prolongement de zeta
Réponses
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Hello Capesard,
Tu n'as jamais rencontré ça sur le web ? $$
\Gamma(s)\zeta(s) = \int_0^\infty t^{s-1} \left( \frac{1}{e^t-1}-\frac{1}{t}\right)dt
$$ avec en posant $\phi(t)=\frac{1}{e^t-1}-\frac{1}{t}$ et en supposant $Re(s)>0$ et $$
\phi(t) = \ds \sum_{n=0}^\infty \frac{B_{n+1}}{(n+1)!}t^n
$$ Eric -
J'avais d'ailleurs essayé de retrouver cette formule directement à partir de la formule d'Euler Mac-Laurin (qui te donne un prolongement), en vain!
-
merci Eric.
les polynômes sont notés $B_n$, , les nombres $b_n$.
je suis intéressé par le crochet de dualité suivant
$<B_n,x>=B_n(x)$
comme
$<B_n,x+y>=\sum_{k=0}^n (_k^n) B_k(x)y^{n-k}$
$<B_n,x+y>=<\sum_{k=0}^n (_k^n) B_k y^{n-k},x>$
il est "binomial" relativement au second argument, ce qui (m')autorise l'écriture
$<B_n,x+y>=<(B+y)^n,x>=<(B+x)^n,y>$
ce qui donne, sauf erreurs de calculs (formels)
$$\zeta(s)=\int_{0}^{\infty} <\frac{exp(tB)-1}{t \Gamma(s)},0> t^s \frac{dt}{t}$$ -
Bonjour,
c'est pas exactement $\phi$ , mais le rayon de convergence de la série de la fonction génératrice des nombres de Bernoulli est bien $2\pi$
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_de_Bernoulli#D.C3.A9finition_par_une_fonction_g.C3.A9n.C3.A9ratrice
par ailleurs, il me semble y avoir une faute de frappe dans la définition de $\phi$ dans le poste d'Eric (en effet cette fonction telle quelle diverge en zéro). Je pense qu'il voulait écrire :
$\phi (t) = \dfrac{1}{t(e^t-1)} - \dfrac{1}{t} $
là la fonction est bien définie , et est égale à la série qu'a posé Eric , et le rayon de convergence est bien de $\2pi$
cordialement -
Je ne pense pas qu'il y ait d'erreur dans l'expression de $\phi$, dont le DSE
que je donne a bien un rayon de convergence de $2\pi$ en effet ( ce DSE n'est de toute facon
pas utilisable directement dans l'intégrale bien entendu)...
Eric -
Bonsoir Eric,
mais si tu remarques l'expression de $\phi$ , sauf erreur de ma part , diverge en zéro ( le premier terme tend vers 1 , c'est l'inverse du taux d'accroissement en zéro de l'exponentielle, il converge donc vers la dérivée en zéro qui est 1 . et le second terme diverge ) , alors que la série entière converge évidemment en zéro.
Je pense , encore une fois sauf erreur , que tu comptais diviser le tout par $t$ , mais tu as fait une faute de frappe et tu as divisé juste le second terme , ce qui devrait donner donc l'expression que j'ai écrite sur mon dernier poste , qui est bien égale à la série (et converge en zéro, entre autres)
Cordialement -
Ben non justement le premier terme n'est pas l'inverse du taux d'accroissement en 0,
il manque un bout justement, qui fait que le premier terme a bien un pôle simple en 0 qui
compense le 1/t....
Eric -
ah oui c'est vrai , je suis à coté de la plaque . désolé , je suis toujours aussi tête en l'air le weekend .
merci pour ta correction -
@éric: as tu une autre expression de zéta avec Bernoullis ? cette équation là, je peine à en trouver l'heuristique , les polynômes de Bernoulli y apparaissent de manière obscure et implicite
au passage, est-ce que pour un opérateur linéaire T à valeurs dans un Banach disons,
l'opérateur $T$ peut être multiplié par le scalaire réel log(t) et
$t \rightarrow e^{log(t) T}$ se simplifie-t-il ? -
bonsoir
le prolongement analytique de la fonction Zéta se fait suivant deux méthodes:
première méthode: on utilise le lien entre Zéta(x) = 1 + 1/2^x + 1/3^x +.........+ 1/n^x +.........(définie pour x > 1)
et la fonction Zéta alternée: Za(x) = 1 - 1/2^x + 1/3^x - 1/4^x +...........+ (-1)^(n-1)/n^x + ........(définie quelle que soit x réelle)
ce lien valable pour la variable x réelle différente de 1 s'écrit: Z(x) = Za(x)/[1 - 2^(1-x)]
et cette relation permet un prolongement de Zéta(x) aux valeurs de x inférieures strictement à 1
en particulier pour x = 0, Za(0) = 1/2 et donc Z(0) = - 1/2
pour x = -2n alors Za(-2n) = 0 et donc Z(-2n) = 0
si x = 1 - 2n alors Za(1-2n) est le nombre de Bernoulli de rang n
(même si Jean Bernoulli n'avait précisément défini "ses" nombres ainsi)
et donc Z(1-2n) = Za(1-2n)/[1 - 2^(2n)]
seconde méthode de prolongation analytique de Zéta: la relation démontrée par Riemann à partir de "sa" fonction Théta
Z(1-x) = 2.Gamma(x) .cos(pi.x/2).Z(x)/(2pi)^x
cette relation à partir de Zéta de variable x > 1 permet de la prolonger aux valeurs de x inférieures à 1 strictement
le résultat de Zéta prolongée aux valeurs de x inférieures strictement à 1 par les deux méthodes est bien-sûr identique
cordialement -
Pardonnez ma naiveté, mais elle sert à quoi cette fameuse fonction Zéta à part à poser des problèmes de concours ???
-
qui est fête pour qui ?
S -
@GrosNaif, Zeta intervient dans certains calculs d'intégrales, et en théorie des nombres (son comportement
donne des informations sur les nombres premiers).
Zeta est aussi plus connue pour être l'élément central d'une conjecture mathématique, la
conjecture de Riemann, dont on n'a toujours pas la preuve depuis 1859 si elle est vraie
ou fausse. Cette conjecture s'énonce de la façon suivante: "Si Zeta s'annule en un point du plan
complexe de partie réelle positive, alors la partie réelle de ce point vaut exactement 1/2".
A ce jour des moyens informatiques importants ont tenté de trouver des contre-exemples à cette
"règle" sans jamais en trouver....
Si cette conjecture est vraie cela confirmerait une formule approchée de la répartition des nombres
premiers lorsque ceux ci sont grands. Il existe déjà de telle formules, mais le fait que la conjecture
de Riemann soit vraie permettrait de donner une approximation plus précise.
Eric -
Bonsoir,
Eric, je ne suis pas très au courant à ce sujet, je suis curieux justement de savoir si les approximations de répartition des nombres premiers conjecturées à l'aide de l'hypothèse du continu s'en sortent bien face aux tests informatiques ? Est ce que les "grands" nombres premiers utilisés actuellement dans le cryptage ou autre suivant assez bien la répartition , ou bien la différence ne devient tangible que pour des nombres premiers encore trop grands ? -
bonjour,
il est possible que la conjecture de Riemann comporte deux aspects:
- un aspect statistique global concernant la répartition des entiers premiers parmi les naturels: quand les zéros dits critiques de cette fonction méromorphe auront été situés sur la droite d'équation $\Re(z)=\frac{1}{2}$, la majoration de $|Li(x)-\pi(x)|$
Li(x)= logarithme intégral , pi(x) nombre d'entiers premiers ne dépassant pas $x$ sera optimale
- un aspect qualitatif concernant la position de chaque nombre premier particulier (?)
(je crois qu'il ya une formule de Riemann ou d'Hadamard)
il y a actuellement plusieurs domaines de recherche concernant HR:
- la recherche "classique" de critères équivalents (par exemple , critère de positivité de Li)
- l'analyse p-adique semble très adapté puisque sa métrique repose sur les nombres premiers (valuations p-adiques) contrairement à la métrique euclidienne
c'est la géométrie non commutative.
a) les opérateurs linéaires: on doit établir qu'une fonction constante 1 est limite de fonctions intégrables $L^2$ (sauf erreur)
b) la géométrie hyperbolique: il y a une formule de traces de Selberg qui concerne des géodésiques. Les géodésiques sont des courbes situées donc sur une surface,
qui minimisent la distance d'un point à un autre
Cette surface est elle "abstraite", contruite comme un "modèle" pour les besoins de la description ou concrête ? sans doute , peu importe.
c) la physique quantique
il semble que l'on puisse adapter la théorie du Hamiltonien , de l'opérateur bra-ket et de Von Neumann à l'arithmétique.
d) A.Bechata a donné une heuristique simple de l'équation fonctionnelle qui frappe les esprits: c'est issu directement de la formule de Poisson
d) la physique statistique
il y a une théorie de matrices aléatoires qui donnerait une distribution statistique
des zéros critiques
e) enfin, il doit y avoir des recherches en topologie algébrique
c'est l'oeuvre des élèves de A.Grothendieck qui consisterait à associer , à chaque groupe de Galois d'une équation des morphismes appelés revêtements
et une théorie d'homotopie de lacets et d'actions de groupes d'automorphismes dans les fibres (fibres=antécédents et images réciproques par les applications)
intuitivement, si on sait permuter des zéros d'une équation, on peut espérer savoir où ils se situent B-)-
concernant le point (e), les professionnels sauront te renseigner bien mieux que je ne peux le faire
donc les recherches sont protéiformes.... -
il y a très certainement d'autres domaines de recherche sur zéta assez négligés
en Europe: par exemple les fonctions holomorphes de plusieurs variables
(et les métriques de Kahler)
comme cette belle théorie ne décolle pas, les formules multi-zéta (si elles existent !) ne sont pas découvertes. -
merci Jean pour ces précisions.
-
Bonne nuit,
@ Sylvain: tu n'es guère charitable à l'égard de GrosNaif. :-( Ne viens pas te plaindre quand GreGingre ou afk ou ... t'envoient balader ...
Bien cordialement. -
@Mishka,
Malheureusement tout ce qui a trait à l'hypothèse du continu est en dehors de mes compétences...
A plus forte raison ses liens éventuels avec les nombres premiers, la théorie des nombres n'étant
pas non plus ma tasse de thé en fait..
a+
Eric -
Merci Capesard,
merci quand-même Eric,
Cordialement -
Je ne remets en question les compétences de personne. Mais ça m'agace de voir qu'on veuille à tout prix que les maths servent à quelque chose. La Joconde ne sert à rien, et pourtant sa beauté suscite l'admiration de millions de personnes. C'est ce que je voulais dire, désolé si je me suis mal exprimé ou si j'ai blessé GrosNaif, ce n'était pas mon intention.
-
OK, j'avais mal compris ton intervention, désolé.
Je ne suis par contre toujours pas d'accord avec toi (mais ça devient une simple affaire de goût). Il me semble que s'interroger sur la pertinence de l'étude d'un objet est important pour un mathématicien. Tout dépend peut-être du sens que l'on donne à "servir". -
Euh, il me semble qu'il y a une erreur au tout début :
$ \displaystyle \Gamma(s)\zeta(s) = \int_0^\infty \frac{t^{s-1}}{e^t-1} \text{d}t $ -
Sylvain a écrit:Mais ça m'agace de voir qu'on veuille à tout prix que les maths servent à quelque chose. La Joconde ne sert à rien, et pourtant sa beauté suscite l'admiration de millions de personnes. C'est ce que je voulais dire, désolé si je me suis mal exprimé ou si j'ai blessé GrosNaif, ce n'était pas mon intention.
Et il ne t'est pas venu à l'idée que la question de GrosNaïf était "à quoi sert la fonction zeta en maths" ? Autrement dit, y a-t-il vraiment des choses intéressantes en maths avec zeta, ou bien est-ce juste un objet qui intervient dans des exercices ou des sujets de concours ? Personnellement, c'est comme ça que j'avais interprété sa question.
Par ailleurs quand on dit à quelqu'un qui traine sur forum de maths (et qui donc a de grandes chances de s'intéresser aux maths et/ou de les étudier) qu'il n'est pas fait pour ça, c'est un peu difficile de croire qu'on n'a pas l'intention de le blesser ou qu'on n'a pas conscience que ce propos peut être blessant... -
Je confirme que c'est ma formule qui est bonne, elle est élémentaire à démontrer, par inversion de l'intégrale (fonction Gamma) et du signe somme (fonction zeta), pour Re(s)>1.
Je suis surpris qu'elle ne soit pas connue.
$ \displaystyle \Gamma(s) \zeta(s) = \int_0^\infty e^{-t} t^{s-1} dt \sum_{n=1}^\infty \frac{1}{n^s} = \int_0^\infty e^{-t} \sum_{n=1}^\infty \frac{t^{s-1}}{n^{s-1}} \frac{dt}{n} = \int_0^\infty \sum_{n=1}^\infty e^{-nu} u^{s-1} du = \int_0^\infty \frac{u^{s-1}}{e^u-1} du $ -
@breukin,
je crois que tu as lu le fil un peu trop vite, on parle ici de prolongements de zeta,
la formule que j'ai donné est une des formules possibles de ce prolongement
dans la bande critique, ce qui n'est pas le cas de la tienne (qui effectivement
est très connue, mais ce n'est pas ce que cherche capesard).
Eric -
re,
est ce que vous avez un équivalent de $|b_{2n}|$ (nombres de Bernoulli) quand n tend vers l'infini ? -
d'après wiki
zéta calorifique
on peut rapprocher cette écriture de "zéta spectrale" , transformée de Mellin
du noyau de la chaleur
zéta spectrale (on devrait dire zéta calorifique) s'écrit
$$\zeta(s)=\frac{1}{\Gamma(s)} \int_{0}^{\infty} \, t^s \, Tr \, e^{-t \hat{H}} \, \frac{dt}{t}$$ -
D'après ce qui a été écrit dans le fil, la donnée du spectre de zéta calorifique n'indique pas les zéros mais comme de toutes façons, on cherche les zéros non triviaux comme parties imaginaires des valeurs propres (spectre=ensemble des valeurs propres d'un opérateur $\mathbb{R}$-linéaire ??,$\mathbb{C}$-linéaire serait trop demander)
là, il y a de quoi s'occuper tout l'été, faire le rapprochement entre mon exponentielle formelle et zéta calorifique dont l'expression comporte l'exponentielle d'une trace de l'opérateur $\hat{H}$
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Bonjour!
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