Notes en maths et méthode Coué

Bonjour, (et désolée pour le titre qui ne correspond pas au sujet, je n'arrivais pas à en trouver un assez court :o)
une étude de psychologie sortie en 2007 tentait de montrer que les élèves croyant que l'intelligence peut se développer réussissent mieux que ceux qui croient plutôt qu'elle est "fixe".
Science Daily a écrit:
Une étude concerna 91 élèves de douze ans qui avaient montré un déclin dans leurs notes de maths. Ils furent séparés en deux groupes. Les deux groupes participèrent à un atelier en huit parties sur les méthodes d'apprentissage. L'un des deux groupes reçut en plus un enseignement sur la théorie selon laquelle l'intelligence est quelque chose qu'on peut développer. Les élèves qui avaient assisté à la session sur la malléabilité de l'intelligence retrouvèrent de meilleures notes et obtinrent des résultats significativement meilleurs que les élèves du groupe témoin, dont les notes continuèrent à décliner.

Pour le détail, l'étude de psychologie se trouve là.

Réponses

  • Quand j'explique à mes étudiants que l'intuition, c'est quelque chose qui se développe et qui se construit, beaucoup semblent halluciner...
  • Et moi,

    j'ai rarement eu du succès en disant que le cerveau, comme les muscles, se développe quand on l'utilise souvent. Pourtant tout le monde sait qu'un sportif qui ne s'entraine pas perd des capacités, pourquoi une personne qui ne réfléchit pas ne perdrait-elle pas des capacités intellectuelles ?

    A noter : L'effet est aussi important quand ce sont les profs qui pensent que les élèves sont capables de progresser. Un prof qui pense que ses élèves sont des "petits cons" n'est pas du tout efficace.

    Cordialement.
  • Oui, il y a l'effet Pygmalion, aussi...
    De manière générale, la part de la suggestion, de l'effet placebo, des prophéties autoréalisatrices et des facteurs psychologiques de ce genre est assez impressionnante en pédagogie.
    Pour faire des progrès, cela paraît effectivement évident de dire que les choses s'améliorent avec l'entraînement, et pourtant, dans le travail intellectuel, on a bizarrement du mal à le croire.
  • Il est vrai que quand on a évité tout effort intellectuel pendant des années et qu'on se décide à essayer de comprendre, par manque d'entrainement on a du mal : le niveau est trop haut.
    En maths, comme en langues, l'absence des apprentissages précédents devient vite rédhibitoire.
    En histoire, c'est plus simple : On peut commencer par la guerre de 14-18. Même si on ne connaît pas Charlemagne, on comprend.

    Cordialement.
  • gerard0 a écrit:
    En maths, comme en langues, l'absence des apprentissages précédents devient vite rédhibitoire.
    Ce qui explique pourquoi mon père ne comprendra jamais les maths qui m'intéressent, et pourquoi je ne pourrai jamais discuter en anglais avec ma génitrice. Heureusement, il reste les élections et la météo comme sujets de conversation...
  • Sylvain écrivait:
    > Ce qui explique pourquoi mon père ne comprendra
    > jamais les maths qui m'intéressent

    Tu veux dire qu'il lui manque les bases en physiques ? ;)
  • @TT : merci d'enfoncer le clou au sujet de mon manque de rigueur ^^
    Quant à mon père c'est un pur littéraire (ce qui n'a pas que des inconvénients, il m'a bien formé en français), et il a évité de justesse le 0 au bac de maths en disant que "$\delta=b^2-4ac$ est le discriminant qui permet de trouver deux racines". Ceci dit ça en dit long sur la baisse de niveau au fil des ans, car si on parlait des équations du second degré en Terminale Philo en 1965, je doute que ce soit encore le cas en Terminale L de nos jours.
  • C'est intérresant effectivement, cela semble logique de dire que plus on s'entraine plus on apprend et même on apprend plus vite!
    Il ne faut pas sous estimer l'effet psychologique, les barrières mentales qu'ont certains élèves à qui on a dit depuis toujours, tu seras nul en maths , on l'est tous dans la famille.Catastrophique.

    Sinon, pour jeter un pavé dans la mare, et pour rebondir sur la dernière phrase de Sylvain, ce n'est pas le niveau de nos élèves qui baisse mais les exigences via le programme qui baissent. Je suis intimement convaincu de cela et ça fait toute la différence.
  • Une autre boite de Pandore à ouvrir.

    Et que penser de l'élève brillant(e) du lycée, qui pense qu'en arrivant à la fac (ou après son mariage), il est devenu(e) plus bête parce qu'un tel prof lui avait expliqué que l'intelligence augmente ou descend!

    Il est plus raisonnable de parler de motivation qui augmente ou diminue, sur elle au moins, on en parle et la juge avec moins de complexe que l'intelligence, je veux dire chez les élèves remettre en cause sa motivation est plus décomplexé que remettre en cause son intelligence.
  • C'est plus en arrivant dans l'administration qu'à la fac qu'on devient bête. Quant au mariage, je préfère consacrer mon temps au ratage de ma seule vie, c'est déjà du boulot mine de rien.
  • Bonne nuit,

    @ Sylvain: tu ne sembles pas avoir le moral; de là à parler mariage, il y a de la marge ... Tout n'est pas désespéré, on vient juste de se débarrasser de l'ennemi de la culture n°1 quand même!
    Je te signale qu'il va y avoir pas mal de postes de profs en jeu ces temps-ci. Cela peut être intéressant pour toi qui n'a pas l'air d'apprécier ton boulot actuel (pourtant il va y avoir du nouveau dans les impôts aussi!).
    Pour répondre à la question de nunuche, personnellement, je ne me suis jamais permis de dire à un étudiant qu'il était nul, ni que son avenir dans les maths était problématique.
    Par contre, j'avais un enseignant en première année de fac qui m'a demandé en public si j'avais réservé ma place à la mine (de charbon).
    Une satisfaction: sur Internet on ne trouve guère de trace de ce génie autoproclamé ... Et aucune de sa femme (enseignante fac elle aussi).

    Bien cordialement.
  • Je cite~: une étude de psychologie sortie en 2007 tentait de montrer que les élèves croyant que l'intelligence peut se développer réussissent mieux que ceux qui croient plutôt qu'elle est "fixe".

    Non~? Ceux qui croient qu'ils peuvent progresser progressent mieux que les autres~? Ben ça~! Fallait ben une étude, ma foué~!

    Je devrais faire une étude de psychologie, moi aussi~: prouver qu'il y a plus de suicides parmi les suicidaires, plus de déprimes parmi les déprimés, plus d'intérêt pour les maths parmi les mathématiciens, etc...

    En tous cas, certains "psychologues" semblent s'intéresser à la vérification de lapalissades.
  • Cette étude peut être intéressante pourtant.

    En effet, si on commence l'année par un petit questionnaire sur "l'intelligence peut-il se développer ou est-elle héréditaire?" aux élèves. Et en fonction des réponses sur la semaine suivante, s'engager à montrer que celles et ceux qui ont répondu non peuvent faire évoluer leur connaissance. Cela pourra avoir pour effet que tout le monde puisse avoir la foi dans ces propres progrès.

    Je ne l'applique pas mais la sur-note a cette effet placebo, non ?

    Mais cette étude a un sens dans le fait qu'on entend souvent des élèves dire "De toute façon, je ne suis pas assez doué pour cela" (je ne parle pas de la phrase "j'aime pas ..." mais bien de celle citée). On parle souvent de motivation, "il faut motivé", ... alors il y a des études certes délirante qui peuvent être faite pour conclure à quelque chose qu'on connaît déjà mais il ne faut pas oublier que nous sommes de plus en plus à la recherche du savoir scientifique (une croyance comme une autre pour rejoindre l'autre fil qui fait débat) et donc le que de dire "C'est une étude qui l'a montrée" peut avoir un effet placebo chez certaine personne pour se dire qu'ils peuvent faire telle ou telle chose, tu ne crois pas ?
  • En tous cas, certains "psychologues" semblent s'intéresser à la vérification de lapalissades.
    Je vois bien ce que tu veux dire, j'ai souvent ce genre de réaction en voyant certaines études de psychologie.

    Dans cette étude-là, ce qui me semble intéressant, c'est qu'en expliquant à la moitié de l'échantillon d'élèves que l'intelligence est une chose qui se développe, ils sont arrivés à améliorer leurs notes, ce qui ne s'est pas produit dans le groupe témoin.
  • J'entends bien... En leur expliquant qu'ils pouvaient progresser "comme tout le monde," il progressaient mieux.

    C'est bien tout le biais de ces prétendues études sur l'intelligence, l'enseignement, etc...~: c'est une pure lapalissade. Intéressante pourtant, puisque cela a certainement aidé Wolfgang Amadeus à devenir Mozart, "comme tout le monde", c'est à dire à ses débuts (4 ou 5 ans) comme papa Leopold.

    Quand à une étude statistique de ce cas... Le début en serait de trouver un échantillon représentatif de Wolfgang Amadeus Mozart...
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