orientation

Bonsoir,
en conseil de classe de 2nde, pour orienter vers telle ou telle première, j'ai vu faire comme suit:
on calcule la moyenne pondérée par les coeff. du futur bac souhaité, et si ça dépasse 10, c'est ok.
Ceci presque indépendamment des avis de professeurs.
Je ne pense pas du bien de cette façon de faire, et je voulais savoir si vous l'aviez déjà rencontrée dans vos divers établissements ?
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Réponses

  • Bonjour.

    C'est le meilleur moyen pour être systématiquement désavoué en commission d'appel.

    Cordialement.
  • bonsoir Gerard0,

    tu veux dire que si on refuse le passage à un élève qui a 10 en moyenne pondérée correspondant à la filière, il aura de toutes façons gain de cause en appel ?
  • Si la commission le sait, oui : Travail pas sérieux du conseil de classe. Et même sans le savoir, très souvent lorsque le cas est "limite".
  • Ce que j'ai pu constater, c'est que nous (le conseil) avons envoyé en filière S des élèves dont nous avions dit juste avant qu'ils étaient sûrs ou presque d'échouer en première S.
    Le programme de seconde ne présentant pas de grosses difficultés, la grande majorité des élèves a plus de 10 de moyenne, quelle que soit la pondération.
    Mais bon, c'est comme ça.
  • Gestion à flux tendu.
  • Bonne nuit,

    Tendu vers quoi ? :)

    Bien cordialement.
  • re,
    l'orientation "automatique" des élèves par moyennes pondérées n'est pas souhaitable. C'est le travail qualitatif des enseignants d'évaluer si un élève peut donner ou non son maximum dans sa future scolarité . Par exemple, les profs connaissent la psychologie de leurs élèves pour les fréquenter durant une année et ils peuvent considérer que les résultats de l'élève ont été obérés par des difficultés familiales (par exemple un divorce des parents) ou économiques ponctuelles et que, néanmoins, l'élève s'en sortira les années suivantes.
  • le programme de classe de Seconde présente des difficultés: les notions de "fonction" et de "vecteurs" sont difficiles car abstraites. Ce n'est pas évident pour les élèves de distinguer entre courbe,équation de courbe et fonction.
  • Avec les commissions d'appels, les avis des professeurs n'ont plus aucune importance (sauf en cas de problème disciplinaire), seule compte la moyenne. Pour nous, pas de moyenne pondérée, mais si l'élève à plus de 8 en maths rattrapé par les autres sciences (ce qui est presque toujours le cas), alors il passe puisqu'on sait que la commission d'appel le fera passer. La conséquence, c'est qu'on ne peut absolument pas augmenter un peu la moyenne dans le cas d'une classe faible pour encourager les élèves car sinon, les élèves beauoup trop faibles vont passer. Beaucoup d'élèves beaucoup trop faibles passent déjà en 1ere S pensant que leur 10 de moyenne en seconde va être suffisant, il se retrouve le plus souvent avec 6 en 1ere S. Et tous les profs savent que 10 chez deux élèves peut signifier un niveau très différent, mais impossible de le faire valoir en conseil de classe.
    Si les commissions d'appel étaient une bonne idée (j'ai moi même dû mentir pour aller en seconde générale dans le privé alors qu'on m'envoyait en seconde technique car les commissions d'appel n'existaient pas, à cause de mon niveau faible en orthographe (pour finallement avoir la meilleure note du lycée au bac français)), les profs peuvent se tromper, c'est certain. Mais ce recours systèmatique aux commissions d'appel qui vont quasiment systématiquement contredire l'avis du conseil de classe a des effets pervers qui sont mauvais pour les élèves et pour les relations parents professeurs.
  • N'étant pas assistante sociale mais bien professeur ce qui se passe chez les élèves les regarde mais ne me regarde en aucun cas (je ne change pas mes façon de parler ni de noté car un élève à des parents qui divorce, et puis quoi encore ?????).

    Le seul moyen de contrer cette podération AFK serait simplement de noter sec comme si les élèves étaient tous en 1ère S avec le niveau de difficulté correspondant. Alors certes, cela pose un problème du genre: "le pauvre gamin qui a de grosse difficulté va être perdu et mettre le souk du coup" mais d'une part, cela serait le fait qu'il était déjà perdu avant et pour cela peu importe ce qu'on aurait fait il faut mieux lui envoyer le mur dans la figure tout de suite avant qu'il se le prenne après l'orientation et d'autre part s'il met le souk et bien on le vire de classe et basta.

    Je note très sec car je suis pour ma part très ambitieux pour mes élèves (pas d'exercices déjà fait en classe dans mes contrôles et de loin, il s'agit que d'exercices neuf et jamais travaillé avant sauf que tous les savoir-faire ont été travaillé avant à eux de s'en servir) et cela s'en ressent sur les notes mais peu importe car mentir à un élève n'a aucun intérêt ni pour l'élève d'une part qui se sentira trahi pas l'administration scolaire et encore moins pour les filières et en cela l'idée de M. Chatel était judicieuse avec ces notes éliminatoires en fonction des filières car cela est et reste totalement idiot de faire une série S et ensuite partie en prépas lettre ou en fac de droit et pourtant le nombre de personne ayant se profile là est assez conséquent ce qui change la donne lors des choix des filières vu que le recrutement post-bac s'appuie sur la filière S qui n'est pas leur filière de prédilection (presque 50% de filière S en fac de droit, chercher l'erreur pour celle et ceux qui choisissent la filière ES comme voie logique vers le droit).

    Bref, si l'administration n'est pas casse bonbon avec les moyennes de classe (j'ai 7/8 de moyenne de classe en 4ème et les élèves savent juste à quoi s'attendent le jour de leur brevet en gros et de même en 5ème j'ai entre 6 et 9 de moyenne de classe cette année et ils savent à quoi s'attendent en 4ème). Il faut absolument arrêter de mentir aux élèves sous des prétexte d'effet placebo pour certain, cela n'est pas leur rendre service et ils s'en rendront compte très rapidement. Conclusion, s'il faut une moyenne de 10 dans les matières scientifique et que tu juge qu'un élève n'a pas le niveau pour faire S, tu fais une interro oral du dit élève et tu l'interroges sur des choses basiques et technique (s'il réussi tu n'ajoutes pas de note et s'il échoue tu ajoutes un 0 dans la moyenne et ça fera donc plombé le passage en série S et on en parle plus).

    Cordialement,
  • Erreur de nom: Je répondais à SQL et non à AFK (rien à voir) désolé!
  • Bonsoir,

    j'étais arrivé à ta conclusion Rémi.
    De toutes façons je n'arriverai plus longtemps à supporter ce que j'ai vu cette année:
    des élèves qui savent faire un tableau de signe pour une inéquation "produit" le jour du contrôle, et dont je constate après coup que quand ils écrivent S={...}, ils ne savent même pas à quelle question ils ont répondu ! (i.e. ce que signifie "une solution de l'inéquation").
    Je n'ai pas assez d'expérience en lycée, mais il est sûr que l'an prochain je me détournerai du suivi bête et méchant du manuel (avec : objectif 1, objectif 2...), pour évaluer un peu plus l'intelligence des élèves.
    Cependant je redoute un peu le moment où je me retrouverai "le prof qui a 7 de moyenne", car j'en ai entendu pas mal en salle des profs sur certains collègues...
    Mais bon, faut assumer.
  • Je fais parti des profs à 8 de moyenne, et même dans un lycée où ce n'est pas rare (en maths), ce n'est pas toujours facile à vivre (voir mon ancien poste sur mes problèmes de relations avec les parents et élèves de ma 1ere S, ça a été parfois vraiment difficile cette année !) .
    Le problème est que si on est trop laxiste sur les notes, tout les élèves ayant à peine 10 de moyenne passent en S et si on a 8 de moyenne, alors quand on dit qu'un élève ne peut pas passer, on nous envoie un "quand on voit la moyenne de la classe, c'est vraiment bien d'avoir 9 !" et l'élève passe. C'est perdu d'avance, les proviseurs ont trop la pression pour faire passer tous les élèves et les autres matières ont capitulé depuis longtemps. Bon, sinon, je fais comme toi Rémi, je fais un contrôle guillotine en fin de 2nd et je sermonne bien les élèves avant en leur disant que s'ils ont un mauvaise note à ce contrôle, même si leur moyenne est correcte, ils devraient très sérieusement réfléchir à leur demande de passage en S parce que ce contrôle, c'est peut-être le plus dur de l'année, mais c'est facile comparé à la 1ere S. Ca marche plutôt pas mal si on a une bonne relation avec la classe, j'ai bien 3 ou 4 élèves qui ont changé leur voeux suite à ce contrôle et certains qui ont eu leur moyenne tellement plombée qu'ils vont finallement redoubler.
  • Je n'ai pas dit que c'était simple d'assumer l'attitude que je propose et que j'utilise car cela va à l'encontre du système et donc la stigmatisation est assez facile (j'ai bien des collègues qui me disent ouvertement de revoir ma façon de noter car sinon ça déprime les élèves et le collègue qui les aura l'an prochain va galérer ou encore qu'il n'est pas normal d'avoir 4 élèves à 0 de moyenne au troisième trimestre de 5ème et j'en passe) mais tant que notre supérieur hiérarchique (chef d'établissement) n'a rien à redire et que vous pouvez défendre vos points de vu face aux parents, il n'y a pas de soucis à le faire bien au contraire (pour ma part, les parents approuvent mes méthodes et mon chef d'établissement ne se plaint pas pour le moment).

    Mais je préfère faire partie de cette catégorie de personne que des personnes qui ont 17 de moyenne général en français par exemple avec une classe où la majorité des élèves sont détectés dyslexiques.... chercher l'erreur...

    Mais je comprend ton point de vu Dido surtout vu tous les soucis que tu as eu avec les parents cette année mais bon, tu as tenu bon et je pense que les élèves pourront t'en remercier bien plus tard :-).
  • Pour raconter un truc perso, je me souviens être allé en prépa grâce à un 17 à un DS de maths qui augmentait bien ma moyenne du 2è trimestre, et en fait le prof nous avait expliqué avoir noté sur 30 tellement c'était mauvais. Mais je ne voyais que la note, truquée certes, mais ça s'oublie vite.
    Première note de sup :5 ! (pas un devoir sur les groupes, juste des complexes façon terminale +).
    Je partais de loin...ça m'aurait sans doute fait gagner du temps d'avoir un vrai 11 plutôt qu'un faux 17.
  • Moi je ne vois pas trop ce que ça apporte aux élèves de leur mettre des mauvaises notes. Effectivement ça les dégoute. Je pense qu'il faut faire des contrôles adaptés au niveau d'une classe, en seconde et première tout du moins quand il n'y a pas d'examen, c'est bien plus rentable pour les faire bosser. Après ça dépend quand même des personnalités. Disons qu'on peut faire une barre à 14 à partir de laquelle les choses sérieuses commencent.
  • Je serais d'accord si l'orientation ne se faisait pas comme je l'ai constaté et mentionné plus haut.
    Mes DS de 2nde ne menaient pas à une moyenne de classe basse : globalement, tous les élèves qui connaissaient leur cours avaient 13 ou 14. Surtout des exercices d'application directe.Il y a eu deux effets pervers:
    deux ou trois élèves qui ont 19 et s'ennuient sans doute. On peut considérer que c'est pas très grave.
    Mais aussi cinq ou six qui n'en fichent pas lourd, ont 10 et vont en 1ère S à coup sûr quitte à faire appel pour la raison que j'ai mentionné au début.
  • Bonsoir,

    Il n'y a aucun intérêt à mettre des mauvaise note si elles ne sont pas justifiées. Mes contrôles sont sur 30 pour ma part et je laisse la note sur 20 et j'arrive tout de même à 7 de moyenne de classe !!! Je ne cherche pas à mettre des mauvaises notes mais mettre une barre à un contrôle est biaisé d'entrée de jeu le contrôle, tu ne crois pas ? Genre tu te dis aller, normalement toute la classe peu avoir 14 à mon contrôle et les plus fort feront le dernier exercices "incompréhensible" pour avoir 20 ? Tu pipes les dés avant de les lancer quel est l'intérêt pour les gamins ? Leur mettre des bonnes notes ?

    Pour ma part, j'ajoute une note de "participation" c'est à dire une note qui sert à rien sauf à donner l'image à celui qui à normalement 0 d'avoir eu 2. Il est facile de jouer sur les moyennes pour les falsifier mais beaucoup moins facile de faire passer un bourrin pour un cheval de course à mon sens car à un moment donner le bourrin finira pas constater son incapacité à faire des maths sans recracher un corrigé tout fait et là ça risque de lui faire bien plus mal car il se sentira nul d'une part car il réalisera qu'on lui a menti durant des années en lui faisant croire qu'il était bon pour des raisons qu'il ignore totalement et que j'ignore aussi.

    Le but n'est pas de faire aimer ou de dégoûter des maths mais simplement de faire des maths après tout le reste est superflu à mon sens.
  • Je me fiche d'avoir ''un bourrin '' ou un '' cheval de course '', on dirait que nous sommes des maquignons qui cherchons de belles bêtes !
    Ce que je reconnais c'est que avec 34 élèves/classes et des programmes à suivre, pour un certains nombre d'entre-eux l'année se passe à leur faire constater qu'ils n'ont pas le niveau et qu'on ne peut rien faire pour eux, tant pis. C'est assez lamentable.
    Je pense qu'on devrait noter les progrès d'un élève, pas son niveau.

    Sur ta dernière phrase je ne suis pas du tout d'accord. Le but est de donner le plaisir d'apprendre et de réussir.
  • Bonjour,

    moi je veux bien mettre 14 dès qu'ils savent recracher leur cours, seulement à ce moment-là qu'on ne me demande pas mon avis sur l'orientation des élèves : je refuse d'avoir l'air d'un guignol en expliquant à un gamin que d'accord il a 14 mais que non il ne suivra pas S parce qu'on lui demandera autre chose que juste du cours.
  • d'abord pour avoir 14 il faudrait plus que recracher son cours.
    Rien ne t'empêche d'expliquer que pour réussir en S il faut avec ta notation au moins 14 de moyenne. je vois vraiment pas où est le problème.
  • >Je pense qu'on devrait noter les progrès d'un élève, pas son niveau.

    S'il y a bien une chose contre laquelle je suis c'est bien ca!!!
    De mon point de vue les notes (dans un monde idéal) servent à comparer les acquis
    d'un élève par rapport à un niveau fixé et supposé à peu près homogène
    sur tout le territoire national (égalité républicaine oblige ).
    Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas encourager les progrès, mais surement
    pas à coup de notes bidonnées!! Comment va tu encourager alors les très
    bons élèves qui auraient les mêmes notes voir plus faibles s'ils ont
    déjà déjà au maximum des acquis, que certains élèves en difficulté qui auront des bonnes
    notes tout en étant très loin d'avoir les mêmes acquis. Ca s'appelle le nivellement par le bas...
    Rendre plus facile les redoublements serait probablement une bonne chose,
    même si c'est vrai que la pression sociale fait que le fait de redoubler
    donne une très mauvaise image (malheureusement)...

    >Le but est de donner le plaisir d'apprendre et de réussir.
    Que ce soit un objectif, soit. Mais que ce soit LE but, là on est vraiment dans l'utopie "vivons
    d'amour et d'eau fraiche"....


    Eric
  • Le redoublement est rarement profitable, tu le sais très bien. Psychologiquement c'est difficile à faire avaler, on a besoin d'avancer dans la vie, pas de faire comme dans le film ''un jour sans fin''.
    C'est inadmissible pour moi de n'avoir pas donné la chance de réussir à un élève (et le système ne leur donne pas leur chance) et d'année en année constater son insuffisance. J'ai chaque année des élèves de niveau insuffisant qui ne sont pas assez encadrés chez-eux qui n'arrive pas à suivre et à qui je vais dire toute l'année (en filigrane) ''t'as pas le niveau, tu pourras pas l'atteindre car on ne peut pas s'occuper de toi, donc supporte cette année et prends-toi gamelle sur gamelle, fais-toi bien chier en cours car tu ne suis pas et supportes-le c'est comme ça qu'est notre beau système. ''
    Ah mais par contre je serai fier de moi j'aurai ''préservé'' le ''niveau'' j'aurai ''fait des math'' donc je serai très content !
  • A propos des notes, ça me rappelle un article Ces collégiens "ceinture noire" en histoire-géo

    http://www.entraidescolaireamicale.org/index.php?id_site=1&id_page=1&option=actualite&action=afficher_contenu&id_actualite=185
  • Bonjour,

    Les compétences sont là pour cela Blueberry ! Avec ce type d'évaluation tu notes bien les progrès des élèves et donc un bon aura 20 et un élève qui aura réussi à tout validé aura aussi 20. Ce genre d'évaluation ne compare pas les élèves entre eux ni par rapport à un niveau supposé.

    Cependant, vu qu'aujourd'hui l'école ne sert pas à donner du plaisir à apprendre mais bien à trier les élèves quoi qu'on en dise et quoi qu'on en pense c'est un fait indéniable vu qu'à chaque niveau on parle d'orientation et blablatus. Je préfère dire à un élève "désolé, mais vu tes capacités actuelles, il est préférable que tu commences par une voie professionnalisante pour avoir un métier entre les mains en fin de course quitte à ce qu'ensuite tu continues tes études via un bac pro puis un iut puis une licence mais à chaque fois en te mettant un palier à cours terme plutôt que de t'envoyer en général où tu auras certes un bac vu que la plupart des personnes entrantes finissent le parcours mais que feras-tu avec cela ?".

    Nous ne vivons pas dans une utopie !!! Ou sinon, on change le système pour en faire un apprentissage culturel mais aujourd'hui ce n'est pas le cas tout simplement. Surtout que les générations qui se suivent demandent de plus en plus d'utilité à ce qui est fait en cours et non pas de plus en plus de culture, c'est triste mais c'est aussi un fait. Le plus souvent, seul ceux qui s'en sortent veulent plus de culture car ils ont le temps de s'en préoccuper mais les autres veulent juste des notes et du fric en bout de chaîne.

    Donc dès qu'il y a orientation les compétences ne sont plus viables à mon sens et pourquoi ? Car il y a un tri à faire à l'instant et non pas un jugement sur l'évolution culturelle de l'élève. Je ne dis pas que j'accepte cela mais le système est ainsi fait alors dès qu'il y a tri à faire:

    - 4ème pour savoir s'il y a une DP à faire en 3ème
    - 3ème pour savoir s'il y a une général, une technologique, une professionnel, un CAP/BEP
    - 2nd géné/technologique pour savoir savoir vers quelle filière aller ensuite
    - Term pour savoir s'il y a des capacité à aller en prépas, en IUT/BTS ou en FAC.

    Et si le tri est mal fait et bien on arrive avec ce que nous avons actuellement à savoir des classes ingérable (trop hétérogène pour satisfaire tout le monde et des boulet qui passent leur temps à pourrir le cours car ils n'ont rien à faire là) ou des classes n'ayant pas le niveau requis dans la filière considéré et ce qui amène à sur-noter pour éviter le clash avec l'administration et/ou les parents. Des jeunes qui chauffent les banc de la fac car ils ont assez d'argent pour se payer le luxe de faire ce métier là (chauffer un siège) mais qui n'ont rien à faire là. Et dans tout cela, on manque cruellement de main d'oeuvre qualifiée (il suffit de demander un devis à un plombier pour se rendre compte du carnet de commande qu'ils ont a gérer et ce n'est qu'un exemple !!!!).

    Tant qu'on aura pas régler le soucis d'orientation, le système ne pourra pas à mon sens se redresser sur le long terme.
  • Blueberry écrivait:
    > Rien ne t'empêche d'expliquer que pour réussir en
    > S il faut avec ta notation au moins 14 de moyenne.
    > je vois vraiment pas où est le problème.

    Moi non plus je n'y voyais pas de problème, jusqu'au conseil de classe du 3è trimestre, où des élèves qui n'ont pas fait grand chose ont été orientés en S en prenant 10 comme barre de passage.
    Mais en y repensant je ne crois pas que la note ait tellement d'importance (dans ma math sup, le type qui avait 11 on savait bien qu'il ferait une ENS même s'il n'était qu'un petit point au dessus de 10). Le problème central c'est que plusieurs élèves ont été orientés en S alors que les profs de maths, physique et svt ont dit qu'ils prévoyaient un échec !
    Ca donne l'impression que refuser quelque chose à un élève devient un problème insurmontable pour les établissements : mais que va-t-on faire de lui ?!?
    Je crois que globalement les élèves le savent (enfin, ils n'ont pas conscience d'un changement, c'est juste normal pour eux de passer dans la première de son choix en travaillant si peu).
    C'est quand-même dommage de nous payer (si cher ;-)) pour enseigner à des élèves qui travaillent une heure sur 3.
    Ca paraît peut-être exagéré, mais j'ai quand-même plusieurs collègues "anciens" qui disent ne plus plus pouvoir donner en 1ère ce qui se faisait en 4è il y a 20 ans.Alors soit ils radotent tous, soit y'a un petit fond inquiétant...
  • à propos du terme "recracher" , il y a eu des campagnes de prévention de la tuberculose en France au dix-neuvième ou vingtième siècle pour demander aux administrés de ne pas cracher par terre.
  • Blueberry a écrit:
    Le redoublement est rarement profitable (...)
    on a besoin d'avancer dans la vie, pas de faire comme dans le film ''un jour sans fin''.
    C'est assez juste, comme image.
    Même sans redoubler, l'enseignement secondaire paraît déjà répétitif et interminable quand on y est en échec.
  • Faire passer un élève qui n'en n'a pas le niveau dans la classe supérieure n'est pas forcément
    le faire avancer, ca lui donne juste l'illusion d'avancer, et un jour viendra ou il sera confronté à la réalité.
    Et ce jour là le choc sera plus rude. D'autre part je pense que pour beaucoup d'élèves pour lesquels
    le redoublement n'est pas profitable, le passage en classe supérieure ne l'aurait pas forcément été non plus.
    Donc à choisir, l'option redoublement (ou réorientation quand c'est possible) ne me parait pas si mauvaise
    car elle évite de creuser les écarts entre élèves en montant de niveau, ce qui rend
    les classes plus difficiles à gérer et se fait au détriment des élèves bons ou moyens, sans
    apporter de plus value véritable à ceux qui sont là avec de gros retards au niveau des savoirs
    et compétences acquises.

    Eric
  • A noter que la Finlande est le pays dont le système éducatif est considéré comme le plus performant au monde d'après le test PISA, et pourtant le redoublement y est quasiment inexistant. Les élèves ne sont pas notés à l'école primaire. En revanche, ils ont un système de prise en charge des élèves en difficulté performant.
  • Sous réserve que le test PISA soit pertinent néanmoins...
    Lire le paragraphe "Limites" dans

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_PISA

    Eric
  • En ce moment, comme le bac approche, les actualités nous ressortent les marronniers : les élèves qui passent le bac à douze ou treize ans, où on nous explique comment ces pauvres surdoués s'ennuyaient à l'école.
    Et nous donc... Non seulement on s'ennuyait, mais en plus on devait se taper toutes les classes une par une, sans en sauter une seule, parfois même en les doublant.
    Je n'ai pas d'avis mesuré sur le sujet, c'est tellement déprimant...
    Parfois je me dis que j'aurais dû arrêter l'école en primaire, je savais lire, écrire, compter, et j'avais l'avenir devant moi, ce qui n'était plus vraiment le cas après avoir mariné presque dix ans dans l'enseignement secondaire.

    J'espère qu'aujourd'hui on oriente mieux les enfants qu'il y a vingt-cinq ans : dés la sixième, j'ai cherché ce que je pourrais bien faire comme études, j'aurais bien aimé qu'on m'éclaire. Mais en dehors de la documentation écrite, il n'y avait pas grand-chose de prévu pour, dans mon souvenir.
    Un jour, en seconde, on pouvait prendre rendez-vous avec l'orientatrice : j'y vais, je lui explique que j'aimerais redoubler (!!) en seconde en lycée agricole pour me réorienter vers un bac D' (agronomie). L'orientatrice me dit que ma moyenne en maths est trop basse (non, sans blague ?) et que mon projet est irréaliste.
    Mais elle ne m'a rien proposé d'autre, et la discussion s'est terminée après trois minutes d'entretien, au motif que d'autres élèves attendaient. (Au suivant !)
    J'espère pour eux qu'elle leur a accordé plus de temps qu'à moi...
  • J'avais aussi le souvenir que les conseillers d'orientation étaient des gens parfaitement inutiles et il semblerait que ça n'ai pas du tout changé ! Enfin si j'en crois celle que nous avons dans notre lycée qui est d'une crucherie hallucinante, une incompétente notoire (nous prions tous pour qu'elle ne vienne pas mettre son nez aux conseils de classe), qui aimerait qu'on fasse passer tous les élèves puisque, s'ils ont des mauvaises notes, c'est uniquement parce que nous sommes de méchants élitistes et qui, quand elle les reçoit, les convainc de demander une 1ere générale, même s'ils étaient motivés pour une 1ere techno, un bac pro ou un redoublement tout en leur disant bien que les grandes vacances, ben c'est fait pour se reposer et surtout pas pour se remettre à niveau .....
  • @Eric : certes, le test PISA a ses limites. En maths, les questions posées sont plutôt "concrètes" et ne permettent pas de tester la capacité d'abstraction des élèves. D'un autre côté, si on apprend des choses abstraites sans être capable de résoudre les exercices du PISA, c'est un peu comme si on essaye de construire le premier étage sans avoir posé les fondations.
  • Ce retour de Pisa dans la discussion m'a fait regarder un reportage sur le collège en Finlande...
    Je ne sais pas quoi en penser : pas de redoublement, quasiment pas de note, peu d'heures de cours, d'après l'enseignant qui parlait : "on n'engueule jamais les élèves, s'ils font beaucoup de bruit, ils vont se calmer d'eux-mêmes..."
    Pour qui a vu le taux d'hormones d'un élèves de 4è lambda, ça laisse rêveur...
    mais le pire c'est que c'est sans doute vrai, pourquoi le dirait-il sinon ?
    On me dit souvent: "oui mais rien à voir, la Finlande c'est un pays de 5 millions d'habitants..."
    mais je ne comprends pas pour autant pourquoi ça marche chez eux.
    en plus, ne plus corriger de copies, quel bonheur :-)
  • Une petite remarque : si on regarde les résultats des enquêtes PISA, on s'aperçoit que mis à part la Finlande, ce sont Shanghai, Hong-Kong, la Corée du Sud, Singapour qui arrivent en tête. Et il me semble bien que dans ces coins-là, l'enseignement est extrêmement exigeant, voire élitiste.

    D'autre part, les bons résultats de la Finlande s'expliquent peut-être aussi plus par la nature de la société finlandaise (État-providence, population homogène) que par leurs méthodes pédagogiques.

    Enfin il me semble que dans tous ces pays-là les gens ont un peu plus de respect pour les valeurs de l'intelligence et de la culture qu'en France.
  • Je ne m'en souviens plus très bien, mais dans le passé on m'avait expliqué assez bien en détails en quoi les délires sur le finlande (et quelques autres pays) étaient une supercherie. De toute façon, même si ça n'était pas le cas, ce n'est pas rien (c'est même tout) de signaler les différences à la base (hors-école). Le mieux c'est d'aller y faire un tour. J'attends avec impatience le jour où des gens supposés sérieux compareront la paix sociale au Groenland et la guerre civile en Grèce :D . Ce n'est évidemment pas en Finlande qu'il risque d'y avoir des problèmes :o des fois je m'interroge sur la schizophrénie des débattants qui parviennent sans rire à insérer dans la comparaison des choses pareilles.

    Sinon, les posts précédents sont assez longs, mais je rappelle que le "faux" débat sur le redoublement est surtout rendu plus "actuel" par le cout d'un redoublement (extrêmement élevé). Ce n'est pas un débat qui se construit (au niveau du pouvoir) "idéalement", même si à la fin, les gens inventeront des théories "présentables" pour justifier leur suppression. Par ailleurs, il est "vrai" que 80% des redoublements sont inutiles aux redoublants (je parle dans le cadre non idéal), mais ce ratage ne vient pas des redoublements eux-mêmes mais du crash du système (dont en quelque sorte, la chaine est (crash -> inutilité du red) -> (cout du red ->envie de le supprimer)).

    Ca ne résout rien puisque le problème est plus le crash que le redoublement. Il en va de même pour l'orientation: le "vrai" débat (non dit) c'est: comment "sortir" une part des gens d'un système crashé (et ça parait même gentil pour eux). Mais le crash n'est pas dû à leur présence et ne sera pas résolu en les en sortant, par contre le crash coute moins cher en les en sortant.

    Cependant, le fait de ne pas vouloir raisonner correctement sur le crash et faire semblant de s'occuper du reste (qui est dérisoire et biaisé à cause du crash), ça, ça me parait inquiétant. A un moment donné faut soigner et non pas juste débattre de comment mettre du fond de tein pour cacher les symptômes.

    Le "faux" débat sur les notes est idem (et presque assumé): casser les thermomètres en tout genre c'est dangereux. Quant au "délire" sur l'épanouissement de l'élève, il est tellement gentil et tellement déconnecté du réel qu'il en serait presque inoffensif, s'il ne servait de prétexte dans les autres arguments. Les élèves et les enseignants ne sont surtout pas là pour faire la paix. L'acte éducatif est un processus complexe dans lequel l'apprenti (ou l'éduqué) passe de l'état de bizounours inoffensif à "guerrier des temps modernes" et tout en lui amenant des armes, on essaie aussi de le faire adhérer au "code de la guerre" et cette vision de l'école dans laquelle on ferait visionner "au pays de Candy" à d'innocentes fillettes qui seraient ainsi confortées dans leur tendresse innée, est (non contente d'être erronée sur la nature humaine, sous couvert de bonnes intentions) une trahison à l'égard de l'enfance qui conduit à des désastres au moment où ils s'en aperçoivent.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • On peut dire tout ce qu'on veut, l'assertion
    "les notes et les redoublements sont indispensables pour que le système éducatif soit performant"
    est fausse puisqu'il y a une contre-exemple : la Finlande.

    Ca ne signifie pas non plus que se contenter de supprimer les redoublements améliorerait le système éducatif Français. Le but n'est pas de faire passer en classe supérieure un élève qui ne comprend rien et qui continuera à ne rien comprendre au niveau supérieur. L'idéal serait qu'il passe mais qu'on lui donne des exercices à sa portée, qu'il est capable de faire.
  • CC-> je m'interroge sur la schizophrénie des débattants qui parviennent sans rire à insérer dans la comparaison des choses pareilles.

    Quelles choses ?
  • Sur ton premier paragraphe, le statut de "contre-exemple" peut quand-même être discuté concernant les notes (chez nous non plus il n'y a pas de redoublements à part à la marge, et débattre "d'une marge"... bof bof). Même si officiellement la Finlande est un pays (le Groenland pourrait en être un), 6 mois par an il y a fait presque nuit, 6 mois par an, on est réveillé par le soleil permanent, l'ambiance y est complètement différente (c'est à basse résolution "une grande famille"), sa taille c'est la moitié de Paris, avec l'espace et le froid en plus et le mettre dans la comparaison ça me parait (même si c'est une approximation) autant une entourloupe que d'inviter sur France 3, une petite communauté de "peace and love" habitant sur une île paradisiaque depuis des siècles, portée en roue libre par des "acquis" (invisibles) ancestraux et de l'invoquer pour dire, "vous voyez on peut vivre d'amour et d'eau fraiche". A louis le grand non plus doit pas y avoir bcp de problème et je suis sûr qu'à PISA ils doivent être bons :D

    Dans ton deuxième paragraphe, on sent que tu penses aux maths :D On ne fait pas "des exos" dans toutes les matières (du moins il n'y a pas d'arbitrages inconstestables quand des trucs s'appellent "exos"). La plupart du temps (dans le crash actuel en tout cas 98% je dirais), les élèves en difficulté (à part quelques handicapés officiellement reconnus comme tels) ne le sont pas "parce que le niveau est trop dur et qu'ils ont du mal à comprendre" quelque chose. Ca n'a rien à voir avec la situation d'antan, même si ça porte le même "nom" (c'est là qu'on voit la cécité du vocabulaire politique d'ailleurs!!). Ce que "en difficulté veut dire aujourd'hui, c'est plutôt de l'ordre de pertubant/perturbé et est complètement déconnecté de question de niveau. Il y a belle lurette que tous les élèves "moyens" ont facilement "15 minimum" un peu partout s'ils le veulent, qu'ils aient ou non les bases (les choses se sont réorganisées ainsi).

    C'est pourquoi je tiensparfois des propos qui peuvent paraitre excessifs: mais c'est dû au fait que je vois par exemple des intervenants comme nunuche, etc se remémorer leur scolarité d'antan (où un élève "normal" qui bossait un peu pouvait se prendre un mur), invités qu'ils sont par "les mots": ils lisent "redoublement"; "suivre/pas suivre en classe"; etc, bref les mots n'ontpas changé, donc tombent dans le piège de croire que le système est encore un système où il peut être difficile de suivre et où il y aurait (comme jadis) un rejet des "cancres" ou une sélection. du coup, ils répondent dans cette optique, croyant peut-être qu'un redoublant d'aujourd'hui ou un élève "qui peine" aujourd'hui est réellement confronté à une difficulté scolaire. Ce subterfuge est très très inquiétant car il montre à quel point les mots peuvent servir à entourlouper.
    Aide les autres comme toi-même car ils sont toi, ils sont vraiment toi
  • @ sql: bin je pensais l'avoir dit: la Finlande ou le Groenland par exemple pour parler d'école ou de paix sociale.
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  • Je ne suis pas d'accord quand tu dis que le redoublement est marginal en France. On lit dans les journaux que le taux de redoublement est de 18% à l'école primaire et de 23,5% au collège.

    Ensuite, ta comparaison entre LLG et la Finlande est évidemment fallacieuse, je crois que tu peux t'en rendre compte par toi-même.

    Sinon, oui je pense effectivement aux maths car dans les matières telles que l'histoire, ce n'est pas très grave si on était en échec l'année précédente, mais ce que je dis peut également s'appliquer au français (si on a du mal à déchiffrer un texte, on ne va pas commencer par analyser les figures de style complexes mais commencer par apprendre à écrire un texte simple sans trop de fautes). Et je crois que beaucoup d'élèves arrivent au collège sans avoir ces bases, la preuve est qu'il y a 10% à 15% d'une classe d'âge qui ne sait pas lire.
  • Tiens puisqu'on parle de la Finlande: http://fr.wikipedia.org/wiki/Finlande :D (la Laponie en fait partie)
    ta comparaison entre LLG et la Finlande est évidemment fallacieuse

    Fallacieuse non, elle est très sincère même. Exagérée, oui je veux bien le reconnaitre, mais la part d'exagération ne change pas grand chose à ce que je dis.

    Mea culpa pour le mot "marginal". Alors je dirais plutôt que c'est un bug, plutôt que dire que c'est marginal (je renvoie à la fin de mon dernier post). Je dirais que s'il existe "encore" en France, c'est par un "barroud d'honneur" un peu idiot des équipes, qui sont à la fois bien conscientes qu'à ce tarif elles pourraient faire redoubler 80% des classes, que les 20% qui reste (étalés sur des décennies) c'est surtout pour "le symbole" (les conseils de classe ont des espèces de sursaut revendicateur) et que dans les 20%, il y a 5% seulement qui sont "non regrettés".

    Attention: je ne défends pas du tout le non redoublement. Je dis juste que discuter dans le cadre d'un crash en faisant comme s'il n'était pas là, ça n'a pas de sens (il suffirait de publier n'importe quelle copie moyenne de bac ou de brevet pour provoquer un scandale national historique)

    Quant à l'aide dont tu parles ce sont des sujets qui ont été maintes fois évoqués dans moult et moult réunions "de bassin" auxquelles j'ai assisté. Chaque fois, les uns et les autres rappellent qu'il y a une énorme erreur d'échelle (on ne vide pas la mer avec des verres à dents), tout le monde applaudit, on boit du jus d'orange et chacun rentre chez soi. Comme je l'ai dità mon post d'avant, tout le problème est qu'on fait semblant de parler avec les mêmes mots qu'avant (donc par exemple on évoque les élèves "en difficulté") alors que les élèves "en difficulté" ont 15, et passent (avec mention) de classe en classe et ceux dont il est question on est plus que bien au dela de "en difficulté" et ça n'a rien de "scolaire", mais ce sont des émergences (graves) due au crash. "L'aide du soir" est une plaisanterie quand on sait de quoi il s'agit.

    Et à mon sens, c'est vraiment là que des comparaisons comme avec la finlande par exemple, révèlent leur vacuité: chez eux, ils font faire du sport l'après-midi aux élèves qui ont 16 chez nous ne font pas redoubler des élèves qui ont 14 chez nous et aident le soir des élèves qui ont entre 13 et 15 chez nous. Alors effectivement, nous "n'aidons" pas nos élèves qui ont 14 en 1S et nous devrions peut-être, car après leur bac, ils tombent pour beaucoup à 2. Mais je pense que le coup de comparer avec la Finlande est vrmt une entourloupe: que feraient-ils avec nos élèves (ils n'en ont pas) de 4ième qui "ont 7" (pour aller vite). Que feraient les enseignants Finlandais mis devant les populations de 60% de nos bahuts et leur 30 à 40% de cas sociaux graves, à part avoir l'air hébétés. Ils ne me semble entendre bcp de français se plaindre des lycées paisibles (doit y en avoir 30% chez nous) (ni parler de redoublement), si ce n'est qu'ils grognent pour que "l'égalisation" qui les accolent aux autres soit abrogée et se plaignent des vases communiquant. De même, on peut en gros dire que dans les lycées paisibles de notre pays (cadire tous les ptits LLG de province plus les quelques uns de Paris), l'ambiance est "assez proche" de l'enseignement finlandais (les enseignants n'y sont pas vraiment censurant ou stressant pour leurs élèves).

    Autrement dit, faut faire gaffe à la flèche cause-effet: ce n'est pas le modèle finlandais qui "marche", c'est tout un tas de facteurs qui peuvent à un moment ou un autre conduire tel ou tel territoire ou région (ou même bahut) à un telle situation de confort qu'on peut s'y amuser à faire n'importe quoi sans que ça porte à conséquence à court terme, de la même façon que la Suisse n'a pas franchement besoin de produire du pétrole (pour l'instant) ou que St Tropez n'a pas franchement besoin de faire de la pub touristique à la télé.
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  • Evidemment que LLG n'a pas à être comparé à la Finlande puisque non seulement LLG est située dans Paris 05 qui n'a pas du tout la même composition sociologique que la Finlande, mais en plus les élèves de LLG ne sont pas tous natifs de cet arrondissement de Paris puisque certains viennent d'autres quartiers, voire de diverses villes de province.

    Il faudrait plutôt comparer la Finlande avec certaines régions rurales de France.

    Sinon, je ne parlais pas de l'aide du soir. Rajouter une aide du soir après une journée pendant laquelle les élèves n'écoutent pas en classe ne sert à rien. En Finlande, les élèves en difficulté sont pris dans des groupes à part, pendant l'horaire habituel du cours, jusqu'à ce qu'ils se "raccrochent au wagon".
  • En fait, je t'ai indirectement répondu en faisant un edit dans mon post d'avant.

    certaines régions rurales de France

    en rajoutant "régions rurales très riches et très privilégiées"

    pour l'aide, oui bien sûr, mais comme je t'ai dit (post avant), idem en France, je pense que problèmes des moyens mis à part, personne ne verrait d'un mauvais oeil d'aider les élèves ayant deja 14 le matin, la journée, etc en "cours normal" (si on considère pas déjà que 50% des cours consistent essentiellement en de l'aide, car c'est le cas). La vraie question est celle du crash, c'est à dire nos 60% d'élèves qui n'existent pas en Finlande et dont les finlandais n'ont même pas probablement à l'idée que de tels élèves puissent exister dans quelques pays que ce soit. Encore une fois, on reconnait ou on reconnait pas le crash, maisun crash a une nature bien à lui qui n'est celle d'une situation normale. Par exemple, débattre du confort et du design du cockpit de l'avion ou du diner servi au début du vol quand on est rescapé miraculeux à côté d'un avion en flamme, c'est bizarre.

    Je suis assez de ton avis (qui ne l'est pas) qu'il y aurait des tas de trucs à faire (allant dans ton sens) pour les quelques 20% d'élèves "saufs" que nous n'avons pas encore massacrés (nos "Finlandais" :D ), mais je crois que les gens, quand ils lisent ces débats dans les médias ne le comprennent pas du tout comme ça, et pensent que peut-être si on envoyait des armées de méthodologues finlandais dans les banlieues chaudes ces derniers feraient des miracles, tu vois l'ampleur du malentendu.
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  • T'es pas en train de confondre la Finlande avec la Norvège ? Le PIB par habitant en Finlande est du même ordre de grandeur qu'en France, c'est sur wikipedia.
  • Non, non (j'ai encore fait un edit pour détailler), je ne parle pas de PIB, ni de richesse matérielle mais "de pseudo-eden". Je pourrais tout aussi bien de parler du Tibet que de la finlande.

    Ce que je conteste, c'est le lien de cause à effet. Dans des eden comme la finlande ou le Tibet, j'imagine que "tout baigne en apparence" pour certains aspect éducatifs. Ce que je conteste c'est le lien "descriptif de leur fonctionnement" $***>$ réussite constatée où

    $***>$ veut dire "cause" (est la cause de) ou "explique"
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  • Je prends un autre exemple: certaines personnes athlétiques et mangeant "normalement" expliquent parfois à des obèses que "pas besoin de faire de régime, faut juste manger normalement". D'autres qui mangent comme quatre, pèsent 60kg et mesurent 1m80 expliquent "faut pas se priver, c'est le mieux pour ne pas grossir" à des obèses.

    Bin là, c'est un peu pareil.
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  • Je prends un autre exemple: au Japon (rien à voir avec l'école), il n'y a absolument pas besoin d'une certaine forme de Police. à Tokyo par exemple, même une femme très riche, sa baladantà 3H du mat avec un collier de diamants et allant innocemment retirer 5000E à un distributeur toute seule dans la nuit n'aura jamais (ou presque) le moindre problème. Et pourtant y a 30000000 d'hab. Bon, bin essaie d'utiliser un tel argument pour motiver l'abolition de la Police dans les rues la nuit et encourage les riches bourgeoises à aller retirer 5000E à 2H du mat à Bobigny histoire de voir si ça marche :D
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  • On peut multiplier les exemples: je me rappelle plus où , mais il y a une ile réservée aux homosexuels je sais plus où en méditarranée je crois. Admettons qu'ils fassent cessetion et crée un législateur (je crois qu'ils dependent de la Grèce). Et bien il y a fort à parier qu'ils n'auront pas besoin d'une loi qui condamne le viol de femme par homme :D
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