rien ne permet de l'affirmer (et si on joue au con la distance n'est pas la même à cause du mouvement brownien)

    La mesure n'est pas l'objet mesuré, la courbe n'est pas la grandeur, la copie d'écran n'est pas la feuille de calcul : ce n'en sont que des représentations.

    Je ne demande pas aux élève de le savoir, mais aux concepteurs du sujet de ne pas l'oublier : "expliquer pourquoi la distance mesurée (lue, relevée, etc.) est la même..."

    Du point de vue du contenu, calculer la durée du vol est du niveau d'entrée en sixième. Quel est l'objectif de cette question ? vérifier si on applique bien les consigne en laissant passer tous les élèves dans l'année supérieure, même ceux qui n'ont pas le niveau ? Donner des points à ceux qui n'ont pas le niveau de troisième pour les persuader qu'ils l'ont ?

    Je passe sur la vraisemblance d'un plan sur lequel on donne des distances inutiles et pas les distances souhaitées, inventer des sujets est sans doutes très difficile pour des gens qui n'en donnent pas un par semaine à leur élèves...

    Je suis toujours déséspéré par le mépris dans lequel on tient nos élèves (tu es trop con pour arriver à apprendre une formule par coeur, alors je te la donne)

    A coté de ça, l'exigence de résolution d'un problème du second degré semble bien ambitieuse.

    Pour l'activité numérique : alice choisit au hasard... la réponse est bien entendu d "on ne peut pas savoir" et c'est justement l'objet du cours de proba que d'expliquer qu'on peut fixer des probabilité différentes à des évenements différents et que si alice lance trois dés, et choisit la porte 1 sur un total divisible par 5, la porte 2 si le résultat est un nombre premier, et la porte 3 si l'opération précédente, renouvellée trois fois n'a pas permis de choisir entre 1 et 2 c'est aussi un choix aléatoire, donc "au hasard". Quand à la possibilité de faire un choix équiprobable, toute les études comportementales montrent que c'est quasi impossible pour un humain. Quand on choisi au hasard, en français, c'est juste qu'on ne peut pas prévoir le résultat. Et donner à croire aux élèves que "au hasard" est "équiprobable" n'est sans doute pas une bonne idée.

    Pour les même raisons, la réponse à B est aussi "on ne peut pas savoir" et comme aucune justification n'est attendue, il n'est pas possible de refuser ces deux réponses. (mais elles le seront quand même ?)

    Bon j'arrête, mais cependant, même si les élèves ne seront pas génés par les points que je relève, MOI, je suis géné à l'idée que des profs de math ont fait ces sujets, et que d'autre les ont relus et validés, sans que les questions se soient posées. Et je serais encore plus géné de savoir que les question furent posées, mais que la réponse fut : "si on rajoute un mot comme "equiprobable" ou "relevé", les élèves ne vont pas comprendre"

    Amicalement
    Volny
  • quelle formule a été saisie dans la cellule I2

    Réponse : c'est la formule calculelenombretotal(passagers,semaine(1)).

    N.B. Moi je n'ai pas Excel, j'ai un tableur beaucoup plus perfectionné sur mon ordi.
  • Sinon, on peut avoir un tableur encore plus perfectionné : il se situe entre la chaise et le clavier. :D
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  • Je crois me rappeler qu'il est mentionné nul part que le dictionnaire est interdit à l'examen de maths. Donc hélas, Volny, je crois bien que les questions n'ont même pas été soulevées vu que du vocabulaire difficile pourrait être recherché dans un dictionnaire (il y a bien des gamins qui demandent un dictionnaire pour l'épreuve d'Histoire/Géographie car ils ne comprennent pas ce qui leur est demandé, donc rien d'étonnant).
  • Si, le dictionnaire est interdit, c’est écrit page 1 du sujet.
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  • J'attend avec impatience les consignes de correction lundi.

    Avant peu de gens allaient au lycée et au collège, car il fallait avoir les moyens d'y aller et il fallait avoir le niveau.
    Mais maintenant, avec la massification de l'enseignement, il faut bien baisser le niveau pour que les élèves puissent rester dans le système scolaire, d'où, la création du socle commun de compétences. En effet, avant la plupart des élèves partaient en section professionelle, il leur fallait un niveau minimum pour entreprendre l'apprentissage d'un métier. Le socle commun garantit ce minimum qui permet de reprendre une formation ou de se former à un métier non scientifique ou peu technique. Il est vrai que du point de vu d'un prof ou d'un amateur de math le niveau est faible voir même en pleine régression, mais la plupart des élèves ne font plus de math(s) aprés leurs études (sauf les scientifiques ou ingénieurs et encore...). Par contre, ce qui est vraiment génant c'est le manque d'interêts pour la rigueur et le raisonement qui sont une partie intégrante de l'argumentation générale.
    Je me dis qu'un élève qui n'a pas le niveau en math mais qui sait raisonner ira plus loin que l'élève apprenant bêtement des méthodes apprises en cours.

    PS: J'ai lu un post sur les programmes de lycée. Gérard avait fait une bonne analyse de la situation: on paye l'excès des math modernes et sa place selective dans l'enseignement français.
  • geo écrivait:
    > J'attend avec impatience les consignes de
    > correction lundi.
    (...)
    > Par contre, ce qui est
    > vraiment génant c'est le manque d'interêts pour la
    > rigueur et le raisonement qui sont une partie
    > intégrante de l'argumentation générale.

    Et bien vous n'allez pas être déçu !
  • geo a écrit:
    on paye l'excès des math modernes et sa place selective dans l'enseignement français.
    Les maths modernes datent des années soixante-dix. Je mettrai ça plutôt sur le compte du Front Populaire ou de la Commune.

    e.v.
    Personne n'a raison contre un enfant qui pleure.


  • Gérard avait fait une bonne analyse de la situation: on paye l'excès des math modernes et sa place selective dans l'enseignement français.

    Gérard a d'innombrables qualités. Mais dire qu'on "paie les excès des maths modernes" (si c'est vraiment lui qui l'a dit), t'inquiète, c'est son péché mignon :)-D
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • Bonjour.

    Si c'est de moi qu'il s'agit, cette citation doit dater. Car on n'en est plus là aujourd'hui, je suis d'accord avec Christophe et Ev.
    Et si la citation est précise, je devais vouloir aller vite ce jour là, car les "maths modernes" n'ont en rien été excessifs, par contre, les fanas pédagos de l'époque l'ont été. Comme maintenant. Il est toujours difficile de se défendre contre les monomaniaques, ils finissent par imposer leur idée par lassitude des autres.

    Enfin la comparaison avec l'époque 1970 où une grande partie des élèves arrêtaient leurs études après 14 ou 16 ans (et avaient du travail) est devenue trop délicate pour ne plus aider à raisonner sur ce qui se passe dans le secondaire.

    Cordialement.

    NB : Christophe, je ne sais pas si j'ai "d'innombrables qualités", mais j'ai encore plus de défauts !! :)-D
  • :)-D Gérard

    Sinon je viens de lire le sujet et la réaction de Rémi.
    Pour ma part, le niveau est affligeant

    Et bien détrompe-toi (enfin, je ne parle pas du niveau): quelque part, ce que vous pouvez ressentir comme du "foutage de gueule" (***) (par exemple le coup de trouver le nombre dans une case manquante quand on a donné toutes les autres et donné le total, question de niveau CE1 ou CE2 sans calculette (***)) est aussi une manière pour l'institution d'être honnête. Elle ne l'est d'ailleurs que partiellement puisqu'elle pose par ailleurs des questions "truquées" de type bac (ie où les candidats au brevet ont peu de chance de réussir s'ils ne l'ont pas fait avant presque à la virgule)

    Mieux vaut cette honnêteté qui s'affiche comme vitrine assumée de l'effondrement du secondaire plutôt que l'arnaque du bac. Là au moins un journaliste qui tombe sur le brevet, s'il a envie de faire un papier, en gros, il peut (à un moment y a même une question où on demande de calculer un volume et où on rappelle "la réponse" :D ) et en plus s'aperçoit qu'à "son époque" c'est le genre d'interro qu'on lui aurait donnée en .. CM1 . Il n'est donc pas abusé (contrairement au bac où les journalistes pourraient penser en voyant le sujet que les candidats sont capables d'en faire une partie)

    Bon il reste quand-même peut-être nu petit problème d'irrespect: à la longue, un certain nombre de collégiens, même les plus en difficulté, ne peuvent que divorcer à la suite de ces "humiliations répétées", car même s'ils ne le perçoivent pas de manière claire, impressionnistement, je pense qu'ils peuvent faire "grève" psychologiquement quand on leur demande sans rire de faire une soustraction après 5 + 4 = 9 ans de scolarité à 4H/jour.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • christophe chalons écrivait:

    > (...) (à un moment y a même une question où on demande de calculer un volume et où on rappelle "la réponse" :D )
    >(...) quand on leur demande sans rire de faire une soustraction après 5 + 4 = 9 ans de scolarité à 4H/jour.

    Qu'est-ce qui est important ? Qu'un candidat apprennent par cœur un tas de formules ou bien que lorsqu'on lui en donne une, il sache s'en servir ? Dans la "vie de tous les jours", quelqu'un qui aurait besoin de calculer le volume d'un cône doit-il nécessairement connaître la formule par cœur ou être capable de la chercher et savoir s'en servir ?

    Ensuite, à aucun moment il n'est demandé d'effectuer une soustraction, mais de résoudre un problème (aussi simple soit-il) dont la résolution peut conduire à effectuer une soustraction. La nuance est peut-être mince pour vous, mais encore une fois, qu'est-ce qui est le plus important ? De maîtriser la technique opératoire d'une soustraction ou de comprendre le sens des opérations ? Dans la "vie courante", une fois de plus, n'importe qui prendrait une calculatrice pour faire une soustraction, mais encore faut-il avoir la capacité de comprendre que c'est cette opération qu'il faut choisir.

    S'il est vrai que certaines questions paraissent faciles, vous devez garder à l'esprit que le DNB n'est pas un examen de fin de troisième, mais de fin de collège. Le sujet ne peut porter uniquement sur des compétences de troisième.
    Enfin, les jeunes qui passent ce diplôme sont des candidats, pas des élèves. Il n'a donc pas vocation à vérifier l'apprentissage du cours, évalué en contrôle continu, mais sa compréhension.
  • @google,

    j'ai énormément détaillé mes positions sur le forum concernant tout ça. Là, je faisais juste une remarque à Rémi rapidement et signalais aussi quelques aspects psyho-socio de ce type de sujet, sans plus.

    J'aurais assez tendance à être du côté de tes remarques que l'opposé tout en signalant que parler "en théorie" n'est jamais très significatif. Par ailleurs, attention quand tu utilises l'axiome "blabla.. dans la vie de tous les jours" comme s'il allait de soi pour tout le monde. Par exemple, je ne suis pas du tout d'accord avec, et je ne suis pas le seul et en plus il doit bien y avoir au moins deux fils actifs actuels qui débattent de ça.

    J'aurais aussi tendance à n'éprouver aucune aversion pour une bonne partie de ce sujet (c'était d'ailleurs le sens de ma réponse à Rémi, j'espère que ça s'est vu) voire à aller jusqu'à en critiquer les questions "bac-truquées" (je ne trouve pas d'autre mot, ou pourrais-je dire "bachotantes"), c'est à dire celles qui peuvent apparaitre comme "les plus difficile" à un oeil extérieur, c'est dire à quel point il ne viendrait pas à l'idée de vouloir ériger le brevet en diplôme. Si ce genre de sujet ne me déplait pas, c'est parce qu'il a le mérite d'afficher franchement le crash du système et de ce point de vue il m'apparait honnête (enfin dans ses parties non truquées) mis à part le manque de correction des questions (mais c'est une autre affaire)

    Finalement, j'espère que la réponse que tu me fais est plutôt destinée "à la cantonnade"

    Je maintiens (sans en tirer de conséquence, ie priorité à la transparence) l'effet pervers dégat collatéral qu'à afficher le crash en posant des questions de CE1-CE2 il n'est pas exclu qu'un genre de réaction "subliminale" des populations ainsi "faussement" testées puissent y voir une offense ( --> "on nous prend vraiment pour des trisos") et faire la grève des réponses. Mais c'est aussi une toute autre affaire et j'insiste je n'en tire absolument pas de conséquence (je suis pour "les offenser" en donnant priorité à l'honnêteté)
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • J'ai l'impression que l'objectif est de se rapprocher des items de l'enquête Pisa.
    En fait, ce sont des items Pisa, auxquels on a ajouté par ci par là des questions façon "ancien brevet".
    C'est sûr que nous allons hurler, nous autres qui avons été formés à coup de démonstrations et autres factorisations, mais je crois que c'est un mouvement qui va perdurer.
  • J'avais oublié que c'était aussi chaud le Brevet. Heureusement que tout le monde l'a à l'avance. Chaque année je regarde l'enoncé, et çà m'a l'air de plus en plus dur.
  • Merci pour la blague curieux75, si tu le trouves de plus en plus dure c'est simplement que les notions étudiées sont de plus en plus loin pour toi car sinon, j'ai grand peur pour toi :-).

    Bon vu que les consignes de correction, on se casse toujours le c* pour rien en tant que prof à essayer de leur apprendre à réfléchir vu que les points sont donnés même s'il n'y a pas de justifications....

    Tristesse...
  • ça y est, j'ai fini de corriger mes 50 copies... Et globalement sur mon paquet je suis assez surprise que les élèves n'aient pas trop réussi ce sujet, même les questions "données" n'ont pas été saisies...

    Tous les élèves ont eu les deux points à l'exercice de "proba", et la réponse imposée était la b) a chaque fois, donc celui qui répondait "on ne peut pas savoir avait faux".
    Très peu d'élèves ont bien rédigé l'exercice 4. Pour démontrer l'égalité des deux expressions (Q2), la moitié au moins a testé pour une valeur, et "comme ça marche là, ça marche tout le temps".

    En géométrie, j'ai 3 élèves sur 50 qui ont réussi la question 2 de l'exercice 1. Tous les autres ont eu 0 ou 0.5.
    Et pour l'exercice sur le marathon, comme quelqu'un l'a dit il y a beaucoup d'élèves qui ont tout additionné, et ça ne leur a couté que 0.5 points (sur 3).

    Les parties 1 et 3 du problème ont été bien réussies par la moitié de mon paquet, mais il y a quand même un bon quart qui n'ont pas trouvé 55 minutes! Et enfin la partie 2 du problème a vraiment été ratée.

    C'est ma première année comme prof, et j'ai pas mal revu à la baisse le niveau des élèves...
  • bonjour,

    Je viens de lire le sujet et j'ai été agréablement surpris. C'est un joli sujet pour des élèves de 3 ème.

    Pour l'exercice 1 des activités géométriques, l'énoncé aurait pu être plus précis, en expliquant que ABCD reste un carré si AB est agrandi (ou réduit), et que E et C "suivent" le mouvement de AB. J'ai du relire 2 ou 3 fois l'énoncé et la question 2 pour comprendre.

    Dans le problème, il y a des questions "Excel". Amusant.
    On a besoin d'un ptit peu de trigo pour déterminer l'altitude de l'avion , à mon époque les fonctions sin, cos, tan n'étaient pas vues en 3ème.
  • Cet après-midi, j'ai croisé un coureur se déplaçant à 10500 km/s, et qui laisse donc loin derrière lui celui qui torche le marathon en moins de 10 mn. J'ai aussi vu un avion se trouvant à 4m de la tour de contôle et un autre à l'arrêt parce qu'il n'a pas encore atteri ...

    Encore une grande cuvée :)-D
  • J’ai croisé une copie qui avait absolument tout bon, et un coureur plus rapide que la lumière.
    Algebraic symbols are used when you do not know what you are talking about.
            -- Schnoebelen, Philippe
  • pour ceux que cela intéresse, il y a le sujet et une proposition de correction sur le site de l'IREM Réunion
  • moi je trouve le sujet plutôt intéressant dans le sens où il brasse pas mal du programme collège( et de tout le collège) tout en restant inaccessible dans son intégralité pour des 4èmes : question proba, thalès en config papillon et sinus.

    il y avait des questions sur le tableur, des questions ouvertes donc un sujet que je qualifierai de complet.

    alors oui on pourra toujours débattre sur telle ou telle question mais dans l'ensemble il tient la route.

    Concernant le niveau, on va pas refaire le match : moins on en demande, moins on en aura, tout est résumé!
  • Ce qui est appréciable aussi, c'est que, contrairement à 2011, l'exercice de proba n'est pas "faux"...;)
  • Le sujet est aussi sur le site de l'APMEP
    DNB2012
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